👁‍🗨 Le dégénéré démocrate vs la grande gueule républicaine : qu’importe, c’est l’impérialisme américain qui reste aux manettes

Donald Trump succède à Joe Biden à la Maison-Blanche dans moins d'une semaine dans ce qui ressemble, dans les grandes lignes, à un échange théâtral de la figure de proue de l'exécutif.

Photo © SCF

👁‍🗨 Le dégénéré démocrate vs la grande gueule républicaine : qu’importe, c’est l’impérialisme américain qui reste aux manettes

Par Finian Cunningham, le 16 janvier 2025

L’impérialisme américain occupe la Maison Blanche sans discontinuer et le monde continuera à subir les conséquences du bellicisme criminel américain.

---

Donald Trump succède à Joe Biden à la Maison-Blanche dans moins d'une semaine dans ce qui ressemble, dans les grandes lignes, à un échange théâtral de la figure de proue de l'exécutif.

Un mannequin va sortir, un autre va entrer. Place à la fanfare et aux salves de canon.

La différence de style personnel et de rhétorique sur les politiques est grande. Mais le monde continuera à subir la puissance américaine, faite de militarisme impérialiste, de conflits et de violence.

Le président démocrate sortant, Joe Biden, a vendu la mèche - comme il a l'habitude de le faire - en prononçant cette semaine ce qui était présenté comme son dernier discours de politique étrangère. Il a décrit un monde dans lequel les États-Unis dominent par la force militaire et les opérations par procuration. C'était une vision dystopique des relations internationales, mais M. Biden a exulté en se disant que “l'Amérique est en train de gagner” et qu'il y a là quelque chose de noble à rapporter au peuple américain.

Au cours de son discours de 30 minutes au département d'État, M. Biden a déclaré :

“Les États-Unis, comparés à ce qu'ils étaient il y a quatre ans, dominent la compétition mondiale. L'Amérique est la plus forte. Nos alliances sont plus puissantes, nos adversaires et nos concurrents sont plus faibles”.

Il n'était pas évident d'écouter M. Biden passer d'une phrase tronquée à l'autre sans ponctuation. Il était encore plus pénible d'écouter ses mensonges délirants sur le fait que l'Amérique mène le monde sous l'égide de son administration.

Il s'est ensuite gargarisé du fait que ses adversaires, la Russie, la Chine et l'Iran, ont tous été fragilisés par ses politiques destinées à créer une nouvelle Guerre froide. Eh oui, Biden a en fait revendiqué une certaine forme de vertu lorsqu'il a balbutié que

“l'après-Guerre froide est terminée, une nouvelle ère a commencé, faite de concurrence acharnée et de crises”.

La guerre par procuration contre la Russie en Ukraine, qui a coûté la vie à pas moins d'un million de militaires en trois ans, a été dangereusement alimentée par l'administration Biden. La Maison Blanche de Biden et l'ancien Premier ministre britannique Boris Johnson ont délibérément saboté un accord de paix en mars 2022.

Biden a ainsi entraîné le monde au bord d'une guerre nucléaire entre les ÉtatsUnis et la Russie. La sécurité mondiale n'a jamais été aussi précaire depuis la crise des missiles de Cuba en 1962. Pourtant, M. Biden se vante de cette épouvantable situation comme du “succès” dont il peut faire état auprès du peuple américain.

Lors de son discours sur la politique étrangère, Joe Biden a justifié de manière écœurante le génocide israélien à Gaza, alimenté par des armes américaines, qui ont tué plus de 46 000 Palestiniens - principalement des femmes, des enfants et des personnes âgées - comme étant le prix à payer pour affaiblir l'Iran.

M. Biden s'est également vanté de la militarisation de l'Asie-Pacifique grâce aux troupes américaines et à leurs alliés sous sa direction, soi-disant pour contenir la Chine, mais qui multiplie au contraire les provocations à l'égard d'une autre puissance nucléaire.

Le cynisme de M. Biden est pathétique. À un moment donné, il a proclamé :

“Nous ne sommes pas partis en guerre pour que toutes ces choses se produisent”.

Cela évoquait les propos du sénateur républicain américain Lindsey Graham se vantant que la guerre par procuration en Ukraine constituait le meilleur investissement jamais réalisé par Washington puisque des soldats russes ont été tués sans que des troupes américaines ne soient déployées.

La porte-parole du ministère des Affaires étrangères russe, Maria Zakharova, a vu juste lorsqu'elle a commenté :

“La déclaration de M. Biden d'aujourd'hui est l'aveu d'une provocation délibérément mise en œuvre. Son administration savait qu'elle poussait le monde au bord du gouffre, et a quand même choisi de le faire”.

L'escalade, c'est ce à quoi s'emploie M. Biden alors qu'il fait ses valises à la Maison Blanche. Cette semaine a été marquée par de nouvelles attaques aériennes en profondeur en territoire russe avec des missiles ATACMS à longue portée fournis et actionnés par les États-Unis. M. Biden a donné le feu vert à ces frappes à la fin de l'année dernière, malgré les avertissements de Moscou qui craignait une guerre mondiale et une catastrophe nucléaire.

La semaine prochaine, Biden, désormais frappé de sénilité, partira en maison de retraite. Mais on peut difficilement s'attendre à ce que l'administration Trump entrante renonce à la politique américaine axée sur la domination mondiale et les confrontations nécessaires pour y parvenir. Joe Biden a affirmé qu'il laissait à la prochaine administration “des cartes maîtresses à jouer”.

L'évolution des conflits dépend traditionnellement de la volonté d'une puissance impérialiste de maintenir son pouvoir sur le monde. Trump ne remettra pas en cause la dynamique fondamentale de l'impérialisme américain.

Pendant la campagne présidentielle, Trump a souvent tourné Biden en ridicule pour avoir fait des États-Unis la “risée du monde”. On s'attendait bien sûr à ce que Trump dénigre les prétentions égoïstes de Biden, qui prétendait rendre l'Amérique plus forte.

La campagne de Trump a exploité le sentiment anti-guerre des citoyens américains. Il a promis à plusieurs reprises de mettre fin à la guerre en Ukraine “dès le premier jour” de sa présidence. Le Républicain a déclaré qu'il se focaliserait sur “l'Amérique d'abord”, et sur la fin des guerres et des conflits à l'étranger.

Avant même son investiture le 20 janvier, Trump s'est fait le champion de l'impérialisme, déclarant qu'il allait annexer le Groenland et le Panama, en recourant à la force militaire si nécessaire, au nom de la “Sécurité nationale”.

Trump est également plus enclin à favoriser l'agression israélienne au Moyen-Orient. Il s'est prononcé en faveur de frappes aériennes sur les sites nucléaires iraniens.

On connaît également ses opinions hostiles à l'égard de la Chine, tout comme celles des membres de son équipe ministérielle.

Les derniers rapports sur les intentions de paix de Trump en Ukraine, tant vantées, ne sont pas prometteurs. Ses collaborateurs affirment désormais qu'une résolution du conflit pourrait ne pas intervenir avant plusieurs mois, et non pas “immédiatement”.

Trump et ses collaborateurs, y compris son porte-parole, le milliardaire Elon Musk, ne sont absolument pas qualifiés et trop mal informés pour mener à bien des négociations avec la Russie, l'Iran, la Chine ou qui que ce soit d'autre.

La différence entre Biden et Trump ne tient à rien - malgré tout ce que claironnent les soutiens MAGA de Trump et les partisans démocrates de Biden qui exècrent Donald.

Une grande gueule républicaine succède à un dégénéré démocrate. Et donc ? L’impérialisme américaine occupe la Maison Blanche sans discontinuer et le monde va continuer à faire face aux conséquences du bellicisme criminel américain.

https://strategic-culture.su/news/2025/01/16/forget-presidential-fanfare-us-imperialism-occupies-white-house/