đâđš L'avocate de Julian Assange signale que sa vie est âen dangerâ si le dernier appel contre l'extradition vers les Ătats-Unis Ă©choue
âIl souffre de dĂ©pression grave & les preuves mĂ©dicales montrent que lâextradition aux USA & les conditions de dĂ©tention le pousseraient au suicide. Sa vie est donc en danger & je n'exagĂšre rienâ.
đâđš L'avocate de Julian Assange signale que sa vie est âen dangerâ si le dernier appel contre l'extradition vers les Ătats-Unis Ă©choue
Par Nick McLaren et Nick Rheinberger, le 10 janvier 2024
Points clés :
L'avocat de Julian Assange déclare que sa vie est en jeu à la veille d'un dernier appel devant un tribunal britannique en vue de sa libération
Le gouvernement américain demande son extradition pour 17 chefs d'accusation d'espionnage, ce qui pourrait l'amener à passer le reste de sa vie en prison.
L'avocate Jennifer Robinson déclare que le gouvernement australien est favorable au retour de M. Assange dans son pays.
Le fondateur de Wikileaks, Julian Assange, risque de se suicider si la High Court britannique rejette le mois prochain son dernier recours contre l'extradition vers les Ătats-Unis, a averti son avocate.
Jennifer Robinson, avocate spécialisée dans la défense des droits de l'homme, affirme que son client est dans un tel état de santé psychologique qu'il ne survivrait probablement pas à son extradition si la High Court ne se prononçait pas en sa faveur.
M. Assange est incarcĂ©rĂ© dans la prison de haute sĂ©curitĂ© de Belmarsh, Ă Londres, oĂč il risque d'ĂȘtre extradĂ© pour des accusations liĂ©es Ă la publication de milliers de documents diplomatiques et militaires en 2010.
Il risque jusqu'Ă 175 ans de prison pour 17 chefs d'accusation d'espionnage et un chef d'accusation d'utilisation abusive d'ordinateur pour ces fuites.
Mme Robinson, qui rend visite Ă sa famille sur la cĂŽte sud de l'Ătat de Nouvelle-Galles du Sud, a dĂ©clarĂ© que plus de dix ans de dĂ©tention ont eu raison des capacitĂ©s physiques et psychologiques du journaliste primĂ©.
M. Assange a vĂ©cu prĂšs de sept ans de rĂ©clusion Ă l'ambassade d'Ăquateur, dans le centre de Londres, avant d'ĂȘtre contraint Ă la quitter. Il est dĂ©tenu Ă la prison de Belmarsh depuis 2019.
âEn raison des 13 annĂ©es passĂ©es en prison, en rĂ©sidence surveillĂ©e ou sous une forme ou une autre de restriction de sa libertĂ© Ă l'intĂ©rieur de l'ambassade d'Ăquateur, il va vraiment malâ, a dĂ©clarĂ© Mme Robinson.
âEn raison du traitement qu'il a subi, il souffre d'une grave dĂ©pression, il a Ă©tĂ© diagnostiquĂ© comme Ă©tant sur le spectre [de l'autisme], et les preuves mĂ©dicales indiquent que s'il Ă©tait extradĂ© vers les Ătats-Unis, ces conditions le pousseraient au suicide.â
âSa vie est donc en danger et je n'exagĂšre rien.â
Dernier recours possible au Royaume-Uni
M. Assange, aujourd'hui ĂągĂ© de 52 ans, dispose d'une derniĂšre possibilitĂ© d'appel en dehors des Ătats-Unis, mais son avocat n'y croit pas trop.
âSi nous Ă©chouons, si nous ne sommes pas autorisĂ©s Ă faire appel, c'est la fin de la route au Royaume-Uni et il sera extradĂ©â, a dĂ©clarĂ© Mme Robinson.
âNous espĂ©rons que la Cour europĂ©enne des droits de l'homme interviendra. Nous dĂ©poserons une requĂȘte auprĂšs de la Cour europĂ©enne pour tenter d'empĂȘcher [son extradition], mais ce n'est pas garanti.â
Position du gouvernement australien
Le Premier ministre Anthony Albanese a révélé fin novembre qu'il avait personnellement fait pression sur le gouvernement américain pour qu'il abandonne les poursuites à l'encontre de M. Assange.
âJ'ai personnellement abordĂ© cette question avec des reprĂ©sentants du gouvernement des Ătats-Unisâ, a dĂ©clarĂ© M. Albanese au Parlement.
âMa position est claire et a Ă©tĂ© communiquĂ©e Ă l'administration amĂ©ricaine.
âJe continuerai Ă plaider, comme je l'ai fait rĂ©cemment lors des rĂ©unions prĂ©cĂ©dentesâ.
En mai de l'année derniÚre, M. Albanese a déclaré à ABC 730 qu'il fallait mettre un terme à cette affaire.
âTout cela dure depuis bien trop longtemps. Et Ă mon avis, ainsi que je l'ai dĂ©jĂ dĂ©clarĂ©, la poursuite de l'incarcĂ©ration de M. Assange ne rime Ă rienâ, a-t-il ajoutĂ©.
En septembre dernier, une dĂ©lĂ©gation multipartite d'hommes politiques australiens s'est rendue aux Ătats-Unis pour rencontrer le ministĂšre de la justice et demander la libĂ©ration de Julian Assange.
Mme Robinson a qualifiĂ© le rĂŽle du gouvernement australien de âsoutienâ et a dĂ©clarĂ© qu'elle avait travaillĂ© avec des reprĂ©sentants du gouvernement pour parvenir Ă une rĂ©solution.
âCela fait des annĂ©es que nous demandons aux Ătats-Unis d'abandonner l'affaire et le gouvernement australien est favorable au retour de Julian au pays dĂšs que possible et Ă la clĂŽture de l'affaireâ, a-t-elle dĂ©clarĂ©.