👁🗨 La guerre & la constitution
Des soldats US tuent-ils des soldats russes ? Oui. Les troupes US vont-elles abattre des pilotes iraniens à bord de leurs avions ? Oui. Rien n'a été validé par le Congrès, mais il a payé pour cela.
👁🗨 La guerre & la constitution
Par Andrew P. Napolitano, le 23 octobre 2024
Le Congrès n'a pas déclaré la guerre à l'Iran. Il n'a pas non plus autorisé le recours aux forces militaires américaines contre ce pays. Pourtant, la Maison-Blanche envoie une centaine de soldats en Israël.
Le président peut-il mener la guerre qu'il souhaite ? Le Congrès peut-il financer n'importe quelle guerre ? Existe-t-il des exigences constitutionnelles et juridiques à respecter avant de déclencher une guerre ?
Ces questions devraient être abordées dans le cadre d'un débat national sur l'engagement militaire des États-Unis en Ukraine et en Israël. Malheureusement, ce débat n'a pas eu lieu. Les médias ne font que répéter ce que leur dit la C.I.A., le Congrès suit le mouvement, et seuls quelques sites web et podcasts - dont le mien, Judging Freedom sur YouTube - contestent les guerres irresponsables, immorales, illégales et anticonstitutionnelles menées par le gouvernement.
La Cour suprême a décrété que tous les pouvoirs du gouvernement fédéral découlent de la Constitution et d'aucune autre source. Cependant, le Congrès a réussi à étendre son champ d'action au-delà des limites de la Constitution, sur le plan intérieur en dépensant de l'argent dans des domaines qu'il ne peut pas réglementer et en achetant la conformité des États en les soudoyant, et sur le plan de la politique étrangère en payant pour des guerres qu'il ne peut légalement pas déclarer.
Le Congrès ne peut légalement déclarer la guerre à la Russie ou à l'Iran, puisqu'il n'y a aucune raison militaire américaine de le faire. La Russie et l'Iran ne représentent aucune menace crédible pour la Sécurité nationale américaine. En outre, les États-Unis n'ont conclu aucun traité avec l'Ukraine ou Israël qui justifierait une défense militaire américaine. Mais le Congrès dépense néanmoins de l'argent pour ces guerres.
En vertu de la Constitution, seul le Congrès peut déclarer la guerre à une nation ou à un groupe. La dernière fois qu'il l'a fait, c'était pour permettre aux États-Unis de s'engager dans la Seconde Guerre mondiale. Mais le Congrès a cédé des pouvoirs limités aux présidents et leur a permis de mener des guerres non déclarées, comme dans le cas de la résolution sur les pouvoirs de guerre de 1973 et des invasions désastreuses et criminelles de l'Afghanistan et de l'Irak par le président George W. Bush.
La semaine dernière, l'administration Biden a annoncé qu'elle déployait une centaine de soldats en Israël pour gérer le système de défense Terminal High Altitude Area Défense, ou THAAD, que les États-Unis ont livré dans ce pays. L'administration a ensuite annoncé l'envoi d'une deuxième unité THAAD et d'une centaine de soldats supplémentaires. Les THAAD seront vraisemblablement utilisés dans le cadre de la défense d'Israël contre l'Iran.
Non seulement le Congrès n'a pas déclaré la guerre à l'Iran, mais il n'a pas autorisé l'utilisation des forces militaires américaines contre ce pays. Pourtant, il a donné au président Joe Biden un chèque en blanc, et l'a autorisé à le dépenser en équipements militaires pour Israël comme bon lui semble, sans objectif militaire américain légal ou même crédible.
Joe Biden a également promis de continuer à donner à l'Ukraine tout ce dont elle a besoin “aussi longtemps qu'il le faudra”. Le temps qu'il faudra pour faire quoi ? Éliminer les troupes russes d'Ukraine et de Crimée, ou renverser le président russe Vladimir Poutine, ne sont pas des objectifs militaires américains réalistes. La semaine dernière, le Secrétaire à la Défense Lloyd Austin a déclaré qu'il craint que Poutine ait les yeux rivés sur la Pologne. Il s'agit là d'une absurdité alarmiste.
La guerre du Viêt Nam a commencé de la même manière
L'engagement des États-Unis au Viêt Nam a commencé de la même manière : pas de déclaration de guerre, pas d'autorisation d'utiliser la force militaire, pas d'objectif militaire américain clair, un discours éhonté sur la théorie discréditée des dominos concernant l'effondrement de certains pays, un renforcement progressif des troupes américaines en qualité de techniciens, de conseillers et d'instructeurs, puis une guerre soutenue par le Congrès qui a vu le déploiement d'un demi-million de soldats américains, dont 10 % sont rentrés au pays dans des sacs mortuaires. Et pourquoi ?
Nous ne savons pas combien de soldats américains se trouvent en Ukraine. Nous savons qu'ils sont impliqués dans les hostilités, car une grande partie du matériel offensif envoyé par M. Biden nécessite un savoir-faire américain pour être utilisé et entretenu. De plus, pour certaines armes, ce sont des troupes américaines qui ciblent les forces russes et appuient sur la gâchette.
Des soldats américains tuent-ils des soldats russes ? Oui. Les troupes américaines vont-elles bientôt abattre des pilotes iraniens à bord de leurs avions ? Oui. Rien de tout cela n'a été autorisé par le Congrès, mais le Congrès a payé pour tout cela.
Revenons maintenant à la Constitution. La résolution sur les “pouvoirs de guerre”, qui exige que le président notifie au Congrès le recours à la force militaire américaine, est inconstitutionnelle parce qu'elle implique que le Congrès délègue au président l'une de ses fonctions essentielles, à savoir celle de déclarer la guerre.
La Cour suprême des États-Unis estime que le fait de déléguer des fonctions essentielles constitue une violation de la séparation des pouvoirs, car lorsqu'une branche du gouvernement fédéral cède ses pouvoirs à une autre, la branche qui les acquiert menace l'ordre constitutionnel et risque de mettre en péril la liberté des personnes.
Néanmoins, M. Biden n'a pas informé le Congrès de son intention de déployer des troupes américaines en Ukraine ou en Israël.
Ne soyez pas surpris si M. Biden informe secrètement le Gang des Huit de son intention d'utiliser la résolution sur les pouvoirs de guerre. Il s'agit du Congrès au sein du Congrès. Il se compose des présidents et des membres les plus importants des commissions du Renseignement de la Chambre des représentants et du Sénat, ainsi que des leaders républicains et démocrates de la Chambre des représentants et du Sénat, avec lesquels le président partage légalement certains secrets.
Cela aussi est inconstitutionnel. De même que le Congrès ne peut déléguer ses pouvoirs de guerre au président, il ne peut les déléguer au Gang des Huit. Le concept du Gang des Huit est contraire aux valeurs démocratiques. Les informer des agissements abusifs du président se fait sous le sceau du secret. Quel genre de démocratie fonctionne et tue en secret ?
Les divers traités auxquels les États-Unis ont adhéré limitent leurs activités de guerre à des actions défensives proportionnées et justifiées. Ainsi, si une puissance étrangère est sur le point de frapper - comme le 11 septembre ou le 7 décembre 1941, pendant que le gouvernement dormait - le président peut frapper le premier afin de protéger les États-Unis. Au-delà d'une attaque imminente, le fondement de la guerre doit être effectif, le positionnement militaire de l'adversaire doit être préoccupant, l'objectif de guerre doit être clair et accessible, et les moyens doivent être proportionnés à la menace.
La Russie ou l'Iran ont-ils menacé les États-Unis ? Non. Quels actes graves ont-ils commis contre les États-Unis ? Aucun. Quel est l'objectif militaire clair de M. Biden ? Il ne le dira pas.
Le Congrès et le président respectent-ils la Constitution ? Non. Ils ne comprennent pas non plus que lorsque l'on parcourt le monde à la recherche de monstres à abattre, ceux-ci ont tendance à vous traquer jusque chez vous.
* Andrew P. Napolitano, ancien juge de la Cour supérieure du New Jersey, a été l'analyste judiciaire principal de Fox News Channel et anime le podcast Judging Freedom. Il a écrit sept livres sur la Constitution américaine. Le plus récent est Suicide Pact : The Radical Expansion of Presidential Powers and the Lethal Threat to American Liberty (Le pacte du suicide : l'expansion radicale des pouvoirs présidentiels et la menace mortelle qui pèse sur la liberté américaine). Pour en savoir plus sur le juge Andrew Napolitano, consultez le site https://JudgeNap.com.
Et que dire de la France où un pantin de Rotschild, habillé par Mac Kinsey et le CRIJF décide sans consulter le parlement d'envoyer du fric puis des canons, maintenant des Mirages (même déclassés), des instructeurs et bientôt des drones dernière génération (ceux qui ont servi au j.o. sans le consentement des cobayes ?) ...! Il existe pourtant des garde-fous dans la constitution qui limite le champ d'action du président....la simple question d'un député aurait été de dire...'la France est attaquée ? Par qui ?' Personne ne l'a posée. Nous avons aussi une sorte de congrès chez nous où il est possible par exemple de cracher sur le référendum de 2005 concernant la dictature de l'UE et la pirouette suivante appelée traîtreusement 'traité de Lisbonne' (les Portugais apprécieront la lâcheté des mangeurs de grenouilles, au passage). Merci à nos chers députés et nos sénateurs (à quoi servent-ils ceux là, d'ailleurs?) pour nous trahir sans cesse pourvu qu'ils puissent faite carrière et toucher en votant oui à n'importe quoi....
Résumé, tous les systèmes 'démocratiques' se valent. Ils sont basés sur la corruption . Point.
Je préfère encore une junte comme au Mali ou au Burkina, où les militaires issus du peuple ont compris depuis un certain temps qu'il était préférable de se débarrasser de l'héritage pourri de leur ancien colonisateur..et cela fonctionne assez bien puisque les manifestations en leur faveur chagrine beaucoup les mercenaires de la françafric !