👁🗨 Le dépeçage de la Syrie crée une frontière entre Israël & la Turquie, prémisse de guerre élargie au Moyen-Orient
Les trois pays les plus belliqueux - Israël, Turquie & USA - s’affrontent au cœur du Moyen-Orient, où leurs objectifs les destinent à une ultime conflagration. Y a-t-il moyen de stopper ce naufrage ?
👁🗨 Le dépeçage de la Syrie crée une frontière entre Israël & la Turquie, prémisse de guerre élargie au Moyen-Orient
Par Mike Whitney, le 6 janvier 2025
Un plan pour tous : “….Le morcellement de la Syrie et de l'Irak... en zones ethniquement ou religieusement distinctes … est l'objectif principal d'Israël ... tandis que la destruction de la puissance militaire de ces États sert d'objectif principal à court terme. La Syrie éclatera suivant ses composantes ethniques et religieuses…” Oded Yinon, A Strategy for Israël in the Nineteen Eighties, voltairenet.
Les forces militaires israéliennes se sont avancées à moins de 30 km de la capitale syrienne, Damas. L'armée israélienne s'est emparée de vastes étendues du sud de la Syrie qu'elle a l'intention d'occuper, et où elle établira à terme des checkpoints, des avant-postes militaires, et des colonies. L'invasion “éclair” s'est accompagnée d'une campagne de bombardements massifs qui a détruit de nombreuses bases militaires, des dépôts d'armes et des centres de recherche, éliminant tout espoir pour la Syrie de retrouver toute capacité à se défendre ou à rétablir son indépendance souveraine. À toutes fins utiles, la Syrie n'existe plus : les attaques persistantes d'ennemis étrangers ont fait de ce pays un territoire vaincu et morcelé. Le dépeçage de l'État-nation gravement atteint est déjà en cours.
Alors que les troupes israéliennes se rapprochent de Damas, les militaires américains ont commencé à construire une base militaire dans la ville de Kobani, à la frontière turque. Cette initiative entend entraîner la Turquie dans un affrontement qui opposera la milice kurde mandataire de Washington à l'Armée nationale syrienne (ANS), soutenue par la Turquie. Une situation dangereuse, car le risque que deux membres de l'OTAN s'affrontent bientôt dans le nord-est de la Syrie ne cesse de s'accroître.
Plus d'informations tirées d'un article du Daily Sabah:
“Les États-Unis seraient en train de construire une base militaire pour aider leur allié le YPG, la ramification syrienne du groupe du PKK, dans le nord de la Syrie où les terroristes ont été encerclés par l'Armée nationale syrienne (ANS) soutenue par la Turquie depuis la chute du régime de Bachar Assad.
“Des journalistes locaux ont déclaré que 13 camions battant pavillon américain et transportant des blocs de construction en béton sont arrivés dans le fief du PKK/YPG, Ain al-Arab, également connu sous le nom de Kobani, tôt dans la matinée de jeudi. L'armée américaine a quitté une base dans l'Irak voisin et les blocs de béton et autres matériaux sont expédiés à Ain al-Arab pour y installer une base syrienne, selon des sources locales. En début de semaine, l 'armée américaine a transféré des dizaines de véhicules blindés Bradley dans la région et a fourni des systèmes de défense aérienne et d'autres véhicules blindés aux YPG.
“Le PKK est proscrit comme groupe terroriste par l'Union européenne, les États-Unis et la Turquie. Il est responsable de plus de 40 000 morts en Turquie, dont des femmes et des enfants. Il conserve des bastions dans le nord de l'Irak et de la Syrie pour y créer un “État kurde” autoproclamé.
“Les États-Unis ont déployé des troupes ainsi que du matériel militaire et des armes dans le nord-est de la Syrie pendant la guerre civile syrienne pour soutenir le PKK/YPG sous prétexte de combattre Daesh. Ankara affirme que les YPG/PKK ne font qu'un avec Daesh, et qu'ils ne devraient pas être représentés dans la nouvelle Syrie”. US said to set up military base in Syria as SNA corners PKK/YPG, Daily Sabah
Ce passage montre à quel point la situation en Syrie est tendue à l'heure actuelle. Alors que Washington applaudit le soutien de la Turquie aux djihadistes qui viennent de renverser Assad et de prendre le pouvoir à Damas, l'administration Biden provoque délibérément le président Recep Tayyip Erdogan sur une question cruciale de Sécurité nationale.(Les dirigeants turcs considèrent le soutien américain aux Kurdes (YPG) comme une menace pour leur sécurité). Cette duplicité n'est pas rare de la part des États-Unis, qui partent du principe que ses alliés ne le sont que tant qu'ils servent les intérêts de Washington.
Les États-Unis continueront à soutenir les Kurdes (alias les Forces démocratiques syriennes ou FDS) afin de préserver l'accès au pétrole syrien à l'Est, et renforcer davantage leur soutien à la politique israélienne dans la région. Pour Israël, ces marques d'affection pour les Kurdes sont purement pragmatiques, comme l'explique cet extrait d'un article de CNN:
“... une puissance régionale a appuyé sans réserve la volonté des Kurdes d'accéder à l'indépendance :Israël. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a publié une déclaration avant la tenue du référendum disant qu'Israël “soutient les initiatives légitimes du peuple kurde d’accession à un État qui lui soit propre”... “Israël verrait d'un bon œil qu'un autre État de la région partage ses préoccupations quant à la montée en puissance de l'Iran, y compris la menace des milices chiites soutenues par l'Iran en Irak”, déclare M. Frantzman. “Des informations ont également fait état de l'achat par Israël de pétrole en provenance du Kurdistan”. CNN
Donc, en plus d'obtenir du pétrole bon marché de la zone contrôlée par les Kurdes dans l'est de la Syrie, Israël considère également les Kurdes comme un allié naturel dans leur lutte contre l'Iran, l'Irak, la Turquie et la Syrie, qui s'opposent tous à un État kurde indépendant. Voici un complément d'information extrait d'un article d'Al-Monitor :
“L'Administration autonome du nord-est de la Syrie, dirigée par les Kurdes, a signé un accord avec une compagnie pétrolière américaine … L'une des sources a déclaré que l'accord de commercialisation du pétrole dans le territoire contrôlé par l'entité soutenue par les États-Unis et de développement et de modernisation des champs existants a été signé la semaine dernière “avec le concours et les encouragements de la Maison Blanche”. .....
“Le pétrole est la principale source de revenus de l'administration autonome ... L'entité dirigée par les Kurdes contrôle la plupart des richesses pétrolières de la Syrie, concentrées dans et autour des gisements de Rmelain, près des frontières turque et irakienne, et de ceux d'Al-Omar, plus au sud.
“Ankara accorde une grande importance au pétrole, considéré comme le moyen de consolider le projet d'autonomie des Kurdes syriens. Depuis 2016, la Turquie a lancé des opérations militaires contre les FDS afin de contrecarrer leurs tentatives d'établir une zone de contrôle contiguë allant de la frontière irakienne jusqu'à Afrin, à l'ouest de l'Euphrate, et même au-delà. La Turquie affirme que les FDS et leurs affiliés sont des “terroristes” en raison de leurs liens avec le Parti des travailleurs du Kurdistan, le groupe rebelle hors-la-loi qui lutte pour l'autonomie kurde à l'intérieur de la Turquie depuis 1984, et figure sur la liste des organisations terroristes du Département d'État.
“Des sources ont déclaré à Al-Monitor que l'accord de commercialisation du pétrole dans le territoire contrôlé par les Forces démocratiques syriennes soutenues par les États-Unis a été signé “en toute connaissance de cause et avec les encouragements de la Maison Blanche”. Al-Monitor: US oil company signs deal with Syrian Kurd, justiceforkurds.org.
Certains lecteurs se souviendront peut-être que le président Donald Trump s'est vanté à de nombreuses reprises de la façon dont il a “fait main basse sur le pétrole” en Syrie. Voici ce qu'il a affirmé :
“J'ai laissé des troupes pour récupérer le pétrole. J'ai obtenu le pétrole. Mes troupes sont en train de s'emparer du pétrole. Elles protègent le pétrole. J'ai pris le contrôle du pétrole ... Nous possédons le pétrole. À l'heure actuelle, ce sont les États-Unis qui disposent du pétrole”.
Conclusion : le soutien de Washington aux Kurdes (alias les FDS) a permis à un mandataire américain de contrôler à la fois les régions riches en pétrole de la Syrie, et le grenier à blé du pays, là où la quasi-totalité du blé est récoltée. Cette perte de revenus, ainsi que les lourdes sanctions économiques américaines, ont poussé le pays à la faillite, accélérant ainsi l'effondrement de l'État et la destitution d'Assad. Ce fut une grande “victoire” pour les États-Unis, la Turquie, le Qatar et d'autres alliés occidentaux, mais surtout pour Israël, dont les aspirations régionales sont à la base de toute cette stratégie. Il faut garder à l'esprit que tous ces événements sont étroitement liés à un plan stratégique élaboré par un intellectuel sioniste (Oded Yinon) il y a plus de quarante ans, qui a concocté “un plan précis et détaillé pour le Moyen-Orient, reposant sur la division de l'ensemble de la région en petits États et la dissolution de tous les États arabes existants”. Selon l'analyste politique Mme Khalil Nakhleh :
“Ce plan repose sur deux prémisses essentielles. Pour survivre, Israël doit
devenir une puissance régionale impériale et
parvenir à diviser l'ensemble de la région en petits États en démantelant tous les États arabes existants.
“La taille de ces États dépendra de leur répartition ethnique ou confessionnelle ... Par conséquent, les sionistes espèrent que les États à fondement confessionnel deviendront les satellites d'Israël et, comble de l'ironie, sa source de légitimation morale … Ce qu'ils veulent et préparent, ce n'est pas un monde arabe, mais un monde fragmenté, prêt à se soumettre à l'hégémonie israélienne....
“Chaque État arabe ... sera tôt ou tard une cible à abattre ...
“Rien n'indique que les stratèges arabes aient intériorisé le plan sioniste dans toutes ses dimensions. Ils réagissent au contraire avec incrédulité et stupeur chaque fois qu'une nouvelle étape de ce plan est franchie ... La triste réalité est que tant que la stratégie sioniste au Moyen-Orient ne sera pas prise au sérieux, la réaction arabe à tout futur blocus d'autres capitales arabes sera identique”. Mme Khalil Nakhleh, The Zionist Plan for the Middle East, powerbase.info.
Ces mêmes idées ont été reprises plus de dix ans plus tard sous le titre “A Clean Break : A Strategy for Securing the Realm” ,rédigé par le néoconservateur Richard Perle, qui a exposé la vision stratégique d'Israël pour remodeler le Moyen-Orient. En voici un extrait :
“Israël peut façonner son environnement stratégique, en coopération avec la Turquie et la Jordanie, en affaiblissant, contenant et même en faisant régresser la Syrie. Cet objectif peut se concentrer sur le retrait de Saddam Hussein du pouvoir en Irak - un objectif stratégique israélien important en soi - comme moyen de contrecarrer les ambitions régionales de la Syrie."
“Plus important encore, on peut concevoir qu'Israël a tout intérêt à soutenir diplomatiquement, militairement et opérationnellement les actions de la Turquie et de la Jordanie contre la Syrie, notamment en s'assurant des alliances tribales avec les tribus arabes qui traversent le territoire syrien et sont hostiles à l'élite dirigeante syrienne”. US Caught Faking It in Syrie - fulfilling the Yinon and Clean Break Plans, cnionline.org.
Les similitudes entre les deux documents sont évidentes, ainsi que la stratégie opérationnelle qui façonne les événements au Moyen-Orient. Le rôle des ressources vitales, des corridors pour les pipe-lines et même de la sécurité régionale sont tous secondaires comparés à l'ambitieux plan d'hégémonie régionale d'Israël, le principal moteur de l'escalade et d’une probable conflagration. Après avoir éliminé six de ses sept rivaux au cours des deux dernières décennies, attendons-nous à ce qu'une guerre avec l'Iran soit désormais inévitable. L'Iran reste le dernier obstacle à la réalisation du rêve sioniste, qui entend devenir une puissance mondiale par le biais d'une domination régionale.
Même si Israël se trouve à distance de frappe de Damas, il n'a pas l'intention d'envahir ou d'occuper la ville. Comme l'a souligné un analyste avisé sur Twitter,
“Israël a pour politique immuable de ne jamais tenter de s'emparer d'une capitale arabe. Les répercussions d'un tel acte sont de loin plus graves que son intérêt en termes de propagande. Voilà pourquoi Israël n'a jamais tenté de s'emparer de Damas, ou du Caire, pendant la guerre .... de 1973”.
“La seule fois où Israël s'est écarté de cette politique, c'est en 1982, lorsque l'armée israélienne est entrée dans la banlieue de Beyrouth. Il s'agissait d'une décision stupide, qui s'est avérée néfaste en termes d'objectifs de guerre”.
Selon moi, les militaires israéliens resteront probablement à la périphérie de la ville et se préserveront d’une inévitable guerre urbaine en cas d'occupation de Damas. Ainsi, l'armée israélienne pourra poursuivre ses frappes aériennes incessantes sur des cibles situées dans Damas sans s'engager dans d'interminables combats sur le terrain qui feraient de nombreuses victimes dans ses rangs. Quoi qu'il en soit, rien n'indique pour l'instant que l'armée israélienne envisage de marcher sur Damas.
Vendredi, le nouveau dirigeant de la Syrie, Abu Mohammed al-Jolani (alias Ahmad al-Sharaa), a “insisté pour que les États-Unis exigent d'Israël qu'il retire ses troupes de la zone tampon frontalière et du versant syrien du mont Hermon”.
Selon un article d'Israel Today:
“Ahmed al-Sharaa, chef du groupe islamiste sunnite syrien Hayat Tahrir al-Sham et dirigeant de facto du pays, a demandé aux États-Unis de faire pression sur Israël pour qu'il retire ses troupes de la zone tampon du Golan et du sommet du mont Hermon ...
“Des sources en Israël ont déclaré n'avoir reçu aucune requête de Washington concernant la Syrie, ajoutant que l'État juif ne fera aucun compromis sur sa sécurité ...
“Les “prétextes d'Israël ne tiennent plus, et ils ont franchi une ligne critique” pour frapper l'infrastructure militaire du régime Assad, ainsi que pour déployer des troupes dans plusieurs zones démilitarisées dans la partie syrienne du plateau du Golan, a déclaré le New York Times, citant al-Sharaa”. Israel Today.
L'extrait ci-dessus est la première indication que tout ne se passe pas si bien que ça entre Tel-Aviv et ses jokers djihadistes à Damas. La question est de savoir si ce fossé va se creuser maintenant qu'Assad a été renversé et qu'Israël n'a plus besoin de l'aide des extrémistes sunnites pour faire avancer son agenda régional.
Moins de 24 heures après qu'al-Jolani a présenté ses exigences, le ministre des Affaires étrangères israélien Gideon Sa'ar a publié les commentaires suivants :
“Le monde parle d'un “transfert organisé de gouvernement en Syrie…”. Mais ce n'est pas comme si le nouveau gouvernement qui contrôle actuellement toute la Syrie avait été élu démocratiquement.
“C'est un gang terroriste anciennement implanté à Idlib qui s'est emparé de la capitale Damas et d'autres régions. Le monde aimerait les considérer comme un nouveau gouvernement stable, parce que la plupart des pays veulent renvoyer en Syrie les réfugiés qui se trouvent sur leur territoire. Mais tel n'est pas le cas”.
Nous ne pouvons que nous demander quel est le lien entre la position forte d'al-Jolani face à l'offensive militaire (et aux bombardements) d'Israël, et la vive réprobation du ministre des Affaires étrangères israélien. Cette question est intéressante, car un gouvernement composé de miliciens sunnites ne jouera pas le rôle du pantin complaisant escompté par Israël et les États-Unis. On peut s'attendre à des différends inconciliables, qui risquent de provoquer une réaction plus vive de la part d'Israël. Erdogan sera alors contraint d'abandonner la théorie selon laquelle HTS opère de manière indépendante, car il va devoir consolider les positions des djihadistes dans le sud de la Syrie avec des brigades de l'armée turque. En bref, là où l'armée israélienne côtoie les militants de HTS constitue de facto la frontière entre Israël et la Turquie. Cette réalité va se préciser au fur et à mesure que les divers acteurs renforceront leurs positions défensives et “se retrancheront”. Voici un extrait d'un article paru dans le Jerusalem Post :
“Les relations tumultueuses entre Israël et la Turquie connaissent de nouvelles turbulences alors que les récents développements en Syrie dressent les deux pays l'un contre l'autre vers ce qui pourrait bien tourner à la confrontation armée directe ...
“La Turquie a déjà été en désaccord avec Israël par le passé, lors de confrontations antérieures avec le Hamas. Mais cette fois-ci, c'est différent ... La Turquie cherche à renforcer son influence en Syrie qui partage une frontière avec Israël. Pendant des années, cette frontière a été l'une des plus calmes d'Israël, bien que la Syrie soit officiellement en guerre.Aujourd'hui, alors que la Turquie se rapproche géographiquement d'Israël, le calme pourrait voler en éclats.
“Efrat Aviv, spécialiste de la Turquie au Department of General History and Begin-Sadat Center for Strategic Studies de Bar-Ilan, a déclaré à The Media Line : “On peut s'attendre à une future confrontation militaire entre Israël et la Turquie. C'est sans précédent, comme le sont tous les événements observés récemment dans la région” ...
“Les relations entre Israël et la Turquie se sont dégradées depuis plus d'une décennie, bien que les deux aient maintenu des relations diplomatiques et commerciales tout au long des différentes crises. Aujourd'hui, la Turquie est aux portes d'Israël, et les relations étant moins que cordiales, les tensions relatives à la Syrie pourraient entraîner une détérioration.....
“La Turquie et Israël ont tous deux investi le terrain, chacun dans une zone différente, suite aux derniers développements en Syrie, laissant essentiellement le pays en proie au chaos.
“‘La Turquie est intraitable sur ses intérêts en Syrie, et Erdogan veut y asseoir son influence et souhaite placer le nouveau gouvernement sous sa tutelle’, a déclaré M. Aviv. “Cela implique des investissements massifs, y compris dans les régions kurdes, afin que la société syrienne devienne pro-turque. La Turquie entend ainsi annihiler toute aspiration à l'indépendance kurde”...
“‘Tant qu'Erdogan sera au pouvoir, rien de bon ne se produira dans leurs relations, et la situation ne fera qu'empirer. Même s'il est remplacé par un régime moins hostile à Israël, les critiques contre Israël mettront du temps à décroître’, a déclaré M. Aviv. L'opinion publique en Turquie, très toxique à l'égard d'Israël, mettra du temps à évoluer, car la sensibilité anti-israélienne et antisioniste est extrêmement forte dans ce pays”. Erdogan’s policies in Syria bring Turkey and Israel closer to confrontation, Jerusalem Post.
Israël ne dispose pas de ressources humaines ou de fonds suffisants pour s’engager dans une guerre ouverte contre la Turquie, si bien que l'option logique serait de persuader Washington de faire le sale boulot à sa place en incitant aux hostilités dans le nord, entraînant ainsi les États-Unis dans une nouvelle guerre éternelle pour faire avancer l'agenda sioniste pernicieux. (La construction d'une base militaire à Kobani permettrait d'atteindre cet objectif. Il s'agit d'une provocation manifeste).
A priori, les trois nations les plus belliqueuses du monde actuel - Israël, la Turquie et les États-Unis - vont finir par s’affronter sur le terrain au cœur du Moyen-Orient, où leurs agendas agressifs et concurrents les destinent à une ultime et sanglante conflagration. Y a-t-il moyen de stopper ce naufrage ?