👁🗨 Le ministre israélien de la guerre cherche désespérément à conclure un accord d'échange de prisonniers
Netanyahu a récemment informé son chef de la Défense que le maintien des troupes à la frontière entre Gaza et l'Égypte compte plus que la libération des prisonniers dans le cadre d'un accord.
👁🗨 Le ministre israélien de la guerre cherche désespérément à conclure un accord d'échange de prisonniers
Par la rédaction de The Cradle, le 1er septembre 2024
Le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a appelé le 1er septembre à une annulation urgente du vote pris il y a quelques jours par le conseil de sécurité en faveur de la position de Benjamin Netanyahu de maintenir des troupes le long de la frontière entre Gaza et l'Égypte.
“Le Conseil politique et de Sécurité doit se réunir immédiatement et revenir sur la décision prise jeudi”, a déclaré M. Gallant sur les réseaux sociaux dimanche.
”Il est trop tard pour les victimes d'enlèvement assassinées de sang-froid. Ceux qui sont encore captifs du Hamas doivent être ramenés chez eux [par le biais d'un échange]. L'État d'Israël fera face à tous les dirigeants et meurtriers du Hamas, jusqu'au dernier”, a ajouté le ministre de la défense.
Ces commentaires ont été faits après que l'armée israélienne a trouvé six captifs morts dans un tunnel à Rafah, la ville la plus méridionale de Gaza, au cours de la nuit.
Les captifs auraient été “froidement assassinés” par le Hamas avant l'arrivée des troupes, selon un communiqué de l'armée israélienne publié dimanche matin.
Le mois dernier, six prisonniers israéliens ont été retrouvés morts dans le sud de la bande de Gaza. Le site d'information hébreu Ynet avait alors rapporté qu'ils étaient morts asphyxiés par le dioxyde de carbone qui avait inondé le tunnel dans lequel ils se trouvaient à la suite d'une frappe aérienne de l'armée israélienne.
Mr. Gallant, l'opposition israélienne et les familles des captifs sont de plus en plus frustrés par l'obstruction permanente de Mr. Netanyahu aux tentatives de parvenir à un cessez-le-feu et à un accord d'échange, ce qui, selon eux, est le seul moyen de ramener les autres captifs.
L'insistance de Netanyahu à maintenir des troupes le long du corridor de Philadelphie a empêché les médiateurs de parvenir à un accord. Le Premier ministre insiste également pour qu'un accord d'échange prévoie le droit de reprendre les combats une fois les captifs échangés.
Alors que le Hamas exige un cessez-le-feu permanent et le retrait des troupes israéliennes de Gaza, Israël renforce également sa présence dans d'autres corridors terrestres de la bande de Gaza.
Le Conseil de Sécurité israélien a voté jeudi à une écrasante majorité en faveur du maintien des troupes le long de ce corridor.
“Netanyahu et le Conseil des ministres de la mort ont décidé de ne pas sauver les personnes enlevées. Leur sang est sur leurs mains”,
a déclaré le chef de l'opposition israélienne, Yair Lapid, le 1er septembre.
Lors d'un échange de coups de gueule entre Netanyahu et Gallant jeudi, le premier ministre a dit à son chef de la Défense que le maintien des troupes dans le corridor Philadelphie était plus prioritaire que la libération des captifs dans le cadre d'un accord, selon la transcription d'une réunion du Conseil de sécurité divulguée au média hébraïque Channel 12.
“Cela signifie que le Hamas ne sera pas d'accord, donc il n'y aura pas de marché et aucun otage ne sera libéré”,
a déclaré Gallant aux ministres lors de la réunion, ce à quoi Netanyahu aurait répondu :
“C'est notre décision”.
Selon Channel 12, les ministres du Conseil de Sécurité n'étaient pas informés à l'avance qu'ils allaient soumettre la question à un vote.
Le 1er septembre, Izzat al-Rishq, membre du bureau politique du Hamas, a déclaré :
“La responsabilité de la mort des prisonniers détenus par la résistance incombe à l'occupation, qui s'obstine à poursuivre sa guerre génocidaire et à éviter de parvenir à un accord de cessez-le-feu.
“Le Hamas est plus préoccupé que [le président américain Joe] Biden par la vie des prisonniers israéliens, c'est pourquoi il a accepté sa proposition [de mai] en particulier et la résolution du Conseil de sécurité, alors que Netanyahu les a rejetées ... L'administration de Biden a cédé aux conditions de Netanyahu, qui cherchent à entraver la conclusion d'un accord, afin de préserver son pouvoir”, a ajouté M. Rishq.