đâđ¨ La guerre secrète de Palantir contre lâIran
Le patron de l'AIEA, Stefanp Grossi, entretient depuis longtemps des relations secrètes avec IsraÍl. De nouvelles rÊvÊlations pourraient mettre au jour l'alliance obscure entre l'AIEA & Palantir.
đâđ¨ La guerre secrète de Palantir contre lâIran
Par Kit Klarenberg, le 30 juin 2025
Alors que la poussière retombe sur la âguerre de 12 joursâ, ce conflit sâest clairement soldĂŠ par une dĂŠfaite ĂŠcrasante pour IsraĂŤl et les Ătats-Unis. RĂŠtrospectivement, lâunique succès de l'entitĂŠ sioniste a ĂŠtĂŠ une vague d'assassinats dans les premières heures de lâattaque. Un article du 19 juin du Financial Times a laissĂŠ entendre que cette rĂŠussite ĂŠtait due Ă une technologie de pointe permettant de rassembler diverses sources de donnĂŠes et de renseignements.
Cela soulève la question Êvidente de savoir si Tel Aviv a ÊtÊ aidÊ dans sa folie meurtrière par le cÊlèbre gÊant de l'espionnage privÊ Palantir. Un poids lourd de la technologique ouvertement pro-israÊlien fondÊ par Peter Thiel, confident de Donald Trump et fervent sioniste, qui fournirait une technologie d'intelligence artificielle soutenant le gÊnocide de Tel Aviv à Gaza, Palantir s'infiltre de manière gÊnÊralement invisible dans presque tous les domaines imaginables de la vie publique et privÊe en Occident. De plus, cette entreprise, lancÊe grâce à un financement initial de la branche de capital-risque de la CIA, In-Q-Tel, joue depuis longtemps un rôle central, mais peu reconnu, dans la surveillance des recherches nuclÊaires de TÊhÊran par l'Agence internationale de l'Ênergie atomique.
L'interprĂŠtation selon laquelle Palantir a ĂŠtĂŠ impliquĂŠ d'une manière ou d'une autre dans la guerre âprĂŠventiveâ illĂŠgale d'IsraĂŤl contre TĂŠhĂŠran est largement ĂŠtayĂŠe par la publication de documents israĂŠliens sensibles par le ministère iranien du renseignement. Ces documents indiquent que l'AIEA a prĂŠcĂŠdemment fourni aux services du renseignement israĂŠliens les noms de plusieurs scientifiques nuclĂŠaires iraniens, qui ont ensuite ĂŠtĂŠ assassinĂŠs. En outre, l'actuel directeur gĂŠnĂŠral de l'AIEA, Rafael Grossi, entretient depuis longtemps des relations secrètes ĂŠtroites avec des responsables israĂŠliens. De nouvelles rĂŠvĂŠlations pourraient mettre au jour l'alliance obscure entre l'AIEA et Palantir.
âLa pĂŞche Ă lâinformationâ
En juillet 2015, l'administration Obama a signÊ le Plan d'action global conjoint avec TÊhÊran. Sous ses auspices, en Êchange d'un allègement des sanctions, l'AIEA s'est vu accorder un accès sans entrave aux installations nuclÊaires iraniennes afin de s'assurer que la RÊpublique islamique ne dÊveloppait pas d'armes nuclÊaires. De vastes quantitÊs d'informations sur et à l'intÊrieur des sites, y compris des photos de camÊras de surveillance, des donnÊes de mesure et des documents, ont ÊtÊ collectÊes au cours de cette pÊriode. L'Association a constamment constatÊ que l'Iran respectait strictement les termes du JCPOA.
Cependant, après la première investiture de Trump, le JCPOA a commencĂŠ Ă se dĂŠsagrĂŠger. En octobre 2017, il a refusĂŠ de certifier le respect par l'Iran de ses obligations pour des motifs fallacieux et a commencĂŠ Ă menacer de dĂŠchirer purement et simplement l'accord et de rĂŠimposer des sanctions. En mars suivant, le directeur gĂŠnĂŠral de l'AIEA de l'ĂŠpoque, Yukiya Amano, a tirĂŠ la sonnette d'alarme face Ă cette perspective, affirmant que le JCPOA a mis en place âle système de vĂŠrification [nuclĂŠaire] le plus solide au mondeâ en Iran et que sa cessation reprĂŠsenterait une âgrande perteâ. Il a ensuite vantĂŠ les mĂŠrites des inspecteurs de l'Association :
âIls passent dĂŠsormais 3 000 jours par an sur le terrain en Iran. Nous avons installĂŠ quelque 2 000 scellĂŠs inviolables sur des matières et ĂŠquipements nuclĂŠaires. Nous avons effectuĂŠ plus de 60 accès complĂŠmentaires [inspections inopinĂŠes] et visitĂŠ plus de 190 bâtiments... Nous collectons et analysons des centaines de milliers d'images capturĂŠes quotidiennement par nos camĂŠras de surveillance de pointe... soit environ la moitiĂŠ du nombre total d'images que nous collectons dans le monde entier. Nous collectons plus d'un million d'informations provenant de sources ouvertes chaque moisâ.
M. Amano a ajoutĂŠ que les activitĂŠs de l'AIEA Ă TĂŠhĂŠran
sââappuient sur des technologies de pointe, notamment des systèmes de collecte et de traitement des donnĂŠesâ.
Il n'a pas prĂŠcisĂŠ que ces ressources innovantes ĂŠtaient fournies par Palantir. Le rĂ´le central de cette sociĂŠtĂŠ dans le contrĂ´le du respect par l'Iran de ses engagements nuclĂŠaires et ses relations ĂŠtroites avec l'AIEA ont ĂŠtĂŠ rĂŠvĂŠlĂŠs deux mois plus tard par Bloomberg, quelques jours avant que l'administration Trump ne dĂŠchire l'accord et ne lance une campagne de âpression maximaleâ contre TĂŠhĂŠran. L'ancien secrĂŠtaire amĂŠricain Ă l'ĂŠnergie, Ernest Moniz, a louĂŠ avec enthousiasme la contribution de Palantir :
âNous disposons d'un système de vĂŠrification intrusif tout Ă fait unique et sans prĂŠcĂŠdent, qui n'existait pas avant l'accordâ.
Un outil baptisĂŠ âMosaicâ a servi de ânoyau analytiqueâ et de âplateforme de rĂŠfĂŠrenceâ pour la mission de vĂŠrification de l'AIEA en Iran. Ce logiciel a aidĂŠ l'Association Ă âplanifier et justifier des enquĂŞtes imprĂŠvuesâ, en collectant et en traitant les donnĂŠes provenant de quelque 400 millions d'âobjets numĂŠriquesâ Ă travers le monde, ây compris les flux des rĂŠseaux sociaux et les photographies satellitesâ. Mosaic ĂŠtait ĂŠgalement chargĂŠ d'examiner non seulement la masse des documents collectĂŠs par l'AIEA, mais aussi des dizaines de milliers de fichiers sensibles volĂŠs par le Mossad Ă TĂŠhĂŠran.
Bloomberg a citĂŠ Ali Vaez, directeur du projet Iran de l'International Crisis Group, qui s'est dit prĂŠoccupĂŠ par le fait que Mosaic analyse
des donnĂŠes âdouteusesâ obtenues par le Mossad, âexpert en manipulationâ. Après tout, âmĂŞme une petite quantitĂŠ d'informations erronĂŠes pourrait dĂŠclencher une vague d'inspections inopportunes et faire dĂŠrailler un accord qui a pris des annĂŠes Ă conclureâ.
Plus les termes de la collaboration entre Palantir et l'AIEA sont larges, plus la mission âressemble Ă une partie de pĂŞche Ă l'informationâ, s'est inquiĂŠtĂŠ Vaez, suggĂŠrant que l'Iran pourrait ĂŞtre moins disposĂŠ âĂ ouvrir ses portes aux inspecteursâ.
Les commentaires de Vaez ĂŠtaient ĂŠtrangement prophĂŠtiques. Les rĂŠcentes rĂŠvĂŠlations sur la collusion intensive entre l'AIEA et les autoritĂŠs de l'entitĂŠ sioniste, et lâĂŠvidence que les inspections de l'Association aident IsraĂŤl et les Ătats-Unis Ă attaquer TĂŠhĂŠran, ont incitĂŠ les lĂŠgislateurs iraniens Ă adopter Ă l'unanimitĂŠ, le 25 juin, une loi suspendant indĂŠfiniment la coopĂŠration avec l'Association. Il est peu probable que les inspecteurs de l'AIEA soient un jour autorisĂŠs Ă fouler Ă nouveau le sol de la RĂŠpublique islamique. Mais Bloomberg a mis en ĂŠvidence un certain nombre d'autres craintes qui n'ont fait que croĂŽtre Ă la lumière des ĂŠvĂŠnements rĂŠcents.
âHypothèse erronĂŠeâ
D'une part, le mĂŠdia a rapportĂŠ que le rĂ´le de Palantir au sein de l'AIEA lui a octroyĂŠ
âl'accès Ă des informations dont les gouvernements ne disposent pasâ, tout en se demandant si âune agence internationale rĂŠputĂŠe pour son indĂŠpendanceâ peut vraiment rester neutre et objective compte tenu des âliens personnels ĂŠtroits entre Thiel et Trumpâ.
En outre, Bloomberg a notĂŠ que les
âcapacitĂŠs d'enquĂŞte renforcĂŠesâ fournies par Palantir Ă l'Association ont âsoulevĂŠ des inquiĂŠtudes sur la capacitĂŠ de l'AIEA Ă transgresser la frontière entre la surveillance nuclĂŠaire et la collecte de renseignementsâ,
transformant ses inspecteurs en âcyberdĂŠtectives potentielsâ Ă leur insu.
Ces craintes ont ĂŠtĂŠ accentuĂŠes par lâutilisation par Mosaic du âlogiciel de police prĂŠdictiveâ très controversĂŠ de Palantir. Pour l'AIEA, cette capacitĂŠ a transformĂŠ
âdes bases de donnĂŠes d'informations classifiĂŠes en cartesâ aidant âles inspecteurs Ă visualiser les liens entre les personnes, les lieux et les matĂŠriaux impliquĂŠs dans les activitĂŠs nuclĂŠairesâ
à TÊhÊran. Le risque que des civils iraniens innocents deviennent la cible de surveillance, de harcèlement, voire d'assassinat, à cause de donnÊes erronÊes introduites et/ou diffusÊes par Mosaic est massif.
Bloomberg a citĂŠ un reprĂŠsentant d'une sociĂŠtĂŠ britannique âqui conseille les gouvernements sur les enjeux relatifs Ă la vĂŠrificationâ qui a dĂŠclarĂŠ que les systèmes d'âanalyse prĂŠdictiveâ sont extrĂŞmement vulnĂŠrables Ă toute forme de manipulation,
âque ce soit accidentel ou dĂŠlibĂŠrĂŠâ. Il a fait remarquer que âsi vous ajoutez une hypothèse erronĂŠe dans le système, vous obtiendrez un rĂŠsultat erronĂŠ... [et] vous finirez par vous convaincre que les ombres sont rĂŠellesâ.
Bien sĂťr, une âhypothèse erronĂŠeâ dangereuse ĂŠtait au cĹur mĂŞme de la mission d'inspection de l'AIEA en Iran, Ă savoir que TĂŠhĂŠran dĂŠveloppe des armes nuclĂŠaires.
La RĂŠpublique islamique a toujours niĂŠ toute allĂŠgation selon laquelle elle nourrirait des ambitions nuclĂŠaires. Ses dĂŠmentis ont ĂŠtĂŠ corroborĂŠs par une estimation des services de renseignement amĂŠricains de novembre 2007, qui a exprimĂŠ âsa certitude qu'Ă l'automne 2003, TĂŠhĂŠran avait mis finâ Ă tout dĂŠveloppement dâarmes nuclĂŠaires. Cette ĂŠvaluation est restĂŠe inchangĂŠe pendant plusieurs annĂŠes et aurait ĂŠtĂŠ partagĂŠe par le Mossad. Comme l'a rapportĂŠ Bloomberg, en mai 2018, l'AIEA a âcertifiĂŠ dix fois la conformitĂŠ des lâengagements de l'Iranâ.
En mars 2025, le directeur du renseignement national Tulsi Gabbard a dĂŠclarĂŠ devant le Congrès que l'Iran n'a pas repris le programme d'armement nuclĂŠaire qu'il a interrompu en 2003. Le 17 juin, alors que la guerre des 12 jours battait son plein, le directeur gĂŠnĂŠral de l'AIEA, Grossi, a dĂŠclarĂŠ ânous n'avons aucune preuve d'intention systĂŠmatiqueâ de TĂŠhĂŠran âde se doter de l'arme nuclĂŠaireâ. Pourtant, IsraĂŤl a justifiĂŠ ses attaques en s'appuyant sur un dossier des services du renseignement qui aurait conclu que la RĂŠpublique islamique aurait en fait atteint le âpoint de non-retourâ dans son dĂŠveloppement de l'arme nuclĂŠaire.
Ce dossier douteux reposait en grande partie sur les conclusions d'un rapport de l'AIEA publiĂŠ en mai. Ce document ne fournissait aucune nouvelle information - ses accusations douteuses concernaient âdes activitĂŠs remontant Ă plusieurs dĂŠcenniesâ sur trois sites oĂš, jusqu'au dĂŠbut des annĂŠes 2000, âdes matières nuclĂŠaires non dĂŠclarĂŠesâ auraient ĂŠtĂŠ manipulĂŠes. Si ce rapport a ĂŠtĂŠ analysĂŠ par les systèmes d'âanalyse prĂŠdictiveâ de Palantir, il est presque inĂŠvitable que des rĂŠsultats erronĂŠs et des liens aient ĂŠtĂŠ crĂŠĂŠs, influençant Ă leur tour les cibles et la stratĂŠgie de l'entitĂŠ sioniste.
L'un des outils de âpolice prĂŠdictiveâ innovants dĂŠveloppĂŠs par Palantir pour guider les opĂŠrations de Mosaic est Gotham, utilisĂŠ par un nombre indĂŠterminĂŠ d'organismes chargĂŠs de l'application de la loi en Occident. Des documents divulguĂŠs relatifs Ă cette ressource montrent qu'il collecte un volume extraordinaire de donnĂŠes sur des populations entières, qu'elles soient respectueuses de la loi, soupçonnĂŠes d'avoir commis un crime ou simplement liĂŠes Ă des personnes accusĂŠes d'actes rĂŠprĂŠhensibles. Ces donnĂŠes comprennent le sexe, la race, les noms, les coordonnĂŠes, les adresses, les dĂŠcisions de justice antĂŠrieures, les photos d'identitĂŠ judiciaire, les relations personnelles, les employeurs passĂŠs et actuels, ainsi que des caractĂŠristiques d'identification telles que les tatouages.
En octobre 2024, un important gestionnaire d'actifs norvĂŠgien s'est dĂŠsengagĂŠ de Palantir en raison des âsystèmes de police prĂŠdictive basĂŠs sur l'IAâ proposĂŠs par l'entreprise, qui aident l'entitĂŠ sioniste Ă surveiller massivement les Palestiniens Ă Gaza et en Cisjordanie. Ces systèmes sont conçus
âpour identifier les individus susceptibles de lancer des attaques terroristes isolĂŠes, facilitant ainsi leur arrestation prĂŠventive avant les frappes qu'ils sont susceptibles de menerâ.
Leur dÊploiement a pour consÊquence que d'innombrables Palestiniens croupissent dans les cachots israÊliens sans inculpation ni procès.
Si Mosaic a informĂŠ l'entitĂŠ sioniste de sa stratĂŠgie durant la guerre des 12 jours, cela peut expliquer pourquoi des individus n'ayant aucun lien avec le programme nuclĂŠaire civil iranien ont ĂŠtĂŠ directement visĂŠs par des assassinats. Parmi eux, Majid Tajan Jari, ĂŠminent professeur dans le domaine de l'IA au niveau local, tuĂŠ lors d'une frappe israĂŠlienne sur un immeuble rĂŠsidentiel Ă TĂŠhĂŠran le 16 juin. Pourtant, le recours Ă des informations erronĂŠes ou fausses recueillies par Mosaic expliquerait Ă la fois le conflit qui s'est soldĂŠ par une dĂŠfaite embarrassante pour IsraĂŤl et la victoire de TĂŠhĂŠran.
Traduit par Spirit of Free Speech
Câest chouette lâIA surtout quand câest programmĂŠ par des tordus (voire dĂŠbiles mentaux dans le cas des sionistes)...Mais câest dâautant plus regrettable de voir des cols blancs occidentaux acheter ce genre de logiciels pour assurer leur assise...
Pourven revenir Ă lâactu, lâIran a enfin mis un pied dans le monde de Bandung, il a signĂŠ lâachat dâavion J-10 Chinois (ceux qui ont fair merveille au Pakistan dernièrement)...Pendant ce temps , lâAlgĂŠrie tranquille dans sa souverainetĂŠ (que mĂŞme Sarko nâa pas osĂŠ attaquer lorsquâil dĂŠfonçait la Lybie si faible), achète des J-35 dernier modèle faisant dâelle le premier client hors de Chine de cet avion mythique ...Un jour, lâAlgĂŠrie va possèder lâarme nuclĂŠaire en ayant analysĂŠ simplement les erreurs des autres....đ