👁🗨 L'Égypte s'associe au procès pour génocide intenté à Israël devant la plus haute juridiction de l'ONU
“L’offensive constitue une violation flagrante du droit international, du droit humanitaire et de la Quatrième convention de Genève de 1949 relative à la protection des civils en temps de guerre”.
👁🗨 L'Égypte s'associe au procès pour génocide intenté à Israël devant la plus haute juridiction de l'ONU
Le 12 mai 2024 à 16:25
L'Égypte a annoncé dimanche qu'elle se joindrait à la plainte pour génocide déposée par l'Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de justice (CIJ) en raison de son offensive meurtrière dans la bande de Gaza, rapporte l'agence Anadolu.
Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères égyptien a déclaré que cette démarche intervient
“au vu de la gravité et de l'ampleur croissantes des assauts israéliens contre les civils palestiniens à Gaza, ainsi que du ciblage systématique des civils et de la destruction des infrastructures dans l’enclave.”
“L’offensive constitue une violation flagrante du droit international, du droit humanitaire et de la Quatrième convention de Genève de 1949 relative à la protection des civils en temps de guerre”, a déclaré le ministère.
L'Égypte a appelé Israël, la puissance occupante, à respecter ses obligations et à mettre en œuvre les mesures provisoires requises par la CIJ afin de garantir l'acheminement de l'aide humanitaire à Gaza.
Elle a également demandé au Conseil de sécurité des Nations unies et aux parties prenantes d'intervenir d'urgence pour parvenir à un cessez-le-feu à Gaza, mettre fin aux opérations militaires à Rafah et assurer la protection des civils palestiniens.
Plus de 35 000 Palestiniens ont été tués et plus de 76 600 autres blessés dans l'assaut brutal d'Israël sur la bande de Gaza depuis une attaque du Hamas le 7 octobre dernier qui a fait près de 1 200 morts.
La semaine dernière, le groupe de résistance palestinien Hamas [et gouvernement palestinien élu] a accepté une proposition de cessez-le-feu à Gaza élaborée par l'Égypte et le Qatar.
Mais Israël a déclaré que l'offre acceptée par le Hamas ne répondait pas à ses principales exigences, et a décidé de poursuivre l’opération à Rafah, où vivent plus de 1,5 million de personnes déplacées, afin d'exercer
“une pression militaire sur le Hamas dans le but de progresser vers la libération des otages et les autres objectifs de la guerre”.
Plus de sept mois après le début de la guerre israélienne, de vastes pans de la bande de Gaza sont en ruines, victimes d'un blocus paralysant qui les prive de nourriture, d'eau potable et de médicaments.
Une décision provisoire rendue en janvier par la Cour de La Haye a déclaré que Tel Aviv commet un génocide à Gaza, lui a ordonné de mettre fin à ces actes et de prendre des mesures pour garantir l'acheminement de l'aide humanitaire aux civils de la bande de Gaza.
Vendredi, l'Afrique du Sud a demandé à la CIJ d'ordonner à Israël de se retirer de Rafah dans le cadre de mesures d'urgence supplémentaires concernant la guerre.