👁🗨 Le procès en appel de Julian Assange contre l'extradition vers les États-Unis débutera le 9 juillet
L'hypothèse selon laquelle une audience d'appel aurait lieu à l'automne pour “ménager” la campagne électorale de Biden tombe à l'eau. L'audience du 9 juillet est son dernier recours possible à Londres
👁🗨 Le procès en appel de Julian Assange contre l'extradition vers les États-Unis débutera le 9 juillet
Par l'Agence France Presse, le 11 juin 2024
Les autorités américaines veulent juger Assange pour avoir divulgué des secrets militaires américains sur les guerres en Irak et en Afghanistan.
L'appel du fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, contre une décision de justice britannique qui a validé son extradition vers les États-Unis pour y être jugé pour avoir enfreint les lois sur la Sécurité nationale, débutera le 9 juillet, a déclaré mardi un porte-parole de la justice.
Assange, 52 ans, a obtenu gain de cause pour contester la décision le mois dernier, et l'audience de deux jours se déroulera désormais à la High Court de Londres le mois prochain.
L'éditeur australien est recherché par Washington pour avoir publié des centaines de milliers de documents secrets américains à partir de 2010 en tant que rédacteur en chef du site web de divulgation WikiLeaks.
S'il avait perdu à l'audience du mois dernier, M. Assange, désormais figure de proue des défenseurs de la liberté d'expression, aurait pu être rapidement extradé après une bataille juridique qui a duré cinq ans.
Dans ses conclusions écrites pour l'audience, l'avocat Edward Fitzgerald, qui représente Julian Assange, a qualifié les garanties du gouvernement américain selon lesquelles il ne risquait pas la peine de mort d'“ambiguës”.
Il a demandé si son client pourrait s'appuyer sur le Premier Amendement de la Constitution américaine, qui couvre la liberté d'expression et la liberté de la presse, lors du procès.
James Lewis, représentant le gouvernement américain, a déclaré au tribunal que les agissements d'Assange n'étaient “tout simplement pas couverts” par le Premier Amendement.
Celui-ci ne s'applique à personne
“en cas de publication d'informations relatives à la Sécurité nationale obtenues illégalement qui auraient révélé le nom de sources innocentes et leur faisant courir un risque grave et imminent de subir un préjudice”, a-t-il soutenu.
M. Assange est détenu dans la prison de haute sécurité de Belmarsh, à Londres, depuis avril 2019.
Il a été arrêté après avoir passé sept ans reclus dans l'ambassade de l'Équateur à Londres pour éviter l'extradition vers la Suède, où il a fait face à des accusations d'inconduite sexuelle qui ont finalement été abandonnées.
Les autorités américaines veulent juger M. Assange pour avoir divulgué des secrets militaires américains concernant les guerres en Irak et en Afghanistan.
Il est accusé d'avoir publié, à partir de 2010, quelque 700 000 documents confidentiels relatifs aux activités militaires et diplomatiques des États-Unis.
Les États-Unis ont accusé M. Assange en vertu de l'Espionage Act de 1917, ce qui, comme le soulignent ses soutiens, pourrait lui valoir une peine de 175 ans d'emprisonnement.