👁🗨 La Nakba 2.0 ravive les guerres néo-conservatrices
La tribu vengeresse & narcissique des conquistadors, maîtres de la duperie politique & de l'exemption morale, consolide sa Nakba 2.0 - l'issue parfaite pour s'emparer de tout ce gaz au large de Gaza.
👁🗨 La Nakba 2.0 ravive les guerres néo-conservatrices
Par Pepe Escobar*, le 30 octobre 2023
La guerre entre Israël et les États arabes, qui se double d'une guerre entre l'Hégémon et l'Axe de la Résistance, toutes deux sous-branches de la guerre entre l'OTAN et la Russie et entre l'OTAN et la Chine, est en train d'échapper à tout contrôle.
Il est maintenant fermement établi qu'avec la Chine négociant la paix dans toute l'Asie occidentale, et le partenariat Russie-Chine sur les BRICS 11, avec la facilitation des règlements commerciaux énergétiques en dehors du dollar américain, que “l'Empire contre-attaque” serait tout à fait prévisible :
Enflammons l'Asie occidentale
L'objectif immédiat des psychopathes néo-conservateurs straussiens et de leurs satellites de l'autre côté du Beltway [Washington] est de s'attaquer à la Syrie, au Liban et, en fin de compte, à l'Iran.
C'est ce qui explique la présence en Méditerranée centrale et orientale d'une flotte d'au moins 73 navires de guerre des États-Unis et de l'OTAN - allant de deux groupes de porte-avions américains à plus de 30 navires de 14 membres de l'OTAN impliqués dans les jeux de guerre Dynamic Mariner en cours au large des côtes italiennes.
Il s'agit de la plus grande concentration de navires de guerre des États-Unis et de l'OTAN depuis les années 1970.
Quiconque croit que cette flotte est rassemblée pour “aider” Israël dans son projet de solution finale consistant à imposer la Nakba 2.0 à Gaza doit lire un peu trop Lewis Carroll. La guerre de l'ombre déjà en cours vise à détruire tous les maillons de l'Axe de la Résistance en Syrie, au Liban et en Irak, l'Iran restant le point culminant de la résistance.
N'importe quel analyste militaire dont le QI est supérieur à la température ambiante sait que toutes ces onéreuses “baignoires” américaines d’acier sont destinées à se transformer en récifs coralliens sub-océaniques - surtout si elles sont la cible de missiles hypersoniques.
Bien entendu, tout ceci pourrait n'être qu'un simple spectacle de dissuasion et de projection de puissance américain. Les principaux acteurs - l'Iran et la Russie - ne sont pas impressionnés. Il suffit de jeter un coup d'œil rétrospectif sur ce qu'une bande d'éleveurs de chèvres de montagne munis de fausses kalachnikovs a fait à l'OTAN en Afghanistan.
En outre, l'hégémon devrait s'appuyer sur un solide réseau de bases sur le terrain s'il envisageait un jour de déclencher une guerre contre l'Iran. Aucun acteur d'Asie occidentale ne permettrait aux États-Unis d'utiliser des bases au Qatar, au Koweït, en Irak ou même en Jordanie. Bagdad s'est déjà engagé, depuis un certain temps, à se débarrasser de toutes les bases américaines.
Mais où est donc mon nouveau Pearl Harbor ?
Le plan B consiste, par exemple, à organiser un nouveau Pearl Harbor (le dernier remonte à quelques semaines seulement, selon Tel-Aviv). Après tout, organiser un tel déploiement de diplomatie militaire dans une mer fermée dévoile un choix appétissant de cibles potentielles.
Il est inutile de s'attendre à ce que le chef du Pentagone, Lloyd “Raytheon” Austin, prenne en compte l'humiliation cosmique que pourrait subir l'Hégémon si l'une de ses baignoires, d'une valeur de plusieurs milliards de dollars, était coulée par un missile iranien. Si cela se produisait, ils deviendraient - littéralement - atomiques.
Alastair Crooke - la référence en matière des analyses des métaux précieux, du platine et des terres rares - a averti que tous les points chauds pourraient exploser d'un seul coup, détruisant ainsi l'ensemble du “système d'alliance” américain.
Le ministre russe des affaires étrangères, Sergey Lavrov, a, comme d'habitude, mis le doigt sur le problème en déclarant que si Gaza était détruite, la catastrophe qui en résulterait durerait “des décennies, voire des siècles”.
Ce qui a commencé comme un coup de poker à Gaza s'étend maintenant à toute l'Asie occidentale et ensuite, inévitablement, à l'Europe, à l'Afrique et à l'Asie.
Tout le monde se souvient du préambule aux circonstances incendiaires actuelles: la manœuvre de Brzezinski en Ukraine visant à couper l'Europe des ressources naturelles russes.
Cette situation s'est métastasée en la plus grande crise mondiale depuis 1939. Les psychopathes néo-conservateurs de Washington n'ont pas la moindre idée de la façon de faire machine arrière. Dans l'état actuel des choses, l'espoir d'une solution pacifique à ces deux guerres imbriquées est plus que nul.
Comme je l'ai déjà souligné, les dirigeants des principaux pays producteurs de pétrole - Russie, Arabie saoudite, Iran, Irak, Koweït - peuvent couper d'un seul coup près de la moitié de la production mondiale de pétrole, réduisant ainsi à néant l'ensemble des activités économiques de l'UE et des États-Unis sans avoir à tirer un seul coup de feu. Des sources diplomatiques assurent que cette éventualité est sérieusement envisagée.
Comme me l'a confié une source de l'État profond de la vieille école, aujourd'hui en Europe, des acteurs sérieux sont activement engagés dans l'envoi de ce message au "Beltway “pour que les États-Unis réfléchissent à deux fois avant de déclencher une guerre qu'ils ne pourront pas contrôler”. Lorsqu'ils se rendront à Wall Street pour vérifier les risques liés aux produits dérivés, ils auront déjà eu le temps d'y réfléchir puisque des documents ont été transmis à des hommes comme Larry Fink, de Blackrock, et Michael Bloomberg.
Parallèlement, une discussion sérieuse s'engage dans les cercles de la communauté du renseignement du “nouvel axe du mal” (Russie-Chine-Iran) sur la nécessité de consolider un pôle islamique unifié.
Les perspectives ne sont pas bonnes, même si des pôles clés comme la Russie et la Chine ont clairement identifié l'ennemi commun de l'ensemble du Sud et de la majorité mondiale. La Turquie d'Erdogan ne fait que prendre la pose. L'Arabie saoudite ne s'investira pas dans la défense / protection de la Palestine, quoi qu'il arrive. Les clients/sous-fifres américains en Asie occidentale sont tout simplement paniqués. Il ne reste plus que l'Iran et l'Axe de la Résistance.
Dans le doute, souvenez-vous de Yahvé
Pendant ce temps, la tribu vengeresse et narcissique des conquistadors, maîtres de la tromperie politique et de l'exemption morale, est en train de consolider sa Nakba 2.0 - qui se révèle être la solution parfaite pour s'emparer illégalement de tout ce gaz au large de Gaza.
La directive d'expulsion du ministère israélien du Renseignement, qui concerne 2,3 millions de Palestiniens, est très claire. Elle a été officiellement approuvée par le ministère le 13 octobre.
Elle commence par l'expulsion de tous les Palestiniens du nord de Gaza, suivie d'une série d’“opérations terrestres” ; elle ouvre des voies d'accès à la frontière égyptienne à Rafah ; elle établit des “villes de toile” dans le nord du Sinaï et, plus tard, de nouvelles villes pour “réinstaller les Palestiniens” en Égypte.
Itay Epshtain, consultant en droit et politique humanitaires, a fait remarquer :
“Je n'ai pas été en mesure de détecter, à ce jour, un point de l'ordre du jour ou une décision gouvernementale entérinant la directive du ministère. Si cette directive avait été présentée et approuvée, elle ne serait probablement pas dans le domaine public”.
Plusieurs extrémistes de Tel-Aviv le confirment en tout cas dans leurs déclarations.
Quant à la guerre au sens large, elle a déjà été écrite. Depuis longtemps. Et ils veulent la suivre à la lettre, en tandem avec les chrétiens américains sionistes conservateurs.
Tout le monde se souvient de la visite du général Wesley Clark au Pentagone, deux mois après le 11 septembre, où il a pris connaissance du plan néo-conservateur/chrétien sioniste visant à détruire sept pays en l'espace de cinq ans : il s'agissait de l'Irak, de la Libye, du Liban, de la Syrie, de la Somalie, du Soudan et de l'Iran.
Tous ces pays ont été déstabilisés, détruits, ou plongés dans le chaos.
Le dernier sur la liste est l'Iran.
Revenons maintenant au livre de Deutéronome, chapitre 7, paragraphes 1 et 2 et 24:
Yahvé a dit à Israël qu'il avait identifié “SEPT NATIONS PLUS NOMBREUSES ET PLUS PUISSANTES QUE TOI” [les majuscules sont de moi] que “tu voueras à l’anathème”, sans “leur faire grâce”. Quant à leurs rois, “tu feras disparaître leur nom de sous les cieux : pas un ne tiendra devant toi, tu les extermineras jusqu’au dernier.”
https://www.unz.com/pescobar/nakba-2-0-revives-the-neocon-wars/