👁🗨 La mort tombée du ciel
Un flash, un nom effacé en plein rire. Juste des histoires volées par l'électronique. Une justice noyée dans du code. Et pourtant, Gaza résiste, même si le ciel a oublié comment accorder sa grâce.
👁🗨 La mort tombée du ciel
Par Story Ember leGaïe, le 19 avril 2025
Les drones suicides d'Israël et l'industrialisation de l'effacement palestinien
On peut désormais mourir autrement à Gaza.
Plus besoin de chars ou d'avions de chasse. Plus besoin non plus de champ de bataille ni même d'avertissement.
Tout commence par un léger bourdonnement dans le ciel.
Et tout s'achève par les corps d'enfants brûlés et déchiquetés dans la boue, près de leurs tentes.
Cette semaine, dans le centre de Gaza, quatre enfants ont été assassinés par un drone israélien qui rôdait dans les parages. Ils jouaient à côté des tentes - des abris temporaires pour les familles déplacées. Le drone a plané. Puis il a explosé.
Ce n'était pas de la surveillance. C'était un massacre.
Une nouvelle arme pour cette vieille guerre
Le régime israélien a commencé à déployer des drones suicides qu'il nomme “projectiles vagabonds” dans toute la bande de Gaza. Il ne s'agit pas de drones standard. Ce sont des engins explosifs guidés par intelligence artificielle, conçus pour planer, repérer des rassemblements, puis s'autodétruire au-dessus d'eux.
Ces drones, comme le Rotem L et le Harop, sont spécialement conçus pour perpétrer des massacres urbains :
Silencieux, compacts, ils sont lancés par l'infanterie en moins d'une minute.
Programmés pour cibler des rassemblements, y compris des civils.
Équipés d'ogives capables de décimer des cibles vulnérables comme des tentes et des corps.
Israël les a testés dans le sud de la Palestine occupée en 2018. Ils sont désormais testés grandeur nature sur les populations déplacées de Gaza.
De geek à criminel de guerre
À Tel-Aviv, on appelle cela de la “précision”.
À Gaza, c'est un génocide algorithmique.
Ces drones sont conçus pour créer un déni plausible. Sans pilote à interroger, sans vidéos du cockpit et sans surveillance en temps réel, la décision de tuer est automatisée, déshumanisée et intraçable.
Ce n'est pas un bug. C'est intentionnel.
Et dans un monde déjà manipulé pour croire que “frappe chirurgicale” signifie “démembrement accidentel d'enfants”, les drones suicides d'Israël viennent moderniser sa machine de propagande.
Saftar intentionnel
Que signifie prendre pour cible des enfants qui jouent ?
Transformer des tentes de réfugiés en cibles ?
C'est dire que même les moments de joie sont punis à mort.
C'est la logique du génocide, où être Palestinien est un crime et le simple fait d'exister en public en est la preuve.
Il existe un mot pour désigner ce chagrin : “saftar”, la perte dévastatrice d'une vie et de son histoire, interrompue avant même d'avoir pu se raconter. Gaza est désormais criblée de saftars. Chaque frappe de drone élimine une autre vie qui n'aura jamais été écrite.
Des crimes de guerre exportables
Ces drones sont bon marché. Portables. Fabriqués en interne.
Ce ne sont pas seulement des armes, ce sont des modèles exportables pour l'empire.
Israël les commercialise déjà en tant que “solutions chirurgicales” mais les preuves sont claires :
Des corps brûlés.
Des tentes déchirées.
Des enfants assassinés.
Aucun outil “chirurgical” ne vise des terrains de jeux. Aucune arme éthique ne repère un groupe de réfugiés en fuite et choisit de les abattre.
Ces drones ne ratent jamais leur cible. On leur dit où aller.
Le génocide ne se déroule pas toujours au sol – il plane, parfois
Les drones suicides à Gaza ne font pas l'avenir de la guerre. Ils sont le présent du génocide : impitoyables, rentables et exempts de toute hésitation humaine.
Le régime les qualifie d'“intelligents”. Nous les nommons pour ce qu'ils sont : des crimes de guerre volants.
Alors que le ciel de Gaza se peuple de machines, le monde doit se poser la question suivante : Quel avenir sommes-nous en train de construire si nous laissons des machines décider de la mort d'enfants palestiniens ?
Saftar dans le ciel
Ils disaient que les drones étaient silencieux… Mais ils les entendaient. Entre deux éclats de rire et des volutes de fumée. Dans le silence où quatre enfants s'amusaient, avant.
Un bourdonnement, un flash, un nom effacé en plein rire.
Il n'y a pas d'avenir ici. Juste des histoires volées par des circuits électroniques. Une justice noyée dans du code.
Et pourtant… Gaza résiste. Même si le ciel a oublié comment accorder sa grâce.
Traduit par Spirit of Free Speech
La lâcheté et la perversité....connaissez-vous un seul sioniste qui ait employé son intelligence à faire le bien ? Himmler ou Eichman auraient été enchantés de travailler avec eux. 🤮