👁🗨 La spoliation territoriale du roi Bibi
Contrôler les terres “du fleuve à la mer” est l’objectif premier du projet sioniste. Dernier obstacle : quelque deux millions de Palestiniens qui préfèrent mourir plutôt que d'abandonner leur patrie.
👁🗨 La spoliation territoriale du roi Bibi
Par Mike Whitney, le 8 mai 2024
Si vous avez déjà suivi un cours de secourisme, vous savez qu'il existe une réelle possibilité qu'une personne en train de se noyer vous entraîne sous l'eau et que vous mouriez tous deux. C'est une leçon à retenir dans les débats sur les relations entre l'Amérique et Israël. (adapté de)@LarryBoorstein
Lundi, Israël a intensifié ses frappes aériennes sur Rafah, bombardant plus de 50 sites au cœur de la ville. Des vidéos diffusées sur Twitter montrent des panaches de fumée s'élevant des campements de fortune et des immeubles d’habitation où plus de 1,4 million de réfugiés sont actuellement entassés dans le lieu le plus densément peuplé de la planète. La campagne aérienne d'Israël s'est accompagnée d'une offensive terrestre de grande envergure qui a déployé des chars et des véhicules blindés à la frontière sud, où les troupes israéliennes se sont rapidement emparées du checkpoint de Rafah sans rencontrer de résistance.
La soudaine recrudescence de la violence a déclenché une panique généralisée parmi les Palestiniens, dont beaucoup ont déjà rassemblé leurs familles et leurs biens sur des charrettes et des bus et ont fui vers le nord pour se mettre à l'abri. L'assaut lancé contre l'enclave civile rappelle les attaques précédentes contre la ville de Gaza et Khan Younis, qui ont toutes deux suivi un schéma similaire. Les bombardements aléatoires amplifient le sentiment de terreur de la population, tandis que le blocus humanitaire resserre l'étau sur les vivres et les fournitures médicales vitales. L'objectif n'est pas de tuer le plus grand nombre possible de Palestiniens, mais de les forcer à s'installer dans de vastes campements où ils dépériront au milieu des décombres jusqu'à ce que la communauté internationale trouve un moyen de les faire sortir du pays. Pour Israël, la finalité a toujours été le nettoyage ethnique, l'effacement complet de la population autochtone. L'invasion terrestre de Rafah représente la phase finale de cette stratégie maniaque. Selon le World Socialist Web Site :
“L'assaut sur Rafah intervient bien que le Hamas, lundi, a accepté une proposition de cessation temporaire des hostilités en échange de la libération d'otages. Mais après avoir passé des semaines à tenter de rendre les Palestiniens responsables de la guerre en cours, les responsables israéliens ont catégoriquement rejeté la proposition...”
En réponse à l'assaut meurtrier des Israéliens, de nombreux responsables américains ont réitéré leur soutien illimité à Israël.
“Nous avons toujours dit clairement que nous étions engagés dans la défense d'Israël”, a déclaré lundi le porte-parole du ministère de la Défense, Vedant Patel. “Cet engagement en faveur de la sécurité d'Israël reste inébranlable”. Les Etats-Unis réitèrent leur soutien ‘sans faille’ à Israël alors que Netanyahou lance un assaut sur Rafah.”
— US reiterates “ironclad” support to Israel as Netanyahu launches assault on Rafah, World Socialist Web Site.
L'expression cynique et mensongère “droit d'Israël à se défendre” est devenue synonyme de massacre prémédité de civils. La plupart des gens n'ont jamais rien vu d'aussi horrible que le génocide israélien en cours à Gaza, expliquant pourquoi les campus universitaires des États-Unis sont devenus, presque du jour au lendemain, des foyers d'activisme politique. Les étudiants américains jouent désormais le rôle de conscience nationale en s'opposant à un assaut d'une immoralité flagrante qui prend délibérément pour cible des femmes et des enfants sans défense.
Il n'est pas surprenant qu'Israël n'ait pas encore produit de preuves tangibles que son bain de sang de sept mois a tué ne serait-ce qu'un seul militant du Hamas. Au lieu de cela, nous sommes censés croire les affirmations non vérifiées des porte-parole des Forces d’occupation israéliennes, qui ont prouvé à maintes reprises qu'ils n'étaient absolument pas fiables. Pour autant que nous le sachions, les chiffres des morts du Hamas sont totalement inventés, tout comme les “40 bébés décapités” ou les nombreuses allégations de viols fictifs. Tous ces canulars élaborés se sont avérés faire partie d'une campagne de relations publiques tordue visant à renforcer le soutien à la boucherie implacable d'Israël.
En fait, il n'y a aucune raison de croire que l'opération d'Israël ait quoi que ce soit à voir avec le Hamas. Le Hamas n'est qu'un prétexte pour rassembler les Palestiniens et les chasser de Gaza. Tel est le véritable objectif.
Mais si les sondages montrent qu'une grande majorité de la population mondiale s'oppose à la croisade démente d'Israël, ce n'est pas le cas en Israël. Un article récent de Philip Giraldi affirme que “92 % des Israéliens soutiennent pleinement le massacre des Palestiniens par Netanyahou et ses psychopathes”. L'auteur Norman Finkelstein a largement corroboré les conclusions de Giraldi, mais a fourni plus de détails dans une récente interview sur You Tube. Voici ce qu'il a déclaré :
“Il ne s'agit pas seulement de l'État israélien. Si vous regardez la société israélienne, elle soutient massivement la guerre génocidaire à Gaza. Environ 95 % des Israéliens juifs soutiennent la guerre. Je dois admettre que j'ai été stupéfait lorsque j'ai pris connaissance de ces chiffres... En janvier, seuls 3,2 % des Israéliens juifs estimaient que les Forces de “défense” israéliennes utilisent une puissance de feu trop massive à Gaza. Pouvez-vous le croire ? Par conséquent, lorsque les gens accusent Netanyahou d'être responsable de cette folie, il s'agit d'une fausse représentation des faits..... L'ensemble de la population est d'accord avec ce que fait Netanyahou”. (Finkelstein rapporte également que 60 % des Israéliens juifs s'opposent même à l'apport d'une aide humanitaire aux Palestiniens).
— Norman Finkelstein sur Israël Palestine, YouTube 55:10 min
Dans une vidéo de 2 minutes sur Rumble, Finkelstein a fourni des données encore plus intéressantes qui aident à illustrer le caractère monstrueux du déchaînement israélien actuel :
“J'ai bien peu de sympathie pour ce qu'est devenu cet État. C'est un État satanique.... Si vous regardez tous les paramètres : l'intensité des bombardements, la charge utile des bombes, l'imprécision des bombes, la destruction des infrastructures civiles, le rapport entre les civils et les combattants tués, le rapport entre le nombre de femmes et d'enfants et le nombre total de tués. Selon tous les critères, ce que fait Israël à Gaza est une classe à part. ...Ils tuent des gens dans un camp de concentration. Ils ne peuvent aller nulle part, ils ne peuvent pas fuir”.
Lien vidéo [cette plateforme a été censurée par l’État français : “La plate-forme de vidéos Rumble, alternative non modérée à YouTube, est désormais bloquée en France, a annoncé l’entreprise dans un tweet, publié mardi 1er novembre [2022]. « Le gouvernement français nous a demandé de retirer des créateurs de notre plate-forme, et Rumble est actuellement inaccessible en France », explique un message remplaçant la page d’accueil du service. « Nous contestons ces demandes du gouvernement et nous espérons pouvoir rapidement restaurer l’accès. » …]
Que devons-nous penser de tout cela ? Après tout, on ne cesse de répéter aux Américains que les Israéliens sont comme eux et que nous partageons les mêmes valeurs et croyances occidentales. Alors, pourquoi cette grande différence ? Pourquoi, par exemple, 75 % des démocrates s'opposent-ils aujourd'hui à l'action d'Israël à Gaza (“Majority in U.S. Now Disapprove of Israeli Action in Gaza”, Gallup) alors qu'une écrasante majorité d'Israéliens pensent que l'effusion de sang doit se poursuivre ? Et pourquoi entendons-nous constamment les dirigeants politiques et les hauts fonctionnaires israéliens dénigrer les Palestiniens dans les termes les plus vitrioliques et les plus haineux ? Enfin, pourquoi voyons-nous une myriade de vidéos sur les réseaux sociaux montrant des Israéliens célébrant la destruction d'hôpitaux, d'universités et de mosquées palestiniens, ou bloquant des camions de nourriture à destination de Gaza, ou encore se moquant allègrement des caméras tout en maltraitant les prisonniers dont ils ont la charge ? Comment expliquer ce phénomène ? Quelle idéologie tordue a empoisonné l'esprit de ces personnes pour qu'elles traitent les autres avec une telle inhumanité ? (Regardez cette vidéo d'Israéliens joyeux célébrant l'invasion de Rafah — Sulaiman Ahmed (@ShaykhSulaiman) May 6, 2024).
Des scènes comme celle-ci (dans la vidéo) ne peuvent qu'inciter les gens ordinaires à se demander pourquoi les Israéliens sont si heureux que leur armée soit utilisée pour écraser une population civile. Quelle gloire y a-t-il à cela ?
Aucune. De nombreuses personnes sont également déconcertées lorsqu'elles entendent des hommes politiques israéliens exprimer leur haine des Palestiniens tout en affirmant que les femmes et les enfants méritent la même punition que le Hamas. D'où peut bien venir cette vague de haine ? Et pourquoi une personne saine d'esprit voudrait-elle empêcher des camions d'aide humanitaire de livrer de la nourriture à des femmes et des enfants affamés ? C'est vraiment malsain.
Comment les gens peuvent-ils en arriver là ? Quel type d'environnement social peut générer la célébration d’actes sadiques de brutalité et de cruauté ?
L'auteur Lawrence Davidson contribue à répondre à ces questions en montrant comment la transplantation de Juifs, principalement européens, en Palestine a créé “des incubateurs culturels et ‘raciaux’ pour un ‘nous (supérieurs) contre eux (inférieurs)’”, ce qui est assez courant parmi les populations de colons. Et ce n'est pas tout :
“Les fondateurs du sionisme moderne étaient à la fois juifs et européens, et (en tant que tels) avaient acquis le sentiment culturel de supériorité de l'Occident sur les non-Européens.....Ce sentiment de supériorité allait jouer un rôle important lors de la conclusion d'un accord (la déclaration Balfour) (dans lequel), les Britanniques allaient... aider à créer un “foyer national juif” en Palestine...
...dans d'autres colonies européennes, où résidaient un grand nombre d'Européens, l'époque qui a suivi la Seconde Guerre mondiale a vu leur évacuation à mesure que le pouvoir passait aux autochtones....Malheureusement, dans le cas de la Palestine, ce processus de décolonisation n'a jamais eu lieu.....
Peu après, les sionistes ont commencé à exécuter un plan préparé pour conquérir la “Terre sainte” et chasser ou soumettre la population autochtone. Qu'en est-il de ce point de vue impérial qui considérait l'Européen comme supérieur et l'autochtone comme inférieur ? Ce point de vue a été institutionnalisé dans les pratiques du nouvel État israélien....
Israël est ainsi devenu l'un des rares États-nations “occidentaux” à continuer de mettre en œuvre des politiques impériales à l'ancienne : il a discriminé la population palestinienne de toutes les manières possibles et imaginables, l'a enfermée dans des zones de concentration fermées et a cherché à contrôler sa vie dans les moindres détails.
Si l'on veut en percevoir la signification du caractère évolutif des citoyens d'Israël, qui allaient désormais vivre le drame colonial en tant que puissance impériale à part entière, on peut consulter le livre de Sven Lindqvist intitulé “Exterminer toutes les brutes” (New Press 1996). Cet ouvrage montre de manière convaincante que dominer des peuples indigènes souvent résistants, les avilir et les humilier, les tuer régulièrement ou les punir lorsqu'ils protestent, amène les colonisateurs à développer des aspirations génocidaires....
Les Israéliens ont enseigné à leurs enfants le point de vue impérial, l'ont enrichi de reportages biaisés, ont qualifié la résistance inévitable des Palestiniens d'antisémitisme, et l'ont pris comme preuve de la nécessité de supprimer et de contrôler cette population d'“Autres”.
Et, du point de vue sioniste, tout ce processus a remarquablement bien fonctionné. Aujourd'hui, à l'exception d'une poignée de Juifs israéliens, tous détestent et craignent le peuple qu'ils ont conquis et déplacé. Ils souhaitent qu'ils disparaissent. Et, lorsque leur résistance devient un peu trop difficile à supporter, ils sont maintenant tout à fait disposés à les mettre hors d'état de nuire......
Maintenant que l'Afrique du Sud de l'apartheid a disparu, les Israéliens sont les derniers héritiers de ce terrible héritage.
— Les Origines du racisme anti-arabe israélien, Consortium News
Je répète : “...le fait de dominer... les peuples indigènes qui résistent, de les avilir et de les humilier, de les tuer régulièrement ou de les punir lorsqu'ils protestent, conduit les coloniaux à développer des aspirations génocidaires....”
Oui, cela résume bien l'expérience palestinienne des 75 dernières années.
Et ces “aspirations génocidaires” ont-elles évolué vers un véritable génocide transformant toute la Palestine historique en une zone de tir libre dans laquelle le massacre de civils est applaudi comme une lutte contre le Hamas ?
Encore une fois, oui.
Il convient de noter que les points de vue d'autres analystes ne sont pas entièrement en phase avec ceux de Davidson. Par exemple, voici comment l'auteur Ron Unz a répondu lorsqu'on lui a demandé s'il pensait que “le racisme joue un rôle dans la manière dont les Palestiniens sont traités (par Israël)”.
“Comme je l'ai expliqué dans un long article de 2018, le terme “racisme” est beaucoup trop clément pour décrire l'attitude du judaïsme orthodoxe traditionnel à l'égard de tous les non-Juifs. En m'appuyant sur les travaux précurseurs du professeur israélien Israël Shahak, j'ai mis en lumière certains faits importants :
“... malheureusement, on trouve aussi des aspects beaucoup plus sombres, qui concernent principalement les relations entre les Juifs et les non-Juifs, le terme très péjoratif de goyim étant fréquemment utilisé pour décrire ces derniers. En clair, les juifs ont l'âme divine et les goyim non, puisqu'ils ne sont que des bêtes ayant apparence humaine. En effet, la principale raison d'être des non-Juifs est de servir d'esclaves aux Juifs, certains rabbins de très haut rang rappelant à l'occasion ce fait bien connu......
“Les vies juives ont une valeur infinie, et les vies non juives aucune, ce qui a des implications politiques évidentes....
“La découverte, il y a une dizaine d'années, de la description sans fard faite par Shahak des véritables doctrines du judaïsme traditionnel a certainement été l'une des révélations les plus bouleversantes de toute ma vie. Mais au fur et à mesure que j'en digérais toutes les implications, toutes sortes d'énigmes et de faits déconnectés se sont soudain clarifiés....
“Par exemple, mes livres d'histoire avaient toujours mentionné avec réprobation l'Allemand Max Nordau et l'Italien Cesare Lombroso comme deux des figures fondatrices du racisme européen et des théories eugénistes, mais ce n'est que très récemment que j'ai découvert que Nordau avait également été le cofondateur, avec Theodor Herzl, du mouvement sioniste mondial, tandis que son principal traité racialiste, Degeneration, était dédié à Lombroso, son mentor juif...
“Il est évident que le Talmud n'est plus guère lu par les juifs ordinaires de nos jours... Mais il est important de garder à l'esprit que, jusqu'à il y a quelques générations, presque tous les juifs européens étaient profondément orthodoxes... Des modèles culturels et des attitudes sociales très spécifiques peuvent facilement se propager à une population bien plus vaste, en particulier une population qui ignore l'origine de ces émotions, conditions qui renforcent l'influence méconnue de ces dernières. Une religion fondée sur le principe “Aime ton prochain” peut ou non être viable dans la pratique, mais une religion fondée sur le principe “Hais ton prochain” peut avoir des répercussions culturelles à long terme qui s'étendent bien au-delà de la communauté directe des personnes profondément pieuses. Si, pendant mille ou deux mille ans, la quasi-totalité des Juifs ont été incités à éprouver une haine viscérale à l'égard de tous les non-Juifs et ont également développé une énorme infrastructure de malhonnêteté culturelle pour masquer cette attitude, on a du mal à croire qu'une telle histoire malheureuse n'a eu absolument aucune conséquence sur notre monde actuel ou sur celui d'un passé relativement récent”.
— Les racines juives du massacre de Gaza, Ron Unz, The Unz Review
Ces deux réponses permettent d'expliquer le penchant inhabituel d'Israël pour les comportements cruels et sadiques.
Que ce comportement soit l'expression d'une mentalité de colonisateur qui perçoit l'occupant comme intrinsèquement supérieur au peuple autochtone ou d'une doctrine religieuse qui dénigre les étrangers comme “de simples bêtes ayant forme humaine”, le résultat est le même. Dans les deux cas, le comportement agressif d'un groupe est justifié par sa supériorité fondamentale sur l'autre. C'est ce type de logique nietzschéenne qui permet à une nation de réduire à néant une population civile tout entière, et d'essayer ensuite de la qualifier de “guerre entre égaux”. C'est une véritable farce. Comme le dit Finkelstein, “ils tuent des gens dans un camp de concentration”. Gaza n'est pas un combat de gladiateurs, c'est l'équivalent moral d'un peloton d'exécution.
Demandons-nous aussi pourquoi Netanyahou poursuit l'opération Rafah alors qu'elle a clairement exacerbé l'isolement croissant d'Israël et tendu les relations entre Tel-Aviv et Washington. La raison en est tout simplement que le projet d'expulsion de la population arabe de Palestine précède de près de 50 ans la création de l'État juif. En d'autres termes, le projet d'éradiquer par la force le peuple autochtone de sa patrie historique remonte aux débuts du sionisme lui-même, il y a plus d'un siècle. Comme l'a déclaré le “zélateur sioniste” Yosef Weitz en 1940 - huit ans avant la fondation de l'État d'Israël :
“Il faut bien comprendre qu'il n'y a pas de place dans le pays pour les deux peuples... Si les Arabes le quittent, le pays prendra de l'ampleur et de l'espace à notre profit ..... La seule solution est une terre... sans les Arabes. Il n'y a pas de place ici pour les compromis... Le seul moyen est de transférer les Arabes d'ici vers les pays voisins... Pas un seul village ne doit subsister, pas une seule tribu... Il n'y a pas d'autre solution”.
— L'architecte israélien du nettoyage ethnique, Stefan Moore, Consortium News
Voici quelques informations supplémentaires tirées de la chronique de Moore :
“En 1932, lorsque Weitz a rejoint le Fonds national juif, on ne comptait que 91 000 Juifs en Palestine (environ 10 % de la population) possédant à peine 2 % des terres.... Pour changer cette réalité démographique, il fallait une solution radicale à deux niveaux : d'abord, convaincre le mandat britannique en Palestine d'autoriser une plus grande migration juive et, simultanément, développer un programme efficace d'expulsion des Palestiniens indigènes.
“Grâce à l'engagement obsessionnel de Weitz en faveur de l'expulsion massive des Palestiniens, il s'est fait connaître comme l'“architecte du transfert” - un euphémisme pour désigner le nettoyage ethnique... qui atteindra son apothéose lors de la Nakba de 1948....
“Il n'y a pas de place pour nous chez nos voisins. Le seul moyen est de les éliminer [les Arabes palestiniens] à la racine...”
Dans un discours prononcé en 1938, David Ben-Gourion a annoncé ce qui suit :
“Lorsque nous serons devenus une grande puissance, nous abolirons le partage et nous nous étendrons à l'ensemble de la Palestine... L'État devra maintenir l'ordre, non pas en prêchant, mais à la mitraillette.”
Le plan D, c'est le plan directeur final pour le nettoyage ethnique de la Palestine :
“Les ordres étaient accompagnés d'une description détaillée des méthodes à utiliser pour expulser de force la population : intimidation à grande échelle, assiéger et bombarder les villages et les agglomérations, incendier les maisons, les propriétés et les biens, expulser les habitants, démolir les maisons, et, enfin, poser des mines dans les ruines pour empêcher les habitants expulsés de revenir...”
“À la fin de l'opération, plus de la moitié de la population indigène de Palestine, soit plus de 750 000 personnes, a été expulsée, 531 villages ont été détruits... et on estime que 10 à 15 000 Palestiniens ont trouvé la mort....
“....En attendant, le discours raciste tenu par les dirigeants israéliens pour justifier l'éradication massive des Palestiniens reste inchangé : “Nous combattons des bêtes humaines et nous agirons en conséquence”, crache le ministre israélien de la défense Yoav Gallant. “Il s'agit d'une bataille, non seulement d'Israël contre ces barbares”, entonne le Premier ministre Benjamin Netanyahu, “c'est un combat de la civilisation contre la barbarie”. Et “Il n'y a pas de Palestiniens, parce qu'il n'y a pas de peuple palestinien”, déclare le ministre des finances Bezalel Smotrich.
“Il est tentant de rejeter le regain des transferts ... comme les délires d'extrémistes de droite”, écrit Nur-eldeen Masalha. “Un tel rejet est toutefois dangereux et il est bon de rappeler que le concept de transfert est au cœur même du sionisme traditionnel”.
— L'architecte israélien du nettoyage ethnique, Stefan Moore, Consortium News
Une lecture attentive de l'article de Moore devrait convaincre les lecteurs que l'agitation qui règne autour du 7 octobre n'est qu'un écran de fumée destiné à dissimuler le véritable motif de la guerre, à savoir la détermination d'Israël à contrôler toutes les terres situées entre le fleuve et la mer afin d'établir un État juif démographiquement viable, avec une nette majorité juive. Tel est l'objectif premier du projet sioniste, et ce depuis plus d'un siècle. Le dernier obstacle à la réalisation de cet objectif est constitué par les quelque deux millions de Palestiniens qui préfèreraient mourir plutôt que d'abandonner leur patrie.
C’est toujours un grand plaisir de lire les publications de « Spirit of free speech »….Il semble que nous nous enfonçons de plus en plus dans une immonde folie et que nous n’avons pas fini de découvrir l’ampleur du Mal qui s’est emparé de la planète, quelle que soit la zone de conflit considérée.
Un dénominateur commun: L’Hegemon US conformément à ses objectifs stratégiques, s’efforce d’épuiser, en Ukraine , la Russie, tout en restant au seuil d’une confrontation directe dont il n’est pas sûr de sortir vainqueur.
Quant au conflit Israélo-Palestinien, -pour autant que l’on puisse qualifier de conflit ce qui apparaît plutôt comme une infâme vendetta, un massacre gratuit adoubé et financé par les USA- , il est clair que nous assistons à une comédie (tragique au demeurant) soigneusement orchestrée , aux relents fétides de racisme, de mépris, d’orgueil et de suprémacisme visant à résoudre à leur manière le problème de la persistance, sur les terres promises à Israël, des souillures infra-humaines que constituent les populations Palestiniennes.
Dans ce ballet sordide, le pire des protagoniste, selon moi, ce sont les USA dont la veulerie, l’hypocrisie, le mépris affiché à l’égard de l’intelligence des peuples, non pas tant le peuple US qui,depuis longtemps a manifesté un désintérêt total pour la politique, préférant cultiver son égo et son ascension sociale (comprendre son enrichissement), non pas tant donc le peuple US que le reste du monde auquel ils prétendent donner des leçons, de démocratie et de rigueur morale. Leurs dirigeants se comportent strictement comme des pontes mafieux pour ce qui est de leurs objectifs et de leurs méthodes….
Je ne parlerai pas des malades sionistes, leur cas est désespéré, ils relèvent de la psychiatrie légale…ils vont continuer à sévir, tant que la communauté internationale ne se se libèrera pas du joug sioniste en mettant cette entité maléfique hors d’état de nuire…
Lassitude, redondance, déception, impuissance….les mots sont dérisoires, la rage est à son comble….À quand la grande révolution?