👁‍🗨 Un Français impliqué dans les crimes de guerre à Gaza

Le député français Thomas Portes a engagé une procédure judiciaire concernant un franco-israélien soupçonné d'être potentiellement impliqué dans des actes de torture dans la bande de Gaza.

Des détenus palestiniens libérés par les forces d'occupation israéliennes au point de passage de Karam Abu Salem attendent de recevoir des soins après avoir été soumis à la torture par l'armée israélienne, le 23 décembre 2023. (AP)

👁‍🗨 Un Français impliqué dans les crimes de guerre à Gaza

Par Al Mayadeen English, Source : Mediapart, le 25 mars 2024 à 16:04

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Le député Thomas Portes a engagé une procédure judiciaire concernant un individu franco-israélien soupçonné d'être potentiellement impliqué dans des actes de torture dans la bande de Gaza, rapporte Mediapart, un journal d'investigation français indépendant en ligne.

Cette affaire met en évidence les préoccupations croissantes selon lesquelles des personnes ayant la double nationalité et servant dans les forces d'occupation israéliennes pourraient être impliquées dans des actes constituant des crimes de guerre.

Le reportage fait référence à une vidéo de quarante-cinq secondes largement diffusée, montrant cinq soldats en uniforme israélien, dont certains portent des cagoules, en train d'humilier des Palestiniens. Dans cette vidéo, un Français servant dans l'armée israélienne a diffusé des images montrant des Palestiniens aux yeux bandés et ligotés enlevés par l'armée israélienne, où se moque des actes de torture subis.

Dans la vidéo, on l'entend insulter les prisonniers palestiniens, user d’un langage dégradant et se moquer des tortures qu'ils subissent. Il rit en particulier d'un prisonnier qui s'est uriné dessus alors qu'il était ligoté.

Un Français servant dans l'armée israélienne a diffusé des images montrant des Palestiniens aux yeux bandés et attachés, kidnappés par l'armée israélienne, où il se moque des actes de torture subis.

Dans la vidéo, on l'entend insulter les prisonniers palestiniens, usant d’un langage dégradant et... pic.twitter.com/LOLKhufBb6

— Al Mayadeen English (@MayadeenEnglish) le 19 mars 2024

La justice française pourrait bientôt enquêter sur cette affaire, car le député Portes, du parti La France Insoumise (LFI), a saisi le procureur de la République de Paris et le parquet national antiterroriste (qui comprend une unité spéciale dédiée aux crimes contre l'humanité), ajoute Mediapart.

Dans sa saisine, M. Portes attire l'attention du système judiciaire sur la possibilité de “complicité de crimes de guerre et d'actes de torture” confirmée par le clip vidéo publié, et demande au système judiciaire d'enquêter, selon le rapport.

Le Palestinian Prisoners Club a déjà signalé que l'occupation israélienne refusait toujours de divulguer des données précises concernant les Palestiniens enlevés dans la bande de Gaza.

Le journal israélien Haaretz a rapporté que les Forces d'occupation israéliennes ont tué 27 détenus palestiniens de Gaza dans des camps de détention militaire depuis le 7 octobre.

Cette révélation accablante vient s'ajouter à de nombreux rapports corroborés publiés par des organisations palestiniennes qui s'occupent des affaires de détenus palestiniens dans les prisons israéliennes, et qui ont permis de mettre en lumière les mauvais traitements et la brutalité dont sont victimes les Palestiniens.

Haaretz a déclaré que les 27 Palestiniens ont été tués sous la torture alors qu'ils étaient interrogés par les forces d'occupation israéliennes dans les camps de concentration de “Sde Teman” et d'“Anatot”, qui servent également de bases militaires pour les forces d'occupation.

Au début du mois de janvier, Haaretz a rapporté que 661 Palestiniens étaient détenus dans le camp de concentration de “Sde Teman”, situé à environ 30 km à l'est de la bande de Gaza. Le nombre réel de Palestiniens détenus dans ces installations devrait avoir considérablement augmenté depuis le dernier rapport, car les autorités israéliennes maintiennent un secret presque total sur la question.

Selon Haaretz, l'unité 504 des Forces armées israéliennes a été chargée d'interroger les “prisonniers de guerre” détenus à “Sde Teman”. Cette unité tristement célèbre est spécialisée dans le renseignement humain, et lance des opérations secrètes à l'intérieur et à l'extérieur de la Palestine. Le 7 octobre, les forces d'occupation israéliennes se sont approprié le site militaire d'“Anatot” pour y détenir des travailleurs palestiniens titulaires de permis délivrés par Israël.

Le journal indique également qu'au moins un des détenus des deux camps est mort après que les forces d'occupation ont refusé de lui délivrer des médicaments vitaux contre le diabète.

https://english.almayadeen.net/news/politics/french-citizen-s-role-in-gaza-war-crimes-raises-concerns