đâđš La guerre de Biden contre Gaza, une tentative de clore le chapitre de la RĂ©sistance en Palestine
Quelles sont les projets dâIsraĂ«l pour l'Axe de la RĂ©sistance Ă Gaza & au-delĂ , s'il rĂ©ussit Ă conquĂ©rir l'enclave ? Les stratĂšges sionistes Ă©laborent des plans pour diviser & fracturer les fronts.
đâđš La guerre de Biden contre Gaza, une tentative de clore le chapitre de la RĂ©sistance en Palestine
Par Nasser Al Housseini, le 16 mars 2024 Ă 15:19
Les pressions amĂ©ricaines et internationales ont contraint l'Organisation de libĂ©ration de la Palestine (OLP), en 1998, Ă abandonner le principe de la lutte armĂ©e et Ă le retirer de sa charte, en Ă©change de la promesse de crĂ©er une entitĂ© politique oĂč les Palestiniens se verraient accorder un âĂtatâ sur ce qui reste des terres de Cisjordanie et de la bande de Gaza. Cette promesse a Ă©tĂ© faite aprĂšs que la superficie supposĂ©e de cet Ătat se soit rĂ©duite Ă la suite de la Naksa (littĂ©ralement : âreculâ) de 1967.
C'est ce qu'on appelle la âsolution Ă deux Ătatsâ. Le rejet de cette solution par la majoritĂ© absolue de la Knesset sioniste [Parlement israĂ©lien], 99 voix sur 120, Ă la fin du mois de fĂ©vrier 2024, n'Ă©tait pas une rĂ©action Ă l'opĂ©ration âAl-Aqsa Floodâ, qui a infligĂ© une terrible dĂ©faite Ă l'entitĂ© occupante. Le rejet par les dirigeants de l'occupation de la solution approuvĂ©e par le Conseil de sĂ©curitĂ© il y a plusieurs dĂ©cennies est fondĂ© sur leur pratique de la tromperie, du vol de terres, d'attaques militaires et de l'Ă©tablissement de colonies pour modifier le statu quo, jusqu'Ă ce que la superficie de l'Ătat palestinien souhaitĂ© se soit rĂ©duite de 42,3 Ă 22 % des terres de la Palestine historique.
Le concept de âsolution Ă deux Ătatsâ ne s'applique peut-ĂȘtre pas aujourd'hui Ă ce qui a Ă©tĂ© spĂ©cifiĂ© Ă l'Ă©poque, et certainement pas aux cadres convenus lors des multiples nĂ©gociations entre Palestiniens et sionistes. La solution des deux Ătats est devenue l'otage d'un ensemble de conditions amĂ©ricaines exprimĂ©es par le prĂ©sident amĂ©ricain Joe Biden, qui vise
âune paix et une sĂ©curitĂ© plus durables pour IsraĂ«l, pleinement intĂ©grĂ© dans la rĂ©gion, et une solution Ă deux Ătats avec la sĂ©curitĂ© d'IsraĂ«l garantieâ.
Nous pouvons essayer de trouver les raisons du rejet sioniste de l'âĂtat palestinienâ, fondĂ© sur la crainte de l'entitĂ© occupante que cet Ătat devienne un jour, rĂ©gionalement ou Ă lâinternational, un vĂ©ritable rival de l'entitĂ©, que ce soit militairement, culturellement ou socialement. Cette crainte s'accentue avec l'Ă©mergence d'un modĂšle souverain dans la bande de Gaza, comme celui du gouvernement du Hamas, qui travaille sur un projet de libĂ©ration de l'ensemble des territoires palestiniens avec un soutien extĂ©rieur, en particulier avec les fondamentaux dont dispose ce prĂ©tendu Ătat, dont le premier est la prĂ©sence d'une population palestinienne autochtone qui est prĂ©sente dans chaque ville et village de la terre de Palestine, soutenue par une croissance dĂ©mographique rapide qui fait que âla sociĂ©tĂ© palestinienne est jeune, dont plus d'un tiers de la population est ĂągĂ©e de moins de 15 ansâ. La seconde raison est la longue et vaste expĂ©rience de l'action politique et militaire contre les sionistes, et les liens extĂ©rieurs avec l'Axe de la RĂ©sistance. La troisiĂšme, et la plus importante, rĂ©side dans la conscience qu'ont les habitants de ce pays que le âpays voisinâ n'est rien d'autre que les bandes qui les ont expulsĂ©s de leurs terres et ont tuĂ© et dĂ©placĂ© leurs habitants dans de nombreuses rĂ©gions du monde.
Cette vision gĂ©nĂ©rale de ce que reprĂ©sente un Ătat palestinien chez les sionistes et l'engagement direct des Ătats-Unis dans la dĂ©cision de mettre fin au Hamas dans la bande de Gaza ont conduit Ă un massacre du peuple palestinien qui s'apparente Ă un vĂ©ritable gĂ©nocide, au cours duquel IsraĂ«l les a privĂ©s de vivres, de mĂ©dicaments et de moyens de survie. D'une part, parce que âles dĂ©placements forcĂ©s et le gĂ©nocide sont les piliers de l'esprit sioniste et du colonialisme de peuplementâ et, d'autre part, en raison de la divergence politique entre la reconnaissance par l'administration amĂ©ricaine de la solution Ă deux Ătats et le rejet absolu de cette solution par les sionistes. C'est ici que le bĂąt blesse : l'opĂ©ration militaire se poursuit malgrĂ© un succĂšs nĂ©gligeable, et la solution politique, dite des deux Ătats, reste inacceptable pour les sionistes. Alors pourquoi la guerre continue-t-elle ?
La guerre actuelle repose sur une autre dimension amĂ©ricaine, qui a Ă©tĂ© mise Ă profit aprĂšs l'opĂ©ration âAl-Aqsa Floodâ, lorsque les Ătats-Unis ont tentĂ© de mettre fin au Hamas et de restreindre sa prĂ©sence dans la bande de Gaza. Ce qui signifie affaiblir et paralyser l'un des partis de l'Axe de la RĂ©sistance de la Palestine, qui estime avoir l'obligation d'accomplir son devoir lĂ©gal, religieux et moral envers une partie du peuple palestinien en rĂ©sistant Ă l'occupation de la Palestine.
Les nations islamiques et arabes appellent le Hamas Ă rĂ©tablir ses droits et Ă recouvrer sa terre confisquĂ©e. En rĂ©ussissant Ă cibler le Hamas, on rĂ©duit la marge de manĆuvre dans la bande de Gaza en mettant hors d'Ă©tat de nuire l'une des sphĂšres que l'Axe de la RĂ©sistance s'efforce de soutenir, considĂ©rĂ©e comme l'axe principal de son travail de libĂ©ration de l'occupation sioniste et de l'hĂ©gĂ©monie occidentale. Par consĂ©quent, les Ătats-Unis considĂšrent que leur bataille actuelle contre la bande de Gaza, en rĂ©ponse Ă une dĂ©cision prise personnellement par le prĂ©sident amĂ©ricain [9], est de restreindre la marge de manĆuvre dans l'enclave une fois pour toutes contre l'intervention militaire ou politique de l'Axe de la RĂ©sistance.
âNotre objectif ne saurait consister simplement Ă arrĂȘter la guerre aujourd'hui, mais plutĂŽt Ă mettre fin Ă la guerre pour toujours, Ă briser le cycle de la violence incessante et Ă construire quelque chose de plus solide Ă Gaza et dans tout le Moyen-Orient afin que l'histoire ne se rĂ©pĂšte pasâ,
selon les termes du président Biden, qui explique, dans une lettre publiée par Newsweek, sa vision d'une solution centrée sur une autorité palestinienne restaurée dans la bande de Gaza, qui remplacerait le Hamas et la Cisjordanie. Cette autorité renouvelée assurerait la sécurité de l'entité occupante.
Selon lui, âGaza ne doit plus jamais servir de tremplin au terrorisme... Gaza et la Cisjordanie devraient ĂȘtre rĂ©unies au sein d'une structure de gouvernance unique, sous l'Ă©gide d'une AutoritĂ© palestinienne redynamisĂ©e, et nous nous efforçons tous de parvenir Ă une solution Ă deux Ătatsâ.
Vaincre le Hamas politiquement et militairement
Il ne fait aucun doute que vaincre le Hamas selon un schĂ©ma traditionnel Ă Gaza, c'est-Ă -dire supprimer toute manifestation de sa souverainetĂ© en imposant la force et la loi, y compris au niveau municipal, en empĂȘchant toute activitĂ© pouvant signifier le dĂ©but du retour du mouvement Ă Gaza, est le but recherchĂ© par les sionistes et les AmĂ©ricains, et c'est un problĂšme crucial en raison de sa complexitĂ© interne et externe, car toute alternative de souverainetĂ© doit comporter des Ă©lĂ©ments acceptables pour l'opinion publique gazaouie.
Politiquement, toute manifestation de souveraineté, que ce soit dans la vie publique ou sur le champ de bataille, est l'expression d'une présence et d'un engagement en faveur de l'achÚvement du projet de libération nationale. En attendant, l'objectif de l'agression sioniste, quel que soit son degré de réussite, est d'éliminer toute présence du Hamas dans la bande de Gaza, militairement ou autrement. L'opération militaire vise à éliminer purement et simplement le Hamas dans la mesure du possible, ou à infliger à ses troupes un coût humain et logistique énorme qui l'oblige à se soumettre et à se rendre.
En imaginant que l'ennemi sioniste remporte une victoire sur le Hamas et brise sa puissance militaire, IsraĂ«l consoliderait cette rĂ©ussite, maximiserait ses rĂ©percussions et mĂšnerait Ă bien ce qui peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme une extension de cette victoire militaire sur d'autres fronts, peut-ĂȘtre aux frontiĂšres libanaises ou syriennes, ou Ă celles gĂ©ographiquement Ă©loignĂ©es de leur entitĂ©, comme le YĂ©men ou l'Irak. La question qui se pose ici est de savoir quelle est l'action directe attendue par les sionistes Ă l'Ă©gard des divers pays de l'Axe de la RĂ©sistance.
Retrait de la Cisjordanie et de la bande de Gaza
Les sionistes présents en Palestine occupée exploiteront la défaite du Hamas pour achever de judaïser la ville de Jérusalem, séparer la Cisjordanie des colonies, imposer davantage d'obstacles à la présence des Jérusalémites et du reste de la population palestinienne, jusqu'à les déplacer de la Cisjordanie vers la Jordanie, et renforcer le contrÎle sécuritaire et politique final sur la Cisjordanie.
Il va sans dire que les sionistes savent que le Hamas, le Jihad islamique et le reste des factions s'efforcent de transférer l'expertise et l'expérience de la résistance à Gaza vers la Cisjordanie, afin de leur permettre de répondre aux pratiques racistes des sionistes, comme la profanation de la mosquée Al-Aqsa sous les auspices de la police sioniste, les opérations d'excavation sous la mosquée, les attaques des colons contre les Palestiniens et leurs moyens de subsistance, l'arrachage des oliviers, la confiscation des terres, la démolition des maisons, l'agression des femmes et l'arrestation des hommes, y compris des jeunes, et de soutenir les prisonniers des prisons d'occupation victimes d'abus de la part des autorités sionistes. Les politiciens sionistes et les médias israéliens ont depuis longtemps mis en garde contre les explosions populaires et militaires en Cisjordanie résultant des attaques sionistes contre les Palestiniens.
La Résistance a réussi à établir un lien entre la Cisjordanie et la bande de Gaza, comme en témoigne la bataille de Seif Al-Quds (le 10 mai 2021) aprÚs les raids des colons sur la mosquée Al-Aqsa et les projets israéliens de déportation des habitants du quartier de Sheikh Jarrah à Jérusalem, sous les menaces de la Résistance, qui a ciblé les installations sionistes à l'aide de missiles. Depuis cette bataille, l'interaction et la solidarité se sont spontanément développées avec toute évolution militaire ou sécuritaire sur place, mais la défaite du Hamas dans la bande de Gaza donnerait à l'armée d'occupation la capacité de liquider les enclaves de la Résistance en Cisjordanie et de porter un coup fatal sans craindre de réaction significative de la part de la bande de Gaza.
Priorité au Liban et au Yémen
Sur le plan extĂ©rieur, si la situation se stabilise et que les combats prennent fin, en coopĂ©ration avec les Ătats-Unis d'AmĂ©rique, IsraĂ«l Ă©tudiera le positionnement des menaces extĂ©rieures qui ont suivi son agression contre la bande de Gaza, en provenance du Liban en particulier, dans le but de trouver un moyen de briser le blocus imposĂ© par l'Axe de la RĂ©sistance, en particulier la RĂ©sistance islamique libanaise, la plus dure pour l'entitĂ©, qui a ciblĂ© l'ensemble de la prĂ©sence militaire sioniste dans le nord de la rĂ©gion palestinienne occupĂ©e, dans le but de dĂ©tourner le plus grand nombre possible de ses divisions et brigades de la participation Ă l'agression contre la bande de Gaza.
Les stratÚges sionistes se penchent sur la question et élaborent un plan visant à réduire à néant l'efficacité de la coordination de l'Axe de la résistance et à diviser et fracturer les fronts. La plus grande partie de ces plans se cristallisera sur le Liban, en raison de la menace existentielle qu'il représente pour l'entité occupante, du fait de la présence de la Résistance islamique libanaise dans ce pays, dont la participation militaire a été marquée par une grande efficacité, révélant ainsi à la population les armes clés en sa possession, telles que les dispositifs de défense antiaérienne. D'autres raisons poussent les sionistes à accélérer leurs plans pour cibler le Liban, comme la concurrence maritime pour les gisements de pétrole et de gaz, et leur intention délibérée de se venger des défaites successives subies par le pays, dont les plus retentissantes ont eu lieu en 2000 et en 2006.
Le rÎle des forces armées du Yémen
La rĂ©cente participation du YĂ©men aux activitĂ©s de l'Axe de la rĂ©sistance et son adhĂ©sion Ă l'UnitĂ© des champs de bataille revĂȘtent une importance particuliĂšre. Elle reprĂ©sente un Ă©norme tournant dans une zone gĂ©ographique trĂšs sensible, reprĂ©sentĂ©e par l'Ătat du YĂ©men qui prend des dĂ©cisions politiques affectant l'environnement mondial et contredisant les souhaits de l'administration amĂ©ricaine et des gouvernements occidentaux de protĂ©ger leurs intĂ©rĂȘts et ceux de l'entitĂ© occupante en Palestine.
Ce qui nous ramÚne un peu en arriÚre, au début des années 1950, lorsque la présence de la navigation sioniste a commencé à apparaßtre de la mer Rouge au golfe d'Aqaba, pour se terminer au port d'Umm al-Rashrash (Eilat), avec un discours sur la nécessité de traverser le détroit de Tiran et de Sanafir au large du Sharm El-Sheikh égyptien, dans le Sinaï.
Les sionistes Ă©taient parvenus Ă rĂ©gler la question des Ăźles de Tiran et de Sanafir, en en leur accordant le statut de zones dĂ©militarisĂ©es dans le âtraitĂ© de paixâ conclu avec l'Ăgypte en 1979, et en autorisant la navigation sioniste Ă travers ces Ăźles sans entrave, alors qu'elles avaient Ă©tĂ© Ă l'origine du dĂ©clenchement de la guerre de 1967, aprĂšs avoir Ă©tĂ© fermĂ©es Ă la navigation israĂ©lienne sur dĂ©cision du prĂ©sident Ă©gyptien Gamal Abdel Nasser.
L'Ăgypte a en effet promulguĂ© des lois en vertu desquelles elle devait inspecter les navires se dirigeant vers l'entitĂ© occupante par le dĂ©troit de Tiran, en raison de la guerre qui les opposait. Le deuxiĂšme paragraphe de l'article 5 du âtraitĂ© de paixâ de 1979 stipule que
âles deux parties considĂšrent le dĂ©troit de Tiran et le golfe d'Aqaba comme des voies navigables internationales, ouvertes Ă tous les pays sans entrave ni interruption de la libertĂ© de navigation ou du transit aĂ©rien. Les deux entitĂ©s ont Ă©galement reconnu le droit de l'autre partie Ă la navigation et au transit aĂ©rien pour atteindre leurs propres territoires Ă travers le dĂ©troit de Tiran et le golfe d'Aqabaâ.
La situation actuelle de la navigation israĂ©lienne en mer Rouge est similaire Ă celle de cette Ă©poque, puisque l'armĂ©e yĂ©mĂ©nite et Ansar Allah ont interdit aux navires israĂ©liens de traverser la mer Rouge en direction et en provenance d'IsraĂ«l, en soutien Ă Gaza et au peuple palestinien. Cela s'est fait pour les mĂȘmes raisons politiques qui poussent l'Occident Ă soutenir l'entitĂ© occupante et Ă lui fournir toutes sortes d'aides militaires, Ă©conomiques et financiĂšres pour massacrer le peuple palestinien. Il convient de noter que la conspiration sioniste contre le YĂ©men se poursuit depuis que l'entitĂ© d'occupation s'est immiscĂ©e dans la guerre civile yĂ©mĂ©nite dans les annĂ©es 1960 en armant les partisans de l'Imam Badr contre Abdel Nasser, et mĂȘme aprĂšs, lorsque la coalition d'agression amĂ©ricano-saoudienne, au nom de lâopĂ©ration Decisive Storm, en 2015 [dĂ©clenchĂ©e par l'Arabie saoudite et une coalition d'une dizaine de pays arabes et sunnites (Ăgypte, Jordanie, Soudan, Maroc), dont les membres du conseil de coopĂ©ration du Golfe (Oman exceptĂ©)]. Le YĂ©men, Ă cause des sionistes, est exposĂ© aujourd'hui Ă une agression amĂ©ricano-britannico-occidentale permanente, avec des bombardements aĂ©riens et navals en dĂ©fense de l'entitĂ© occupante.
A l'instar de la position implicite de certains pays arabes, l'entitĂ© occupante prĂ©fĂšre que le YĂ©men reste un pays divisĂ©, affaibli et tributaire de l'aide internationale, qui le prive de certaines de ses dĂ©cisions souveraines et attise la convoitise d'autres pays. Alors que la dĂ©cision indĂ©pendante du YĂ©men aujourd'hui, sous la direction de Sayyed Abdul Malik Badr al-Din al-Houthi, a permis Ă une force arabe d'affronter les superpuissances, de leur imposer leurs conditions et de cibler les navires sionistes et ceux qui les aident, que ce soit militairement ou commercialement. Il s'agit d'une Ă©volution Ă laquelle les Ătats-Unis, l'entitĂ© occupante ou l'Occident en gĂ©nĂ©ral ne s'attendaient pas, Ă savoir l'apparition d'une nouvelle puissance capable de renverser la vapeur, de soutenir l'Axe de la rĂ©sistance et de disposer des derniĂšres armes de pointe dans le domaine maritime. Ceci est combinĂ© avec un degrĂ© sans prĂ©cĂ©dent de mobilisation populaire Ă l'intĂ©rieur du YĂ©men, de prĂ©paration militaire et de volontariat humain pour former une force de combat dans le but de lutter sur le terrain contre les sionistes sur la terre occupĂ©e de la Palestine. Il s'agit d'un modĂšle rĂ©volutionnaire susceptible d'ĂȘtre exportĂ© vers d'autres pays et d'inciter leur population Ă participer Ă la lutte contre l'entitĂ© occupante.
Par consĂ©quent, IsraĂ«l aspire Ă ramener le YĂ©men Ă l'Ă©poque prĂ©cĂ©dant l'arrivĂ©e au pouvoir d'Ansar Allah en 2014, et Ă supprimer cet obstacle Ă l'achĂšvement de l'intĂ©gration de l'entitĂ© dans l'environnement arabe et islamique par le biais d'Ă©changes Ă©conomiques et des accords d'Abraham. Il est Ă©galement prĂȘt, s'il est victorieux dans sa bataille actuelle contre le Hamas, Ă s'engager dans des actions sĂ©curitaires et militaires contre le YĂ©men qui lui rendraient une partie de son prestige perdu aprĂšs que l'armĂ©e yĂ©mĂ©nite a pris pour cible ses navires en mer Rouge et qu'elle a bombardĂ© Eilat et d'autres zones Ă l'intĂ©rieur de la Palestine occupĂ©e, sachant que les activitĂ©s en mer Rouge n'ont pas cessĂ© jusqu'avant l'opĂ©ration Al-Aqsa Flood et depuis qu'Ansar Allah a pris le pouvoir,
sachant quââune action conjointe israĂ©lo-Ă©miratie est menĂ©e au YĂ©men pour Ă©tablir des bases militaires et des zones d'influence communes, notamment avec l'extension des bases amĂ©ricaines dans la rĂ©gion du Golfe, et la coordination israĂ©lienne avec l'armĂ©e amĂ©ricaine la dotera de la capacitĂ© de mener n'importe quelle action militaire, si elle le souhaiteâ.
En outre, l'entitĂ© occupante se considĂšre comme un membre de la coalition internationale qui s'est vu confier la protection des voies maritimes dans le golfe Persique et la mer Rouge depuis avant l'opĂ©ration du dĂ©luge d'Al-Aqsa, oĂč, selon l'analyste militaire du journal Yedioth Ahronoth, Ron Ben-Yishai,
âla contribution israĂ©lienne la plus importante et la plus marquante concerne la participation Ă la sĂ©curisation des trajets en mer Ă Bab al-Mandab, oĂč les Houthis menacent les pĂ©troliers arabes appartenant Ă l'Arabie saoudite, aux Ămirats et au KoweĂŻt, qui acheminent le pĂ©trole vers l'Europe via la mer Rouge et le canal de Suezâ.
On peut donc conclure que l'approche amĂ©ricaine et occidentale visant Ă assiĂ©ger Ansar Allah au YĂ©men et Ă l'empĂȘcher de s'emparer du dĂ©troit de Bab al-Mandab et d'y imposer la souverainetĂ© du YĂ©men se dĂ©veloppera par tous les moyens militaires et politiques existants, en intensifiant la prĂ©sence des navires de guerre qui affrontent l'action militaire yĂ©mĂ©nite en mer, comme cela se produit dĂ©jĂ , pour atteindre le point oĂč le stock stratĂ©gique de missiles balistiques, de missiles de croisiĂšre et de frappes aĂ©riennes d'Ansar Allah et de l'armĂ©e yĂ©mĂ©nite se sera rĂ©duit de maniĂšre significative.
En outre, cette approche vise à entraver les plans de paix que les Yéménites ont conclus avec l'Arabie saoudite pour mettre fin à la guerre et rétablir les relations normales d'avant l'opération Decisive Storm. Elle affichera également sa fermeté en renforçant le blocus économique et politique, et pourrait lancer une campagne militaire contre Sanaa dans le but de renverser le pouvoir d'Ansar Allah. Travailler dans de telles directions et se concentrer sur les plus proches contribuerait à protéger la navigation sioniste à Bab al-Mandeb et à accroßtre la participation d'Ansar Allah à l'Axe de la Résistance, quel que soit par ailleurs l'éventuel effondrement du Hamas dans la bande de Gaza, ou au contraire son maintien au pouvoir.