đâđš Le petit gĂ©nĂ©ral de compagnie des Ătats-Unis nommĂ© prĂ©sident du Liban
La Syrie & le Liban ont été dotés de dirigeants dont le point commun est d'avoir commandé des armées qui n'ont pas tiré un seul coup de feu contre l'invasion & l'occupation israéliennes de leurs pays.
đâđš Le petit gĂ©nĂ©ral de compagnie des Ătats-Unis nommĂ© prĂ©sident du Liban
Par Craig Murray, le 10 janvier 2025
Hier, j'ai réalisé deux courts reportages vidéo depuis l'extérieur du Parlement libanais - à l'intérieur d'un cordon militaire qui a totalement bouclé le centre-ville de Beyrouth - sur la nomination du général Joseph Aoun, chef des forces armées libanaises, en tant que président du Liban.
Aucune autre source occidentale ne donne ces dĂ©tails - pas mĂȘme le fait qu'il est carrĂ©ment anticonstitutionnel qu'un chef actuel ou ancien des forces armĂ©es devienne prĂ©sident au Liban.
Cet article de William Christou est fascinant, dans le sens oĂč il constitue la rĂ©plique inversĂ©e de mon article. Les faits sont les mĂȘmes, mais ils sont prĂ©sentĂ©s sous une lumiĂšre nĂ©olibĂ©rale rosĂątre.
Selon mon reportage, les politiciens libanais ont Ă©tĂ© directement approchĂ©s par la France et l'Allemagne qui les ont menacĂ©s de ne pas laisser les troupes israĂ©liennes quitter le Sud-Liban comme le stipule l'accord de cessez-le-feu si le gĂ©nĂ©ral Aoun nâĂ©tait pas dĂ©signĂ© prĂ©sident.
Le Guardian rapporte que âl'Ă©lection du chef des armĂ©es accroĂźt la confiance dans le maintien de l'accord de cessez-le-feuâ.
Je rappelle les pressions massives exercĂ©es sur le Liban par les Ătats-Unis, la France et l'Arabie saoudite pour que le gĂ©nĂ©ral soit nommĂ©, en plus de la menace militaire israĂ©lienne. Des envoyĂ©s spĂ©ciaux de Joe Biden (l'envoyĂ© amĂ©ricain Ă©tant Amos Hochstein, membre de Tsahal et nĂ© Ă Tel-Aviv), du prĂ©sident Macron et de Mohammed bin Salman sont arrivĂ©s. Les Français et les Saoudiens Ă©taient d'ailleurs prĂ©sents dans l'enceinte du Parlement.
Le Guardian considĂšre qu'il s'agit lĂ de diplomatie internationale âutileâ.
âLa guerre Hezbollah-IsraĂ«l, ainsi que les pressions extĂ©rieures, auraient apparemment permis de surmonter enfin ce blocage jeudi. Dans les jours prĂ©cĂ©dant l'Ă©lection, une sĂ©rie de diplomates se sont rendus Ă Beyrouth pour s'entretenir avec les principales personnalitĂ©s politiquesâ.
Depuis 13 mois et 14 Ă©lections ratĂ©es, le Hezbollah et ses alliĂ©s ont bloquĂ© la nomination du gĂ©nĂ©ral Aoun. Qu'il soit l'homme des Ătats-Unis et d'IsraĂ«l ne fait aucun doute. Bien que le Hezbollah cherche Ă tirer le meilleur parti de son vote en faveur de M. Aoun lors du dernier scrutin, afin de sauver ce qu'il peut de l'inĂ©vitable, il s'agit sans aucun doute d'une nouvelle dĂ©faite pour lui, aprĂšs le dĂ©sastreux accord de cessez-le-feu qui a conduit au dĂ©clenchement, le jour mĂȘme, de l'assaut contre son alliĂ© M. Assad.
Certaines vĂ©ritĂ©s sont flagrantes et indĂ©niables. Les Ătats-Unis, IsraĂ«l et l'Arabie saoudite ont Ă©tĂ© les grands gagnants de la gĂ©opolitique au Moyen-Orient. La position de l'Iran s'est trouvĂ©e sĂ©rieusement affaiblie. Les tentatives panglossiennes des anti-impĂ©rialistes, que je partage, destinĂ©es Ă minimiser cet Ă©tat de fait sont sans intĂ©rĂȘt.
Au cours des derniÚres semaines, la Syrie et le Liban ont été dotés de nouveaux dirigeants dont la principale caractéristique est d'avoir commandé des armées qui n'ont pas tiré un seul coup de feu contre l'invasion et l'occupation israéliennes de leurs pays.
Le projet du Grand Israël va bon train, avec la bénédiction de l'Arabie saoudite et de la Turquie en échange de la répression de l'islam chiite dans les territoires arabes restants. Le rÎle désigné d'Aoun est de servir de rempart contre le Hezbollah.
Outre que la nomination du commandant de lâarmĂ©e au poste de prĂ©sident est anticonstitutionnelle, la nomination de ce pantin Ă la solde des USA et dâIsrael, signe la mise Ă mort du Liban en tant quâĂ©tat souverain, (pour peu quâil lâait Ă©tĂ© un jour), câest un clou de plus sur le cercueil de lâaxe de la rĂ©sistance, et une victoire majeure de lâAxe du malâŠ.
Non, le Moyen-Orient est, vraiment, dans de sales draps!âŠ.