đâđš La justice française ordonne la libĂ©ration de Georges Abdallah le 25 juillet
Son groupuscule (Fractions armĂ©es rĂ©volutionnaires libanaises) est dissous depuis longtemps & la cour estime que Georges Abdallah ne âreprĂ©sente plus quâun symbole passĂ© de la lutte palestinienneâ.
đâđš La justice française ordonne la libĂ©ration de Georges Abdallah le 25 juillet
Par TRT Français, le 17 juillet 2025
La justice française a ordonné jeudi la libération du militant libanais propalestinien Georges Ibrahim Abdallah, considéré comme l'un des plus anciens détenus de France aprÚs 40 ans de prison.
Cette libération interviendra le 25 juillet. La cour d'appel a rendu sa décision lors d'une audience non publique au palais de Justice de Paris, en l'absence de Georges Abdallah, 74 ans, détenu à la prison de Lannemezan (Hautes-Pyrénées).
Cette libĂ©ration conditionnelle est soumise Ă un paramĂštre: quâil quitte le territoire français et nây paraisse plus.
âCâest Ă la fois une victoire judiciaire et un scandale politique quâil ne soit pas sorti plus tĂŽt, Ă cause du comportement des Etats-Unis et de tous les prĂ©sidents françaisâ
successifs, a rĂ©agi au sortir de la salle dâaudience son avocat, Me Jean-Louis Chalanset.
Les Ătats-Unis, parties civiles, se sont vigoureusement opposĂ©s Ă chacune des demandes de libĂ©ration dĂ©posĂ©es par Georges Abdallah.
IncarcĂ©rĂ© en France depuis 1984, lâancien chef dâun groupuscule de chrĂ©tiens libanais pro-palestiniens est libĂ©rable depuis 25 ans, mais a vu sa dizaine de demandes de remise en libertĂ© Ă©chouer.
Les dĂ©tails de sa sortie le 25 juillet ne sont pas encore connus. Selon plusieurs sources interrogĂ©es avant lâaudience, il est prĂ©vu quâil soit emmenĂ© par les forces de lâordre Ă lâaĂ©roport de Tarbes direction Roissy, oĂč il prendra un vol pour Beyrouth.
Le Liban, qui rĂ©clame sa libĂ©ration aux autoritĂ©s françaises depuis des annĂ©es, avait Ă©crit Ă la cour dâappel pour confirmer quâil prendrait en charge lâorganisation de son retour chez lui.
La dĂ©cision de la cour peut faire lâobjet dâun pourvoi en cassation du parquet gĂ©nĂ©ral, mais il ne serait pas suspensif et nâempĂȘcherait donc pas Georges Abdallah de rentrer au Liban.
Mais pour celle-ci et Ă quelques mois dâintervalle, le tribunal dâapplication des peines puis la cour dâappel sâĂ©taient prononcĂ©s pour, estimant la durĂ©e de sa dĂ©tention âdisproportionnĂ©eâ par rapport aux crimes commis, et jugeant quâĂ 74 ans, ce dĂ©tenu âĂągĂ©â aspirant Ă âfinir ses joursâ dans son village du nord-Liban ne prĂ©sentait plus de risque de trouble Ă lâordre public.
âEffort consĂ©quentâ
Le jugement du tribunal en novembre avait immĂ©diatement Ă©tĂ© suspendu par un appel du parquet antiterroriste. Quant Ă la cour, tout en se disant en fĂ©vrier favorable Ă sa remise en libertĂ©, elle avait repoussĂ© sa dĂ©cision de quelques mois, exigeant que Georges Abdallah fasse preuve dâun âeffort consĂ©quentâ pour indemniser les victimes, ce quâil a toujours refusĂ© de faire, se considĂ©rant comme un prisonnier politique.
Lors dâune nouvelle audience le 19 juin toutefois, et sans sâĂ©pancher sur la position de son client ni lâorigine des fonds, lâavocat de Georges Abdallah avait informĂ© les juges que 16.000 euros se trouvaient dĂ©sormais sur son compte en prison Ă disposition des parties civiles, dont les Etats-Unis.
Aujourdâhui tombĂ© dans lâoubli, Ă lâexception dâune poignĂ©e de fidĂšles manifestant chaque annĂ©e devant sa prison ou de quelques parlementaires de gauche, Georges Abdallah Ă©tait dans les annĂ©es 1980 lâennemi public n°1 et lâun des prisonniers les plus cĂ©lĂšbres de France.
Parce quâon lâa longtemps cru, Ă tort, Ă lâorigine de la vague dâattentats de 1985-1986 qui a fait 13 morts dont sept au magasin Tati de la rue de Rennes, et installĂ© la psychose dans les rues de la capitale.
Abdallah nâa jamais reconnu son implication dans les assassinats des diplomates Ă Paris, mais les a toujours qualifiĂ©s dââactes de rĂ©sistanceâ contre âlâoppression israĂ©lienne et amĂ©ricaineâ, dans le contexte de la guerre civile libanaise et lâinvasion israĂ©lienne au sud-Liban en 1978. Il a toujours refusĂ© de renier ses convictions.
Son groupuscule des FARL (Fractions armĂ©es rĂ©volutionnaires libanaises) est dissous depuis longtemps et ânâa pas commis dâaction violente depuis 1984â, avait toutefois soulignĂ© la cour dans son arrĂȘt de fĂ©vrier, estimant que Georges Abdallah âreprĂ©sente aujourdâhui un symbole passĂ© de la lutte palestinienneâ.
Enfin...AprĂšs avoir brisĂ© une vie entiĂšre, ces messieurs en robe noire se disent quâils manquent de place dans nos prisons surpeuplĂ©es! Abdallah peut s'estimer heureux de ne pas avoir eu un co-detenu comme celui qui a battu mortellement Colonna, câest une des mĂ©thodes employĂ©es par notre administration pourrie. Mais au Liban, le mossad aura tout lieu de lâexecuter sans sommation, câest Ă craindre .. En tout cas, il reste un symbole de la cruautĂ© de notre justice aux ordres de pays Ă©trangers...triple symbole mĂȘme puisquâil est ChrĂ©tien et pro-Palestinien.