👁‍🗨 Les députés australiens votent à une écrasante majorité en faveur de la liberté de Julian Assange

Ce vote est la manifestation sans précédent de soutien politique à M. Assange du parlement australien, moins d’une semaine avant la prochaine audience de Julian Assange au Royaume-Uni.

(Crédit photo : Reuters)

👁‍🗨 Les députés australiens votent à une écrasante majorité en faveur de la liberté de Julian Assange

Par le comité de rédaction, le 14 février 2024

Le vote du Parlement fédéral australien intervient une semaine avant la prochaine audience de Julian Assange au Royaume-Uni.

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Les députés australiens, dont le Premier ministre Anthony Albanese et les membres de son cabinet, ont voté à une écrasante majorité en faveur d'un appel aux États-Unis et au Royaume-Uni pour que le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, puisse retourner dans son pays d'origine, l'Australie.

Le député indépendant Andrew Wilkie a salué ce vote comme

“une manifestation sans précédent de soutien politique à M. Assange de la part du parlement australien”.

Il a ajouté qu'il était “temps pour nous tous de prendre position” et de soutenir la motion.

Le 14 janvier, le Parlement fédéral a voté à 86 reprises en faveur de la libération de M. Assange et à 42 reprises contre. Ce vote intervient avant l'audience de M. Assange devant la High Court britannique, le 21 février, qui déterminera s'il peut poursuivre son action devant les tribunaux britanniques.

En cas d'échec, il aura épuisé ses recours au Royaume-Uni, ce qui pourrait déclencher son extradition vers les États-Unis.

Les avocats de M. Assange ont déposé une requête auprès de la Cour européenne des droits de l'homme, qui pourrait éventuellement faire barrage à l'extradition.

Le 14 février, Amnesty International a déclaré que l'audience à venir mettrait la liberté des médias du monde entier “à l'épreuve”.

“Le risque pour les éditeurs et les journalistes d'investigation du monde entier est en suspens. Si Julian Assange est extradé vers les États-Unis et y est poursuivi, la liberté des médias dans le monde sera également mise à l'épreuve”,

a déclaré Julia Hall, spécialiste de la justice pénale en Europe au sein de l'organisation.

“Julian Assange pâtira personnellement de ces accusations motivées par des considérations politiques, et la communauté mondiale des médias saura qu'elle n'est pas à l'abri non plus. Le droit du public à l'information sur ce que leurs gouvernements font en leur nom sera sérieusement affecté. Les États-Unis doivent abandonner les poursuites engagées contre M. Assange au titre de l'Espionage Act et mettre un terme à sa détention arbitraire au Royaume-Uni”, a-t-elle ajouté.

Le fondateur de WikiLeaks est détenu à la prison londonienne de Belmarsh depuis 2019.

Assange est accusé d'avoir violé l'Espionage Act de 1917 et la Computer Fraud and Abuse Act pour avoir publié des documents militaires américains classifiés qui impliquent Washington dans des crimes de guerre commis en Irak et en Afghanistan, entre autres.

Le secrétaire d'État américain Anthony Blinken a récemment qualifié l'affaire Assange de

“l'une des plus grandes compromissions d'informations classifiées de l'histoire de notre pays”.

M. Assange a fondé WikiLeaks en 2006. Quatre ans plus tard, l'éditeur indépendant a publié une vidéo provenant du cockpit d'un hélicoptère américain lors d'une attaque contre des civils et des journalistes en Irak.

“Allumez-les tous... continuez à tirer... regardez ces bâtards morts”, entend-on les militaires américains dire dans le clip alors que l'hélicoptère ouvre le feu.

La même année, WikiLeaks a publié des centaines de milliers de documents américains sur les guerres en Irak et en Afghanistan, ainsi que des milliers de câbles diplomatiques américains.

En 2012, M. Assange s'est réfugié à l'ambassade de l'Équateur à Londres et a demandé l'asile après avoir perdu une bataille juridique pour l'extradition vers la Suède, où il avait été faussement accusé de viol. L'Équateur lui a accordé l'asile cette année-là.

L'Équateur a révoqué son asile en 2019, et il a été traîné hors de l'ambassade et arrêté. Washington a officiellement demandé son extradition plus tard dans l'année.

M. Assange est devenu un symbole de la liberté de la presse. De nombreuses personnes dans le monde estiment qu'il était dans l'intérêt public que WikiLeaks publie des informations sur les crimes de guerre et que M. Assange est persécuté pour des raisons politiques.

https://thecradle.co/articles/australian-mps-vote-overwhelmingly-in-favor-of-freedom-for-julian-assange