👁🗨 La French Connection, ou comment la CIA recrute ses assassins
Bien que l'Ukraine, comme la France avant elle, ait de bonnes raisons d'oublier ses liens avec les nazis, nous devons, quant à nous, nous prémunir contre la contagion.
👁🗨 La French Connection, ou comment la CIA recrute ses assassins
Par Declan Hayes, le 20 juillet 2024
Si la France de Vichy, nous donne un excellent aperçu du fonctionnement de la CIA, la Bible nous livre également son précieux éclairage.
Après avoir visionné les vidéos d'information ici, ici, ici, ici, ici et ici sur la récente tentative d'assassinat de l'ancien président Trump, je suis un peu surpris qu'aucune d'entre elles n'ait fait référence à cette tentative d'assassinat du président français Charles de Gaulle dans le film hollywoodien “Chacal”, où le tueur à gages manque son coup parce que de Gaulle, comme Trump, tourne la tête au dernier moment.
En effet, les préparatifs de tir du Chacal dans la fiction sont beaucoup plus professionnels que ceux de l'assassin potentiel de Trump, qui a tourné la tête à la dernière seconde. Il ne s'agit pas de spéculer, comme le fait Wikipedia, sur les motivations de Thomas Crooks et ses complices à imiter Lee Harvey Oswald, John Wilkes Booth, John Hinckley Junior ou, par ailleurs, Timothy McVeigh, l'auteur de l'attentat d'Oklahoma City, mais de commencer à examiner les éléments institutionnels et autres ressources qui permettent à la CIA, au MI6, à la Gestapo et autres groupes du même acabit, de recruter leurs voyous en France, en Ukraine, en Asie du Sud-Est, en Afrique du Nord et en Amérique latine.
Comme dans Chacal, notre histoire commence à Paris avec l'OAS, la famille de Gaulle et la défaite de la France, qui laisse à la Gestapo la tâche délicate de tenir en respect 41 millions de citoyens français à une époque où Hitler consacrait l'essentiel de ses ressources à découper l'Ukraine, les pays baltes et la Russie en tranches et en rondelles. Alors que la Gestapo de Paris se creuse la tête, elle a la chance de recevoir la visite du criminel de carrière Henri Chamberlin, alias Henri Lafont, l'un des premiers Français à offrir ses services au Reich. Lafont est rapidement promu chef du célèbre service de police situé au 93, rue Lauriston, où il s'entoure d'une équipe de criminels professionnels, bientôt complétée par des policiers corrompus et la lie de la Légion nord-africaine, les rebuts de la Corse, que la France utilisait auparavant pour maintenir l'Algérie française dans le droit chemin.
Lafont, avec le flic corrompu Pierre Bonny et l'ancien capitaine de l'équipe de France de football Alexandre Vilaplane, met en place la Carlingue, clique auxiliaire française de la Gestapo, composée de véritables barbares. En effet, la Carlingue n'est motivée que par l'argent et une soif insatiable de viol, de pillage et de saccage. La Gestapo, qui avait d'autres chats à fouetter, n'hésitait pas à leur donner carte blanche pour voler et violer à leur guise, à condition qu'ils arrêtent, torturent et assassinent également des résistants français, des Juifs et d'autres catégories recherchées.
L'une des principales prises du groupe Bonny Lafont a été la résistante française Geneviève de Gaulle, la nièce du général de Gaulle, détenue par la Gestapo comme monnaie d'échange jusqu'au jour de la Victoire en Europe. Les trois mousquetaires perfides Bonny, Lafont et Vilaplane étaient alors morts depuis longtemps, ayant été bêtement (ou commodément) fusillés par un peloton d'exécution français le 27 décembre 1944, leur permettant ainsi d'emporter dans la tombe de nombreux secrets de la trahison française.
L'un de ces secrets concerne le rôle de la mafia corse et de la Légion nord-africaine dans la Collaboration, et la façon dont ces deux groupes se sont ensuite implantés en Amérique latine et en Asie du Sud-Est, où Hollywood les a immortalisés plus tard dans The French Connection, un thriller fictif basé sur les activités réelles de ces collaborateurs français liés à la CIA.
Bien que les principaux maquis français soient un sujet à part entière, le maquis Mèo d'Indochine est particulièrement intéressant car il était dirigé par le général Vang Pao, un Hmong laotien de premier plan (les Hmongs étaient autrefois connus sous le nom de Mèo).
Après avoir combattu pour la France libre contre les Japonais lors de la première guerre d'Indochine, Vang a dirigé les Hmongs contre le Viêt Minh lors de la deuxième guerre d'Indochine, puis contre le Viêt Cong et le Pathet Lao lors de la troisième guerre d'Indochine. Comme la plupart des combats se sont déroulés sur le territoire des Hmong, les hauts plateaux du centre, stratégiquement vitaux, les Hmong ont été des mandataires très efficaces de la CIA qui, fidèle à elle-même, les a trahis par la suite. Quand les Yankees ont permis aux Français de revenir à Saigon après la capitulation des Japonais, la mafia corse avait déjà pavé la voie à une plus grande influence de la CIA, en particulier à dater de la bataille de Diên Biên Phu [7 mai 1954, marquant la défaite et le retrait de l’armée française d’Indochine]. Toutefois, il faut souligner que cette collaboration vitale n'aurait pu avoir lieu sans le concours de la mafia corse, qui a également été d’une aide précieuse pour la CIA dans ses opérations de trafic de drogue en Afghanistan et en Amérique latine, notamment lorsque l'argent de la drogue de la CIA a directement financé les Contras nicaraguayens de la CIA, faisant ainsi spectaculairement la une de l'actualité.
Klaus Barbie, alias le “Boucher de Lyon”, qui a “servi” avec les SS dans la France de Vichy pendant la guerre et avec la CIA en Amérique latine ensuite, serait d'accord avec Ollie North, ancien membre de l'USMC [Corps des Marines des États-Unis] et trafiquant de drogue notoire parrainé par la CIA, pour dire que les agents de renseignement dans leur genre doivent recruter la racaille (la mafia corse), même si des âmes plus tendres comme la nôtre estiment que les recruteurs dans leur genre sont précisément la lie de la terre.
Mais Barbie n'est pas le seul officier de la SS ou de la Gestapo digne d'être cité. Passons sur des personnages comme le héros national letton et collaborateur nazi notoire Herberts Cukurs, que le Mossad a assassiné pour son rôle dans l’assassinat de plus de 60 000 Juifs lettons, et concentrons-nous sur le général d'Hitler Reinhard Gehlen, qui a développé un formidable réseau de renseignements dans toute l'Europe de l'Est occupée par les nazis, qu'il a délibérément livré à la fin de la guerre à la CIA, qui le contrôle toujours depuis cette époque.
Bien que l'Ukraine, comme la France avant elle, ait de bonnes raisons d'oublier ses liens avec les nazis, nous devons, quant à nous, nous prémunir contre la contagion. Prenez, par exemple, la reddition d'Azov à Mariupol et demandez-vous pourquoi cette bande de bouchers est couverte de tatouages nazis de la tête aux pieds. Quel culte étrange pousse des centaines d'Ukrainiens et d'Ukrainiennes à se marquer de tatouages nazis sur tout le corps ? Quoi que l'on pense des tatouages, être une BD vivante à l'effigie d'Hitler et de Bandera sur tout le corps est source de problèmes dès qu'on s'éloigne de son campement nazi.
La réponse à la question de savoir pourquoi ces barbouzes se décorent ainsi nous ramène à la French Connection et à l'attentat fictif contre de Gaulle. Non seulement les services de renseignement français ont été les premiers à recruter ces ordures pour servir en Ukraine, en Syrie et ailleurs, mais ils ont aussi beaucoup appris de leurs maîtres de la Gestapo, et de ceux qui les ont précédés.
Premièrement, il faut des personnages comme Bonny, Lafont et Vang, capables de recruter la lie semi-analphabète de l'humanité pour constituer une armée amorale. Deuxièmement, ces Contras doivent être financés de manière détournée, le plus souvent par le biais de la drogue, mais aussi, comme on l'a vu dans la France de Vichy et plus récemment à Marioupol avec les “Azov”, par toutes les combines possibles et imaginables, des laboratoires biologiques aux laboratoires de méthamphétamine, en passant par le démarchage téléphonique et le simple racket de Juifs, de Russes ou de quiconque est pris pour cible dans ces opérations de racket. Enfin, sachez qu'il faut amadouer ces voyous influençables en leur racontant quelques sornettes sur Bandera, Hitler et un califat sans Assad si on veut les inciter à jouer efficacement leur rôle.
Et si la France de Vichy nous donne un bon aperçu du fonctionnement de la CIA, la Bible nous livre également un précieux éclairage. Oublions Judas Iscariote et revenons au Deuxième livre de Josué, où Rahab, une prostituée, interrompt son activité pour vendre son pays aux Juifs en échange d'un paquet d'or et d'une fuite sécurisée pour elle-même et son exotique collection de proxénètes. Bien que la récompense de Rahab, tout comme celle de La Cousine Bette de Balzac, permette d'améliorer son statut social sous le Reich juif, on est en droit de se demander aujourd'hui si les proxénètes, prostituées et trafiquants de drogue de la France de Vichy et de la mafia corse et azerbaïdjanaise sont les meilleurs garants de notre société. Bien que peu d'entre nous en soient convaincus, il faut bien admettre que les nazis, la CIA et leurs diverses ramifications continuent d'utiliser ces épaves aussi efficacement que les Juifs d'autrefois utilisaient Rahab et les autres rebus de Jéricho, au détriment de ceux qui, comme Charles et Geneviève de Gaulle, ont défendu l'honneur et l'intégrité de la France envers eux-mêmes, leurs compatriotes, le monde entier, nous, et la postérité.