👁‍🗨 La session de Sydney du tribunal de Belmarsh recueille des témoignages forts en faveur de la liberté de Julian Assange.

Le Premier ministre Albanese est appelé à tenir sa promesse électorale & exiger du président Biden l’abandon des poursuites contre Assange lors d’une prochaine rencontre, à la fin du mois.

👁‍🗨 La session de Sydney du tribunal de Belmarsh recueille des témoignages forts en faveur de la liberté de Julian Assange.

Par Peter Boyle, Sydney, le 6 mars 2023

Le 4 mars, le Great Hall de l'université de Sydney a accueilli une foule nombreuse pour la cinquième audience du tribunal Belmarsh sur la persécution du fondateur de Wikileaks, Julian Assange.

Un éventail de journalistes, de responsables politiques, d'avocats et d'intellectuels ont livré des témoignages percutants, notamment Kerry O'Brien, ancien animateur du 7.30 Report d'ABC, Jennifer Robinson, Bernard Collaery, Yanis Varoufakis, fondateur de l'Internationale progressiste, Kylie Moore-Gilbert, David McBride et Kellie Tranter, dénonciateurs de crimes de guerre en Afghanistan.

Des parlementaires de tous les horizons politiques ont appelé à la libération de Julian Assange :

• le sénateur des Verts David Shoebridge

• l'ancien Premier ministre travailliste de Nouvelle-Galles du Sud Bob Carr

• le député travailliste Josh Wilson et

• la députée libérale Bridget Archer.

L'un des témoignages les plus émouvants fut celui de Dean Yates, alors chef du bureau de Reuters en Irak. Deux de ses collaborateurs irakiens, le photographe Namir Noor-Eldeen et le chauffeur Saeed Chmagh, ont été abattus par un hélicoptère Apache des États-Unis le 12 juillet 2007 à Bagdad, avec d'autres civils irakiens innocents.

Ce crime de guerre a été filmé dans une vidéo militaire secrète et divulguée à Wikileaks par la lanceuse d'alerte de l'armée américaine Chelsea Manning.

La publication de cette vidéo choquante, désormais intitulée "Meurtre collatéral", est la principale raison pour laquelle Assange est persécuté, a déclaré M. Yates, mais elle n'est pas mentionnée dans les accusations.

En revanche, Assange est accusé d'avoir publié les règles d'engagement de l'armée américaine en Irak, a ajouté M. Yates, "les mêmes règles qui font de ce meurtre un crime de guerre".

Assange, qui est en détention provisoire depuis près de quatre ans dans la célèbre prison de haute sécurité de Belmarsh, en Grande-Bretagne, risque d'être expulsé vers les États-Unis où il est accusé en vertu de l'Espionage Act 1917 de ce pays, ce qui pourrait lui valoir une peine de prison cumulée de 175 ans.

Le tribunal de Belmarsh - inspiré du tribunal des crimes de guerre de Bertrand Russell de 1966, qui a recueilli des témoignages sur les crimes de guerre commis par les États-Unis au Viêt Nam - a été créé par l'Internationale progressiste en 2020.

Il a déjà organisé plusieurs audiences, d'abord virtuellement en raison de la pandémie de COVID-19, puis à Londres, New York City, Washington DC et maintenant à Sydney.

L'audience de Sydney a appelé le Premier ministre Anthony Albanese à tenir sa promesse électorale, et exiger des États-Unis qu'ils renoncent à leur persécution d'Assange lorsqu'il rencontrera le président américain Joe Biden à la fin du mois.

[Un enregistrement vidéo de l'audience du tribunal Belmarsh de Sydney peut être visionné ici]

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