đâđš Le point de non-retour
Rester les bras croisĂ©s quand un gĂ©nocide est perpĂ©trĂ©, documentĂ©, gĂ©olocalisĂ© & horodatĂ© sans rien faire pour l'arrĂȘter, c'est cesser d'ĂȘtre une dĂ©mocratie qui dĂ©fend le droit international.
đâđš Le point de non-retour
ISRAĂL A FRANCHI LA LIGNE ROUGE. L'OCCIDENT VA-T-IL EN FAIRE AUTANT ?
Par Gordon Dimmack, le 8 août 2025
Les nouvelles ce matin marquent un tournant non seulement pour Gaza, mais aussi pour toutes les dĂ©mocraties occidentales qui prĂ©tendent encore ĂȘtre du bon cĂŽtĂ© de l'histoire.
Le gouvernement israélien a officiellement approuvé un plan d'occupation de la ville de Gaza, prévoyant de remplacer toutes les instances palestiniennes existantes et d'affirmer un contrÎle permanent sur la bande de Gaza. Selon le compte-rendu de leur propre cabinet, ce nouveau régime ne sera ni le Hamas ni l'Autorité palestinienne, mais une entité entiÚrement sous contrÎle israélien.
En d'autres termes, ce plan est une colonisation dĂ©guisĂ©e en « administration ». L'objectif n'est ni la paix, ni la sĂ©curitĂ©, ni mĂȘme le retour des otages. L'objectif est le contrĂŽle total, la prochaine Ă©tape du projet du Grand IsraĂ«l, menĂ© au grand jour sous les yeux du monde entier.
Nous attendons maintenant de voir ce que le Royaume-Uni â et le reste de l'Occident â fera de cette information.
Car nous avons atteint le point de non-retour.
Plus dâexcuses
Pendant des mois, les gouvernements occidentaux ont tentĂ© de jouer sur les deux tableaux. Ils ont publiĂ© des dĂ©clarations ambiguĂ«s, appelĂ© Ă la retenue et Ă©voquĂ© une âsolution Ă long termeâ. Certains ont mĂȘme gelĂ© le financement de l'UNRWA tout en continuant d'approuver les exportations d'armes.
Ces manĆuvres politiques ne sont plus tenables.
Il ne s'agit pas d'une zone grise. Ce n'est pas une question d'interprĂ©tation. Ce n'est pas un âdĂ©fiâ de politique Ă©trangĂšre. IsraĂ«l prĂ©voit dĂ©sormais ouvertement de gouverner une population prisonniĂšre, privĂ©e de droits, de souverainetĂ© et de toute possibilitĂ© de participer Ă dĂ©finir son propre avenir.
C'est la dĂ©finition mĂȘme de l'apartheid â et dans ce cas, c'est un apartheid issu du gĂ©nocide.
Si notre gouvernement continue de soutenir une telle politique, nous ferons face à une réalité trÚs sombre :
Ils agissent en toute connaissance de cause. Ils ne se sont pas trompés. Ils sont complices.
DerniĂšre chance de changer de cap.
Mais une vérité pesante demeure : ils n'ont pas encore franchi le pas. Pas complÚtement.
Si le Royaume-Uni agit maintenant, s'il commence à sanctionner Israël, à expulser son ambassadeur, à suspendre ses exportations d'armes et à se joindre aux tentatives mondiales d'isolement diplomatique du régime d'apartheid, alors il peut encore éviter de sombrer avec lui.
Ce gouvernement pourra alors dire : âNous sommes intervenus quand c'est devenu indĂ©niable. Nous avons Ă©tabli une ligne rouge. Nous avons choisi de prĂ©server le droit international et notre propre intĂ©gritĂ© plutĂŽt que de nous laisser entraĂźner dans sa chuteâ.
Mais le temps presse. Et s'ils n'agissent pas, il n'y aura plus de retour en arriĂšre.
L'histoire jugera
IsraĂ«l compromet son avenir en suivant cette voie. Il suit mĂȘme exactement le chemin inverse. Son image Ă l'international en pĂątit. Les boycotts se multiplient. L'Ă©conomie commence Ă pĂ©ricliter. Le soutien diplomatique s'amenuise. Et maintenant, son propre peuple fuit, non pas au sens figurĂ©, mais au sens propre.
Le tourisme est au point mort. La principale source de revenus de Tel-Aviv a disparu. Les avions sont Ă moitiĂ© vides. Les voyages du programme Birthright sont annulĂ©s. Les artistes internationaux refusent de se produire dans le pays. Les avertissements aux voyageurs se multiplient de la part de gouvernements autrefois amis. Le Groupe de La Haye et d'autres groupes exercent une pression Ă©conomique. Qui irait se rendre dans un Ătat d'apartheid qui bombarde des civils au journal de 20 heures ?
Et que dire de ceux qui partent ?
Nous avons tous vu ces images d'IsraĂ©liens qui s'installent en Europe, en AmĂ©rique et partout ailleurs, pour se heurter Ă la crainte, Ă des restrictions de visa et, dans certains cas, Ă une hostilitĂ© ouverte. On ne les accueille plus Ă bras ouverts. Ils sont traitĂ©s comme des criminels, pas parce qu'ils sont Juifs, mais parce qu'ils viennent d'un Ătat paria qui entraĂźne le peuple juif dans le bourbier du gĂ©nocide.
MĂȘme les IsraĂ©liens en vacances sur des bateaux de croisiĂšre ne sont pas les bienvenus.
Ce qui soulĂšve une question trĂšs simple :
Si personne ne veut aller lĂ -bas et que personne ne les accueille ici, quel avenir pour cet Ătat ?
En effet, les projets coloniaux reposent avant tout sur l'immigration. Si plus personne ne veut plus s'installer dans les colonies et qu'au contraire, les colons essaient d'en sortir, alors les jeux sont faits. Et c'est précisément ce à quoi nous assistons actuellement.
Il ne s'agit pas seulement de l'effondrement de la réputation internationale d'Israël. Pas plus que l'effondrement de son projet politique.
C'est lâexode.
C'est la fin.
C'est ce que j'écris depuis des mois.
Tous leurs mensonges
Combien de fois Israël nous a-t-il menti juste ces deux derniÚres années ?
Le bombardement de l'hÎpital al-Ahli, par exemple ? Imputé à une roquette palestinienne qui aurait raté sa cible, jusqu'à ce qu'images et analyses révÚlent une toute autre version des faits.
La boulangerie prĂ©sentĂ©e comme un âdĂ©pĂŽt du Hamasâ ? Une pure fiction.
Les convois d'aide âutilisĂ©s comme couvertureâ ? Une affirmation maintes fois dĂ©mentie.
Les fameux âcentres de commandement du Hamas sous les hĂŽpitauxâ ?
Et les deux mensonges les plus gros de tous ?
Les â40 bĂ©bĂ©s dĂ©capitĂ©sâ â une affirmation rĂ©pĂ©tĂ©e par les dirigeants mondiaux et les grands mĂ©dias. Pas de noms. Pas de photos. Pas de corps. Pas de preuves. Juste un mensonge macabre pour justifier la vengeance aveugle.
Les âviols collectifs commis par le Hamasâ ont Ă©tĂ© martelĂ©s sans relĂąche, repris au Parlement et Ă la une des journaux. Or, les preuves mĂ©dico-lĂ©gales ont toujours fait dĂ©faut. Les enquĂȘtes n'ont rien donnĂ©. Et les allĂ©gations se sont effondrĂ©es dĂšs la premiĂšre analyse.
Et pourtant, le mal Ă©tait fait. Les images se sont gravĂ©es dans la conscience collective. IsraĂ«l a obtenu son permis de tuer â et l'Occident l'a applaudi.
Et les médias ont joué le jeu
C'Ă©tait plus que l'Ă©chec des services du renseignement. Ces manĆuvres ont Ă©tĂ© dĂ©libĂ©rĂ©es et coordonnĂ©es, et conçues pour justifier le gĂ©nocide.
Et les médias sont tombés dans le piÚge.
Ils l'ont cautionné.
C'est inacceptable.
Amplifier des mensonges cautionnant le génocide et prétendre ensuite qu'on n'a fait que son travail est intolérable.
Surtout pas cette fois.
Quâest-ce qui les pousse Ă continuer ?
Si le Royaume-Uni, les Ătats-Unis ou toute autre dĂ©mocratie occidentale continue de soutenir pareille chose, aprĂšs toutes les horreurs commises, alors une seule conclusion s'impose : ils sont sous le coup d'un chantage.
Aucun gouvernement digne de ce nom, aucun ĂȘtre humain un tant soit peu honorable ne soutiendrait un tel carnage, Ă moins d'y ĂȘtre contraint.
Peut-ĂȘtre s'agit-il de compromissions. Peut-ĂȘtre des accords secrets. Peut-ĂȘtre la menace silencieuse de l'option Samson, la doctrine nuclĂ©aire âapocalyptiqueâ d'IsraĂ«l. Peut-ĂȘtre quelque chose de pire encore. Mais qu'on ne nous parle plus de diplomatie, de âvaleurs communesâ ou d'alliances.
Ce qui les pousse Ă continuer..
Si le Royaume-Uni, les Ătats-Unis ou toute autre dĂ©mocratie occidentale continue de soutenir ces agissements, aprĂšs tout ce qui s'est passĂ©, alors une seule conclusion est possible : ils sont sous le joug du chantage.
Aucun gouvernement digne de ce nom, aucun ĂȘtre humain un tant soit peu civilisĂ© ne soutiendrait un tel carnage, Ă moins d'y ĂȘtre contraint.
Peut-ĂȘtre s'agit-il de compromissions. Peut-ĂȘtre des accords secrets. Peut-ĂȘtre la menace silencieuse de l'option Samson, la doctrine nuclĂ©aire âapocalyptiqueâ d'IsraĂ«l. Peut-ĂȘtre quelque chose de pire encore. Mais qu'on ne nous parle plus de diplomatie, de « valeurs communes » ou d'alliances.
Ce n'est pas un comportement acceptable. Ce n'est pas de la politique courante. C'est une complicité de génocide en direct à la télévision.
Et ceux qui y participent savent exactement ce qu'ils font.
Ils sont impliquĂ©s jusqu'au cou dans les pires crimes de notre Ă©poque â et s'ils persĂ©vĂšrent, ils ne seront pas seulement coupables.
Ils seront damnés.
La derniĂšre ligne Ă ne pas franchir.
C'est la derniĂšre ligne Ă ne pas franchir.
La limite.
Le point de non-retour.
Si le Royaume-Uni continue de protĂ©ger IsraĂ«l aprĂšs tout cela, s'il continue de prĂ©tendre qu'il s'agit de âsĂ©curitĂ©â, de âlutte contre le terrorismeâ ou de âstabilitĂ© dans la rĂ©gionâ, alors notre establishment en matiĂšre de politique Ă©trangĂšre est vraiment perdu.
Car rester les bras croisĂ©s pendant qu'un gĂ©nocide est perpĂ©trĂ©, documentĂ©, gĂ©olocalisĂ© et horodatĂ© en temps rĂ©el, sans rien faire pour l'arrĂȘter, ne fait plus de vous une dĂ©mocratie qui dĂ©fend le droit international.
Vous ne serez plus qu'un autre Ătat voyou, dotĂ© de meilleures relations publiques.
Traduit par Spirit of Free Speech