👁🗨 La guerre & le génocide créent de l'emploi !
Tuer Russes & Palestiniens, une industrie en plein essor pour l'Amérique. Ne vous attendez pas à d'autres idées de la part de cette clique, ce qui veut dire que des temps sombres sont à venir.
👁🗨 La guerre & le génocide créent de l'emploi !
Par Bill Astore, le 25 février 2024
Pour faire passer le budget d'armement de 95 milliards de dollars de l'administration Biden (dont 60 milliards pour l'Ukraine et 14 milliards pour Israël), les démocrates et les républicains insistent sur le fait que le génocide à Gaza et la poursuite de la guerre en Ukraine créeront de l'emploi pour les Américains.
Le slogan adapté (non utilisé) : “La guerre et le génocide créent des emplois en Amérique !”
Bien sûr, ils ne formulent pas les choses de cette manière. Les 14 milliards de dollars destinés à Israël sont présentés comme “défendant le droit d'Israël à exister”, et les 60 milliards de dollars destinés à l'Ukraine sont vendus comme défendant la démocratie dans ce pays tout en contrecarrant le vilain Poutine, un dictateur “pire qu'Hitler”.
Pourtant, comme l'expliquait un article de Politico en octobre, cité par The Nation :
“La Maison Blanche a discrètement exhorté les législateurs des deux partis à promouvoir les efforts de guerre à l'étranger comme un boom économique potentiel dans notre pays. Des conseillers ont transmis des points de discussion aux démocrates et aux républicains qui ont soutenu les actions visant à financer la résistance ukrainienne, afin qu'ils fassent valoir que ces efforts sont bénéfiques pour l'emploi aux États-Unis”.
Tout le monde y gagne ! Créer des emplois en tuant et blessant des Russes et des Palestiniens en grand nombre. Je suis enfin fier d'être Américain, car je sais au moins que je peux tirer un profit colossal de la souffrance et de la détresse d'autrui.
La mort, un marché de l'emploi.
Ce sont des diplomates et des civils comme le secrétaire d'État Antony Blinken et le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan qui vantent ce “marché de l'emploi”. J'ai écrit sur ces deux parangons de non-vertu peu après l'élection de Joe Biden à la présidence en novembre 2020. Voici ce que j'ai écrit à l'époque (en citant quelques commentaires perspicaces) :
Sur TomDispatch.com, Danny Sjursen présente un résumé clairvoyant de l'agent type de Biden dans le domaine des affaires militaires et étrangères. Voici ce que Sjursen a à dire :
“En fait, la biographie de l'archétype du frère (ou de la sœur) Biden en matière de Sécurité nationale ressemblerait à ceci : elle (il) est issu(e) d'une école de l'Ivy League, a travaillé au Congrès, a été nommé(e) à un poste de niveau intermédiaire au sein du Conseil de Sécurité Nationale de Barack Obama, a été consultant(e) pour WestExec Advisors (un organisme fondé par d'anciens élèves d'Obama qui fait le lien entre les entreprises technologiques et le ministère de la Défense), a été membre du Center for New American Security (CNAS), a eu des liens avec des entreprises de la Défense, et a épousé quelqu'un qui est également dans la course.
Il est également opportun de suivre la piste de l'argent. En d'autres termes, comment les Biden ont-ils réussi et qui paie les entreprises qui les ont payés pendant les années Trump ? Rien de tout cela n'est un secret : les deux think tanks qui les hébergent le plus souvent - le CNAS et le Center for Strategic and International Studies (CSIS) - sont respectivement les deuxième et sixième bénéficiaires les plus importants du financement du gouvernement américain et des sous-traitants de la Défense. Les principaux donateurs du CNAS sont Northrop Grumman, Boeing et le ministère de la Défense. La plupart des largesses du CSIS proviennent de Northrop Grumman, Lockheed Martin, Boeing et Raytheon.”
À l'annonce de la nomination de Tony Blinken au poste de secrétaire d'État de M. Biden, Caitlin Johnstone a souligné le point suivant :
“Blinken est un interventionniste libéral qui a soutenu tous les actes les plus révoltants de massacre militaire américain de ce millénaire, y compris l'invasion de l'Irak qui a tué plus d'un million de personnes et a ouvert une ère sans précédent d'expansionnisme militaire au Moyen-Orient. Il est donc inutile de préciser qu'il passera haut la main le processus de confirmation.”
Pendant ce temps, Julia Rock et Andrew Perez notent la nature incestueuse de ce processus, ou comment la porte tournante de la Sécurité nationale continue de tourner :
“Dimanche, Bloomberg a rapporté que Joe Biden avait choisi son collaborateur de longue date, Tony Blinken, pour occuper le poste de secrétaire d'État et qu'il nommerait Jake Sullivan, son conseiller principal et ancien collaborateur d'Hillary Clinton, conseiller à la Sécurité nationale. Michèle Flournoy, ancienne fonctionnaire du ministère de la Défense de Barack Obama, est considérée comme la favorite pour le poste de Secrétaire à la Défense.
Après avoir quitté l'administration Obama, M. Blinken et Mme Flournoy ont fondé WestExec Advisors, une société de conseil secrète dont la devise est la suivante : “Transposer la salle de crise dans la salle du conseil d'administration”. Flournoy et Sullivan ont tous deux occupé des fonctions au sein de think tanks engrangeant des fonds provenant de sous-traitants de la Défense et d'agences de renseignement et de Défense du gouvernement américain.
M. Biden a été confronté à des appels [Ha ! Ha !] de la part de législateurs démocrates et de groupes de défense progressistes pour mettre fin aux relations entre le gouvernement et l'industrie de la Défense. Un tiers des membres de l'équipe chargée de l'examen des agences du ministère de la Défense dans le cadre de la transition de M. Biden ont été récemment recrutés par “des organisations, des think tanks ou des entreprises qui reçoivent directement de l'argent de l'industrie de l'armement ou qui sont liées à cette industrie”, d'après un reportage dans In These Times.
Entre-temps, les cadres de la Défense se sont vantés de leurs liens étroits avec M. Biden et ont exprimé leur confiance quant au statu quo de la politique du Pentagone.”
Pardonnez la parenthèse “Ha ! Ha !”, mais tout cela était prévisible au vu du bilan de Biden et de sa déclaration selon laquelle rien ne changerait fondamentalement au sein de son administration...
Les progressistes n'ont pratiquement aucun pouvoir au sein du parti démocrate. Regardez qui est le président de la Chambre des représentants ! Nancy Pelosi, une fois de plus, le summum de la créature des marais.
Ne vous attendez pas à de nouvelles idées de la part de cette clique, ce qui veut dire que des temps sombres sont à venir...”
Ma prédiction de novembre 2020, selon laquelle “des temps sombres sont à venir”, ne relevait pas d'un don de voyance. Certes, nous ne savions pas que nous assisterions à un génocide à Gaza et à une guerre d'usure en Ukraine, mais nous savions que de mauvaises décisions seraient prises par des gens comme Biden, Blinken et Sullivan. Et c'est ce qui s'est produit.
Mais au moins, elles auront permis de créer de l'emploi, n'est-ce pas ?