đâđš Le Vice-Premier ministre de Nouvelle-ZĂ©lande, Winston Peters, appelĂ© Ă exiger l'abandon des poursuites contre Julian Assange
Le cas Assange est l'occasion pour la Nouvelle-ZĂ©lande d'affirmer Ă la communautĂ© internationale quâelle soutient lâordre international fondĂ© sur des rĂšgles, y compris les droits des dĂ©tenus.
đâđš Le Vice-Premier ministre de Nouvelle-ZĂ©lande, Winston Peters, appelĂ© Ă exiger l'abandon des poursuites contre Julian Assange
Par Rose Dixon, le 24 janvier 2024
Un homme du Northland [rĂ©gion la plus septentrionale de Nouvelles ZĂ©lande] fondateur d'un groupe âNew Zealanders For Julian Assangeâ demande au ministre des affaires Ă©trangĂšres, Winston Peters, de dĂ©poser une requĂȘte diplomatique auprĂšs des Ătats-Unis pour exiger l'abandon des poursuites contre le fondateur de Wikileaks.
Toutefois, un analyste des services de sécurité et de renseignement estime qu'il est peu probable qu'un Peters pro-américain soutienne Julian Assange à l'heure actuelle.
M. Assange rĂ©siste Ă l'extradition du Royaume-Uni depuis plus de dix ans Ă la suite de la publication de documents classifiĂ©s amĂ©ricains. Il s'est rĂ©fugiĂ© Ă l'ambassade d'Ăquateur de 2012 Ă 2019 alors qu'il risquait d'ĂȘtre extradĂ© vers la SuĂšde sur la base d'un mandat d'arrĂȘt pour âinconduite sexuelleâ (abandonnĂ© en 2019), puis Ă la prison de Belmarsh alors qu'il s'opposait Ă son extradition vers les Ătats-Unis.
Alan William Preston, originaire du Northland, a dĂ©clarĂ© que lui et 455 membres du groupe de pression New Zealanders for Julian Assange attendent des Ătats-Unis l'abandon des poursuites Ă l'encontre de l'Australien.
Selon lui, cette dĂ©cision devrait intervenir avant la dĂ©cision finale de la High Court sur l'extradition vers les Ătats-Unis, attendue le mois prochain.
M. Peters n'a pas répondu au groupe, ni au Northern Advocate lorsqu'il a été contacté pour un commentaire vendredi dernier.
Paul Buchanan, analyste du renseignement de sĂ©curitĂ©, a dĂ©clarĂ© que la dĂ©cision prise cette semaine par la Nouvelle-ZĂ©lande d'envoyer un soutien militaire au Moyen-Orient Ă©tait une preuve Ă©vidente de soutien aux Etats-Unis, partenaire de la Nouvelle-ZĂ©lande en matiĂšre de renseignement de sĂ©curitĂ© dans le cadre du programme Five Eyes [alliance des services de renseignement de l'Australie, du Canada, de la Nouvelle-ZĂ©lande, du Royaume-Uni et des Ătats-Unis].
âDans ce contexte, je ne pense pas que nous puissions voir de sitĂŽt la Nouvelle-ZĂ©lande soutenir la libĂ©ration de Julian Assangeâ, a dĂ©clarĂ© Paul Buchanan.
Selon M. Buchanan, c'est Ă l'Australie qu'il reviendrait de le faire, M. Assange Ă©tant ressortissant australien.
âVous savez, câest une forme de torture que de maintenir indĂ©finiment quelquâun en dĂ©tention, jusqu'Ă ce qu'il en perde la raisonâ, a dĂ©clarĂ© M. Buchanan.
M. Buchanan a dĂ©clarĂ© que M. Peters Ă©tait pro-amĂ©ricain et qu'il ne souhaitait pas mettre en pĂ©ril les relations chaleureuses entre les Ătats-Unis et la Nouvelle-ZĂ©lande.
M. Preston a déclaré que le cas d'Assange était l'occasion pour M. Peters d'affirmer à la communauté internationale que la Nouvelle-Zélande soutient fermement le concept de systÚme international fondé sur des rÚgles. Il a ajouté que cela incluait la protection des droits de l'homme des détenus.
Si M. Assange devait ĂȘtre extradĂ© puis emprisonnĂ©, aucun journaliste ou Ă©diteur ne serait Ă l'abri de devoir rendre des comptes aux pouvoirs en place.
M. Preston a dĂ©clarĂ© que protester contre cette affaire renforcerait la rĂ©putation de la Nouvelle-ZĂ©lande, qui s'est engagĂ©e Ă dĂ©fendre les droits de l'homme, Ă adhĂ©rer Ă l'Ătat de droit et Ă respecter les accords et les traitĂ©s internationaux.