👁🗨 Le Yémen pourrait pousser Israël au cessez-le-feu à Gaza
Les médias israéliens admettent que la résistance yéménite, la pression économique dues aux frappes de missiles & l'influence régionale croissante obligent Israël à réévaluer son agression de Gaza.
👁🗨 Le Yémen pourrait pousser Israël au cessez-le-feu à Gaza
Par Al Mayadeen English, Source : médias israéliens, le 17 mai 2025
Suivi de La Ligue arabe fait pression pour un cessez-le-feu et la reconstruction à Gaza durant le sommet de Bagdad
La chaîne israélienne Channel 12 a confirmé que le Yémen pourrait faire pression sur Israël pour conclure un accord visant à mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza et à obtenir le retour des prisonniers israéliens. Cette évolution intervient alors que Sanaa continue de soutenir sans faille Gaza et de maintenir son blocus contre l'occupation.
La chaîne a exhorté le gouvernement d'occupation israélien à mettre fin à sa campagne militaire à Gaza, avertissant que le pays “paie un très lourd tribut”. Elle a également appelé à la création d'une commission d'enquête officielle pour aider à “empêcher un autre 7 octobre”.
Évoquant les démarches du Yémen pour imposer une zone d'exclusion aérienne au-dessus d’Israël, Channel 12 a déclaré :
“Un missile yéménite par semaine suffit, regardez ce qui s'est passé à l'aéroport Ben Gourion”.
La chaîne a également rapporté qu'Air India a de nouveau reporté ses vols vers Israël, leur reprise n'étant pas prévue avant le 19 juin au plus tôt.
La chaîne a souligné que le Yémen constitue un défi unique et redoutable, qualifiant la situation de “compliquée” et ajoutant que le Yémen “ne peut être vaincu” en raison de ses centaines de missiles balistiques.
Les puissants États-Unis n'ont pas vaincu le Yémen
Dans une interview accordée à Channel 12, le journaliste de Yedioth Ahronoth Ronen Bergman a critiqué les États-Unis et Israël pour leur incapacité à vaincre le Yémen.
Malgré toute la puissance du CENTCOM et des services du renseignement israéliens, a-t-il déclaré, ils n'ont pas réussi à vaincre les Yéménites,
“car ils ne peuvent tout simplement pas être vaincus. Ils se contentent de peu et infligent des dégâts considérables”.
La chaîne Channel 12 a fait écho aux critiques de Bergman, décrivant les États-Unis comme une “grande” puissance qui n'a pourtant pas été capable de vaincre militairement le Yémen. La chaîne a souligné l'utilisation d'une force massive bien plus importante contre le Yémen que celle jamais utilisée contre Israël, sans pour autant parvenir à la victoire.
Elle a également noté que le président Donald Trump, après un mois de frappes aériennes intensives qui ont coûté des milliards de dollars, a finalement été contraint de mettre fin aux attaques américaines contre le Yémen, le porte-avions américain USS Harry Truman se préparant désormais à quitter le Moyen-Orient.
Les attaques israéliennes au Yémen “ne sont qu'un show”
La chaîne israélienne Kan a qualifié les récentes frappes israéliennes au Yémen de “show”, affirmant qu'elles ne découragent pas le Yémen, n'ont aucun impact sur ses capacités balistiques et ne résolvent en rien le problème sous-jacent.
La chaîne a également reconnu que les attaques de missiles yéménites nuisent à l'économie israélienne, conséquence directe de la guerre en cours dans la bande de Gaza.
L'ancien ministre israélien de la Sécurité, Avigdor Lieberman, s'est joint aux critiques en déclarant : “Les Américains ont conclu un accord avec le Yémen et nous ont laissés en plan”. Dans une interview accordée à Channel 12, il a souligné que
“les Yéménites ont attaqué Israël durant la visite du président Donald Trump dans la région”.
Commentant la poursuite de la guerre, Lieberman l'a condamnée comme “une guerre qui sert les intérêts de Netanyahu”, arguant que son seul but est de préserver le gouvernement de coalition actuel.
Cette vague de critiques dans les médias israéliens fait suite à une frappe aérienne israélienne perpétrée plus tôt dans la journée contre le port d'al-Salif et le port d'al-Hodeidah, tous deux situés dans le gouvernorat d'al-Hodeidah, le long de la côte de la mer Rouge
Malgré ces attaques, les autorités de Sanaa ont réaffirmé leur engagement à soutenir Gaza. Les deux installations maritimes stratégiques ont été prises pour cible simultanément, marquant une escalade significative de la part d'Israël. Dans le même temps, un responsable militaire américain a déclaré à Al Mayadeen que les États-Unis n'ont pas participé aux raids israéliens au Yémen.
Traduit par Spirit of Free Speech
👁🗨 La Ligue arabe fait pression pour un cessez-le-feu et la reconstruction à Gaza durant le sommet de Bagdad
Par la rédaction de The Cradle, le 17 mai 2025
Les dirigeants arabes ont rejeté les déplacements forcés de Palestiniens dans la bande de Gaza, qui se sont accélérés durant la dernière offensive militaire d'Israël.
Les dirigeants arabes se sont réunis à Bagdad le 17 mai pour le 34e sommet de la Ligue arabe, où la guerre en cours menée par Israël contre Gaza a dominé l'ordre du jour, parallèlement à d'autres crises régionales, de la Syrie au Soudan. Le sommet a marqué une position arabe unifiée contre le déplacement forcé des Palestiniens et a lancé des appels en faveur d'un cessez-le-feu durable et de la reconstruction de Gaza après les combats.
Dans son discours d'ouverture, le Premier ministre irakien Mohammed Shia al-Sudani a condamné la campagne militaire en cours d'Israël à Gaza, qui a tué plus de 150 Palestiniens au cours des dernières 24 heures.
“Ce génocide a atteint un niveau d'horreur sans précédent dans tous les conflits de l'histoire”,
a-t-il déclaré, appelant les États arabes à s'unir pour mettre fin au bain de sang et aider à la reconstruction. M. Sudani a annoncé que l'Irak s'engage à verser 20 millions de dollars pour la reconstruction de Gaza et 20 millions supplémentaires pour le Liban, qui a également subi d'importantes destructions suite aux bombardements israéliens.
“Nous rejetons le déplacement forcé des Palestiniens”, a ajouté M. Sudani. “Nous avons appelé, et continuons d'appeler, à une action arabe sérieuse et responsable pour sauver Gaza et réactiver l'UNRWA”.
Les dirigeants israéliens ont appelé au nettoyage ethnique des 2,3 millions d'habitants de Gaza afin que la bande de Gaza puisse être annexée par Israël et colonisée par les Israéliens.
Le président palestinien Mahmoud Abbas, premier dirigeant à être arrivé à Bagdad vendredi, a appelé le Hamas à renoncer au pouvoir à Gaza et à remettre les armes à l'Autorité palestinienne (AP) - sans même évoquer le génocide, mais qu’attendre d’autre d’une entité qui collabore avec Israël pour “nettoyer” les camps de Jénine, Tulkarem et autres lieux de Cisjordanie sans protester, incriminant au contraire les “terroristes” [combattants de la résistance palestiniens] sacrifiant souvent leurs propres vies pour libérer la Cisjordanie de deux entités fascisantes.
Les représentants du Hamas n'ont pas assisté à la conférence, mais ont appelé les pays arabes à assumer leurs “responsabilités historiques” et à prendre des mesures pour mettre fin au blocus et au bombardement de Gaza par Israël.
Le mouvement de résistance palestinien a publié une déclaration appelant les pays voisins à
“mettre fin au génocide à Gaza et à imposer des sanctions urgentes à l'occupation fasciste”.
“Ce qui se passe est un génocide à part entière perpétré sous les yeux d'un monde impuissant, tandis que plus de deux millions et demi de personnes sont massacrées dans la bande assiégée”, ajoute la déclaration.
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Jubeir, a réaffirmé la “ferme opposition” de Riyad aux déplacements et à toute solution imposée au peuple palestinien.
“Nous rejetons les déplacements forcés et toute solution imposée”, a-t-il déclaré. “Nous appelons à un cessez-le-feu immédiat et durable à Gaza et soutenons la création d'un État palestinien avec Jérusalem-Est pour capitale”.
M. Jubeir a également condamné les frappes israéliennes en Syrie et salué la décision américaine de lever certaines sanctions contre Damas, qualifiant cette décision d'“opportunité pour la reprise, la reconstruction et un regain de prospérité”.
Concernant la guerre au Soudan, le ministre saoudien a souligné l'importance d'un dialogue soutenu entre les parties en conflit et d'un accès sans restriction à l'aide humanitaire, réaffirmant l'engagement de l'Arabie saoudite à mettre fin au conflit et à soulager les souffrances des civils.
Le président égyptien Abdel Fattah el-Sissi a souligné les efforts diplomatiques en cours.
“L'Égypte, en coordination avec le Qatar et les États-Unis, déploie des efforts intenses pour parvenir au cessez-le-feu”,
a-t-il déclaré, soulignant le succès de la médiation qui a conduit à la libération d'un otage israélo-américain, mais qui n'a pas mis fin aux bombardements israéliens contre des civils palestiniens. Il a également annoncé l'organisation d'une conférence internationale sur la reconstruction de Gaza “dès que l'agression cessera”.
Le ministre des Affaires étrangères Asaad al-Shibani représentait la Syrie, le président Ahmad al-Sharaa n'ayant pas assisté à la réunion en raison des tensions avec les factions politiques irakiennes liées à son passé en tant qu'adjoint du chef de l'État islamique (plus tard appelé État islamique), Abu Bakr al-Baghdadi.
Issu d'Al-Qaïda en Irak, l'État islamique a tué des dizaines de milliers de personnes dans des attaques confessionnelles contre la population chiite d'Irak, notamment par des attentats à la voiture piégée et des attentats-suicides.
Le ministre des Affaires étrangères Shibani a réaffirmé le droit de la Syrie à la souveraineté et à la reconstruction.
Le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, également présent, a appelé à la libération des prisonniers israéliens et mis en garde contre toute tentative d'altérer de manière permanente la démographie de Gaza.
“L'ONU rejette tout déplacement forcé de Palestiniens”, a-t-il déclaré.
Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, qui assistait au sommet en tant qu'invité, a déclaré que les dirigeants mondiaux doivent
“intensifier leur pression sur Israël pour mettre fin au massacre à Gaza, en particulier par les moyens que nous offre le droit international”.
M. Sanchez a précisé que son gouvernement prévoit une résolution de l'ONU demandant à la Cour internationale de justice (CIJ) de se prononcer sur les méthodes de guerre d'Israël.
Le “nombre inacceptable” de victimes de la guerre à Gaza viole le “principe d'humanité”, a-t-il déclaré.
Par ailleurs, un haut responsable de la Ligue arabe, Hossam Zaki, a confirmé vendredi qu'une conférence internationale sur la solution à deux États pour la Palestine se tiendra à partir du 17 juin, coprésidée par l'Arabie saoudite et la France.
Le sommet arabe se tient alors qu'Israël poursuit son génocide à Gaza, qui a fait plus de 53 000 morts, dont une majorité de femmes et d'enfants.
Traduit par Spirit of Free Speech