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L'IsraĂ«l sioniste semble encore plus dĂ©vouĂ© que les Ătats-Unis Ă sa politique meurtriĂšre & dĂ©vastatrice au nom dâun destin apocalyptique. C'est, Ă mon sens, la rĂ©alitĂ© la plus sombre de notre Ă©poque.
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Les guerres de Gog et Magog.
Par Patrick Lawrence, le 24 août 2024
Orit Malka Strook sert dans le gouvernement Netanyahu en tant que ministre des Colonies et des Missions nationales. Elle siĂšge Ă la Knesset en tant que reprĂ©sentante du National Religious Party-Religious Zionism, un amalgame politique formĂ© l'annĂ©e derniĂšre lorsque le parti Religious Zionism a fusionnĂ© avec le parti Jewish Home, lui-mĂȘme issu de la fusion de trois partis sionistes-extrĂ©mistes. Le parcours politique d'Orit Malka Strook a donc commencĂ© Ă l'extrĂȘme droite et s'est poursuivi jusqu'Ă l'extrĂȘme, extrĂȘme, extrĂȘme droite de la constellation israĂ©lienne.
Orit Malka Strook est nĂ©e en 1960 et est le fruit d'une Ă©ducation stricte dans les yeshivas les plus rĂ©solument sionistes d'IsraĂ«l. AprĂšs s'ĂȘtre mariĂ©e Ă la fin de l'adolescence ou au tout dĂ©but de la vingtaine - la date n'est pas claire dans les biographies accessibles au public, Orit Malka Strook et son mari, Ă©tudiant en rabbinat, se sont installĂ©s dans une colonie juive de la pĂ©ninsule du SinaĂŻ.
Lorsqu'IsraĂ«l a rendu le SinaĂŻ Ă l'Ăgypte en 1982, Ă la suite des accords de Camp David nĂ©gociĂ©s quatre ans plus tĂŽt par le prĂ©sident Carter, Mme Strook et son Ă©poux se sont installĂ©s dans une colonie juive Ă HĂ©bron.
Pour avoir une idĂ©e de la politique d'Orit Malka Strook dans la pratique, il faut savoir que l'un de ses fils a Ă©tĂ© condamnĂ© il y a 17 ans pour avoir violemment attaquĂ© un jeune Palestinien Ă HĂ©bron et a passĂ© deux ans et demi en prison pour ce dĂ©lit. On peut en dĂ©duire sans grand risque dâerreur qu'il devait s'agir d'un acte particuliĂšrement violent, car les attaques de colons contre des Palestiniens sont monnaie courante en Cisjordanie depuis de nombreuses annĂ©es. Orit Malka Strook a Ă©tĂ© horrifiĂ©e par la sentence pĂ©nale prononcĂ©e Ă l'encontre de son fils, parce que le tribunal a retenu la parole des Palestiniens plutĂŽt que celle d'un Juif, faisant ainsi progresser la cause palestinienne, selon elle, plutĂŽt que la cause des colons, la cause sioniste.
Passons sur le fait qu'IsraĂ«l ne devrait pas compter de ministre des Colonies, puisqu'elles sont toutes illĂ©gales, comme a enfin tranchĂ© la Cour internationale de justice. Pour aller droit au but, Orit Malka Strook, qui rĂ©side toujours Ă HĂ©bron, s'est rĂ©cemment mise Ă dĂ©clarer qu'IsraĂ«l âvit actuellement une pĂ©riode merveilleuseâ, comme l'a dit Amit Varshizky dans un article trĂšs important paru dans Haaretz au dĂ©but de ce mois. Orit Malka Strook considĂšre l'assaut israĂ©lien contre les Palestiniens de Gaza comme - d'aprĂšs l'article de Haaretz - âles douleurs de lâenfantement du Messie et l'avĂšnement de la rĂ©demptionâ.
La guerre à Gaza n'est pas une guerre, bien sûr, mais pour Orit Malka Strook, c'est la guerre apocalyptique que les élus de Dieu mÚnent contre Gog et Magog, les forces du mal décrites dans le livre d 'Ezekiel puis dans l 'Apocalypse. Ce sont les jours derniers, dans la cosmologie d'Orit Malka Strook.
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En lisant l'article de Haaretz et en examinant l'histoire d'Orit Malka Strook, j'ai immédiatement pensé aux premiÚres années de notre nouveau millénaire et au régime de George W. Bush. Je m'explique.
Comme les lecteurs s'en souviendront sans peine, Bush II a autorisĂ© l'invasion de l'Afghanistan peu aprĂšs les Ă©vĂ©nements du 11 septembre 2001, en dĂ©clarant, selon sa formule bien connue, âVous ĂȘtes soit avec nous, soit avec les terroristesâ.
Bush et ses tĂȘtes pensantes, notamment Dick Cheney et Donald Rumsfeld, respectivement son vice-prĂ©sident et son SecrĂ©taire Ă la DĂ©fense, se sont ensuite attelĂ©s Ă attiser la ferveur de l'opinion publique et recueillir le soutien de loyaux commanditaires alors qu'ils planifiaient l'invasion de l'Irak en mars 2003.
Bush II Ă©tait du type manichĂ©en. Ancien alcoolique, il est devenu un fervent chrĂ©tien, tendance Ă©vangĂ©lique pour autant qu'on puisse en juger, lors de sa cure de dĂ©sintoxication. Pour Bush II, notre monde est divisĂ© entre le bien et le mal, et telle fut sa pensĂ©e lorsqu'il a recrutĂ© sa âcoalition de volontairesâ - une coalition de contraints, comme je l'ai toujours pensĂ©.
Il est notoire que Jacque Chirac et son ministre des Affaires étrangÚres, Dominique de Villepin, ont refusé de rallier la France à cette coalition. Une invasion de l'Irak déstabiliserait la région, pensait (à juste titre) le président français. Cette position a fait de Paris une exception parmi les grandes puissances occidentales.
âL'Irak ne reprĂ©sente pas aujourd'hui une menace immĂ©diate telle qu'elle justifie une guerre immĂ©diateâ, a dĂ©clarĂ© Jacques Chirac deux jours avant le dĂ©but de l'invasion menĂ©e par les Ătats-Unis. âLa France en appelle Ă la responsabilitĂ© de chacun pour que la lĂ©galitĂ© internationale soit respectĂ©e. S'affranchir de la lĂ©gitimitĂ© des Nations unies, privilĂ©gier la force sur le droit, ce serait prendre une lourde responsabilitĂ©.â
Les trois quarts des Français se sont rangĂ©s derriĂšre Chirac, dont le refus d'engager la France dans l'opĂ©ration Iraqi Freedom a tendu les relations franco-amĂ©ricaines pendant plusieurs annĂ©es. Souvenez-vous des âfrites de la libertĂ©â et des Français considĂ©rĂ©s comme des âprimates mangeurs de fromage de la redditionâ. Tel est le niveau du discours que Bush II atteint dans la manipulation de l'opinion publique avant l'invasion. Les bons, les mĂ©chants. Chapeaux noirs, chapeaux blancs.
Un dĂ©tail de la confrontation franco-amĂ©ricaine sur l'Irak est restĂ© mĂ©connu. Juste avant l'invasion du 20 mars 2003, Bush II a appelĂ© Chirac pour tenter de le convaincre de changer d'avis. L'Ă©change a Ă©tĂ© trĂšs houleux. Bush II a fait valoir avec vĂ©hĂ©mence qu'avec les Ă©vĂ©nements du 11 septembre, la guerre prophĂ©tisĂ©e de Gog et Magog avait enfin commencĂ©. Je ne sais pas ce qui a traversĂ© l'esprit de l'homme du monde qu'Ă©tait Chirac, ni mĂȘme la tĂȘte qu'il a faite pendant que Bush II tenait ce genre de discours.
Je ne connais qu'un seul tĂ©moignage de cette conversation. Il figure dans The Irony of American Destiny : The Tragedy of American Foreign Policy (Walker & Co., 2010), un livre que William Pfaff a publiĂ© Ă la fin de sa vie. Ce livre clĂŽt la longue carriĂšre de M. Pfaff, marquĂ©e par les principes qu'il a dĂ©fendus, et en constitue une sorte de rĂ©sumĂ©. Il peut ĂȘtre interprĂ©tĂ© Ă juste titre comme sa critique des causes et des consĂ©quences de l'exceptionnalisme amĂ©ricain. Il comprend, entre autres, une description de l'Ă©change Bush-Chirac. Il l'a obtenu, si je me souviens bien de ce qu'il m'a dit plus tard, d'une source haut placĂ©e au ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres français.
Bill Pfaff était un collÚgue et un ami. Il m'a appris à remonter le cours de la politique américaine, depuis le projet de contention de l'Union soviétique dans l'immédiat aprÚs-guerre jusqu'à la mission messianique incessante de sauver le monde dans laquelle nous vivons aujourd'hui. Bush II et ses illusions de Gog et Magog étaient absurdes, oui. Mais ils étaient, illogiquement et logiquement à la fois, le résultat d'une conscience qui a perduré - comment compter ? - depuis la victoire de 1945, ou depuis que Wilson a fait du monde un lieu sûr pour la démocratie, ou encore depuis le débarquement des pÚlerins au dix-septiÚme siÚcle.
Pfaff a eu raison d'intituler son livre ainsi. La politique Ă©trangĂšre amĂ©ricaine est une tragĂ©die depuis que les Ătats-Unis mĂšnent une politique digne de ce nom, Ă commencer par l'attaque amĂ©ricaine contre l'empire espagnol dans les derniĂšres annĂ©es du dix-neuviĂšme siĂšcle. Les guerres mondiales faisant partie des exceptions, il s'agit depuis lors d'une sĂ©rie de tragĂ©dies allant de l'universalisme wilsonien au triomphalisme post-guerre froide des annĂ©es 1990, en passant par la guerre froide et le ViĂȘt Nam.
Afghanistan, Irak, Balkans, Libye, Syrie : ces tragĂ©dies n'ont fait que s'aggraver depuis le 11 septembre. Quel est le lien entre ces aventures dĂ©sastreuses ? C'est tout simple. Depuis Bush II, peu de hauts fonctionnaires professent une vision du monde en termes de confrontation finale avec Gog et Magog, mais la croyance fondamentale demeure telle que Bush II la concevait : c'est le bien contre le mal aujourd'hui, et c'est aussi simple que cela. Mike Pompeo, secrĂ©taire d'Ătat de Trump et autre chrĂ©tien convaincu, a effectivement pensĂ© et parlĂ© en termes de fin des temps. Jake Sullivan, conseiller Ă la sĂ©curitĂ© nationale du prĂ©sident Biden, a façonnĂ© ses perspectives - et ce de son propre aveu, Ă©tonnamment - en regardant des westerns et ces films puĂ©rils tels que âTerminatorâ pendant sa jeunesse. âJe vois le monde divisĂ© entre les bons et les mĂ©chantsâ, a-t-il dĂ©clarĂ© sans hĂ©siter.
Il s'agit, en somme, d'un ensemble de politiques qui ne s'appuient pas sur la réflexion mais sur la croyance - des politiques irrationnelles, en un mot. Le Cost of War Project de l'université Brown, une remarquable et honorable initiative, évalue trÚs précisément les retombées des aventures de Washington aprÚs le 11 septembre : 8 000 milliards de dollars, 905 000 victimes.
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Orit Malka Strook figure en bonne place parmi ceux qui croient que l'Ătat sioniste est maintenant confrontĂ© aux mĂ©chants prophĂ©tisĂ©s dans EzĂ©chiel, mais elle n'est pas la seule : elle n'est pas une figure isolĂ©e, loin s'en faut.
âDe plus en plus de gens dans les cercles de droiteâ, Ă©crit Amit Varshizky dans Haaretz, âont rĂ©cemment rejoint Strock [sic] en identifiant la guerre de Gaza Ă la guerre de Gog et Magogâ.
Ils souscrivent, ou du moins certains d'entre eux, aux étranges vérités du rabbin Abraham Isaac Kook, fondateur du sionisme religieux à la fin du dix-neuviÚme siÚcle.
âLorsqu'une grande guerre a lieu dans le mondeâ, prĂȘchait-il, âcâest que la puissance du Messie prend vieâ.
Varshizky a mis le doigt sur la rĂ©surgence d'un extrĂ©misme religieux qui semble Ă©vident chez les IsraĂ©liens depuis un certain temps, mais qui est loin dâĂȘtre signalĂ© par tous les correspondants Ă©trangers travaillant dans des bureaux Ă JĂ©rusalem et couvrant (au lieu de traiter) les innombrables excĂšs de l'Ătat sioniste - tout en faisant semblant de faire leur travail. Au printemps dernier, Moshe Yaalon, ancien ministre israĂ©lien de la DĂ©fense et homme certainement dĂ©vouĂ© Ă la cause israĂ©lienne, a fait des remarques publiques surprenantes, pour ne pas dire inquiĂ©tantes Ă ce sujet. Il fait rĂ©fĂ©rence ici Ă Bezalel Smotrich et Itamar Ben-Gvir, les ministres fanatiques des Finances et de la SĂ©curitĂ© du gouvernement des monstres du rĂ©gime de Netanyahu. Shiloh est un journal sioniste qui tire son nom d'une colonie mentionnĂ©e dans JosuĂ© dont le dieu de l'Ancien Testament Ă©tait satisfait. Il fait Ă©galement rĂ©fĂ©rence Ă une colonie illĂ©gale et trĂšs controversĂ©e implantĂ©e sur l'ancien site en 1978, juste au moment oĂč Jimmy Carter parrainait les pourparlers de Camp David :
âSmotrich et Ben Gvir ont un rabbin. Il s'appelle Dov Lior. C'est le rabbin du Jewish Underground, qui avait l'intention de faire exploser le DĂŽme du Rocher - et avant cela les bus de JĂ©rusalem. Pourquoi ? Pour accĂ©lĂ©rer la âderniĂšre guerreâ.
âLes entendez-vous parler de cette derniĂšre guerre, ou du concept de âsubjugationâ de Smotrich ? Lisez l'article qu'il a publiĂ© dans Shiloh en 2017. Tout d'abord, ce concept repose sur la suprĂ©matie juive : câest âMein Kampfâ Ă l'envers. J'ai les cheveux droits sur la tĂȘte lorsque j'en parle - tel quâil le fait. J'ai appris et grandi dans la maison de survivants de l'Holocauste et du âplus jamais çaâ. Mein Kampf Ă l'envers, c'est ça : la suprĂ©matie juive.... C'est ancrĂ© dans l'idĂ©ologie. Et ce Ă quoi [Smotrich] aspire - dĂšs que possible - [c'est] Ă la grande guerre. La guerre de Gog et Magog.â
Marco Carnelos, ancien diplomate ambassadeur au service des Affaires étrangÚres italien, a attiré mon attention sur les commentaires de Yaalon dans un excellent article publié le 19 août dans Middle East Eye. The Floutist se penchera prochainement plus longuement sur le texte détraqué et ouvertement raciste de Smotrich publié dans Shiloh.
Nous devrions nous rĂ©veiller et examiner attentivement les avertissements de Yaalon et l'article du Haaretz. Cette croyance, et lâabsence de rĂ©flexion sont bien ancrĂ©es dans le rĂ©gime de Netanyahu, car Bibi dĂ©pend de sionistes extrĂ©mistes tels que Ben-Givr, Smotrich et Strook pour assurer sa survie politique. Il y a lĂ des implications auxquelles nous devons rĂ©flĂ©chir. Et nous devrions alors faire le lien entre divers aspects : les sionistes chrĂ©tiens amĂ©ricains sont moins influents sur la question d'IsraĂ«l que ces extrĂ©mistes aux Ă©lucubrations choquantes, mais pas de beaucoup, et les sionistes chrĂ©tiens amĂ©ricains sont tout aussi extrĂȘmes dans leur version de âfin des tempsâ.
On ne saurait considĂ©rer les sionistes israĂ©liens avec dĂ©tachement ou en les critiquant du haut d'une supĂ©rioritĂ© illusoire. Les AmĂ©ricains se sont longtemps racontĂ© des histoires tout aussi spectaculaires et dĂ©lirantes pour justifier leurs injustices et leurs cruautĂ©s passĂ©es : l'histoire de Gog et Magog de Bush II n'est qu'une version exacerbĂ©e, une variante sur le mĂȘme thĂšme. La politique amĂ©ricaine, en tout cas depuis le dĂ©sastre du 11 septembre, est de moins en moins fondĂ©e sur des calculs rationnels - sans parler du souci de l'intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral - mais plutĂŽt sur ce que je considĂšre comme des croyances perdues d'avance face aux rĂ©alitĂ©s du vingt-et-uniĂšme siĂšcle.
Il en va de mĂȘme pour les IsraĂ©liens, qui tuent quotidiennement Ă Gaza et, de plus en plus, en Cisjordanie. La politique israĂ©lienne - et c'est vrai aussi de la politique amĂ©ricaine, dans le fond - est conçue et exĂ©cutĂ©e par des individus qui n'agissent pas de maniĂšre rationnelle. Ils rĂ©pondent Ă leurs dieux, qu'il s'agisse de YahvĂ© ou de la divine Providence - âle Grand Ćconomisteâ, comme le disaient certains historiens du dix-huitiĂšme siĂšcle.
Les conséquences de ces pratiques sont graves. En premier lieu, il est impossible de dialoguer avec ces gens, car ils vivent et agissent derriÚre l'écran imposant et protecteur de la croyance messianique. Ils peuvent faire semblant d'écouter les autres, mais ils n'entendent rien. Et rien ni personne ne peut les faire changer d'avis. C'est là un phénomÚne lourd de conséquences, vu le pouvoir que détiennent les irrationnels.
Pour les Ătats-Unis comme IsraĂ«l, notre monde est dĂ©fini par une vision radicalement simpliste. Pour eux, aucune place pour la complexitĂ© de notre environnement mondial. Ce pourrait ĂȘtre une bonne dĂ©finition de l'incompĂ©tence. Voici l'effroyable situation que nous vivons, effroyable parce que la voie Ă suivre, au-delĂ de ces considĂ©rations, ne peut qu'ĂȘtre longue et ardue. VoilĂ qui nous amĂšne Ă la conclusion.
Seul leur Ă©chec est susceptible de contraindre IsraĂ«l ou les Ătats-Unis Ă changer de cap. VoilĂ pourquoi j'applaudis sans retenue tous les frĂ©quents et regrettables Ă©checs de la politique Ă©trangĂšre des deux pays, mĂȘme si, par ailleurs, je concĂšde que les Ă©checs sont souvent dĂ©courageants parce que les cliques politiques de Washington comme de Tel-Aviv semblent dĂ©terminĂ©es Ă enchaĂźner les Ă©checs sans que rien ne change.
En fait, l'IsraĂ«l sioniste semble encore plus dĂ©vouĂ© que les Ătats-Unis Ă sa politique meurtriĂšre et dĂ©vastatrice au nom dâun destin apocalyptique. C'est, Ă mon sens, la rĂ©alitĂ© la plus sombre de notre Ă©poque. Si l'assaut qu'IsraĂ«l mĂšne Ă Gaza et en Cisjordanie - et maintenant peut-ĂȘtre au Liban et en Iran - reprĂ©sente une bataille de fin des temps contre Gog et Magog, comment les hommes justes pourront-ils s'arrĂȘter, faire la paix ou nĂ©gocier un accord durable ? Comment cela peut-il finir sans l'anĂ©antissement des IsraĂ©liens ?
Sa conclusion est la mĂȘme que celle que je fais rĂ©guliĂšrement...Il n'y aura qu'une seule issue. La fin de ce rĂȘve maudit dĂšs sa conception. IsraĂ«l doit disparaitre. Et ce sera par la force puisqu'il n'ont jamais essayĂ© d'utiliser la nĂ©gociation et le statu quo sans renier leur parole, ils ont grillĂ© leurs cartouches ! Tant pis pour les rares pacifistes de ce rĂ©gime odieux. Tant pis pour les rares descendants de palestiniens juifs d'avant la colonisation (de vrais sĂ©mites, eux !). Ils devront prendre le navire de l'US Navy pour rallier les cĂŽtes d'un monde Ă©triquĂ© remĂąchant sans cesse sa supĂ©rioritĂ© perdue et son incomprĂ©hension de l'humanitĂ©...Mais en faisant un parallĂšle avec les nazillons nostalgiques de l'Ukraine de Bandera, le mal ne disparaĂźt jamais...il couve. Aux USA, voire au Canada, les sectes malfaisantes pullulent et sont souvent financĂ©es et utilisĂ©es par la pouvoir. On a vu ce que ça a donnĂ© 80 ans plus tard...Je souhaite de tout coeur que les juifs arrivent Ă reuussir leur auto-critique et qu'ils empĂȘchent leur dĂ©mon sioniste de ressurgir dans 80 ans aussi.