đâđš La crise silencieuse de lâarmĂ©e israĂ©lienne
âIls repartent vers les mĂȘmes bĂątiments dĂ©jĂ nettoyĂ©s, oĂč ils sont Ă nouveau piĂ©gĂ©s. Ils sont dĂ©jĂ allĂ©s trois fois dans le quartier de Zeyton. Ils rĂ©alisent que c'est vouĂ© Ă l'Ă©chec et vide de sens.â
đâđš La crise silencieuse de lâarmĂ©e israĂ©lienne
Par la rédaction de The Cradle, le 21 octobre 2024
Un nombre croissant de soldats israéliens refusent discrÚtement l'ordre de retourner au combat à Gaza.
AprÚs un an de génocide à Gaza, de plus en plus de soldats israéliens tentent discrÚtement de se soustraire au combat dans la bande de Gaza, se disant déprimés, épuisés, psychologiquement affectés et démotivés, selon un rapport publié le 20 octobre par le magazine Ha-makom.
Le magazine à orientation ultra-orthodoxe a interrogé plusieurs soldats et parents de soldats qui refusent de retourner à Gaza. Récemment, lorsqu'une unité de 30 soldats de la brigade Nahal a reçu l'ordre de se rendre à Gaza pour la derniÚre de plusieurs missions, seuls six d'entre eux se sont présentés à l'appel.
âJ'appelle ça du refus et de la rĂ©bellionâ, dĂ©clare Inbal, la mĂšre de l'un des soldats de la section.
âIls repartent vers les mĂȘmes bĂątiments dĂ©jĂ nettoyĂ©s, oĂč ils sont Ă nouveau piĂ©gĂ©s. Ils sont dĂ©jĂ allĂ©s trois fois dans le quartier de Zeyton. Ils rĂ©alisent que c'est vouĂ© Ă l'Ă©chec et vide de sens.â
Bien que les effectifs soient réduits à un cinquiÚme, le commandant a néanmoins insisté pour qu'ils entrent dans la bande de Gaza.
Ils sont restés sur place et ont attendu que le temps passe. Opération inutile.
Outre la lutte contre les combattants du Hamas, les soldats israéliens démolissent des immeubles résidentiels à l'aide d'explosifs, tirent sur les enfants, bombardent les hÎpitaux et les écoles accueillant des réfugiés et détruisent les infrastructures d'eau et d'électricité de Gaza.
Un parent d'un soldat de Nahal a déclaré que, selon son fils,
âles bĂątiments sont vides. Tous ceux qui ne sont pas morts ou blessĂ©s ont subi des traumatismes mentaux. Rares sont ceux qui sont retournĂ©s au combat. Et ils ne se sentent pas vraiment bien non plusâ.
AprÚs l'invasion terrestre du Liban par Israël, au cours de laquelle de nombreux soldats ont déjà été tués et blessés, son fils lui a dit :
âJe ne sais pas avec quelle armĂ©e ils envisagent d'entrer au Liban, mais je ne retournerai pas lĂ -bas avec mon bataillon.â
Selon les personnes interrogées par Ha-makom, le refus de servir ne fait l'objet d'aucun consensus parmi les soldats.
Au contraire, l'un d'entre eux est allé tranquillement voir son commandant et lui dit qu'il n'est pas en mesure de se battre. Il est alors démis de ses fonctions et affecté à un poste non combattant ailleurs.
âLes choses se rĂšglent au sein de l'unitĂ©. Cela arrive tout le temps. Les soldats abandonnent sans cesse le combatâ, explique un parent.
Chez les mĂšres, ce phĂ©nomĂšne est appelĂ© ârefus silencieuxâ ou ârefus grisâ.
Les soldats sont dĂ©moralisĂ©s Ă l'idĂ©e de devoir retourner dans des zones de Gaza oĂč ils se sont battus il y a plusieurs mois, et oĂč ils Ă©taient censĂ©s avoir vaincu le Hamas.
âRetourner lĂ -bas, Ă Jabaliya, Zeyton et Shajaya, a brisĂ© les soldatsâ,
explique Eidit, une mĂšre de famille.
âC'est dans ces secteurs qu'ils ont perdu leurs amis. La zone Ă©tait dĂ©jĂ propre. Mais fallait la prĂ©server. Ăa les a beaucoup frustrĂ©s. Ce qui les abat, ce sont les conditions et la durĂ©e des combats, dont on ne voit pas la fin. Personne ne peut savoir quand on en sortira, et cela fait dĂ©jĂ un an que ça dure. Sans parler des pertes et des scĂšnes Ă©prouvantes auxquelles ils assistent Ă Gazaâ.
Yael, la mĂšre d'un combattant d'une brigade de commandos, raconte que son fils lui a dit :
âNous sommes comme des cibles de choix au champ de tir. Nous ne savons pas ce que nous faisons ici. Les otages ne se ramĂšnent pas une deuxiĂšme ou une troisiĂšme fois, et on voit bien que c'est sans fin, et les soldats sont blessĂ©s et tuĂ©sâ.
En mars, quatre combattants de l'unité ont été tués et des dizaines d'autres blessés lors de trois attaques distinctes.
AprÚs son retour de Gaza, l'unité du soldat a été convertie en unité de réserve et renvoyée directement pour combattre dans l'enclave.
âIl a dit Ă son commandant qu'il voulait rester combattant de rĂ©serve mais que, pour le moment, ce n'Ă©tait pas possible Ă cause de ses parents, et qu'il ne pensait pas que ce soit utile de continuer. Il a Ă©tĂ© libĂ©rĂ© mais n'a pas reçu d'ordre 8â,
qui est un ordre de mobilisation des combattants de réserve.
Leurs commandants les humilient pour avoir abandonné leurs camarades et tentent de les convaincre de se battre, mais finalement, aucune mesure n'est prise contre ces soldats.
âDeux mois avant lui, deux combattants de son unitĂ© ont refusĂ© de retourner au combat, et c'est ce qui lui a donnĂ© le courage. Ă l'heure actuelle, la plupart d'entre eux n'ont pas Ă©tĂ© mis en prison et le phĂ©nomĂšne est passĂ© sous silence.â
Ha-Makom ajoute
qu'âaprĂšs 12 mois consĂ©cutifs d'une guerre qui ne mĂšne nulle part, les soldats sont ânoirsâ. En argot militaire, cela signifie qu'ils sont dĂ©primĂ©s, Ă©puisĂ©s et dĂ©motivĂ©sâ.
âAu dĂ©but, il Ă©tait trĂšs dĂ©terminĂ©â,
raconte Ofer, le pÚre d'un tireur d'élite de l'une des unités d'infanterie. Il disait :
âNotre travail est de ramener les otages, notre travail est de nous venger, et il y est allĂ©.â
Je vais me mettre Ă pleurer...pauvres petits pioupious ! Ah ah ah , nan je dĂ©conne ! đ Et en plus, une des rombiĂšres s'appelle Yael ! Tout pour nous plaire, nous les français ! J'espĂšre que Galand va mettre bon ordre dans ce tas de mauvais soldats dĂ©faitistes et les envoyer au gnouf ! Ou bien un petit stage Ă la frontiĂšre Libanaise ? đ