đâđš La puanteur dĂ©gagĂ©e par Joe le gĂ©nocidaire en passe dâĂ©galer celle de Lyndon B. Johnson
Jill Biden aurait dit Ă son mari il y a quelque temps : âArrĂȘte, Joe, arrĂȘte ça tout de suiteâ. Un bon conseil qu'il continue d'ignorer - Ă ses risques et pĂ©rils, et aux nĂŽtres.
đâđš La puanteur dĂ©gagĂ©e par Joe le gĂ©nocidaire en passe dâĂ©galer celle de Lyndon B. Johnson
Par Robert Herbst, le 6 mai 2024
Joe Biden continue de soutenir pleinement le gĂ©nocide de Gaza parce qu'il ne croit pas que cela lui nuira politiquement, et parce qu'il n'a aucune empathie pour les Palestiniens. C'est la mĂȘme arrogance qui a fait chuter LBJ lors de la guerre du ViĂȘt Nam.
Le président Biden dégage des relents évocateurs de LBJ. Pour ceux d'entre nous qui sont assez ùgés pour s'en souvenir, cette mauvaise odeur évoque tristesse et inquiétude.
AprĂšs l'assassinat du prĂ©sident Kennedy, le prĂ©sident Johnson s'est montrĂ© capable de faire passer les lois sur les droits civiques et d'autres lois nationales de la Grande SociĂ©tĂ© que JFK n'avait pas pu adopter. Cela aurait suffi Ă faire de lui l'un de nos grands prĂ©sidents. Mais il a commis une erreur fatale Ă propos du ViĂȘt Nam.
Johnson voyait cette guerre en termes gĂ©opolitiques et personnels. La lutte des nationalistes vietnamiens contre les oppresseurs français puis amĂ©ricains et leurs marionnettes sud-vietnamiennes Ă©tait, pour Johnson, une lutte amĂ©ricaine contre le communisme, l'Union soviĂ©tique et la Chine. Une fois qu'il a fait sienne cette lutte, il ne pouvait plus âreculerâ, malgrĂ© le dĂ©roulement de la guerre et la couverture mĂ©diatique et tĂ©lĂ©visuelle qui, au fil du temps, a rĂ©vĂ©lĂ© au peuple amĂ©ricain son cadrage erronĂ© et l'horrible punition que lui et eux infligeaient Ă leurs victimes vietnamiennes, qui refusaient de se soumettre malgrĂ© des millions de morts, des millions de mutilĂ©s et l'anĂ©antissement d'une grande partie du pays sous les bombes et le napalm.
La défaite personnelle étant un anathÚme pour LBJ, il a persévéré dans une guerre qu'une grande partie du pays a fini par considérer comme immorale et condamnable, alors que le mouvement anti-guerre, mené par les étudiants et les professeurs sur les campus, s'est rapidement développé et a déchiré le pays, créant des divisions encore vivaces aujourd'hui. Lorsque le mouvement a manifesté dans les rues de Chicago, à l'extérieur de la convention démocrate, la police s'est déchaßnée sous le regard des caméras de télévision, contribuant ainsi à la cuisante défaite de Richard Nixon face à Hubert Humphrey lors de l'élection décisive de 1968, qui a engagé le pays sur la voie plus républicaine et plus conservatrice qui a largement caractérisé notre politique jusqu'à aujourd'hui.
Le prĂ©sident Biden souffre des mĂȘmes dĂ©fauts. Durant toute sa vie politique, il s'est accommodĂ© de l'oppression des Palestiniens par IsraĂ«l. Israel a pu opĂ©rer en tant qu'Ă©tat d'apartheid, et il n'y a jamais eu la moindre critique de la part de Biden Ă ce sujet. L'argent de l'AIPAC Ă©tait pour lui le lait nourricier en politique. Il a longtemps Ă©tĂ© le premier sioniste chrĂ©tien des Ătats-Unis. En tant que prĂ©sident, il prĂ©fĂ©rait voir les Palestiniens dociles et silencieux, afin que sa vision gĂ©opolitique d'un pacte israĂ©lo-saoudien, Ă la tĂȘte d'un Moyen-Orient dominĂ© par l'Occident et opposĂ© Ă l'Iran, puisse voir le jour. Lorsque le Hamas a frappĂ© le 7 octobre, M. Biden Ă©tait incapable d'y voir une lutte de rĂ©sistance contre 75 ans d'oppression. Il y a vu plutĂŽt une menace pour lui et ses espoirs de stabiliser la rĂ©gion, afin de se consacrer Ă sa guerre ouverte contre la Russie et sa guerre froide contre la Chine. Que les Palestiniens soient damnĂ©s.
Il a donc dĂ©chaĂźnĂ© IsraĂ«l, sachant qu'il allait dĂ©vaster Gaza pour ârĂ©tablir la dissuasionâ. MalgrĂ© ses diffĂ©rends avec Benjamin Netanyahou, il lui a apportĂ© tout son soutien, sans jamais s'attendre Ă ce que le gĂ©nocide des Palestiniens par IsraĂ«l suscite un tollĂ© aux Ătats-Unis. Sa rĂ©cente visite Ă Michael Douglas et Katherine Zeta Jones pour rĂ©colter quelques millions de dollars auprĂšs de donateurs dĂ©mocrates fortunĂ©s illustre bien la bulle dans laquelle vit Biden. Il continue de soutenir le gĂ©nocide Ă coups de dizaines de milliards, parce qu'il n'arrive pas Ă saisir qu'il peut perdre le pays pour cela, et parce qu'il n'a aucune empathie pour les victimes palestiniennes du sionisme.
Il y a lĂ le mĂȘme relent d'arrogance que celui qui a fait tomber LBJ. La rĂ©pression actuelle du mouvement anti-gĂ©nocide en plein essor sur les campus reflĂšte ce que nous avons endurĂ© Ă l'Ă©poque, et suggĂšre fortement que nous assistons Ă une rĂ©Ă©dition de 1968 pour la prochaine convention dĂ©mocrate de Chicago. La perspective qu'il remporte une victoire de justesse sur Trump dans le Michigan et dans les quelques autres Ătats stratĂ©giques est dĂ©jĂ menacĂ©e, et la rĂ©action attendue Ă la violence que les autoritĂ©s exerceront sur les jeunes AmĂ©ricains lĂ -bas va faire fuir davantage les Ă©lecteurs. Pourtant, il continue de soutenir le gĂ©nocide.
Il se contente de parier qu'il finira par l'emporter parce que son adversaire est Trump. Au diable les manifestants. Il a peut-ĂȘtre raison. Mais Biden joue avec la dĂ©mocratie amĂ©ricaine, tout cela pour permettre aux Juifs israĂ©liens, dont au moins les deux tiers soutiennent le gĂ©nocide et s'opposent Ă l'entrĂ©e de toute aide humanitaire Ă Gaza, de continuer Ă tuer des femmes et des enfants palestiniens par milliers, et prĂ©texter l'incapacitĂ© de leur gouvernement Ă anticiper l'attaque du Hamas pour intensifier leur nettoyage ethnique du peuple palestinien de la terre entre le fleuve et la mer.
En tant qu'avocat spĂ©cialisĂ© dans les droits civils ayant enquĂȘtĂ© et poursuivi des affaires devant les tribunaux pĂ©naux internationaux, je comprends parfaitement le dilemme auquel sont confrontĂ©s les Ă©lecteurs dĂ©mocrates du Michigan, de GĂ©orgie, de Pennsylvanie et d'Arizona qui hĂ©sitent Ă voter pour un gĂ©nocidaire, mĂȘme s'il se prĂ©sente contre un insurrectionnaliste.
Jill Biden aurait dit Ă son mari il y a quelque temps : âArrĂȘte, Joe, arrĂȘte tout de suiteâ. Un bon conseil qu'il continue d'ignorer - Ă ses risques et pĂ©rils, et aux nĂŽtres.
https://mondoweiss.net/2024/05/genocide-joe-is-beginning-to-stink-like-lyndon-b-johnson/