đâđš Kevin Michelizzi - Gestion des perceptions: L'incident du missile en Pologne
L'Occident a accusĂ©, exagĂ©rant la possibilitĂ© d'intervention de l'OTAN, puis adoptĂ© une position modĂ©rĂ©e. Vous n'avez pas besoin de penser par vous-mĂȘme - l'Occident nous a encore dit qui accuser...
đâđš Gestion des perceptions : L'incident du missile en Pologne
đ° Par Kevin Michelizzi / Scott Ritter Extra, le 21 novembre 2022
Le bon sens et toute preuve mis Ă part, vous n'avez pas besoin de penser par vous-mĂȘme - l'Occident nous a encore dit qui accuser.
Les gouvernements et les médias utilisent la gestion de la perception pour influencer l'opinion publique.
Au fur et à mesure que les jours passent depuis l'incident du missile polonais, il est intéressant de voir les histoires se transformer pour correspondre aux récits souhaités.
Tout d'abord, qu'est-ce que la gestion de la perception ?
Selon le ministÚre américain de la Défense, la gestion de la perception désigne :
"Les actions visant à transmettre et/ou à refuser des informations et des indicateurs sélectionnés à [...] des auditoires afin d'influencer leurs émotions, leurs motifs et leur raisonnement objectif [...], pour finalement susciter [...] des comportements et des actions officielles favorables aux objectifs de l'initiateur. De diverses maniÚres, la gestion de la perception combine la projection de la vérité, la sécurité des opérations, la couverture et la tromperie, et les opérations psychologiques." - Department of Defense [DoD] Dictionary of Military and Associated Terms, 12 avril 2001, modifié le 19 août 2009.
Ainsi, la gestion de la perception est une propagande gouvernementale qui gĂšre ce que le public peut croire concernant un Ă©vĂšnement.
Dans le cas de l'incident du missile polonais, les gouvernements occidentaux ont fait appel à des propagandistes moins expérimentés qui ont sauté sur l'occasion et fait des déclarations impromptues qui, selon eux, correspondraient au discours anti-russe souhaité. Au départ, plusieurs pays de l'OTAN ont déclaré qu'il s'agissait d'une frappe russe, suivie d'un "C'est une attaque de missiles russes [...] Nous devons agir."
La plupart de ces déclarations ont depuis été supprimées, corrigées ou atténuées, montrant que les responsables de la perception interviennent pour nettoyer le désordre.
Bien sûr, les spécialistes de la communication doivent également s'assurer que le public garde le scénario de la troisiÚme guerre mondiale à l'esprit. Des articles de médias grand public comme CNN et le New York Times font état de conflits élargis avec l'OTAN suite à la frappe.
Le but de ces déclarations préliminaires ? Attirer l'OTAN dans une guerre avec la Russie.
Mais c'est lĂ que les propagandistes les plus expĂ©rimentĂ©s entrent en scĂšne pour prendre le contrĂŽle du drame. Les Ătats-Unis suivaient les missiles entrants, et les donnĂ©es dĂ©montrent que les frappes en provenance de la mer Caspienne ou de la mer Noire ont toujours une trajectoire grosso modo d'est en ouest, prĂšs de la frontiĂšre polonaise.
Il est donc peu probable que les missiles aient été russes, d'autant que la Russie utilise principalement des missiles modernes à guidage de précision.
L'Occident a été prompt à réagir de façon mesurée.
Un journaliste a interrogĂ© M. Biden sur la probabilitĂ© que la Russie ait frappĂ© la Pologne, et il a rĂ©pondu : "Il n'y a pas de preuves." Cette dĂ©claration Ă©tait surprenante, correspondant peu Ă ses dĂ©clarations habituelles. AprĂšs la rĂ©union de l'OTAN en marge du sommet du G20, la rĂ©ponse s'est imposĂ©e: M. Biden attendait les rĂ©sultats d'une enquĂȘte avant de dĂ©signer un coupable. Et la gestion de la perception revient Ă la ligne habituelle qui consiste Ă blĂąmer la Russie.
En raison de la publication rapide des photos des fragments de missiles de l'Úre soviétique, l'Occident a dû réorganiser ses scénarios en une réponse anti-russe cohérente. Ainsi, la réponse de l'OTAN a consisté à dire qu'il s'agissait d'un systÚme de missiles S300 "de fabrication russe" (le S300 était de fabrication soviétique et une variante est actuellement construite en Ukraine), puis à dire "Ce n'est pas la faute de l'Ukraine. La Russie en porte la responsabilité ultime [...]".
Ainsi, la boucle était bouclée sur la ligne de propagande: l'Occident a porté des accusations, a exagéré la possibilité d'une guerre menée par l'OTAN, puis a adopté une position plus modérée. Enfin, les responsables de la perception ont ramené tout le monde au scénario approuvé : "Nous ne savons pas qui a tiré le missile, mais la faute revient toujours à la Russie."
Le bon sens et toute preuve mis Ă part, vous n'avez pas besoin de penser par vous-mĂȘme - l'Occident nous a encore dit qui accuser.
Ask the Inspector est diffusé en direct sur YouTube tous les vendredis soirs à 20 heures et les mardis à 15 heures.
https://open.substack.com/pub/scottritter/p/perception-management-the-polish