👁🗨 La Russie & l'Iran appellent au “dialogue interne” pour résoudre la crise en Syrie
Les ministres des Affaires étrangères de Russie, d'Iran et de Turquie se sont rencontrés à Doha pour des entretiens alors que les extrémistes soutenus par la Turquie continuent de menacer Damas.
👁🗨 La Russie & l'Iran appellent au “dialogue interne” pour résoudre la crise en Syrie
Par la rédaction de The Cradle, le 7 décembre 2024
Les ministres des Affaires étrangères de la Russie, de la Turquie et de l'Iran ont appelé le 7 décembre à la fin immédiate des hostilités en Syrie et au “dialogue interne” entre le gouvernement syrien et “l'opposition légitime”.
“Nous avons appelé à la fin immédiate des activités hostiles (...) et, à cette fin, nous préconisons le dialogue entre le gouvernement et l'opposition” ,
a déclaré le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, lors d'entretiens dans la capitale qatarie, Doha.
“Nous avons tous déclaré vouloir le mise en oeuvre de la résolution 2254 [des Nations unies], et pleinement”, a ajouté M. Lavrov.
La résolution 2254 appelle à un engagement en faveur de la “souveraineté, de l'indépendance, de l'unité et de l'intégrité territoriale” de la Syrie et à la fin du conflit par le biais d'un “processus politique inclusif et géré par les Syriens”.
M. Lavrov n'a pas précisé quelles forces d'opposition la Russie considérait comme légitimes, mais il a clairement indiqué qu'elle considère Hayat Tahrir al-Sham (HTS) comme un groupe terroriste.
HTS est dirigé par Abou Mohammad al-Julani, un ancien adjoint du célèbre dirigeant de l'État islamique, Abou Bakr al-Baghdadi.
Anciennement connu sous le nom de Front Nusra, HTS affirme désormais qu'il n'est plus un groupe salafiste-djihadiste sectaire et qu'il accueillerait la diversité ethnique et religieuse en Syrie.
Les médias occidentaux font désormais la promotion de HTS, qui comprend de nombreux combattants étrangers et reste sur la liste américaine des terroristes, en tant que modérés qui protégeront les minorités religieuses de la Syrie.
Pendant la guerre secrète menée par les États-Unis contre la Syrie qui a débuté en 2011, le Front Nusra et l'État islamique ont perpétré un grand nombre de massacres de chrétiens, de chiites, d'alaouites, de yézidis et même de sunnites qui soutenaient les gouvernements de l'Irak et de la Syrie.
HTS et l'armée nationale syrienne (ANS) soutenue par la Turquie ont lancé une invasion de la campagne d'Alep le 27 novembre. Au cours des dix derniers jours, ils se sont emparés de deux des plus grandes villes de Syrie, Alep et Hama.
Les militants de HTS et de SNA rassemblent actuellement leurs forces à la périphérie de la ville de Homs en vue d'un assaut.
À Doha, le ministre des Affaires étrangères Lavrov a déclaré en outre :
“Il est inadmissible de permettre à un groupe terroriste de prendre le contrôle d'un territoire en violation des accords”.
Interrogé sur l'évolution de la situation en Syrie et sur le sort des bases militaires russes qui s'y trouvent, M. Lavrov a déclaré qu'il “n'est pas là pour faire des suppositions”.
La Russie dispose d'une base aérienne à Lattaquié et d'une base navale importante à Tartous.
Le ministre des Affaires étrangères iranien Abbas Araghchi a appelé lui aussi à un “dialogue politique” entre le gouvernement syrien et les “groupes d'opposition” qui menacent aujourd'hui Damas.
M. Araghchi a déclaré que les parties présentes à Doha ont convenu de lancer
“un dialogue politique entre le gouvernement syrien et les groupes d'opposition légitimes”.
Pour sa part, une source du ministère des Affaires étrangères turc a souligné l'importance de relancer le processus politique syrien lors des pourparlers avec la Russie et l'Iran à Doha. La source a ajouté que les discussions ont été constructives.
https://thecradle.co/articles/russia-iran-call-for-internal-dialogue-to-resolve-crisis-in-syria