đâđš La vie en suspens
Les Ătats-Unis & les pays de l'OTAN sont au pied du mur, & Washington assiste impuissant Ă la mutation du forum Ă©conomique des BRICS en un gĂ©ant gĂ©opolitique capable de dĂ©fier & surpasser le G7.
đâđš La vie en suspens
Par Scott Ritter, le 26 septembre 2024
Que feriez-vous pour sauver la démocratie ? Pour sauver l'Amérique ? Pour sauver le monde ? Comment voterez-vous en novembre ?
Si vous ne pensez pas encore Ă la fin du monde, c'est que vous avez perdu la tĂȘte ou que vous vivez reclus dans un coin reculĂ© du globe, sans aucun accĂšs Ă l'information.
La semaine derniĂšre, nous n'avons jamais Ă©tĂ© aussi proches d'un conflit nuclĂ©aire entre les Ătats-Unis et la Russie depuis la crise des missiles de Cuba en 1962.
Aujourd'hui, nous en approchons encore un peu plus.
Dans la plupart des scĂ©narios Ă©voquĂ©s dans les mĂ©dias occidentaux, qui envisagent un conflit nuclĂ©aire entre la Russie et les Ătats-Unis, la Russie est censĂ©e initier l'Ă©change en utilisant des armes nuclĂ©aires contre l'Ukraine, en rĂ©ponse Ă la dĂ©gradation des conditions militaires, Ă©conomiques et/ou politiques provoquĂ©e par les Ătats-Unis et l'OTAN, qui ont rĂ©ussi Ă se servir de l'Ukraine comme d'un proxy pour parvenir Ă la dĂ©faite stratĂ©gique de la Russie.
C'est ce que l'Ukraine et l'administration Biden entendent en disant que l'Ukraine a âgagnĂ© la guerreâ.
Ces propos s'inscrivent dans la continuitĂ© de l'objectif politique dĂ©fini par le secrĂ©taire Ă la dĂ©fense Lloyd Austin en avril 2022, Ă savoir âvoir la Russie affaiblie au point qu'elle ne puisse plus entreprendre le type de manĆuvres qui ont menĂ© Ă l'invasion de l'Ukraineâ, ce qui signifie que la Russie ne doit pas âavoir la capacitĂ© de renouveler trĂšs rapidementâ les effectifs et l'Ă©quipement perdus en Ukraine.

Cette politique a échoué : la Russie a absorbé quatre nouveaux territoires - Kherson, Zaporizhia, Donetsk et Lougansk - dans la Fédération de Russie, et l'industrie de la Défense russe a non seulement remplacé les pertes subies dans le conflit ukrainien, mais arme et équipe actuellement 600 000 soldats supplémentaires qui ont rejoint les rangs de l'armée russe depuis février 2022.
Ce sont les Ătats-Unis et leurs alliĂ©s de l'OTAN qui sont au pied du mur, l'Europe Ă©tant confrontĂ©e Ă de graves difficultĂ©s Ă©conomiques en raison de l'impact extrĂȘme de ses sanctions sur l'Ă©nergie russe, et les Ătats-Unis assistant impuissants Ă la mutation du forum Ă©conomique BRICS, autrefois passif, en un gĂ©ant gĂ©opolitique capable de dĂ©fier et de surpasser le G7, dirigĂ© par les Ătats-Unis, en tant qu'organisation non gouvernementale la plus influente au monde.

Face Ă ce cuisant Ă©chec, les responsables politiques amĂ©ricains et europĂ©ens multiplient les initiatives tĂ©mĂ©raires d'escalade pour amener la Russie au point de rupture, en partant du principe que toutes les prĂ©tendues âlignes rougesâ fixĂ©es par le Kremlin en matiĂšre d'escalade sont des mirages - la Russie, croient-ils, est en train de bluffer.
Et si la Russie ne bluffait pas ?
Le scénario occidental brosse alors un tableau apocalyptique d'une Russie affaiblie et vaincue qui utiliserait des armes nucléaires contre l'Ukraine dans un dernier acte de vengeance désespéré.
Selon ce scĂ©nario, que les Ătats-Unis et l'OTAN ont non seulement Ă©laborĂ© dans le cadre de leurs scĂ©narios guerriers, mais qu'ils ont Ă©galement jugĂ© bon de mettre en Ćuvre en imaginant la Russie se prĂ©parer Ă utiliser des armes nuclĂ©aires fin 2022-dĂ©but 2023, les Ătats-Unis et l'OTAN lanceraient une riposte dĂ©vastatrice contre des cibles russes Ă l'intĂ©rieur mĂȘme de la Russie, dans le but de dĂ©grader de maniĂšre punitive les capacitĂ©s de commandement et de contrĂŽle, la logistique et la capacitĂ© de guerre de la Russie.
Pour ce faire, ils utiliseraient des armes conventionnelles.
Si la Russie dĂ©cidait de riposter contre des cibles de l'OTAN, les Ătats-Unis devraient alors prendre une dĂ©cision : continuer Ă intensifier l'escalade, en rendant coup pour coup Ă la Russie jusqu'Ă ce que l'un des deux camps tombe, ou utiliser prĂ©ventivement des armes nuclĂ©aires afin de dĂ©samorcer l'escalade, en lançant une frappe atomique limitĂ©e avec des armes nuclĂ©aires Ă faible rendement dans l'espoir que la Russie recule par crainte de la suite, Ă savoir une guerre nuclĂ©aire gĂ©nĂ©ralisĂ©e.
Le Pentagone a intĂ©grĂ© un tel scĂ©nario dans l'Ă©ventail des options de prĂ©emption nuclĂ©aire dont dispose le prĂ©sident des Ătats-Unis. En effet, au dĂ©but de l'annĂ©e 2020, le commandement stratĂ©gique amĂ©ricain a menĂ© un exercice au cours duquel le secrĂ©taire Ă la DĂ©fense a donnĂ© les instructions de dĂ©ploiement d'un sous-marin amĂ©ricain de classe Ohio pour lancer un missile Trident transportant des ogives nuclĂ©aires Ă faible rendement W-76-2 contre une cible russe dans un scĂ©nario impliquant une agression russe contre les pays baltes oĂč la Russie utiliserait une arme nuclĂ©aire tactique pour frapper une cible de l'OTAN.
La folie de ce scénario repose sur la méconnaissance de la doctrine nucléaire russe officielle, selon laquelle la Russie répondra avec toute la puissance de son arsenal nucléaire stratégique en cas d'attaque nucléaire contre le sol russe.
Une fois de plus, les planificateurs américains de la guerre nucléaire pensent que la Russie bluffe.
Cette analyse comporte un autre aspect.
Alors que les Ătats-Unis supposent que la Russie ne cherchera pas Ă dĂ©clencher de conflit nuclĂ©aire gĂ©nĂ©ralisĂ© aprĂšs l'utilisation par les Ătats-Unis d'ogives nuclĂ©aires, il faut savoir que les ogives W-76-2 sont transportĂ©es par des missiles balistiques Trident lancĂ©s Ă partir de sous-marins.
Si le scĂ©nario de fĂ©vrier 2020 prĂ©voyait que la Russie utilise les armes nuclĂ©aires la premiĂšre (ce qui, Ă l'Ă©poque, reprĂ©sentait un dĂ©calage flagrant du point de vue de la doctrine nuclĂ©aire russe officielle et des dĂ©clarations politiques du prĂ©sident russe), le fait est que les Ătats-Unis n'attendront pas nĂ©cessairement que la Russie donne le coup d'envoi sur le front nuclĂ©aire.
Les Ătats-Unis ont depuis longtemps adoptĂ© une politique nuclĂ©aire qui non seulement prĂ©voit la possibilitĂ© d'une premiĂšre frappe nuclĂ©aire, mais qui, par le biais de dĂ©clarations politiques, encourage activement les adversaires nuclĂ©aires potentiels de l'AmĂ©rique Ă croire qu'une telle action est, en fait, possible. David J. Trachtenberg, sous-secrĂ©taire adjoint Ă la DĂ©fense au sein de l'administration Trump, a dĂ©clarĂ© dans un discours Ă la Brookings Institution en 2019 qu'un aspect essentiel de la posture nuclĂ©aire amĂ©ricaine consiste Ă âfaire en sorte que des adversaires tels que la Russie et la Chine ne se doutent pas que les Ătats-Unis utiliseront un jour leurs armes nuclĂ©airesâ.
Mais les Ătats-Unis Ă©cartent toute incertitude dans cette Ă©quation. Dans un article rĂ©cent paru dans Responsible Statecraft, Theodore Postol souligne qu'une nouvelle fusĂ©e utilisĂ©e sur l'ogive nuclĂ©aire W-76 (pas la W-76-2 Ă faible rendement, mais plutĂŽt la version Ă 100 kilotonnes) a transformĂ© les 890 ogives W-76 chargĂ©es sur les missiles Trident embarquĂ©s Ă bord des sous-marins lanceurs d'engins de la classe Ohio en armes capables de dĂ©truire les batteries de missiles russes et chinoises renforcĂ©es avec une seule ogive.
Cela signifie quâen tirant sur une trajectoire rĂ©duite Ă partir d'une position proche des cĂŽtes russes ou chinoises, les Ătats-Unis ont la capacitĂ© de lancer une premiĂšre frappe nuclĂ©aire qui a de bonnes chances d'anĂ©antir l'ensemble de la composante terrestre de la dissuasion nuclĂ©aire stratĂ©gique chinoise et russe. En consĂ©quence, la Russie a Ă©tĂ© contrainte d'adopter une position nuclĂ©aire de âlancement sur dĂ©tectionâ, dans laquelle elle utiliserait la totalitĂ© de son arsenal basĂ© sur des silos dĂšs qu'elle dĂ©tecterait une premiĂšre frappe potentielle de la part des Ătats-Unis.
Revenons un instant Ă l'utilisation de l'arme nuclĂ©aire Ă faible rendement W-76-2 dans le cadre de la stratĂ©gie âescalade pour dĂ©sescaladeâ qui sous-tend la raison d'ĂȘtre de l'arme W-76-2.
Si les Ătats-Unis lancent le missile Trident porteur de l'ogive Ă faible rendement, comment les Russes sont-ils censĂ©s interprĂ©ter cet acte ?
Si jamais un missile Trident est utilisé pour lancer une ogive W-76-2, les Russes considéreront cette action comme le déclenchement d'une premiÚre frappe nucléaire, et ordonneront le lancement de leur propre arsenal nucléaire en guise de réponse.
Tout cela parce que les Ătats-Unis ont adoptĂ© une politique d'âambiguĂŻtĂ© de premiĂšre frappeâ destinĂ©e Ă laisser les Russes et les Chinois dans l'incertitude quant aux intentions nuclĂ©aires amĂ©ricaines.
Et, cerise sur le gĂąteau nuclĂ©aire, la Russie semble avoir rĂ©agi en modifiant sa politique nuclĂ©aire pour adopter une stratĂ©gie similaire de prĂ©emption nuclĂ©aire, ce qui signifie qu'au lieu d'attendre que les Ătats-Unis lancent effectivement un ou plusieurs missiles Ă tĂȘte nuclĂ©aire contre une cible russe, la Russie cherchera Ă prĂ©empter une telle attaque en lançant sa propre frappe nuclĂ©aire prĂ©ventive destinĂ©e Ă Ă©liminer la force de dissuasion nuclĂ©aire terrestre des Ătats-Unis.
Dans un monde sain, les deux parties reconnaßtraient les dangers inhérents à une telle posture prospective, et prendraient des mesures correctives.
Mais nous ne nous trouvons plus dans un monde sain.
En outre, sachant que le principe sous-jacent guidant les politiques américaines à l'égard de la Russie repose sur l'idée erronée que la Russie bluffe, toute attitude agressive de notre part visant à promouvoir et à exploiter l'ambiguïté découlant du potentiel de premiÚre frappe ne fera, selon toute vraisemblance, qu'alimenter la paranoïa russe à l'égard d'une éventuelle préemption nucléaire américaine, incitant la Russie à préempter.
La Russie ne bluffe pas.
Et notre refus de l'admettre nous a engagĂ©s sur une voie oĂč nous semblons plus que dĂ©sireux dâannihiler la vie elle-mĂȘme.
Nous devons éviter la préemption nucléaire en adoptant une politique stricte de non-recours en premier.
En choisissant la dissuasion plutĂŽt que la guerre.
En dévalorisant la guerre nucléaire.
En contrÎlant les armes nucléaires par le biais de traités de maßtrise des armements vérifiables.
Et en éliminant les armes nucléaires.
Il s'agit véritablement d'un choix existentiel : les armes nucléaires ou la vie.
Car ces deux options sont antinomiques.
L'auteur s'exprimera sur le danger de la guerre nuclĂ©aire et sur la nĂ©cessitĂ© d'adopter des politiques visant Ă Ă©viter une confrontation entre les Ătats-Unis et la Russie lors du rassemblement pour la paix et la libertĂ© ce samedi 28 septembre Ă Kingston, dans l'Ătat de New York.







OĂč allons-nous ? Dans le livre de Daniel, nous lisons : « Et [le roi du Nord] retournera dans son pays avec de grandes richesses [1945], et son coeur sera contre la sainte alliance [l'hostilitĂ© envers les chrĂ©tiens], et il agira [cela signifie l'activitĂ© dans l'arĂšne internationale], et retournera dans son pays [1991-1993. La dĂ©sintĂ©gration de l'Union soviĂ©tique et du Pacte de Varsovie. Les troupes russes retournent Ă leur terre]. Au temps fixĂ© retournera [de nombreux pays de l'ancien bloc de l'Est sera de retour Ă une alliance militaire avec Moscou. L'UE et l'OTAN s'effondreront], et [il] entrera dans le sud [ce sera le dĂ©but de la guerre nuclĂ©aire], mais ne sera pas comme plus tĂŽt [1945 (Daniel 11:28a)] ou comme plus tard [Maintenant, il y aura aussi une victoire. L'action militaire actuelle en Ukraine entraĂźnera une escalade mais ne conduira pas Ă une guerre nuclĂ©aire mondiale. Cette guerre ne commencera qu'aprĂšs le retour du roi du Nord] puis viendront contre lui les habitants des cĂŽtes lointaines de Kittim [de l'Occident lointain, plus prĂ©cisĂ©ment les AmĂ©ricains] et il s'effondrera [mentalement] et rebroussera chemin » (Daniel 11:29, 30a).
Il s'agira d'un massacre mutuel et d'une guerre mondiale, cette fois-ci pas seulement de nom. La paix sera enlevée de la terre et une épée d'une grande puissance sera utilisée (Révélation 6:4).
JĂ©sus la caractĂ©rise comme suit : « Des choses effrayantes [ÏÎżÎČηÏÏα] Ă la fois [ÏΔ] et [ÎșαÎč] extraordinaires (liĂ©e Ă des phĂ©nomĂšnes inhabituels) [ÏηΌΔÎčα] du [αÏ] ciel [ÎżÏ ÏÎ±ÎœÎżÏ ] puissantes [ÎŒÎ”ÎłÎ±Î»Î±] il y aura [ΔÏÏαÎč] » (Luc 21:11).
De ce fait, il y aura des tremblements significatifs sur toute la longueur et la largeur des régions [d'importance stratégique] importantes, ainsi que des famines et des pestes.
Certains manuscrits anciens contiennent les paroles de JĂ©sus : « ÎșαÎč ÏΔÎčÎŒÏÎœÎ”Ï Â» - « et les froideurs ».
L'AramĂ©en Peshitta : « ŚŚĄŚȘŚŚ ŚšŚŚšŚŚ Ś ŚŚŚŚ » - « et il y aura des grandes froideurs », ce qu'actuellement nous appelons l'hiver nuclĂ©aire.