👁🗨 La naissance du Quatrième Reich allemand
En 1955 est née la “Schnez-Truppe” ou Bundeswehr, héritière directe de l'Allemagne nazie & affranchie de tout crime, enrôlée aux côtés des Alliés qui l'avaient autrefois combattue.

👁🗨 La naissance du Quatrième Reich allemand
Par Scott Ritter, le 15 juillet 2025
L'Allemagne s'est engagée aujourd'hui dans une campagne de réarmement périlleuse afin de se préparer à une prétendue menace russe. Le nouveau chancelier Friedrich Merz a déclaré au Bundestag en mai que l'Allemagne va devenir “l'armée conventionnelle la plus puissante d'Europe” et recruter 100 000 soldats “le plus rapidement possible”. Cette annonce s'accompagne d'une répression de la liberté d'expression en Allemagne, en particulier de la liberté de critiquer le génocide perpétré par Israël à Gaza.
Après sa défaite lors de la Première Guerre mondiale, l'Allemagne s'est réarmée en violation du traité de Versailles. Après sa défaite lors de la Seconde Guerre mondiale, l'Allemagne s'est réarmée avec l'aide des États-Unis en réponse à une prétendue menace soviétique.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'Allemagne a été divisée en quatre zones d'occupation : les troupes américaines, britanniques et françaises ont été déployées dans la zone d'occupation occidentale, tandis que les troupes russes contrôlaient la zone d'occupation orientale.
En 1949, face à l'effondrement de la grande alliance de guerre et à l'émergence de ce que Winston Churchill a appelé le “rideau de fer”, isolant les puissances occidentales de la Russie, les zones d'occupation occidentales ont été unifiées pour former la République fédérale d'Allemagne, ou l'Allemagne de l'Ouest.
Selon les termes de sa capitulation sans condition, l'Allemagne s'est vue interdire tout réarmement. Cependant, à la suite du conflit coréen, l'OTAN a perçu une menace soviétique en Europe qui ne pouvait être contrée avec les capacités militaires existantes sans l'Allemagne.
Si le réarmement de l'Allemagne de l'Ouest, y compris la reconstitution de son potentiel industriel militaire, a été largement contesté, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays, ce sont finalement les volontés et les désirs des militaristes de l'OTAN qui l'ont emporté. Le 6 mai 1955, soit dix ans après la défaite de l'Allemagne nazie, l'Allemagne de l'Ouest a été admise comme membre de l'alliance.
Les historiens de l'OTAN aiment souligner que l'Allemagne de l'Ouest a engagé son processus de remilitarisation avec « littéralement zéro militaire ».
Cette affirmation est bien sûr absurde.
L'Allemagne de l'Ouest disposait en effet de millions d'anciens soldats démobilisés du Troisième Reich.
Ces soldats déshonorés par leur participation aux guerres de conquête d'Hitler et aux politiques de discrimination raciale et de meurtre sous-jacentes, n'avaient pas leur place dans la société ouest-allemande.
Mais, en bons militaristes, ces serviteurs vaincus du Troisième Reich ne se sont pas contentés d'échapper à la potence ou à la prison.
Ils aspiraient à retrouver leur place dans la société.
Ils voulaient restaurer leur “honneur” perdu.
Et reprendre leur mission belliqueuse : affronter l'ennemi soviétique.
En 1950, soit cinq ans après la défaite de l'Allemagne nazie, un groupe d'anciens officiers supérieurs nazis s'est réuni en secret à l'abbaye d'Himmerod, un monastère du XII^e siècle situé dans la région de Rhénanie-Palatinat, en Allemagne de l'Ouest, afin de planifier la réhabilitation et “la résurrection” de l'armée allemande.
Ils ont obtenu l'approbation du nouveau gouvernement ouest-allemand.
Le principal thème de la réunion d'Himmerod, tel qu'énoncé dans un mémorandum éponyme, était le rétablissement de l'honneur de l'armée nazie vaincue. Les anciens officiers nazis estimaient qu'il était impossible de construire une nouvelle armée allemande sur des bases aussi honteuses. Ils ont donc insisté pour que, avant que le réarmement de l'Allemagne de l'Ouest puisse se poursuivre, les Alliés libèrent tous les soldats allemands condamnés pour crimes de guerre.
Ils ont également exigé que la diffamation des soldats nazis, y compris ceux ayant servi dans la Waffen-SS, prenne fin. Tout était censé s'inscrire dans une tentative concertée de relations publiques en Occident, afin de mettre fin aux préjugés hérités de la guerre contre les soldats allemands, et de s'assurer que les actions de l'armée nazie durant la guerre ne soient pas associées aux « crimes de guerre ».
Amnésie collective
Les Alliés occidentaux ont-ils été frappés d'amnésie collective quant à la véritable nature de l'ennemi vaincu à peine cinq années plus tôt ?
“Pour parvenir à l'éradication de la tyrannie nazie, nous ne reculerons devant aucune violence”,
avait déclaré Winston Churchill — une phrase restée célèbre.
“Mon Dieu, je déteste les Allemands”, écrivait le général Dwight David Eisenhower à sa femme en septembre 1944. Eisenhower ne détestait pas seulement les soldats allemands : il détestait le peuple allemand tout entier. S'il en avait eu la possibilité, il aurait exécuté tout l'état-major allemand. Son objectif était de tuer le plus de soldats allemands possible.
Alors que la guerre touchait à sa fin, Eisenhower donna l'ordre de traiter les soldats allemands capturés comme des « forces ennemies désarmées », privant ainsi des millions d'entre eux de la protection et des droits accordés aux prisonniers de guerre. Dans les mois qui ont suivi la fin de la guerre, plus de 1,7 million de soldats allemands sont morts en détention aux États-Unis, traités comme des animaux, méprisés et haïs par l'armée américaine. [NOTE : le chiffre de 1,7 million provient de l'écrivain canadien James Bacque, dont l'affirmation a été contestée par les historiens traditionnels.
Cependant, peu après qu'un accord ait été conclu à Himmerod, Eisenhower, alors commandant suprême des forces alliées en Europe, a publié une déclaration dans laquelle il notait :
“J'ai appris la différence entre le soldat allemand et Hitler et son groupe criminel. Pour ma part, je ne crois pas que le soldat allemand en tant que tel soit dépourvu d'honneur”.
Eisenhower ordonna alors aux historiens de l'armée américaine de travailler main dans la main avec leurs anciens ennemis nazis pour réécrire l'histoire de la Wehrmacht pendant la Seconde Guerre mondiale, contribuant ainsi à créer le mythe d'une « Wehrmacht irréprochable » et permettant aux Américains et aux Allemands de former une alliance contre la menace soviétique.
Cette initiative a modifié la perception occidentale de la guerre nazie et a contribué à la réhabilitation de la Wehrmacht aux yeux du public et des autorités alliées.
Churchill lui aussi a apparemment pardonné à ceux qu'il estimait invincibles, y compris dans la violence. Alors que sa santé déclinante l'a poussé à démissionner de son poste de Premier ministre en avril 1955, il a œuvré en étroite collaboration avec Lord Ismay pour s'assurer que l'Allemagne ne soit pas maintenue sous tutelle, et qu'elle soit plutôt autorisée à renaître de ses cendres. Churchill voulait en effet utiliser l'armée allemande vaincue pour combattre les Soviétiques immédiatement après la fin de la guerre, dans le cadre de l'opération Unthinkable.
Moins de dix ans après le feu vert accordé pour reconstituer sa puissance militaire, l'armée ouest-allemande comptait plus de 450 000 hommes. De plus, la production du char de combat principal Leopard a débuté dans les usines allemandes la même année. Ce char s'inspirait directement de l'expérience allemande durant la Seconde Guerre mondiale.

La réhabilitation des anciens officiers et soldats nazis a permis auxs officiers allemands de prendre le commandement des forces de l'OTAN. En 1957, l'un des principaux artisans de l'accord d'Himmerod, le général Hans Speidel, a été nommé à la tête des forces terrestres de l'OTAN basées sur le territoire de l'Allemagne de l'Ouest.
Général Hans Speidel
Speidel, candidat idéal pour ce poste, n'était autre que l'ancien chef d'état-major du maréchal Erwin Rommel, impliqué dans le complot visant à assassiner Adolf Hitler le 20 juillet 1944. Arrêté et interrogé, il avait ensuite été relâché. Condamné à mort, il réussit à s'évader vers la fin de la guerre et finit par se rendre aux autorités alliées.
Militaire de carrière, il s'était engagé dans l'armée impériale allemande en 1914, où il s'est distingué sur le front occidental, notamment lors de la bataille de la Somme. Il a fait partie des 100 000 soldats allemands ayant choisi de rester dans l'armée allemande pendant l'entre-deux-guerres. Il a joué un rôle important dans la réorganisation de l'armée allemande, qui est devenue la force d'invasion d'Hitler lors de la conquête de l'Europe.
Il a participé à l'invasion de la France en 1940, puis a été nommé chef d'état-major du commandant militaire en France. Durant cette période, il a été impliqué dans l'organisation et favorisé des exécutions massives et des déportations de Juifs et de communistes en représailles aux actions de la Résistance française, ainsi que dans des activités de représailles similaires contre des civils en Albanie, en Yougoslavie et en Grèce.
En mars 1942, Speidel a été transféré sur le front de l'Est, où il a été nommé chef d'état-major du Vè corps d'armée en Russie. Intégré à la 17è armée allemande, il a protégé le flanc nord de l'armée avec le V^e corps d'armée pendant l'offensive allemande au printemps de la même année.
En janvier 1943, alors que la crise de Stalingrad battait son plein, Speidel fut temporairement affecté comme chef d'état-major de la 8è armée italienne et a contribué à organiser un assaut infructueux en vue de secourir la 6^e armée allemande, encerclée à Stalingrad.
Après la chute de Stalingrad, il a organisé et dirigé l'état-major d'une formation ad hoc de la taille d'une armée, connue sous le nom de détachement Kempf. Il a joué un rôle majeur dans la stabilisation du secteur sud-est de l'Allemagne après la percée soviétique à Stalingrad, puis dans la mise en œuvre de la contre-offensive allemande à Kharkov, qui a stoppé l'avancée soviétique en février 1943.
Il a notamment commandé le détachement Kempf lors de la bataille de Koursk. Après la défaite allemande, il a été promu major général et nommé chef d'état-major de la 8è armée, formée à partir des unités opérant sous le détachement Kempf. Il a reçu la Croix de chevalier de la Croix de fer pour ses exploits en Russie, l'une des plus hautes distinctions militaires, et a été promu au grade de lieutenant-général en janvier 1944.
En avril 1943, il a été transféré en France, puis nommé chef d'état-major du maréchal Erwin Rommel, qui se préparait à défendre le pays contre l'invasion alliée. Il s'est fortement impliqué dans la planification et l'exécution de la défense allemande en Normandie.

Entre son déploiement en France et le débarquement en Normandie, Speidel fut contacté par des officiers allemands mécontents qui complotaient pour assassiner Adolf Hitler et prendre le contrôle de l'Allemagne.
Après l'échec de la tentative d'assassinat du 20 juillet 1944, Speidel, ignorant tout du complot, a tenté de persuader le maréchal von Kluge, qui avait pris le commandement en France après la blessure de Rommel lors d'une attaque aérienne alliée, de mettre en œuvre les mesures préalablement convenues si Hitler venait à mourir.
Il est resté en service dans la Wehrmacht, impliqué dans la défense de la France. Il a notamment refusé d'obéir à l'ordre d'Hitler de détruire Paris avant sa chute aux mains des forces alliées, en août 1944.
Cependant, ses liens avec les conspirateurs anti-Hitler l'ont rattrapé et il a été arrêté en septembre 1944, puis soumis à interrogatoire. Il a alors révélé l'implication du maréchal Rommel dans le complot contre Hitler, poussant ce dernier à se suicider pour éviter d'être exécuté.
Speidel a lui-même échappé de justesse à l'exécution. Il a pu déjouer la surveillance de la Gestapo dans les derniers jours de la guerre et éviter l'arrestation jusqu'à sa capture par les troupes françaises.
Après la guerre, Speidel, désormais prisonnier des Américains, a comparu avec onze autres anciens officiers nazis devant le “Tribunal militaire V”. Le tribunal fut convoqué le 28 juin 1947 pour juger les accusés de quatre chefs d'accusation.
le meurtre de centaines de milliers de civils en Grèce, en Yougoslavie et en Albanie par les troupes des forces armées allemandes
l’implication dans le pillage et le saccage de biens publics et privés, la destruction de villes et de villages, ainsi que d'autres actes de dévastation en Grèce, en Yougoslavie et en Albanie par les forces armées allemandes.
la participation à l'élaboration et la mise en œuvre d'ordres secrets refusant aux troupes ennemies toute protection et les droits des prisonniers de guerre, et ordonnant l'exécution des troupes capturées dans les pays en guerre avec l'Allemagne ;
la participation au meurtre, à la torture, aux transferts en camps de concentration, au travail forcé et à la déportation de civils grecs, yougoslaves et albanais par les forces armées allemandes.
Hans Speidel et sept de ses coaccusés ont été reconnus coupables et Speidel a été condamné à 20 ans de prison.
Blanchir la Wehrmacht
Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, William J. Donovan a approché Franz Halder, l'ancien chef d'état-major de la Wehrmacht, ainsi que deux maréchaux allemands, Walther von Brauchitsch et Erich von Manstein, pour élaborer un document historique destiné à dissocier la Wehrmacht de la direction nazie.
Donovan, ancien procureur adjoint à Nuremberg, était le chef de file d'un groupe de hauts fonctionnaires américains estimant que le potentiel militaire de l'Allemagne devait être préservé et aligné sur celui des Alliés occidentaux afin de contenir l'Union soviétique. Ces fonctionnaires estimaient notamment que le procès de Nuremberg n'avait pas lieu d'être.

Il a alors chargé Halder et d'autres généraux allemands de préparer un document intitulé “L'armée allemande de 1920 à 1945”, dont le but était de blanchir les crimes commis par la Wehrmacht.
Ce document devait présenter la Wehrmacht comme une institution apolitique composée de militaires professionnels ne pouvant être tenus pour responsables des crimes commis par leurs dirigeants nazis. Or, l'ironie veut que Halder ait été l'un des plus grands criminels de guerre, ayant rédigé l'ordre de répression des commissaires (publié le 6 juin 1941) et le décret Barbarossa (signé le 13 mai 1941), qui autorisaient les soldats allemands à exécuter des citoyens soviétiques sans crainte de poursuites.
Ce document a par la suite été utilisé par Hans Laternser, l'avocat principal de la défense des hauts commandants de la Wehrmacht lors du procès dit “procès du Haut Commandement”, le douzième et dernier procès de Nuremberg.
Sur les treize officiers supérieurs allemands jugés, onze furent reconnus coupables de crimes et condamnés à des peines allant de trois ans de prison à la perpétuité.
Cependant, le chancelier allemand Konrad Adenauer et le Bundestag se sont ralliés à la cause des accusés, invoquant les informations contenues dans le document Halder.
En 1949, peu après la fin du procès, le président américain Harry Truman a dépêché en Allemagne John McCloy, un influent avocat américain et haut responsable de la défense pendant la guerre, en particulier du projet Manhattan, pour succéder au général Lucius Clay au poste de gouverneur militaire.
L'année suivante, McCloy fut nommé haut commissaire des États-Unis. L'une de ses premières mesures a consisté à convoquer un comité d'examen présidé par le juge David Peck, de New York, et à réduire, sur recommandation de ce dernier, les peines des accusés du haut commandement encore en prison.
Hans Speidel a bénéficié de la “touche McCloy” et a ainsi pu éviter la prison, malgré sa condamnation pour de nombreux crimes de guerre. Dans le cadre de l'opération de blanchiment du passé guerrier allemand orchestrée par l'armée américaine, Speidel a écrit un livre intitulé Invasion 1944, dans lequel il retrace l'histoire de la campagne de Normandie du point de vue allemand.
Un des critiques de l'œuvre de Speidel s'est demandé si le général Speidel n'était pas un peu trop ébloui par l'esprit chevaleresque de nombreux officiers et un peu trop aveuglé par leur tolérance vis-à-vis des atrocités commises par la Gestapo. Cela n'a toutefois pas empêché Speidel d'offrir un exemplaire dédicacé de son livre à McCloy en 1951, après que la commission du juge Peck eut blanchi Speidel et les autres généraux allemands coupables de crimes de guerre sous le régime nazi.
En 1955, quand les Alliés ont décidé de réarmer l'Allemagne de l'Ouest, le général Speidel a été l'un des deux généraux de l'époque hitlérienne invités à participer à la planification de la nouvelle armée. Pendant cinq ans, dans le cadre d'un processus complexe que de nombreux Européens ont accueilli avec réticence, il a négocié les modalités du dispositif militaire de l'Allemagne de l'Ouest intégré à une armée européenne.
La nouvelle armée allemande et la Schnez-Truppe
Le socle de cette armée était constitué de soldats allemands recrutés par Speidel au sein d'une organisation militaire secrète créée et supervisée par lui-même et d'autres anciens officiers nazis en 1949, et connue sous le nom de “Schnez-Truppe” (du nom de son principal instigateur). Composée de quelque 2 000 anciens officiers nazis, elle devait servir de centre de commandement pour 40 000 anciens soldats nazis prêts à intervenir en cas d'invasion de l'Allemagne de l'Ouest par l'Union soviétique.
Cette force de combat ouest-allemande non officielle, organisée par compagnie et destinée à fonctionner comme quatre divisions blindées, devait venir soutenir les efforts des Alliés pour repousser toute attaque de l'Union soviétique ou de l'Allemagne de l'Est contre l'Allemagne de l'Ouest.
En 1955, la “Schnez-Truppe” a été rebaptisée Bundeswehr. C'est ainsi que le Quatrième Reich allemand est né, héritier direct de l'Allemagne nazie, et affranchi de toute responsabilité pour les crimes commis par les soldats allemands désormais aux côtés des Alliés occidentaux qui les ont autrefois combattus.
Traduit par Spirit of Free Speech
* Scott Ritter est un ancien officier du service du renseignement du Corps des Marines des États-Unis qui a servi dans l'ancienne Union soviétique pour mettre en œuvre des traités de contrôle des armements, dans le golfe Persique durant l'opération Tempête du désert et en Irak pour superviser le désarmement des armes de destruction massive. Son dernier livre s'intitule Disarmament in the Time of Perestroika, publié par Clarity Press.
https://consortiumnews.com/2025/07/15/scott-ritter-the-birth-of-the-german-fourth-reich/
Le changement dans la continuité . Et surtout l'esprit revanchard qui caractérise l’allemand (peut-être moins dans les Lander de l’ex-RDA).