đâđš La perfide Albion
Tel le Frankenstein de la lĂ©gende, l'Ukraine ne mourra pas de sitĂŽt. Elle tentera de dĂ©truire ses crĂ©ateurs, & l'Europe comme les USA devront ĂȘtre sur leurs gardes. Mais elle finira par succomber.
đâđš La perfide Albion
Par Scott Ritter, le 10 mars 2025
âDes Grecs et des Romains imitons le courage !
Attaquons dans ses eaux la perfide Albion !
Que nos fastes s'ouvrant par sa destruction
Marquent les jours de la victoire !
Que le monde vers nous, lentement attiré,
Sente de quels fardeaux nous l'aurons délivré,
Et nous pardonne notre gloire.â
â Augustin, Marquis de XimĂ©nĂšz, octobre 1793, L'Ăre des Français
La perfidie des Britanniques est notoire, lâexpression âPerfide Albionâ remontant Ă la dĂ©cision de l'Angleterre, en 1793, de s'allier contre les forces de la RĂ©volution française. L'esprit de cette trahison perdure aujourd'hui, l'ironie Ă©tant que la manifestation moderne de la âPerfide Albionâ est dĂ©sormais une entreprise conjointe impliquant les Français dĂ©sormais alignĂ©s sur les Britanniques pour s'opposer aux tentatives du prĂ©sident Donald Trump de conclure la paix avec la Russie en mettant fin Ă la guerre en Ukraine.
Le soi-disant âprojet Ukraineâ - terme officieux utilisĂ© pour dĂ©crire l'entreprise vieille de plusieurs dĂ©cennies des Ătats-Unis et de leurs anciens alliĂ©s europĂ©ens, avec en tĂȘte le Royaume-Uni et la France, a consistĂ© Ă utiliser l'Ukraine comme un moyen de dĂ©stabiliser, d'endiguer et, en fin de compte, de vaincre la Russie. Les observateurs non informĂ©s sont souvent dĂ©concertĂ©s par la dĂ©sinformation massive que les instigateurs de ce projet entreprennent, bouleversant la logique en prĂ©sentant dâune part la Russie comme une soi-disant nation dirigĂ©e par un autocrate brutal qui cherche Ă conquĂ©rir l'Europe, et dâautre part l'Ukraine comme un ensemble Ă©clairĂ© de quasi-EuropĂ©ens qui non seulement partageraient les mĂȘmes valeurs que leurs frĂšres occidentaux, mais seraient prĂȘts Ă servir de bouclier pour protĂ©ger l'Europe du flĂ©au des hordes moscovites.
Le âprojet Ukraineâ repose essentiellement sur un mensonge fondamental : l'existence d'un Ătat-nation autonome appelĂ© Ukraine.
L'Ukraine n'est en rĂ©alitĂ© guĂšre plus que la construction artificielle dâune succession de puissances Ă©trangĂšres - l'Empire austro-hongrois, la Russie bolchevique/l'Union soviĂ©tique et le soi-disant âOccident collectifâ comprenant les Ătats-Unis et l'Europe - qui ont chacune cherchĂ© Ă affaiblir et Ă faire plier ce qu'elles nomment le chauvinisme de la Grande Russie, et ce que le peuple russe appelle la nation russe.
C'est la derniÚre manifestation de ce projet qui est en cause aujourd'hui, issue de l'esprit dérangé de George Soros, qui en 1993 a exprimé publiquement ce qu'il a travaillé à réaliser en coulisses : un nouvel ordre mondial géré par le partenariat militaire transatlantique connu sous le nom d'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord, ou OTAN.
Soros envisageait un monde de l'Ăšre post-soviĂ©tique oĂč l'OTAN, seul systĂšme de gestion fonctionnel capable de permettre Ă l'Occident de rĂ©aliser son objectif de domination mondiale, chercherait Ă renverser une Russie affaiblie en la privant de ses anciens alliĂ©s et partenaires, puis en retournant ces anciens amis contre elle dans une confrontation meurtriĂšre visant Ă affaiblir la Russie et, finalement, Ă la dĂ©truire.
Soros s'inquiĂ©tait pour les Ătats-Unis, en particulier lorsqu'il a fallu trouver un Ă©quilibre entre les intĂ©rĂȘts nationaux lĂ©gitimes des Ătats-Unis, qui n'ont jamais acceptĂ© que leurs jeunes hommes meurent sur des rivages Ă©trangers, et ceux de leurs anciens alliĂ©s europĂ©ens, qui ont menĂ© Ă deux reprises au cours du XXe siĂšcle des conflits entraĂźnant la mort de jeunes AmĂ©ricains sur des terres Ă©trangĂšres. Dans son article de 1993 intitulĂ© âVers un nouvel ordre mondial : L'avenir de l'OTANâ, Soros a expliquĂ© comment cette rĂ©ticence amĂ©ricaine pouvait ĂȘtre surmontĂ©e :
âLes Ătats-Unis ne seront pas appelĂ©s Ă jouer le rĂŽle de gendarme du monde. Lorsqu'ils agiront, ils le feront en collaboration avec d'autres. Incidemment, l'association de la main-d'Ćuvre d'Europe de l'Est et des capacitĂ©s techniques de l'OTAN permettrait d'accroĂźtre considĂ©rablement le potentiel militaire du partenariat, car elle rĂ©duirait le risque de pertes humaines pour les pays de l'OTAN, la principale contrainte Ă leur capacitĂ© d'agir. C'est une alternative viable au dĂ©sordre mondial qui se profileâ.
Il suffisait d'une source soumise de main-d'Ćuvre d'Europe de l'Est.
C'est lĂ qu'intervient l'Ukraine.
Trente ans plus tard, le plan diabolique de Soros se concrĂ©tise sur les champs de bataille de l'Ukraine et de la Russie. L'Occident a trouvĂ© sa source de main-d'Ćuvre soumise en Europe de l'Est, et l'a engagĂ©e dans un conflit par procuration avec la Russie, avec le sacrifice de plus d'un million de soldats ukrainiens et de centaines de milliards de dollars de âressources techniquesâ de l'OTAN dans une cause perdue d'avance.
Non seulement la Russie a refusĂ© d'ĂȘtre vaincue, mais elle a retournĂ© la situation du âprojet Ukraineâ de George Soros, donnant Ă l'Occident une leçon humiliante sur la diffĂ©rence entre une nation lĂ©gitime composĂ©e de peuples unis par leur culture et leur hĂ©ritage (la Russie), et une nation fabriquĂ©e de toutes piĂšces par ceux qui ont cherchĂ© Ă nuire Ă la Russie en inventant une identitĂ© nationale non pas fondĂ©e sur des valeurs communes, mais gĂ©nĂ©rĂ©e par la terreur de ceux qui ont créé cette fausse nation. George Soros et ses sbires de l'OTAN ont créé un monstre de Frankenstein, un assemblage grotesque d'individus exclusivement unis par la haine qu'on leur a inculquĂ©e dĂšs leur plus jeune Ăąge Ă l'Ă©gard de la Russie.
Et il est maintenant grand temps que le monstre de Frankenstein rende l'Ăąme.
L'expérience a échoué.
Mais plutĂŽt que d'accepter lâĂ©chec et passer Ă la phase suivante de l'Ă©volution gĂ©opolitique transatlantique, Soros et ses larbins, soit la France et le Royaume-Uni, se sont retournĂ©s contre les Ătats-Unis, cherchant Ă mettre en Ćuvre une partie du contrat du monstre de Frankenstein qui n'a jamais existĂ© : entraĂźner l'AmĂ©rique dans ce conflit par procuration, crĂ©er les conditions pour que le sang amĂ©ricain soit Ă nouveau versĂ© sur le sol europĂ©en.
Telle est la perfidie de la France et du Royaume-Uni.
Au dĂ©part, ils connaissaient les rĂšgles du âprojet Ukraineâ, ce conflit par procuration nĂ© de l'esprit tordu de George Soros, exploitant la main-d'Ćuvre d'Europe de l'Est et la technologie militaire de l'OTAN pour tuer des Russes en nombre suffisant pour faire tomber la FĂ©dĂ©ration de Russie.
Aujourd'hui, confrontĂ©s aux consĂ©quences de leur Ă©chec, ces incarnations modernes du Dr Frankenstein sont incapables dâagir dans la dignitĂ©, de reconnaĂźtre leur Ă©chec, et renoncer Ă leur faux Ătat-nation. Ils prĂ©fĂšrent prolonger les souffrances du monstre en lâabreuvant du sang de la jeunesse amĂ©ricaine.
Heureusement, les Ătats-Unis ont un nouveau dirigeant.
Le prĂ©sident Donald Trump a rejetĂ© le âprojet Ukraineâ dans son intĂ©gralitĂ©, choisissant plutĂŽt de conclure la paix avec la Russie Ă des conditions favorables Ă la coprospĂ©ritĂ© Ă©conomique plutĂŽt qu'Ă la confrontation militaire.
On aurait pu s'attendre Ă ce que nos âamis et alliĂ©sâ de longue date au sein de l'OTAN, pilotĂ©s par les Français et les Britanniques, l'aient compris. AprĂšs tout, les rĂšgles du jeu ont toujours Ă©tĂ© conçues pour Ă©viter que l'AmĂ©rique ne participe directement Ă la guerre par procuration.
Mais ils ont envoyĂ© Ă la Maison Blanche leurs dirigeants respectifs, Emmanuel Macron pour la France et Keir Starmer pour le Royaume-Uni, pour tenter de convaincre le prĂ©sident Trump que le monstre de Frankenstein mĂ©rite d'ĂȘtre sauvĂ©.
Puis ils ont dĂ©pĂȘchĂ© le monstre en chair et en os, Volodymyr Zelensky, incarnation vivante du concept factice, malade et perverti de ce qu'on appelle l'Ukraine.
Mais le président Trump a vu clair dans leur fourberie, et a pris congé des trois.
Et maintenant, il appartient aux Ătats-Unis de faire ce dont ces aspirants Frankenstein sont incapables : mettre fin au calvaire du monstre.
Comme le Frankenstein de la lĂ©gende, l'Ukraine ne mourra pas de sitĂŽt. Elle tentera de supprimer ses crĂ©ateurs, et l'Europe comme les Ătats-Unis devront ĂȘtre sur leurs gardes.
Mais l'Ukraine finira par succomber.
Le âprojet Ukraineâ a Ă©chouĂ©.
On ignore ce qui Ă©mergera de cet Ă©chec : un nouveau monstre ? Ou quelque chose de rĂ©el, de lĂ©gitime, nĂ© de la culture et des valeurs hĂ©ritĂ©es des normes historiques, et non lâĂ©manation de la terreur des hommes qui tentent de crĂ©er un monstre animant leurs jeux gĂ©opolitiques malsains.
C'est la toute derniĂšre Ă©tape de la manifestation moderne de la Perfide Albion, oĂč Britanniques et Français dĂ©montrent au monde qu'ils ne symbolisent rien d'autre que la trahison, et qu'ils ne seront jamais ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme de vĂ©ritables amis du peuple amĂ©ricain.
George Soros a imaginĂ© un ordre mondial oĂč l'alliance militaire de l'OTAN, sous la direction de la France et du Royaume-Uni, userait de la complaisance des Ătats-Unis pour nous entraĂźner dans une guerre par procuration avec la Russie.
VoilĂ qui n'est ni le fait d'un ami ni celui d'un alliĂ©, mais plutĂŽt celui d'un ennemi, hostile aux intĂ©rĂȘts lĂ©gitimes des Ătats-Unis, qui ne doivent plus jamais donner lieu Ă des conflits entraĂźnant la mort d'AmĂ©ricains dans les guerres europĂ©ennes.
Les consĂ©quences de cette mise en scĂšne moderne de la Perfide Albion sont inĂ©vitables, Ă savoir l'abandon de l'OTAN avec ce qu'elle incarne, et l'avĂšnement d'une nouvelle Ăšre de prospĂ©ritĂ© amĂ©ricaine, oĂč nous ferons cause commune avec des nations en quĂȘte de paix et de stabilitĂ© Ă©conomique, et non avec celles qui nâaspirent quâĂ concevoir des monstres mortifĂšres.
Scott Ritter est un idĂ©aliste...Il considĂšre Trump comme un pacifiste uniquement tournĂ© vers son MAGA. Certes, il a son ange gardien -Musk- qui prĂ©fĂšre les affaires que la guerre et câest raisonable. Mais comment peux t-on cesser ce que ses prĂ©dĂ©cesseurs (dont Trump 1er mandat) ont fait depuis 2014 avec autant dĂ©sinvolture sans pour autant arrĂȘter le massacre au moyen-orient en mĂȘme temps ? Trump parle des milliers de morts en Ukraine des 2 cĂŽtĂ©s et veut que ça se termine...dâaileurs sans faire dâefforts...Mais ill prĂ©pare (ou laisse la CIA prĂ©parer) la prochaine guerre contre lâIran et son protecteur chinois. Combien de milliers de morts en Palestine, au Liban, au Yemen et maintenant en Syrie Mister Trump ?