👁‍🗨 Le pacte de résistance signe l’arrêt de mort d’Israël

La Résistance se propage de jour en jour, gagnant en puissance, son existence même ralliant les cœurs & les esprits en et hors d'Asie occidentale, dans des proportions allant crescendo.

Même si la guerre se prolonge, la menace sur Israël ne fera que croître (Illustration © Zeinab al-Hajj / Al Mayadeen English)

👁‍🗨 Le pacte de résistance signe l’arrêt de mort d’Israël

Par Kit Klarenberg pour Al Mayadeen English, le 14 octobre 2024 à 16:12

Tous les signataires du pacte se fourniront une assistance économique, militaire et politique “complète” en cas d’attaque par l'entité sioniste, ou ses alliés.

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Le 7 octobre, on a appris que le Parlement iranien était en train de concevoir un pacte de défense et de sécurité qui lierait officiellement la Résistance, “et les pays qui la soutiennent”, dans une structure militaire commune et collaborative pour contrer les menaces extérieures, “en particulier celles des États-Unis et d'Israël.” Non signalé en Occident, ce projet est un véritable séisme, le clou le plus monumental enfoncé dans le cercueil d'Israël depuis que les combattants de la liberté palestiniens ont frappé au plus profond du cœur nécrosé de l'entité sioniste, un an auparavant. Le moment choisi pour cette déclaration n'est absolument pas une coïncidence.

Tous les signataires du pacte - qu'il s'agisse de gouvernements ou de mouvements de Résistance - se fourniront une assistance économique, militaire et politique “complète” en cas d’attaque par l'entité sioniste ou ses alliés. Fait significatif, un quartier général militaire commun, destiné à “simplifier la coordination” entre les membres de la Résistance, sera également mis en place. Il servira de

“commandement central pour la gestion des opérations militaires et la réponse aux crises, renforçant les capacités opérationnelles par le biais d'exercices militaires conjoints planifiés”.

Le pacte “vise non seulement à renforcer la coopération militaire”, mais aussi à “soutenir le développement des infrastructures” pour la Résistance - “la coopération dans la construction de bases militaires et de centres d'entraînement devrait améliorer l'état de préparation face aux menaces potentielles”.

Si elle est mise en œuvre, les législateurs de la République islamique estiment que

“cette alliance pourrait modifier de manière significative l'équilibre des pouvoirs dans la région, en constituant un formidable contrepoids à l'influence occidentale qui cherche à semer le chaos en Asie occidentale au profit d'Israël.”

Bien entendu, les événements récents ont clairement montré que “l'équilibre des forces” en Asie occidentale a déjà basculé de manière décisive en faveur de la Résistance. L'ampleur et la gravité de l'attaque iranienne sans précédent du 1er octobre contre l'entité sioniste ont amplement démontré que non seulement Téhéran ne craint pas de représailles sérieuses de la part d'Israël ou de ses manipulateurs occidentaux, mais qu'il a calculé que si Tel-Aviv est suffisamment téméraire pour déclarer une guerre totale en guise de riposte, la Résistance l'emporterait inévitablement.

Dans le sillage de cette attaque dévastatrice, ce journaliste postule que Téhéran a défié ses adversaires régionaux et internationaux, sachant que tout conflit qui en résulterait signifierait la fin irréversible de l'entité sioniste, et un retrait consécutif de l'Empire occidental hors de l'Asie de l'Ouest. L'émergence rapide d'une alliance militaire formelle de la Résistance tend à confirmer cette analyse. Maintenant, c'est à Israël de jouer le prochain coup, qui pourrait bien être son tout dernier.

Riposte militaire

Quelques heures avant que l'Iran ne frappe l'entité sioniste, les forces d'occupation israéliennes ont déclenché une agression criminelle sur le Liban. Fidèles à leur stratégie, les forces d'occupation israéliennes ont depuis lors violemment pris pour cible les zones et les infrastructures civiles, faisant au moins 1 400 victimes innocentes à ce jour et d'innombrables blessés. Initialement présentée par les dirigeants israéliens et les journalistes occidentaux serviles comme une “intervention terrestre limitée”, basée sur des “renseignements précis” sur le Hezbollah, le gouvernement de Benjamin Netanyahu cherche déjà ouvertement à déraper en guerre totale.

Netanyahu ne se préoccupe manifestement pas des nombreuses déclarations que lui et ses ministres ont faites depuis le 7 octobre 2023 et qui figurent en bonne place dans le volumineux amoncellement de preuves attestant que l'entité sioniste agit avec une intention génocidaire contre les Palestiniens, et qui pourraient avoir contribué de manière significative à son inculpation par la CPI pour “crimes contre l'humanité”. Le 9 octobre, le dirigeant israélien a ouvertement menacé la population libanaise de “destruction et de souffrances comme celles que nous voyons à Gaza” si elle ne se mobilise pas pour aider l'armée israélienne à “libérer” son pays du Hezbollah.

Un tel degré de violence et de dépravation plaît au public de l'entité sioniste. Un présentateur de journal télévisé israélien a fièrement porté un toast à l'assassinat du chef du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, le 27 septembre, en direct à l'antenne, tandis que le ministère de l'Éducation de Tel-Aviv a vivement encouragé les écoles à organiser des festivités. La cote de popularité de Netanyahu a grimpé en flèche depuis la tentative d'invasion du Liban par l'armée israélienne. Le sentiment que la colonie s'est finalement rachetée et a repris le dessus sur la Résistance, après avoir subi des coups économiques et militaires incessants depuis le 7 octobre, est omniprésent dans la population.

Pourtant, comme l'a reconnu le Guardian le 6 octobre, la tentative d'invasion du Liban par Tsahal s'est déjà avérée profondément ruineuse. Ils ont perdu des dizaines de soldats, tandis que le Hezbollah “maintient sa force de frappe sur son propre terrain... où il a eu près de deux décennies pour se préparer à ce conflit”. Par ailleurs, le journal fait remarquer que la frappe iranienne du 1er octobre sur Tel-Aviv n'est pas aussi insignifiante qu'on pourrait le croire :

“Pas... aussi négligeable que le prétendaient initialement les dirigeants israéliens, et [montre] au contraire qu'une frappe à grande échelle a pu non seulement saturer les défenses antimissiles d'Israël, mais aussi que Téhéran a pu faire exploser avec précision des missiles sur les cibles prévues, en l'occurrence plusieurs bases militaires. Tout cela soulève de sérieuses questions alors qu'Israël se prépare à une riposte militaire ‘significative’ face à l'Iran.”

Le Guardian poursuit en indiquant qu'en raison de la

“guerre sur plusieurs fronts qui se métastase rapidement”, menée par Israël contre la Résistance, c’est la “supériorité militaire et en matière de renseignement de l'entité sioniste faiblit sur plusieurs fronts.” L'année écoulée a également “sérieusement exposé la nouvelle doctrine opérationnelle d'Israël, qui prévoit de mener des guerres courtes mais décisives contre des entités non étatiques... dans le but d'éviter toute implication dans des conflits d'usure interminables.” Or, “c'est l'inverse qui s'est produit”.

Et les rangs du Hamas, du Hezbollah et d'autres groupes de Résistance ont grossi à chaque étape.

L'effet dissuasif

Le secret de la réussite de la Résistance a été dévoilé dans un article passé inaperçu, publié en juin par la revue impériale d'élite Foreign Affairs. Intitulé sans équivoque “Hamas Is Winning” [Le Hamas est en train de gagner], cet article explique avec force détails

“pourquoi la stratégie défaillante d'Israël rend son ennemi plus fort” et comment “selon les critères qui comptent, le Hamas est plus fort aujourd'hui qu'il ne l'était” le 7 octobre 2023. Le groupe “en pleine expansion” a depuis “évolué en une force de guérilla opiniâtre et dangereuse à Gaza”, lançant des “opérations meurtrières”

dans des zones précédemment “nettoyées” “sans problème” par les troupes d'occupation israéliennes.

Foreign Affairs attribue cet

“échec global” à une “incompréhension flagrante des racines du pouvoir du Hamas”. L'entité sioniste, à son “grand dam”, n'a pas compris que “le carnage et la dévastation qu'elle a déclenchés à Gaza n'ont fait que fortifier son ennemi”. La “source clé” de soutien du Hamas est son “potentiel à gagner des soutiens au sein de la communauté locale” et sa “capacité à recruter, en particulier en recrutant de nouvelles générations de combattants et de collaborateurs.”

Ce soutien signifie que le Hamas peut

“reconstituer ses effectifs, accroître ses capacités, éviter d'être repéré et, d'une manière générale, avoir davantage accès aux ressources humaines et matérielles nécessaires”

pour lutter contre l'entité sioniste. Les Palestiniens lambda,

“souvent révoltés par la perte de membres de leur famille ou d’amis, ou plus généralement par le recours à la force militaire lourde [d'Israël]”,

ont rejoint le Hamas en masse ou ont apporté une aide sous une forme ou une autre, grâce au “très large soutien” dont jouit le groupe parmi les habitants de la bande de Gaza.

Les enquêtes d'opinion palestiniennes citées confirment ce constat. Cinq sondages menés par le Centre palestinien de recherche sur les politiques et les enquêtes au cours des 12 mois à partir de juin 2023

“présentent un résultat saisissant” - “sur pratiquement tous les critères, le Hamas bénéficie d'un plus grand soutien parmi les Palestiniens aujourd'hui qu'avant le 7 octobre.” Au total, les Palestiniens sont “deux fois plus nombreux”

à préférer le Hamas à son principal rival, le Fatah, soit 40 % contre 20 %. Et 73 % des Palestiniens estiment que le Hamas “a eu raison de lancer” cette attaque historique.

Le soutien à la résistance armée contre l'entité sioniste s'est aussi “particulièrement” accru parmi les Palestiniens de Cisjordanie. Dans cette région, les sondages révèlent que le soutien au groupe est désormais “comparable aux taux élevés et constants de soutien” aux frappes du Hamas contre Israël dans la bande de Gaza. Rien d'étonnant à cela : 60 % des Palestiniens de Gaza déclarent qu'un membre de leur famille a été tué au cours de la guerre actuelle, tandis que plus de 75 % déclarent qu'un membre de leur famille a été tué ou blessé, ces deux chiffres étant nettement plus élevés qu'en décembre 2023.

En conséquence, le ministère des Affaires étrangères indique que les effectifs du Hamas ont augmenté pour atteindre “environ dix fois le nombre de combattants” ayant participé à l'opération du 7 octobre. Entre-temps,

“plus de 80 % du réseau de tunnels souterrains du groupe reste exploitable pour planifier, stocker des armes et échapper à la surveillance, à la capture et aux attaques israéliennes”, et “la plupart” des “principaux responsables à Gaza sont toujours là”.

La “répression” des Palestiniens par l'armée israélienne “n'a pas d'effet dissuasif significatif” sur les habitants de Gaza ou de Cisjordanie, ni “[ne réduit] leur soutien au Hamas”.

Foreign Affairs concède que ce phénomène ne se limite pas au Hamas, mais à toutes les composantes de l'infatigable Résistance. Le soutien au Hezbollah a “explosé” parmi les chiites pendant l'occupation sauvage du Sud-Liban par l'entité sioniste de 1982 à 1999, note le journal. Le groupe est ainsi passé d'une petite faction armée clandestine à un parti politique majeur à Beyrouth, avec un corps militaire composé d'au moins 40 000 combattants aujourd'hui. Foreign Affairs termine son bilan accablant de la guerre d'Israël contre le Hamas par une conclusion lapidaire :

“La guerre va se poursuivre, de plus en plus de Palestiniens mourront, et la menace pour Israël ne fera que croître”.

Les souffrances infligées aux Libanais par l'entité sioniste perdureront sans doute un certain temps. Mais son effondrement économique, militaire et politique se poursuivra également. En attendant, la Résistance se propage de jour en jour, gagnant en puissance, son existence même ralliant les cœurs et les esprits en et hors d'Asie occidentale, dans des proportions allant crescendo. Le nouveau pacte qui lie les gouvernements antisionistes et les mouvements de lutte pour la liberté de la Palestine signe enfin l'arrêt de mort d'Israël, car il était déjà écrit.

https://english.almayadeen.net/articles/opinion/resistance-pact-signs--israel-s--death-warrant