đâđš "Laisser tomber Assange, c'est faire une croix sur la vĂ©ritĂ©".
La presse a trop longtemps refusé au public le droit de savoir. Stella, épouse & avocate du fondateur de WikiLeaks déclare que s'il est extradé vers les USA, il risque jusqu'à 175 ans de prison.
đâđš âLaisser tomber Assange, c'est faire une croix sur la vĂ©ritĂ©â.
Par Ambra Visentin pour AtlasOfWars, le 30 juin 2023
Stella Assange raconte le long combat pour la libĂ©ration de son mari. Un cas de persĂ©cution par les Ătats-Unis, avec la complicitĂ© du Royaume-Uni. âLaisser faire l'extradition, câest accepter de perdre le droit Ă la vĂ©ritĂ©".
Comment va Julian Assange aujourd'hui ?
Les trois derniĂšres semaines ont Ă©tĂ© rendues plus difficiles par la dĂ©cision d'un juge unique de la High Court de lui refuser l'autorisation de faire appel. Julian a dĂ©posĂ© un nouveau recours auprĂšs d'un autre panel de juges, mais câest le dernier obstacle Ă l'extradition. Nous l'avons appris il y a environ trois semaines, et une semaine plus tard, un de ses bons amis, Daniel Ellsberg, est dĂ©cĂ©dĂ©. C'est lui qui a divulguĂ© les "Pentagon Papers" sur la guerre du ViĂȘt Nam en 1971. Julian est incarcĂ©rĂ© Ă la prison de Belmarsh depuis plus de quatre ans et sa santĂ© se dĂ©tĂ©riore de jour en jour. Mentalement, c'est une personne trĂšs forte, un vrai combattant, mais c'est un ĂȘtre humain dans une situation trĂšs difficile.
Quelles sont ses conditions de détention à la prison de Belmarsh ?
Elles sont extrĂȘmement restrictives. Les prisonniers sont dans leur cellule la plupart du temps, sauf pour les visites ou les rĂ©unions avec leurs avocats. Belmarsh n'est pas un Ă©tablissement prĂ©vu pour la durĂ©e, sauf pour Julian. Il est celui qui est restĂ©e le plus longtemps dans son aile. Normalement, les gens y restent le temps de leur procĂšs, puis sont envoyĂ©s dans une autre prison, ou libĂ©rĂ©s. Mais dans son cas, c'est pour une durĂ©e indĂ©terminĂ©e. VoilĂ 4 ans et 3 mois qu'il est lĂ , et ça continue.
De quoi pouvez-vous parler lorsque vous allez lĂ -bas ? Pouvez-vous parler librement de sa situation et de ce qui se passe dans le monde ?
Librement, non, car il ne s'agit pas du tout d'une visite privĂ©e. Il s'agit d'une grande salle dĂ©diĂ©es aux visites, avec une quarantaine de tables et une centaine de personnes, dont des prisonniers, des visiteurs et des gardiens. Il y a des camĂ©ras partout. C'est trĂšs rĂ©glementĂ©, vous devez vous asseoir Ă votre table et vous ne pouvez pas vous lever pour vous vous dĂ©gourdir les jambes ou aller regarder par la fenĂȘtre. Mais mĂȘme avec ces restrictions, nous parlons beaucoup. Durant cette heure et demie rĂšgne une sorte de normalitĂ©, et on peut parler de choses banales, ou de l'actualitĂ©. Parfois, les conversations sont plus intellectuelles ou politiques, mais la plupart du temps, il s'agit de maintenir en contact avec le monde. Je lui parle des enfants et de ce qui se passe Ă l'Ă©cole, et ils lui chantent les chansons qu'ils apprennent. C'est la partie la plus agrĂ©able de ces visites.
Jusqu'à présent, qui vous a soutenus ? Nous avons récemment entendu la déclaration de Lula da Silva lorsqu'il a demandé la libération de Julian.
Ce fut une vĂ©ritable rĂ©vĂ©lation. Nous avons de trĂšs anciens et prĂ©cieux amis. Ils ont travaillĂ© discrĂštement en coulisses. Mais il est vrai qu'en ce qui concerne le tollĂ© public, ceux que l'on aurait pu attendre, et qui auraient dĂ» ĂȘtre en premiĂšre ligne ne l'ont pas Ă©tĂ©. Ă quelques exceptions prĂšs. Daniel Ellsberg, par exemple, Ă©tait une personnalitĂ© extrĂȘmement respectĂ©e aux Ătats-Unis, et il a Ă©tĂ© un grand dĂ©fenseur de Julian dĂšs le premier jour. Il a tĂ©moignĂ© lors des audiences d'extradition. Il a Ă©tĂ© l'un des points forts de l'affaire. D'autres personnalitĂ©s du monde de la musique et du spectacle, comme le footballeur Ăric Cantona, ou des acteurs comme Tim Robbins, Pamela Anderson et Susan Sarandon, nous ont apportĂ© leur soutien et n'ont pas eu peur de s'exprimer.
Que dire des partenaires médiatiques ?
Les premiers partenaires ont mis du temps Ă parler : Le Monde, El Pais, The New York Times, The Guardian et Der Spiegel. Ils ont maintenant publiĂ© une dĂ©claration, en novembre l'annĂ©e derniĂšre, disant que l'affaire doit ĂȘtre abandonnĂ©e, et que le journaliste devrait ĂȘtre libĂ©rĂ©. Mais c'Ă©tait dĂ©jĂ le cas il y a quatre ans, lorsqu'il a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©, ou mĂȘme avant, lorsque les autoritĂ©s l'ont traitĂ© comme un cas exceptionnel, et l'ont maintenu dans un Ă©tat d'incertitude juridique permanente. Tant qu'il Ă©tait Ă l'ambassade, il lui Ă©tait impossible dâen sortir sans ĂȘtre arrĂȘtĂ©. En mĂȘme temps, les pays concernĂ©s refusaient de garantir qu'il ne serait pas envoyĂ© aux Ătats-Unis. Pendant neuf ans, sans inculpation, il a Ă©tĂ© traitĂ© non seulement comme un suspect, mais comme un coupable, et ensuite, une fois qu'il a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©, le prĂ©texte pour le maintenir en dĂ©tention, Ă savoir l'enquĂȘte suĂ©doise, a Ă©tĂ© abandonnĂ©. C'est alors que le vrai visage de la persĂ©cution s'est imposĂ© au grand jour, sans aucune retenue.
Comment expliquez-vous cette réaction tardive ?
Parce que la personnalitĂ© particuliĂšre de Julian et les jalousies journalistiques ont jouĂ© un rĂŽle important. Ceux qui ont collaborĂ©, une fois qu'ils ont eu ce dont ils avaient besoin, c'est-Ă -dire les donnĂ©es, n'ont pas trouvĂ© la moindre raison de dĂ©fendre Julian, parce qu'ils contestaient les activitĂ©s de Julian avec Wikileaks, qu'ils considĂ©raient comme une rivalitĂ© professionnelle avec les leurs. Cela s'est produit Ă un moment oĂč ces journaux jouissaient d'une excellente rĂ©putation, mais oĂč ils traversaient Ă©galement une Ă©norme crise financiĂšre et ne savaient pas comment ils allaient survivre. Puis Julian est arrivĂ© avec une rĂ©putation mondiale en raison de la qualitĂ© des publications et de leur signification. Ils ont donc Ă©tĂ© contraints de travailler ensemble, parce que c'Ă©tait beaucoup plus gros que tout ce Ă quoi ils s'Ă©taient consacrĂ©s individuellement. Lorsque le systĂšme judiciaire l'a rĂ©duit au silence et l'a emprisonnĂ©, ce rival a rencontrĂ© des problĂšmes avec la justice, et ils ont pu fermer les yeux.
Cette explication est d'ordre plutĂŽt psychologique. Y a-t-il autre chose ?
Il est indĂ©niable qu'ils n'ont pas rendu compte de maniĂšre critique de ce qui se passait. Ils ont refusĂ© Ă leur public, Ă leurs lecteurs, une analyse et une explication correctes de ce qui a Ă©tĂ© infligĂ© Ă Julian. Et vous le savez bien, car il y a eu une enquĂȘte indĂ©pendante des Nations Unies sur toute la pĂ©riode pendant laquelle il a vĂ©cu reclus Ă l'ambassade. Le groupe de travail des Nations unies sur la dĂ©tention arbitraire a examinĂ© l'affaire pendant quatorze mois et est parvenu Ă la conclusion que les Ătats-Unis et le Royaume-Uni s'Ă©taient entendus pour le priver de ses droits fondamentaux et avaient enfreint le droit international. MĂȘme lorsque cette dĂ©cision a Ă©tĂ© prise, elle a Ă©tĂ© ignorĂ©e par la presse. Comme une volontĂ© active d'enfouir la tĂȘte dans le sable et un refus de voir la rĂ©alitĂ© en face. Arrive un stade oĂč cela devient de la nĂ©gligence. Et quand on commence Ă l'admettre, on admet qu'on n'a pas fait grand-chose, et qu'on s'est fourvoyĂ© en chemin.
La situation a Ă©voluĂ© au fil des ans. Les experts en la matiĂšre - Amnesty International, les groupes de dĂ©fense de la libertĂ© de la presse, Humans Rights Watch et mĂȘme le Conseil de l'Europe - ont clairement fait savoir que cette situation constituait un Ă©norme abus. Aujourd'hui, le soutien politique est Ă©galement lĂ . L'annĂ©e derniĂšre, le Parlement europĂ©en l'a choisi comme l'un des trois finalistes du prix Sakharov.
Ce qui arrive Ă Julian Assange est-il un avertissement pour tous les journalistes ?
Ce qui arrive Ă Julian est clairement un message adressĂ© Ă tous les journalistes. C'est un moyen de dissuasion tellement extrĂȘme qu'il n'est pas uniquement destinĂ© aux journalistes et aux Ă©diteurs, mais Ă tout le monde. D'autant que le Royaume-Uni s'y est ralliĂ©. Il n'aurait jamais dĂ» passer une seule journĂ©e en prison. Qu'ils l'aient fait tĂ©moigne d'une dĂ©faillance catastrophique des garde-fous censĂ©s protĂ©ger contre ce type d'agissements. Cela a pour effet de rĂ©duire la portĂ©e du droit Ă l'information et Ă la sensibilisation du public aux abus de pouvoir. Si une autoritĂ© abusive est protĂ©gĂ©e de tout contrĂŽle grĂące au secret, si l'on punit ceux qui tentent d'exposer les actes rĂ©prĂ©hensibles, ceux-ci entreront en conflit avec les auteurs de l'abus et ceux qui ont commis les crimes sous l'autoritĂ© du pouvoir. Ainsi, au cours de la derniĂšre dĂ©cennie, nous avons assistĂ© Ă un recours de plus en plus frĂ©quent Ă la guerre juridique. Et cela va de pair avec le renforcement des pouvoirs de l'Ătat par le biais de la lĂ©gislation antiterroriste, utilisĂ©e dans des affaires qui n'ont rien Ă voir avec le terrorisme.
L'affaire Julian est le cas le plus Ă©vident de guerre juridique, puisque cette procĂ©dure juridique complĂštement absurde consiste Ă dire que quelqu'un qui se trouve dans un pays tiers, qui n'est mĂȘme pas votre citoyen, viole vos lois sur la libertĂ© d'expression et sur le secret. Cela signifie que les lois et la jurisprudence n'ont plus aucune importance, qu'il n'y a plus que le pouvoir mondial et que cela constitue une forme de rĂ©pression.
Nous courons le risque dâune guerre nuclĂ©aire. L'attaque contre la libertĂ© d'information fait-elle partie de l'agenda du gouvernement ?
C'est toujours le cas en temps de guerre. On assiste Ă une tentative inouĂŻe de contrĂŽle de l'information. La diffĂ©rence aujourd'hui est que nous ne contrĂŽlons plus les espaces oĂč nous pouvons communiquer, qui sont contrĂŽlĂ©s par les sociĂ©tĂ©s de rĂ©seaux sociaux, qui ont elles aussi leurs propres orientations. Par exemple, d'aprĂšs les rĂ©vĂ©lations des Twitter Files, les services de renseignement ukrainiens ont demandĂ© au FBI de clĂŽturer des comptes sur Twitter, et le FBI a rĂ©percutĂ© ces requĂȘtes sur Twitter. L'un des comptes Ă©tait celui d'un journaliste amĂ©ricain primĂ©. Twitter a eu le mĂ©rite de ne pas le fermer, mais ce genre de choses arrive, et lorsque vous avez les moyens de contrĂŽler le dĂ©bat, il est Ă©vident que ceux qui ont un intĂ©rĂȘt majeur Ă contrĂŽler ce dĂ©bat ne vont pas s'en priver. Ce qui a changĂ©, c'est que la place publique est dĂ©sormais en ligne, et elle n'est plus publique.
Comment le concept de âfake newsâ est-il utilisĂ© pour faire taire les opinions qui divergent du discours des gouvernements ?
Depuis que ces nouveaux mĂ©canismes de contrĂŽle du dĂ©bat sont disponibles, nous assistons Ă une prolifĂ©ration de ce que certains appellent le complexe industriel de la censure. Si soudain, une Ă©conomie se met en place autour du contrĂŽle de ce que l'on appelle les "fake news", elle permet de couvrir la manipulation de l'information, en essayant de contrĂŽler la perception. La circulation de l'information doit ĂȘtre libre pour que les "bonnes" informations l'emportent sur les "mauvaises". Or, c'est exactement le contraire qui se produit aujourd'hui. Cet instinct autoritaire est dĂ©veloppĂ© par ceux qui ont beaucoup Ă perdre avec l'ouverture dĂ©mocratique.
Les images du massacre de Bucha, en Ukraine, ont fait le tour du monde et Poutine a Ă©tĂ© dĂ©clarĂ© criminel de guerre par La Haye, tandis qu'Assange risque la prison Ă vie pour avoir dĂ©noncĂ© les crimes de guerre des Ătats-Unis. Qu'est-ce que cela signifie ?
Ces hypocrisies doivent ĂȘtre rappelĂ©es en permanence. Soit on est universel sur des sujets comme les crimes de guerre, soit on ne l'est pas. Et si nous ne le sommes pas, alors il faut rejeter l'ensemble du systĂšme. Ce type d'exceptionnalisme existe depuis longtemps. Il suffit de penser Ă la Cour pĂ©nale internationale, que les Ătats-Unis ont contribuĂ© Ă mettre en place et Ă crĂ©er, avant de s'en retirer et de ne plus ĂȘtre sous sa juridiction. Si vous essayez de mettre en place une sĂ©rie de mesures visant Ă poursuivre les pires crimes, vous devez y adhĂ©rer, vous ne pouvez pas vous contenter de dire "ok, mais cela ne s'applique qu'au reste du monde".
Pourquoi le gouvernement amĂ©ricain adopte-t-il la mĂȘme ligne de conduite indĂ©pendamment du parti au pouvoir ? Les dĂ©mocrates ne risquent-ils pas de perdre leur crĂ©dibilitĂ© auprĂšs de leurs Ă©lecteurs ?
C'est dĂ©jĂ le cas. Il suffit de regarder les grandes chaĂźnes de tĂ©lĂ©vision qui attiraient la majoritĂ© des tĂ©lĂ©spectateurs. Elles ont Ă©tĂ© dĂ©sertĂ©es. Les gens ont votĂ© sans rĂ©flĂ©chir et sont allĂ©s voir ailleurs. Dans le mĂȘme temps, un paysage mĂ©diatique alternatif trĂšs intĂ©ressant s'est dĂ©veloppĂ©. Certains des plus grands noms de ces mĂȘmes publications ont crĂ©Ă© leurs propres rĂ©seaux pour communiquer directement avec leurs lecteurs et leur public, et cela se passe trĂšs bien pour eux. En termes d'Ă©ducation du lectorat, je pense que les choses s'amĂ©liorent et se dĂ©veloppent. En ce qui concerne l'administration, l'affaire Julian est extrĂȘmement controversĂ©e. Il n'y a jamais eu d'attitude unanime Ă son Ă©gard. Et c'est en partie dĂ» Ă la position de tous les grands journaux qui ont rĂ©clamĂ© l'abandon de l'affaire. MĂȘme au sein du ministĂšre de la justice, certains procureurs ont renoncĂ© Ă l'affaire parce qu'ils n'Ă©taient pas d'accord avec les chefs d'accusation. Obama a refusĂ© d'engager des poursuites sous son administration. Bien sĂ»r, l'administration Trump a acceptĂ© de poursuivre, mais c'est Ă ce moment-lĂ que le procureur du ministĂšre de la Justice a renoncĂ© Ă l'affaire. Comme le dit le New York Times, "c'est une affaire qui touche au cĆur du premier amendement". Les grandes dĂ©mocraties libĂ©rales occidentales traversent une crise de la libertĂ© d'expression. Les protections Ă©tablies de longue date pour la libertĂ© d'expression sont en train d'ĂȘtre Ă©rodĂ©es culturellement, politiquement et mĂȘme lĂ©galement. Le danger d'un abandon rĂ©el et permanent de ces principes est gĂ©nĂ©ralisĂ©. Je ne pense pas que cela se soit dĂ©jĂ produit, mais c'est certainement un risque rĂ©el.
OĂč trouvez-vous la force de continuer Ă vous battre ?
Je rencontre constamment des gens. Des gens honnĂȘtes. C'est presque devenu une question de spiritualitĂ©. Nous devons croire en l'humanitĂ©. Il y a des gens qui veulent nous soutenir, Julian et nous, par sens Ă©lĂ©mentaire de la dĂ©cence et de la justice, et je pense que c'est fondamental, indĂ©pendamment de l'idĂ©ologie et du reste. Les fondements de la civilisation humaine exigent que l'on s'y accroche, que l'on s'en nourrisse, que l'on trouve des moyens de surmonter nos diffĂ©rences en communiquant et en faisant preuve de bontĂ© humaine. Il ne faut pas perdre la foi en la capacitĂ© des gens Ă s'unir et Ă essayer de changer le monde pour le rendre meilleur.
Stella Assange est une avocate spĂ©cialisĂ©e dans les droits de l'homme, nĂ©e en Afrique du Sud. Elle a rejoint l'Ă©quipe juridique de Julian Assange en 2011. En mars 2022, elle a Ă©pousĂ© Julian Assange avec qui elle a deux enfants, nĂ©s en 2017 et 2019. Elle a dĂ©crit leur vie comme Ă©tant ciblĂ©e par une surveillance illĂ©gale, y compris pendant les derniĂšres Ă©tapes de l'asile politique d'Assange dans l'ambassade d'Ăquateur, qu'elle a dĂ©crite comme "l'ambassade la plus surveillĂ©e au monde", une "sorte de prison". Depuis son arrestation en avril 2019, Julian Assange est maintenu en dĂ©tention administrative dans la prison la plus surveillĂ©e du Royaume-Uni, la prison de Belmarsh, Ă©galement connue sous le nom de âGuantanamo britanniqueâ. Les Ătats-Unis demandent son extradition pour y purger une peine de 175 ans pour avoir publiĂ© des documents dĂ©nonçant des crimes de guerre et des meurtres de civils perpĂ©trĂ©s par des militaires amĂ©ricains.
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Lâauteur des illustrations
DoubleG est originaire des Abruzzes, Bolognais d'adoption, diplÎmé en sciences humaines et travailleur précaire. Lecteur passionné de bandes dessinées depuis toujours, il s'est tourné ces derniÚres années vers l'autodidaxie en créant et en collaborant à des bandes dessinées et des illustrations sur le marché indépendant. Il dit de lui qu'il aime dessiner la réalité et l'actualité :
"J'aime dessiner la réalité et l'actualité à travers le prisme déformant de mon ironie".
https://www.atlasofwars.com/if-we-give-up-on-assange-we-give-up-on-the-truth/
il faut sauver Julian Assange, c'est l'affaire Dreyfus il ne mérite pas son sort