đâđš Le doigt dâhonneur de Donald Trump
La seule question est de savoir le temps qu'il faudra Ă IsraĂ«l pour agoniser. Et le dĂ©clin de l'AmĂ©rique sera Ă la mesure du temps qu'il faudra Ă l'Ătat sioniste pour affronter son destin.
đâđš Le doigt dâhonneur de Donald Trump
Par Patrick Lawrence pour ScheerPost, le 17 novembre 2024
Les quatre nouvelles annĂ©es de Donald Trump Ă la Maison Blanche s'annoncent plus drĂŽles qu'un baril de singes, comme dit le vieil adage. Je tiens de plusieurs sources, qui ne peuvent ĂȘtre identifiĂ©es en raison du caractĂšre sensible de la question, comme on dit au New York Times, que les candidats au cabinet de Trump ressemblent dĂ©jĂ Ă un baril de singes. Et mes sources ont Ă©tĂ© âvĂ©rifiĂ©es par le New York Timesâ, je vous le fais savoir.
Laissons tous ces autoritaristes libĂ©raux, encore tout retournĂ©s d'avoir Ă©chouĂ© Ă vendre aux AmĂ©ricains une bouteille d'huile de charlatan Ă©tiquetĂ©e âJoie de vivre et bons sentimentsâ, et Ă leur panique prĂ©visible alors que l'Ă©quipe Trump entre en piste. C'est amusant Ă regarder, mais ça ne donne pas envie d'y participer. N'oubliez pas que l'empire ne figurait pas sur le bulletin de vote du 5 novembre : il n'y a pas eu de vote contre lui, et il n'y en aura jamais tant que l'AmĂ©rique sera dirigĂ©e par un seul homme. Trump et les siens vont simplement gĂ©rer l'imperium diffĂ©remment - plus grossiĂšrement, plus frontalement, dans certains cas avec une brutalitĂ© plus immĂ©diate - mais impĂ©rium il demeurera, tout comme toujours.
Souvenons-nous de ce bon vieux Wilde, en ces temps perturbĂ©s. âDans les affaires de grande importanceâ, Ă©crivait l'estimable Oscar, âc'est le style, et non la sincĂ©ritĂ© qui primeâ. Il en va de mĂȘme pour les gestionnaires d'empire, en faisant abstraction de toute notion de sincĂ©ritĂ©. Bush II mĂ©chant empire, Obama gentil, Trump I mĂ©chant, Biden le dĂ©boussolĂ© a tout mĂ©langĂ©, pour fabriquer du gentil mĂ©chant, et Trump II... bref, on peut aller loin.
Le seul type de contrariĂ©tĂ© qui vaille la peine d'ĂȘtre soignĂ©e Ă ce stade est celle dont le rĂ©cit remonte Ă 70 ans.
J'ai Ă©tĂ© impressionnĂ© par la rapiditĂ© avec laquelle Trump a commencĂ© Ă nommer ses amis. Cela suggĂšre assez clairement sa dĂ©termination Ă reprendre sa guerre contre l'Ătat profond, une guerre dĂ©clenchĂ©e pendant sa campagne en 2016, et qu'il a ensuite perdue par KO technique, son premier mandat ressemblant Ă un combat en 15 rounds. Ă mon grand Ă©tonnement, Peter Baker, le perfide correspondant du Times Ă la Maison-Blanche, a vu juste - enfin, Ă peu prĂšs juste - dans un article publiĂ© dans l'Ă©dition de vendredi du Times et intitulĂ© âTrump s'attaque aux piliers de l'âĂtat profondââ.
Nommant trois des personnages annoncés par Trump, Baker écrit :
âS'ils sont confirmĂ©s, M. Gaetz, M. Hegseth et Mme Gabbard constitueraient les principales troupes de choc dans la guerre autoproclamĂ©e de M. Trump contre l'Ătat profondâ.
C'est exactement ce Ă quoi nous assistons au fur et Ă mesure que les Ă©vĂ©nements se dĂ©roulent, et c'est exactement comme cela qu'il faut nommer ce Ă quoi nous assistons. Il faut savoir reconnaĂźtre l'honnĂȘtetĂ©.
Je savais que Peter Baker avait ça en lui. Quelque part.
Trump a annoncé sa premiÚre nomination, Susie Summerall Wiles, en tant que chef de cabinet, juste deux jours aprÚs avoir battu Kamala Harris. Susie Summerall Wiles a des origines intéressantes. Elle est la fille de Pat Summerall, un grand joueur de foot dont la plupart des lecteurs sont trop jeunes pour en avoir entendu parler. à 22 ans, elle est devenue l'assistante de Jack Kemp, une autre star du foot, aprÚs que ce dernier a été élu député conservateur de New York. Elle a ensuite participé à la campagne de Reagan en 1980, avant de se retrouver dans l'orbite de Trump.
Elle a ensuite participé à la campagne de Reagan en 1980, avant de se retrouver dans l'orbite de Trump.
Elle est donc une Républicaine du dedans. Pas grand-chose à signaler, pour autant que l'on puisse en juger, mais Susie Wiles ne se démarque pas vraiment des autres. Elle sait comment faire avancer les choses. Elle a coprésidé la campagne tout juste victorieuse de Trump. Rien de bien extraordinaire.
Mais les choses sĂ©rieuses n'ont pas tardĂ© Ă se produire. Quatre jours aprĂšs avoir nommĂ© Susie Wiles, Trump a choisi Elise Stefanik comme ambassadrice auprĂšs des Nations unies. Par la Saint Glinglin,, me suis-je dit. Peut-ĂȘtre que Tim Walz, de retour Ă St. Paul et en sĂ©curitĂ© loin de tout lieu oĂč il pourrait semer la pagaille, avait raison : ça promet.
Mme Stefanik, membre du CongrĂšs de l'Ătat de New York, a fait parler d'elle devant les camĂ©ras au printemps dernier, lorsqu'elle a violemment attaquĂ© les Ă©tudiants et les enseignants qui protestaient contre le gĂ©nocide perpĂ©trĂ© par le terroriste IsraĂ«l Ă Gaza, sur les campus du pays. Sa haine de l'ONU et de tout ce qu'elle reprĂ©sente la place au mĂȘme rang que John Bolton, le poseur de bombes de Bush II Ă ce poste en 2005-2006. Aujourd'hui, Mme Stefanik est en mode dĂ©rapage, Ă la maniĂšre de Kamala Harris. Elle Ă©tait tout Ă fait favorable Ă l'adhĂ©sion de l'Ukraine Ă l'OTAN lorsque la Russie a dĂ©butĂ© son opĂ©ration il y a deux ans. Depuis sa nomination, elle est plutĂŽt insaisissable quand on Ă©voque la question, laissant Ă son entourage la tĂąche de dire qu'elle suivra les ordres de Trump.
Quels qu'ils puissent ĂȘtre.
Coup sur coup, la semaine derniĂšre, Trump a abordĂ© le cĆur du sujet. Mardi 12 novembre, il a nommĂ© Pete Hegseth secrĂ©taire Ă la DĂ©fense, puis, un jour plus tard, Matt Gaetz procureur gĂ©nĂ©ral, Marco Rubio secrĂ©taire d'Ătat et Tulsi Gabbard directrice du renseignement national (DNI). L'armĂ©e, la justice, l'Ătat, le renseignement : en 48 heures, Trump a envahi le saint des saints de l'Ătat profond. Des bastions Ă partir desquels ledit Ă©tat a montĂ© ses assauts incessants et finalement couronnĂ©s de succĂšs contre l'administration Trump I.
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Tant mieux si Trump se jette Ă l'eau. C'est bien qu'il fasse un doigt d'honneur Ă l'Ătat profond. Le dispositif de SĂ©curitĂ© nationale, avec ses appendices de pieuvre, a corrompu le ministĂšre de la Justice, y compris le FBI, pour ce qui se serait apparentĂ© Ă un coup d'Ătat non violent s'il avait rĂ©ussi. Les agences du renseignement ont jouĂ© un rĂŽle dĂ©terminant dans l'opĂ©ration extravagante de manipulation destructrice connue sous le nom de Russiagate. Le dĂ©partement d'Ătat a usurpĂ© l'autoritĂ© du prĂ©sident, notamment, mais pas seulement, en Ukraine. Pour sa part, l'armĂ©e a menacĂ© de se mutiner et, Ă maintes reprises - en Syrie, en Irak - a refusĂ© ou subverti les ordres de son commandant en chef.
Les dĂ©gĂąts causĂ©s par l'Ătat profond aux institutions les plus vitales de l'AmĂ©rique - sans parler de la faillite de l'Ă©thique et de la crĂ©dibilitĂ© des mĂ©dias grand public - ont anĂ©anti la puissance et la rĂ©silience de notre rĂ©publique dĂ©jĂ bien mal en point. Peter Baker Ă©crit que ceux qui se sont dĂ©ployĂ©s dans ces institutions dans ce qui constitue presque certainement la tentative la plus concertĂ©e de dĂ©poser un prĂ©sident dans l'histoire amĂ©ricaine âse sont rĂ©vĂ©lĂ©s trop autonomes pour M. Trumpâ. Quel laĂŻus honteux ! VoilĂ exactement ce que je veux dire en affirmant que les mĂ©dias grand public ont abdiquĂ© plus ou moins complĂštement leur devoir lorsqu'ils se sont ralliĂ©s Ă la cause de l'Ătat profond.
Je ne blĂąme pas Trump de faire le boxeur en reprenant du service Ă Washington. L'Ătat profond est une tumeur monstrueuse sur notre systĂšme politique, et plus vite lâamputera, mieux cela vaudra. Mais mon Dieu, mein Gott, nous sommes maintenant dotĂ©s d'un prĂ©sentateur de Fox News nommĂ© Ă la tĂȘte du Pentagone, d'un membre du CongrĂšs dĂ©voyĂ© au ministĂšre de la Justice et d'un chien de guerre enragĂ© - un nĂ©oconservateur de A Ă Z, en fait - Ă la tĂȘte de l'Ătat. L'AmĂ©rique et son peuple, sans parler du monde au-delĂ des frontiĂšres, ne sont pas actuellement prĂ©parĂ©s Ă rĂ©sister Ă un chaos ou une farce sans fin.
Tulsi Gabbard en tant que directrice du renseignement national est un choix trĂšs convaincant de la part de Trump. Avec un parcours militaire lui confĂ©rant une crĂ©dibilitĂ© largement mĂ©ritĂ©e, Gabbard s'oppose depuis longtemps aux guerres aventuriĂšres, sait tout des subversions du Russiagate par les services du renseignement et, ayant portĂ© l'uniforme pendant 20 ans, peut se montrer Ă la hauteur aux commandes d'une institution tentaculaire qui, Ă l'heure actuelle, opĂšre en dehors de l'Ătat de droit et de tout contrĂŽle civil.
La nomination de Mme Gabbard semble avoir plongĂ© les membres de l'Ătat profond dans un Ă©tat quasi-paroxystique. C'est tout Ă fait normal, comme le souligne William Astore dans âBracing Viewsâ, une publication de Substack, parue vendredi. Le contrĂŽle du flux quotidien de renseignements vers la Maison-Blanche - et de l'intĂ©gritĂ© de ces renseignements, qui plus est - pourrait faire de Mme Gabbard la nomination la plus dĂ©terminante de Trump. Dans le meilleur des cas, elle pourrait amorcer le processus chirurgical mentionnĂ© plus haut. Dans le pire des cas, souvenons-nous que la derniĂšre personne Ă avoir tentĂ© de maĂźtriser les services de renseignement a Ă©tĂ© assassinĂ©e il y a 61 ans la semaine prochaine.
Les mĂ©dias mainstream nous feront croire - et, comme toujours, ils disent tous la mĂȘme chose avec les mĂȘmes mots - que tous les choix de Trump se rĂ©sument au pitoyable besoin de loyautĂ© et d'allĂ©geance d'un prĂ©sident peu assurĂ©. Ce n'est que de la poudre aux yeux. Je ne suis vraiment pas certain que les autres nominations de Trump seront aussi efficaces que ce que Gabbard va prouver - ce sont des amateurs qui pourraient se faire dĂ©vorer tout crus en moins de deux - mais, comme Gabbard, ils ont le mĂ©rite de dĂ©fendre leur position. Lyndon B. Johnson, avec sa vulgaritĂ© toute rafraĂźchissante, a dit un jour de J. Edgar Hoover : âIl vaut probablement mieux qu'il soit dans la tente en train de pisser dehors que dehors en train de pisser dans la tenteâ. Ă l'exception de Rubio - et je n'arrive pas Ă saisir ce qu'il fait lĂ -, Trump a choisi des gens parfaitement aptes Ă pisser Ă l'intĂ©rieur de la tente.
Une question se pose plus que toutes les autres alors que l'AmĂ©rique et le monde se prĂ©parent au second mandat de Trump. Toutes les nominations que Trump a annoncĂ©es jusqu'Ă prĂ©sent, y compris celle de Robert F. Kennedy Jr. pour la santĂ© et les services sociaux, sont, pour une part, soit des sionistes engagĂ©s, soit des compagnons de route des sionistes. Encore une fois, je ne vois pas en quoi cela distingue beaucoup l'Ă©quipe Trump de ses prĂ©dĂ©cesseurs. M. Biden ou ses collaborateurs nĂ©oconservateurs ont-ils ramenĂ© l'ambassade de JĂ©rusalem, oĂč Trump l'a dĂ©placĂ©e, Ă Tel-Aviv, oĂč elle devrait se trouver ? Biden a-t-il annulĂ© la reconnaissance de la souverainetĂ© d'IsraĂ«l sur le plateau du Golan, comme Trump l'avait Ă©tendue ? Non et non.
En quoi le soutien sans réserve de l'administration actuelle au génocide d'Israël et à ses agressions ailleurs en Asie occidentale diffÚre-t-il de ce que sera vraisemblablement celui de Trump ?
Trump a nommĂ© Mike Huckabee, ancien gouverneur de l'Arkansas et sioniste dĂ©clarĂ©, ambassadeur en IsraĂ«l. Il est dĂ©jĂ question de laisser IsraĂ«l annexer la Cisjordanie et de le reconnaĂźtre quand ce sera fait. C'est scandaleux. Ma compagne se trouve actuellement en Cisjordanie, oĂč elle rĂ©alise le travail le plus honorable qui soit, et elle me dit que les Palestiniens sont en Ă©tat de choc latent. Comment ne pas comprendre cela ?
Gideon Levy, le chroniqueur admirablement attachĂ© aux principes de Haaretz, le quotidien de JĂ©rusalem, a publiĂ© un article jeudi 14 novembre sous le titre âLes nominations âpro-israĂ©liennesâ de Trump sont les pires de nos ennemisâ. Voici l'essentiel du raisonnement de M. Levy :
âSi le secrĂ©taire d'Ătat, le secrĂ©taire Ă la DĂ©fense, le conseiller Ă la sĂ©curitĂ© nationale et l'ambassadeur des Ătats-Unis en IsraĂ«l s'en tiennent Ă leur discours, les annĂ©es Ă venir s'annoncent dĂ©sastreuses pour IsraĂ«l. Cette pĂ©riode dĂ©cidera de son sort en tant qu'Ătat d'apartheid perpĂ©tuel grĂące Ă ses illustres amis, qui ne sont rien d'autre que des marchands de sang, des trafiquants qui accentueront irrĂ©vocablement l'addiction d'IsraĂ«l Ă l'occupation, aux effusions de sang et au pouvoir.
âIls ne devraient pas ĂȘtre qualifiĂ©s d'âamis d'IsraĂ«lâ, ils sont tout l'inverse. Ils sont les pires de ses ennemis. Les nouveaux responsables de la politique Ă©trangĂšre des Ătats-Unis sont des partisans de l'apartheid, de l'occupation, des colonies et de la guerre. Trump est le plus modĂ©rĂ© et le plus modĂ©rĂ© du lot. Il pourra peut-ĂȘtre les freiner un peu. Itamar Ben-Gvir [le ministre de la SĂ©curitĂ© d'IsraĂ«l, de droite radicale] contribuera peut-ĂȘtre lui aussi Ă contenir ce groupe de cinglĂ©s Ă Washington, s'il parvient Ă surmonter la barriĂšre de la langueâ.
Je comprends le point de vue de Levy et mon respect pour lui en tant que voix courageuse en IsraĂ«l sioniste reste intact. Mais cette rĂ©flexion repose sur une illusion. Les gens de Trump pourraient bien contribuer Ă semer la pagaille en IsraĂ«l et, au pire, dans le reste de l'Asie occidentale. Le prĂ©sident pense-t-il que les administrations amĂ©ricaines prĂ©cĂ©dentes, toutes sans exception, se sont longtemps fourvoyĂ©es dans cette direction ? OĂč croit-il qu'une alternative Ă Trump II mĂšnerait les choses ? âLes nouveaux responsables ... sont des amis de l'apartheid, de l'occupation, des colonies et de la guerreâ ? Et âles anciensâ, c'Ă©tait diffĂ©rent ? Rien dans tout cela ne diffĂ©rencie l'Ă©quipe de Trump, si ce n'est son exubĂ©rance effrontĂ©e pour le projet, et le rythme avec lequel elle envisage de procĂ©der.
Pour dire les choses autrement, IsraĂ«l court tout droit au dĂ©sastre, comme le prĂ©voit Levy. Un dĂ©sastre qu'il a lui-mĂȘme engendrĂ©. D'ici lĂ , les temps seront durs, quoi qu'il advienne. Rapide et meurtrier, ou graduel et meurtrier : la seule question est de savoir le temps qu'il faudra Ă IsraĂ«l pour agoniser. Et le dĂ©clin de l'AmĂ©rique sera Ă la mesure du temps qu'il faudra Ă l'Ătat sioniste pour affronter son destin.
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En 2016, nous étions quelques-uns à penser, et à le dire sur papier, que Trump est un étrange tribun porteur de bonnes idées sur le plan extérieur, et il en a eu quelques-unes et il faut les reconnaßtre. Une nouvelle détente avec la Russie, la fin des guerres aventuriÚres, une large réduction de la présence militaire américaine en Asie occidentale et ailleurs, la détente de l'Alliance du traité de l'Atlantique Nord mise au placard : nous avons eu raison de ne pas rejeter d'emblée tout ce que Trump a dit ou proposé, comme l'ont fait les Démocrates du courant dominant.
Mais là n'est pas l'essentiel. Nous avons eu tort d'interpréter les projets de politique étrangÚre de Trump comme une quelconque démarche concrÚte de démantÚlement de l'imperium. C'est cela qui est important.
Il y a dix ans, j'ai publiĂ© un livre intitulĂ© Time No Longer : Americans After the American Century. J'y affirme que ceux qui prĂ©tendent diriger notre nation disposent de 25 ans, Ă compter des Ă©vĂ©nements du 11 septembre 2001, pour faire leur choix alors que l'imperium entre en collision avec le 21Ăš siĂšcle. Ils pourraient accepter la disparition de la primautĂ© amĂ©ricaine en faisant preuve de discernement, d'imagination et de courage, et tout refaire - la conscience que l'AmĂ©rique a d'elle-mĂȘme, la place qu'elle occupe dans le monde, etc.
J'Ă©tais loin de me douter de l'ampleur de la tĂąche : car c'est Ă cela que ressemble le chaos et la violence.
* Patrick Lawrence, correspondant à l'étranger pendant de nombreuses années, principalement pour l'International Herald Tribune, est critique des médias, essayiste, auteur et conférencier. Son nouveau livre, Journalists and Their Shadows, vient de paraßtre chez Clarity Press. Son site web est Patrick Lawrence. Soutenez son travail via son site Patreon.
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