đâđš Le gaz de Poutine, oui, les bombes de Biden, non!
La politique des amis amĂ©ricains suit une tradition sanguinaire : 219 fois au cours de leur courte histoire, les Etats-Unis ont attaquĂ© d'autres pays sans jamais ĂȘtre eux-mĂȘmes attaquĂ©s.
đâđš Du gaz de Poutine, pas des bombes de Biden !
đ° Par Friedhelm Klinkhammer & Volker BrĂ€utigam, le 3 novembre 2022
Attention, câest une Baerbock des grands jours: "Les Allemands sont-ils prĂȘts Ă mourir pour la libertĂ© ? Nous le sommes". Cette phrase indicible sert de titre Ă un article de la Neue ZĂŒrcher Zeitung. Elle n'apparaĂźt pas ailleurs, mais on peut tout de mĂȘme l'attribuer Ă notre prĂ©dicatrice de haine au ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres. C'est une plaisanterie en escalier sur ce que cette femme entend par diplomatie et stratĂ©gie de politique Ă©trangĂšre. Vous la connaissez dĂ©jĂ ? "Nous sommes les gentils !" Autrefois, un mensonge aussi grossier pouvait vous valoir un coup de poing en pleine face. Aujourd'hui, cela permet d'ĂȘtre membre du cabinet du petit bonhomme rouge Ă la circulation. La campagne qui l'entoure est verte; des rĂ©dacteurs du Tagesschau Ă tĂȘte de mouton y paissent, des ĂȘtres peu exigeants, intellectuellement parlant. On a besoin d'eux pour que le public allemand ait quelque chose Ă se mettre sous la dent pour s'endormir. Dans le discours sur la guerre en Europe, il reste encore beaucoup Ă faire, du sol au plafond. Par Friedhelm Klinkhammer et Volker BrĂ€utigam.
Comme on pouvait s'y attendre, Annalena Baerbock a prĂ©sentĂ© ce qu'elle entend par politique Ă©trangĂšre avec les qualificatifs Ă la mode. Sa politique doit ĂȘtre "fĂ©ministe". "OrientĂ©e vers les valeurs". Et bien sĂ»r "basĂ©e sur des rĂšgles", comme le prĂ©conise Blinken Ă Washington.
Le discours de Baerbock n'est rien d'autre qu'une mise en scĂšne kitsch de la politique de puissance impĂ©riale des Etats-Unis. Baerbock doit camoufler les consĂ©quences meurtriĂšres (pour son propre peuple comme pour les autres) avec la belle apparence de notre supĂ©rioritĂ© morale, afin que personne ne s'y oppose. C'est son travail. La radio gouvernementale, le journal tĂ©lĂ©visĂ© en tĂȘte, est comme toujours son meilleur alliĂ©.
Baerbock au Bundestag :
" Justement, nous ne disons pas : nous ne nous concentrons plus que sur ce qui se passe devant notre porte, ce qui est incroyablement important, mais bien au contraire : en ce moment mĂȘme, nous continuons Ă assumer notre responsabilitĂ© dans le monde. ... Il s'agit aussi pour nous de nous opposer, avec les populations locales, aux forces qui se moquent des droits de l'homme, de la dĂ©mocratie et de l'ordre fondĂ© sur des rĂšgles".
De qui et de quoi parle cette femme ? Ah oui, elle en veut au gouvernement du Mali, un Etat du nord-ouest de l'Afrique, de ne plus tolĂ©rer la prĂ©sence des Etats-Unis et de leurs vassaux ; de ne plus supporter la prĂ©sence de l'armĂ©e allemande et de prĂ©fĂ©rer le soutien de l'armĂ©e russe. Les journalistes courtisans d'ARD-aktuell apportent leur soutien conceptuel Ă Baerbock et l'applaudissent. Ils annoncent sans vĂ©rification ni enquĂȘte complĂ©mentaire auprĂšs des accusĂ©s que des soldats maliens et des forces de sĂ©curitĂ© russes sont "accusĂ©s d'un massacre d'environ 300 civils".
Le Tagesschau n'a Ă©videmment pas besoin d'expliquer ce que les soldats allemands ont perdu au Mali. Et encore moins ce qui plaide rĂ©solument contre ce type d'intervention Ă l'Ă©tranger. OĂč irions-nous ? MĂȘme les Allemands de souche reconnaĂźtraient que "l'ordre fondĂ© sur des rĂšgles" est un terme issu du langage des escrocs, et qu'il dissimule entre autres le vol de matiĂšres premiĂšres Ă©trangĂšres. En l'occurrence, de l'uranium malien, de l'or et d'autres richesses miniĂšres trĂšs convoitĂ©es en Europe.
âȘïž Un mollusque en guise de ministre
Immédiatement aprÚs sa premiÚre visite à son frÚre de fonction, le "cher Tony" Blinken, Baerbock a bavé sans retenue :
"Nous sommes des amis et des partenaires de valeurs".
Elle n'a ainsi laissĂ© aucun doute sur ce qu'elle entend par politique Ă©trangĂšre "basĂ©e sur les valeurs" : se prĂ©senter Ă l'Ă©lite amĂ©ricaine comme une maĂźtresse politique toujours prĂȘte. Ou, comme l'a trĂšs bien formulĂ© son collĂšgue de cabinet Habeck, "jouer un rĂŽle de leader serviteur". L'AmĂ©ricain n'a mĂȘme pas besoin de crier "Agenouille-toi", B&H sont dĂ©jĂ Ă ses pieds.
Qualifier les Etats-Unis de "partenaire de valeurs", c'est approuver les crimes monstrueux de leurs gouvernements : guerres impériales avec des millions de morts, violation systématique du droit international, massacres dans le monde entier, enlÚvements, tortures, attentats, racisme, inculture du "tirer d'abord, et voir ensuite", vol de ressources, justice de la peine de mort, terrorisme d'Etat. C'est soutenir la tentative américaine d'abattre les concurrents que sont la Russie et la Chine par des menaces et des agressions militaires ainsi que par une politique de sanctions dévastatrice à l'échelle mondiale.
Celui qui, Ă l'instar de Baerbock, âplutĂŽt issue du droit international ", n'a rien ramenĂ© d'autre de lĂ -bas qu'elle-mĂȘme, Ă©ludant bien entendu le camp de torture de Guantanamo, le crime judiciaire contre Julian Assange, les innombrables assassinats par drones sous le couvert de la "guerre contre le terrorisme", le financement de putschistes antidĂ©mocratiques et de rĂ©volutions de couleur, l'ingĂ©rence grossiĂšre et illĂ©gale dans les affaires intĂ©rieures de pays Ă©trangers. La "partenaire des valeurs" Baerbock n'a probablement mĂȘme pas notĂ© que la politique de ses amis amĂ©ricains poursuit une tradition sanguinaire: 219 fois au cours de leur courte histoire, les Etats-Unis ont attaquĂ© d'autres pays sans jamais ĂȘtre eux-mĂȘmes attaquĂ©s. (L'attaque japonaise sur Pearl Harbour n'Ă©tait pas une exception, mais provoquĂ©e par Roosevelt afin de convaincre la population amĂ©ricaine, peu encline au conflit, d'entrer en guerre).
âȘïž Une tradition meurtriĂšre
Au total, on estime que les Etats-Unis sont responsables de la mort de 20 Ă 30 millions de personnes depuis la Seconde Guerre mondiale en raison de leurs incursions martiales dans d'autres pays. Rien qu'au cours des 20 derniĂšres annĂ©es, notre "communautĂ© des valeurs" occidentale a tuĂ© quatre millions de musulmans, du nouveau-nĂ© au vieillard ; soi-disant pour Ă©radiquer le terrorisme mondial. Le "partenariat de valeurs" de Baerbock rappelle vĂ©ritablement et sĂ©vĂšrement l'aphorisme de Goethe sur lâindividu :
"Dis-moi qui tu fréquentes, je te dirai qui tu es; si je sais à quoi tu t'occupes, je saurai qui tu peux devenir".
La tùche la plus importante de nos médias de masse, depuis longtemps au garde-à -vous, est de ne pas laisser le public prendre conscience du caractÚre criminel de la "lutte pour la démocratie et les droits de l'homme" transatlantique. En matiÚre de tromperie, de falsification et de désorientation, la radio-télévision publique est un précurseur. Le Tagesschau, le Tagesthemen, la Deutschlandradio et la Deutsche Welle, sources d'information prétendument sérieuses, garantissent que l'agitation contre la Russie, la Chine et d'autres pays indésirables est menée de maniÚre professionnelle et efficace.
Dans son discours de remise du prix Nobel 2005, le dramaturge anglais Harold Pinter a rappelé le "vaste tissu de mensonges dont nous nous nourrissons". Pour que le pouvoir des élites dirigeantes "se maintienne, il est indispensable que les gens ne sachent rien, qu'ils vivent dans l'ignorance de la vérité".
Il ne faut pas s'attendre Ă un journalisme d'information objectif, soucieux d'informer et d'Ă©clairer, de la part de la radio gouvernementale. Les mĂ©dias de masse ont par exemple passĂ© sous silence que la double direction des Verts de l'Ă©poque, Habeck et Baerbock, Ă©tait prĂȘte, bien avant les Ă©lections au Bundestag, Ă s'adonner Ă des amours douteuses avec les AmĂ©ricains et Ă tromper les Ă©lecteurs allemands : le souhait de l'Ukraine d'obtenir des "armes dĂ©fensives" Ă©tait "justifiĂ©" face Ă la "menace russe" ( !), on pouvait "difficilement refuser".
A cette époque, l'armée ukrainienne et les régiments néonazis qui lui étaient affiliés avaient déjà massacré des milliers d'Ukrainiens de l'Est. Les dirigeants des Verts, du SPD, du FDP et de la CDU/CSU à Kiev ne se sont jamais engagés en faveur de la fin de la boucherie et d'un accord de paix avec leurs compatriotes russophones martyrisés, conformément aux accords de Minsk. Au contraire, ils l'ont d'abord saboté avec Porochenko, puis avec Zelensky.
âȘïž Pas de place pour la honte
Les Etats-Unis ont soutenu Kiev dĂšs le dĂ©but. Les accords de Minsk avaient Ă©tĂ© convenus sans eux par l'Allemagne et la France avec la Russie et dĂ©sapprouvĂ©s par Washington. Habeck et Baerbock le savaient et s'y sont conformĂ©s. Tous deux ont dĂ©votement fait savoir que leur agenda Ă©tait en parfaite harmonie avec celui du prĂ©sident amĂ©ricain. Y compris l'arrĂȘt du Nord Stream 2.
Le président américain Biden a déclaré le 27 juillet 2021 :
"Je pense qu'il est plus que probable que nous finirons par une guerre - une vraie guerre avec une grande puissance - ...".
La grande gueule Baerbock s'en est inspirée et s'est distinguée par des propos tels que "ruiner la Russie" et lui causer des dommages tels "qu'elle ne pourra plus se remettre sur pied sur le plan économique avant des années". La ministre des Affaires étrangÚres n'a pas eu honte de ce dérapage singuliÚrement peu diplomatique. Elle accepte le fait que sa haine pure et simple de la Russie, exprimée par des séries de sanctions contraires au droit international, pousse entre-temps l'économie allemande vers l'abßme, ne nuit pas vraiment aux Russes, mais permet aux affaires des Américains de prospérer. Si elle avait une décence politique substantielle et de la loyauté envers sa propre nation, elle ne serait jamais devenue membre du club économique élitiste des "Young Global Leaders" du Forum économique mondial WEF.
La fiction entretenue par les gouvernants et leurs francs-tireurs mĂ©diatiques, selon laquelle les Etats-Unis, l'OTAN et donc l'Allemagne ne sont pas en guerre avec la Russie, se rĂ©vĂšle depuis longtemps ĂȘtre une pure hypocrisie. Pas de chance, le prĂ©sident amĂ©ricain Biden est dĂ©jĂ passĂ© de la sĂ©nilitĂ© Ă la dĂ©bilitĂ©, et a laissĂ© entrevoir par inadvertance les vĂ©ritables objectifs amĂ©ricains: d'abord un changement de rĂ©gime Ă Moscou, ensuite le dĂ©mantĂšlement de la Russie, pour finir par l'exploitation de ses gigantesques ressources.
Pour les impérialistes américains, cela vaut la peine de prendre le risque d'une guerre nucléaire - loin de chez eux, bien sûr. Ils planifient depuis des années déjà l'utilisation limitée d'armes nucléaires dans une premiÚre frappe. Il est question d'une guerre qui détruirait l'Europe, mais qui n'affecterait pas les Etats-Unis.
âȘïž Vers la "victoire finale"
Le discours sur une bombe nucléaire ukrainienne "sale" devrait inciter le gouvernement fédéral à lancer un raz-de-marée d'activités diplomatiques; ce serait une politique responsable. Mais elle n'est pas concevable pour les bellicistes des Verts à Berlin. Baerbock mise sur la victoire finale:
"Et oui, nous continuerons à soutenir intensivement l'Ukraine avec des armes. Car nous ne livrons pas seulement des armes à l'Ukraine pour sauver des vies humaines. Ces livraisons, je l'espÚre, s'accompagnent également d'un élan de confiance et de solidarité".
Les ogives aspirent depuis toujours à faire parler d'elles. Des négociations de paix ? Pas question. Le gazon du Reichstag berlinois est fertilisé en vert, les cornichons y poussent en abondance. Ils forment - voir photo ci-dessus - de magnifiques bouquets langagiers.
L'immoralité et la perversion de toute conscience de la justice sont des marques de fabrique américaines. Ce que nos radiodiffuseurs d'Etat asservis se plaisent à détourner par des reportages faussement objectifs sur les "amis". Exemple du journal télévisé:
"Le gouvernement amĂ©ricain a annoncĂ© un soutien supplĂ©mentaire au peuple afghan. Il dĂ©bloque 327 millions de dollars supplĂ©mentaires pour l'aide humanitaire. Les Afghans qui ont fui dans les pays voisins en bĂ©nĂ©ficieront Ă©galement.â
Quelle gĂ©nĂ©rositĂ© amĂ©ricaine ! Le journal tĂ©lĂ©visĂ© en parle magnifiquement. Et omet en mĂȘme temps l'information capitale dans le contexte politique : le fait que le prĂ©sident amĂ©ricain Biden ait confisquĂ© les biens de l'Etat afghan, 7 milliards de dollars, pour se venger de la dĂ©faite contre les talibans. Au lieu de payer des indemnitĂ©s pour la dĂ©vastation de l'Afghanistan pendant la guerre de terreur menĂ©e par les Etats-Unis depuis plus de 20 ans, et de fournir une vĂ©ritable aide Ă la reconstruction, Biden s'est comportĂ© en bandit de grand chemin et en dĂ©trousseur de cadavres. Et il a poussĂ© l'hypocrisie Ă son paroxysme: son gouvernement versera la moitiĂ© du butin volĂ©, soit 3,5 milliards de dollars, aux survivants de l'attentat contre les tours jumelles de New York ("9/11"). Bien qu'il soit prouvĂ© que l'Afghanistan n'avait rien Ă voir avec cet acte terroriste, dont le criminel George Dabbeljuh Bush n'avait besoin que comme prĂ©texte pour sa guerre d'agression.
L'Afghanistan est aujourd'hui, selon les mots de David Beasley, directeur exécutif du Programme alimentaire mondial, "l'enfer sur terre, la plus grande crise humanitaire du monde".
Vingt millions de personnes - prÚs de la moitié de la population - souffrent de la faim. Les rapports se multiplient sur des personnes désespérées qui offrent l'un de leurs reins pour obtenir de l'argent pour acheter de la nourriture. Il ne fait aucun doute que de nombreuses personnes sont intéressées par ce commerce d'organes.
Partenaire ? Complice, oui !
En matiĂšre de politique inhumaine, l'Allemagne n'a rien Ă envier aux AmĂ©ricains. Aydan ĂzoÄuz (SPD), vice-prĂ©sidente du Bundestag allemand :
"Il est Ă©vident que l'Allemagne ne peut absolument pas verser directement d'argent au gouvernement taliban. Car celui-ci ne parviendrait pas lĂ oĂč nous le souhaiterions. C'est pourquoi il est impensable qu'un rĂ©gime Ă la maniĂšre des talibans reçoive de l'argent de l'Allemagne et le distribue ensuite de maniĂšre incontrĂŽlĂ©e".
Que ceux qui n'en reviennent pas regardent du cĂŽtĂ© de la Syrie. Les Etats-Unis avaient tentĂ©, avec la vive participation de l'UE et de l'Allemagne, de renverser le gouvernement de Damas. Pour dĂ©tourner l'attention de leur propre violation du droit international, les croisĂ©s chrĂ©tiens ont fait faire le sale boulot par des coupeurs de tĂȘte djihadistes de l'EI. La tentative de renversement a Ă©chouĂ© parce que le gouvernement Assad s'est fait aider par la Russie.
Pour cela, l'Occident l'a puni par des sanctions dĂ©vastatrices. Celles-ci causent des souffrances inimaginables Ă la population civile syrienne. La famine rĂšgne dans le pays de l'Euphrate. La Syrie possĂšde certes de riches sources de pĂ©trole et de gaz, mais elles sont occupĂ©es par l'armĂ©e amĂ©ricaine. Ses soldats escortent plusieurs fois par semaine des convois de plusieurs kilomĂštres de camions-citernes transportant du pĂ©trole syrien volĂ© vers l'Irak et la Turquie. Le produit de la vente, rĂ©cemment chiffrĂ© Ă 107 milliards de dollars par le ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres Ă Damas, est soustrait par les Etats-Unis Ă la population syrienne en dĂ©tresse, et empochĂ© pour eux-mĂȘme, bien entendu.
C'est grave, tout ça. Mais ça sâarrĂȘte oĂč ? Ah oui, c'est vrai, il y avait le rĂ©flexe de morsure russophobe de Baerbock : en bloquant les exportations de cĂ©rĂ©ales de l'Ukraine, Poutine mĂšne une "guerre de la faim" contre les populations en dĂ©tresse du tiers-monde. Une fois de plus, il s'avĂšre que la rĂ©daction d'ARD-aktuell Ă Berlin (et Hambourg) aurait dĂ» exiger des preuves Ă ce sujet au lieu de s'avĂ©rer ĂȘtre un transporteur sans critique d'une propagande incitant Ă la haine.
En juillet et en août, les principales destinations des exportations ukrainiennes de céréales n'étaient toutefois pas les zones de famine d'Afrique. Le principal acheteur de blé et de maïs ukrainiens était plutÎt la Turquie. ... Viennent ensuite différents pays de l'UE.
Conformément à son devoir de diligence (traité d'Etat sur les médias, § 6), le journal télévisé aurait dû transmettre de maniÚre objective et complÚte les raisons de Poutine pour la suspension de l'accord sur les céréales: il avait non seulement mentionné les attaques ukrainiennes contre le port de Sébastopol et contre le corridor de protection pour l'exportation de céréales, mais aussi le fait que l'accord n'avait pas atteint ses objectifs humanitaires.
âȘïž Quand les Ossis descendent dans la rue
Dans l'est de notre RĂ©publique, la rĂ©sistance contre la politique antirusse des feux tricolores s'intensifie. Des milliers de personnes participent aux manifestations, et leur nombre augmente de semaine en semaine. Beaucoup d'Ossis ont une vision politique plus profonde que leurs compatriotes de l'Ouest, ils sont plus habituĂ©s Ă porter un jugement critique sur les hommes politiques et leur action. Ils sont nettement plus sensibilisĂ©s aux questions sociales que la plupart des habitants de l'Ouest; les dĂ©gĂąts causĂ©s par Habeck et Baerbock les touchent en outre plus durement. MĂȘme le journal tĂ©lĂ©visĂ© n'a pas pu s'empĂȘcher de rapporter la colĂšre du peuple.
La bĂȘtise aussi est un droit humain. Personne d'autre que nous, les Ă©lecteurs, ne peut empĂȘcher Habeck et Baerbock de se mettre au service des Etats-Unis en tant qu'assistĂ©s subalternes. Mais on doit exiger des journalistes de qualitĂ© du service public qu'ils s'opposent Ă l'agitation quasi gouvernementale contre les Etats "ennemis". A savoir, comme le titre ci-dessus: le gaz de Poutine, plutĂŽt que les bombes de Biden. Compris, Annalena ? Capito, Zamperoni ?