👁🗨 La police israélienne saccage une célèbre librairie de Jérusalem & arrête les propriétaires palestiniens
Parmi les livres confisqués figuraient “Wall and Piece” de Banksy, “Gaza in Crisis” de l'Américain Noam Chomsky & de l'Israélien Ilan Pappe & “Love Wins” du cinéaste & photographe canadien Afzal Huda.
👁🗨 La police israélienne saccage une célèbre librairie de Jérusalem & arrête les propriétaires palestiniens
Par la rédaction de The Cradle, le 10 février 2025
Les deux propriétaires ont été accusés de “trouble à l'ordre public” pour avoir vendu des livres sur la Palestine.
Le 9 février, la police israélienne a fait une descente dans une librairie palestinienne bien connue de Jérusalem occupée, et arrêté ses deux propriétaires après avoir examiné les livres exposés à la vente.
La police a saccagé la librairie Educational Bookshop, confisquant certains livres et en jetant d'autres au sol, avant d'arrêter Mahmoud Muna et son neveu Ahmed Muna pendant la nuit pour “trouble à l'ordre public”.
Une foule de manifestants s'est rassemblée lundi devant le tribunal de Jérusalem, où les deux hommes ont été inculpés. “Non à la censure, non à l'interdiction des livres”, pouvait-on lire sur une pancarte.
“Ils ont pris tous les livres portant le drapeau palestinien”, a déclaré l'un des frères du propriétaire au journal israélien Haaretz.
Parmi les livres confisqués figuraient “Wall and Piece” de l'artiste Banksy, “Gaza in Crisis” de l'universitaire américain Noam Chomsky et de l'universitaire israélien Ilan Pappe, et “Love Wins” du cinéaste et photographe canadien Afzal Huda.
Le groupe israélien de défense des droits de l'homme B'Tselem a condamné ces détentions.
“La tentative de broyer le peuple palestinien passe par le harcèlement et l'arrestation d'intellectuels”,
a déclaré l'association dans un communiqué.
“Mahmoud et Ahmad Muna, figures bien connues de la scène culturelle de Jérusalem, dirigent l'Educational Bookshop, un lieu de rencontre pour les discussions culturelles et politiques. Israël doit immédiatement les libérer et cesser de persécuter les intellectuels palestiniens”.
Les citoyens et les journalistes israéliens ne jouissent pas de la liberté d'expression dans ce qui est souvent présenté comme la seule démocratie d'Asie occidentale.
Les journalistes sont tenus de recevoir l'approbation de l'armée pour publier des articles considérés comme sensibles pour la sécurité nationale israélienne.
Les autorités ont également détenu de nombreux Palestiniens de citoyenneté israélienne qui ont publiquement critiqué la guerre du gouvernement contre les Palestiniens de Gaza, notamment via les réseaux sociaux.