👁‍🗨 Les assauts sur Gaza ont brisé le lien entre Israël & le Golfe, propulsant la région vers un bouleversement majeur

“Les enfants enterrés vivants, les mères pleurant les bébés morts & les Palestiniens affamés parce qu'Israël bloque l'aide”, autant de raisons pour les saoudiens d’être en faveur d'un État palestinien

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👁‍🗨 Les assauts sur Gaza ont brisé le lien entre Israël & le Golfe, propulsant la région vers un bouleversement majeur

Par Al Mayadeen English, Source : The New York Times à 17:39

Les responsables saoudiens prennent leurs distances avec le gouvernement israélien en raison de la guerre contre Gaza, alors que leurs liens avec l'Iran se renforcent.

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Les stratégies et agissements d'Israël au cours de l'année écoulée ont entraîné une évolution considérable dans la diplomatie régionale, rapprochant l'Arabie saoudite de l'Iran, a rapporté le New York Times (NYT).

Frustré par l'absence de progrès dans la normalisation avec le régime israélien, notamment en raison de décisions qui bloquent effectivement la création d'un État palestinien, Riyad considère désormais que la perspective de finaliser un accord sous l'égide des États-Unis est de plus en plus incertaine.

Washington a déployé de sérieux arguments pour promouvoir un accord de normalisation entre Tel-Aviv et Riyad, dont il pensait qu'il remodèlerait le Moyen-Orient. Toutefois, les efforts entrepris par Washington pendant les attaques israéliennes contre Gaza ont montré aux responsables saoudiens que les États-Unis n'ont aucune emprise sur Israël.

Ali Shihabi, un homme d'affaires saoudien proche de la monarchie et membre du conseil consultatif du projet Neom, a expliqué au NYT les positions de Riyad.

Il a expliqué que les précédents efforts de normalisation, en particulier les “accords d'Abraham”, étaient “de pure forme”, mais qu'ils ne prévoyaient pas d'accord de paix substantiel et durable.

M. Shihabi a souligné que certains gouvernements arabes ont accepté ces accords, car ils voyaient dans la normalisation des relations avec “Israël un moyen d'exercer une influence sur Washington”.

“Mais aujourd'hui, nous constatons que les États-Unis n'ont aucun pouvoir ni aucune influence sur Israël - à un degré humiliant” , a-t-il souligné, ajoutant que “les Israéliens n”ont aucune intention de créer un État palestinien”.

Gaza fait obstacle à l'intégration d'Israël dans la région

Selon les déclarations de M. Shihabi, l'opération Al-Aqsa Flood et les événements qui ont suivi à Gaza “ont entravé l'intégration d'Israël dans la région”.

En raison de la brutalité et des crimes israéliens continus contre les Palestiniens,

“l'Arabie saoudite fait le constat que toute association avec Israël est devenue de plus en plus toxique”.

Néanmoins, Riyad a laissé la porte ouverte à une normalisation, si l'accord garantit la création d'un État palestinien qu'il soutient, ce que les Israéliens “ont rejeté”, entre autres objectifs.

Les Émirats arabes unis, l'un des principaux États normalisateurs, ont entretenu des relations avec Israël au cours de l'année écoulée, mais ces liens ont récemment été soumis à des tensions croissantes.

Le mois dernier, le ministre émirati des affaires étrangères, Sheikh Abdullah bin Zayed, a déclaré que

“les Émirats arabes unis ne sont pas prêts à appuyer les lendemains de la guerre à Gaza sans la création d'un État palestinien”,

en réponse à l'attente d'Israël que les Émirats arabes unis contribuent à la reconstruction de Gaza à la suite de la guerre.

L'Iran redéfinit les connexions régionales

Pendant ce temps, alors que les perspectives du nouveau Moyen-Orient de Netanyahou déclinent, l'Iran a mobilisé ses diplomates au cours des dernières semaines, organisant des entretiens au plus haut niveau avec des responsables du Golfe, de la Jordanie, de l'Égypte et de la Turquie.

Après la riposte iranienne contre le régime israélien, le ministre des affaires étrangères de Téhéran, Abbas Araghchi, s'est rendu en Arabie saoudite, en Irak, à Oman, en Jordanie, en Égypte et en Turquie. La visite en Égypte était la première depuis 12 ans.

“Nous partageons dans la région les mêmes griefs quant à la menace d'une extension de la guerre, à la guerre contre Gaza et le Liban, et aux personnes déplacées”,

a souligné M. Araghchi à son arrivée à Istanbul.

Selon le NYT, les images de crimes de guerre israéliens en provenance de Gaza, notamment

“des enfants enterrés vivants sous les décombres, des mères pleurant leurs bébés morts et des Palestiniens affamés parce qu'Israël a bloqué l'aide humanitaire”,

sont autant de raisons qui empêchent les dirigeants saoudiens de ne pas tenir compte du droit des Palestiniens à disposer d'un État.

Bien que la réprobation de l'Iran soit récente et n'en soit qu'à ses débuts, M. Shihabi a déclaré que

“tant que les Iraniens tendront la main à Riyad, les dirigeants saoudiens s’en saisiront”.

https://english.almayadeen.net/news/politics/gaza-broke-down-israeli-gulf-ties--region-approaches-major-s