👁🗨 Les dernières “mauvaises choses” en date à Washington
Ainsi s'achève cette semaine à Washington, pleine d'emphase & de trucage des faits, alors que le monde s'écroule. Plus que 3 ans & 5 mois avant l’élection présidentielle ! Si jamais nous y parvenons !
👁🗨 Les dernières “mauvaises choses” en date à Washington
Par Philip Giraldi, le 30 mai 2025
Cette aberration prendra-t-elle fin un jour ?
On a pu voir beaucoup ce que Donald Trump qualifierait de “mauvaises choses” à Washington la semaine dernière, notamment la détérioration des relations avec la Chine peu après ce qui semblait être un accord sur les droits de douane, une impasse apparente dans les négociations avec l'Iran sur son programme nucléaire et des frictions avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu au sujet d'éventuelles initiatives liées au génocide qui se poursuit à Gaza.
La rupture inutile avec la Chine, tweetée par Trump comme suit :
“La mauvaise nouvelle est que la Chine, ce qui n'est peut-être pas une surprise pour certains, A TOTALEMENT VIOLÉ SON ACCORD AVEC LES ÉTATS-UNIS. C'en est fini de M. GENTIL !”
pourrait avoir des conséquences majeures pour l'économie américaine. Mais le plus grave incident de la semaine dernière concerne sans doute la Russie et l'Ukraine, où les appels du président Donald Trump à un cessez-le-feu ont été accueillis par le rappel des exigences de la Russie en matière de sécurité nationale, à savoir l'exclusion de l'Ukraine de l'OTAN, la reconnaissance de la Crimée comme partie intégrante de la Russie et l'autonomie ou l'intégration à la Russie des régions ethniquement russes de l'est de l'Ukraine.
Il en résulte un refroidissement considérable des relations bilatérales entre Moscou et Washington, ainsi qu'une volonté apparente de Trump de se désengager de l'Ukraine dans une optique néoconservatrice, les États-Unis présumant être la puissance hégémonique qui, de droit, devrait décider de la suite des événements. Et Trump n'hésite pas à proférer de nouvelles menaces personnelles malavisées à l'encontre du président russe Vladimir Poutine, qu'il a qualifié de “complètement fou”, tout en avertissant que des sanctions encore plus sévères du département du Trésor à l'encontre de la Russie sont à l'étude. Il a tweeté, de rage :
“Ce que Vladimir Poutine ne comprend pas, c'est que de très mauvaises choses auraient déjà pu arriver à la Russie, et je veux dire VRAIMENT MAUVAISES. Il joue avec le feu !”
Le fils de Trump, Donald Jr, a également ajouté à la confusion en évoquant le contexte du Jour du Souvenir, qui illustre bien la vacuité du raisonnement de la Maison Blanche en matière de politique étrangère. Trump Jr, qui semble être considéré par certains comme un candidat potentiel à la succession de son père, a tweeté à propos de la remarque stupide de Trump Sr en donnant son propre point de vue sur la situation :
“Alors que nous passions devant les rangées de tombes blanches [au cimetière d'Arlington], dans la gravité du moment... j'ai également songé à tous les sacrifices que nous devrions faire : renoncer à une grande partie de nos activités et à tous nos contrats internationaux”.
Je n'ai pas souvenir que Trump ait jamais risqué sa vie en servant dans l'armée américaine. Voilà pour les sacrifices. Malheureusement, le président Trump, dépourvu de toute lucidité, est également soutenu par certains Européens qui, pour des raisons difficilement compréhensibles, semblent vouloir entrer en guerre avec la Russie. L'Allemagne a récemment décidé de partager sa technologie militaire pour aider l'Ukraine à développer et construire des missiles longue portée qui, selon certains, seraient dans un premier temps pilotés et guidés par des militaires allemands, ce que Poutine a qualifié d'acte de guerre de la part de Berlin. Il a laissé entendre qu'il répondra à toute attaque contre Moscou ou ses environs de missiles tirés depuis l'Ukraine par une riposte contre la capitale allemande. Certains observateurs préviennent que ce genre de représailles pourrait déboucher sur une troisième guerre mondiale.
La situation entre l'Iran et Israël semble également sur le point de dégénérer en un conflit bien plus grave, pouvant entraîner une escalade régionale potentiellement explosive. À en juger par les déclarations du Premier ministre israélien Netanyahu, telles qu'elles sont interprétées par de nombreux médias israéliens, il semblerait qu'Israël se prépare à faire obstacle aux négociations entre les États-Unis et l'Iran en attaquant des cibles nucléaires et militaires en Iran, dans l'espoir que les États-Unis s'engagent dans le conflit sans que Trump n'oppose une grande résistance, celui-ci étant soumis à la pression d'une large majorité du Congrès, très attachée à “protéger” Israël. Cette exigence du Congrès est particulièrement ironique, car c'est bien Israël qui est aujourd'hui et depuis toujours l'agresseur dans toute la région. C'est également l'unique puissance nucléaire, et des fous furieux comme le député sioniste Randy Fine, de Floride, appellent déjà à “larguer une bombe atomique” sur Gaza après le récent assassinat de deux fonctionnaires de l'ambassade israélienne à Washington.
Randy Fine n'est qu'une des nombreuses voix s'élevant de concert pour permettre à Israël de commettre les crimes atroces, inacceptables s'ils étaient perpétrés par n'importe quel autre pays. Le lobby israélien aux États-Unis a le pouvoir de faire taire presque toutes les voix dissidentes, comme on peut le constater dans l'attaque en règle menée par les forces de l'ordre de Trump contre les manifestants, pour la plupart des étudiants. Ces manifestants protestent contre le génocide du peuple palestinien par Israël, que Netanyahu et sa sinistre clique d'associés criminels ne prennent même plus la peine de dissimuler.
La politique consiste à expulser les étudiants étrangers indignés par les agissements d'Israël, mais elle a récemment été étendue et comprend désormais le refus de visas à de nombreux autres étudiants souhaitant étudier aux États-Unis. Le département d'État, qui délivre les documents, a été chargé d'exiger l'accès aux comptes de réseaux sociaux des étudiants potentiels afin de vérifier qu'ils ne contiennent pas de contenu indésirable. Maintenant que la Chine n'est plus considérée comme l'amie des États-Unis, les étudiants chinois font l'objet d'enquêtes spécifiques, car ils seraient soupçonnés d'être des espions chargés de subtiliser des secrets industriels américains.
La liste des étudiants indésirables comprend inévitablement tous ceux qui ont manifesté contre Israël ou qui ont soutenu les tentatives de “Boycott, désinvestissement et sanctions” (BDS) contre Israël et ses activités. Trump et son équipe ont souligné à plusieurs reprises que l'objectif est de se débarrasser des étudiants étrangers qui se livrent à “l'antisémitisme, au soutien au Hamas ou à la haine des États-Unis”. Son administration a désormais exigé de Harvard et d'autres universités qu'elles fournissent des registres identifiant tous les étudiants étrangers présents aux États-Unis avec un visa d'études, en précisant leur pays d'origine. Autrement dit, certains pays ne seront pas traités de la même manière que d'autres selon ces nouvelles directives.
La chasse aux sorcières contre les étudiants étrangers va sans doute s'intensifier, car il n'y a guère, au sein du système gouvernemental américain, que quelques murmures impuissants du pouvoir judiciaire pour tenter de s'y opposer. Toutefois, cette campagne contre les manifestants renforce l'opinion d'un nombre croissant d'Américains hostiles à Israël, non seulement en raison de ses crimes de guerre, mais aussi parce qu'il contrôle de facto de nombreux aspects de la politique étrangère et de la sécurité nationale des États-Unis. Si Israël persiste à tuer des enfants, cette colère grandira, en particulier si les États-Unis se laissent entraîner dans un bain de sang plus important en Iran, au Yémen et en Palestine, comme complices du massacre et protecteurs d'Israël après avoir fait le sale boulot. En effet, Trump est tout à fait disposé à chasser les Palestiniens de ce qui fut un jour la Palestine, et Netanyahu approuve totalement cette stratégie.
Le statut spécial des Israéliens auprès du gouvernement et des médias américains va devenir de plus en plus flagrant avec les tentatives de dissimulation de protection des Israéliens, en prétendant que la guerre sert réellement les intérêts nationaux des États-Unis. Ce qui signifie tout mettre en œuvre pour qu'Israël ne subisse aucun préjudice des conséquences de ses actes. Un article récent édifiant décrit le sort des étudiants israéliens à Harvard, qui font actuellement l'objet de la même surveillance que leurs camarades étrangers à l'université, tous susceptibles de perdre leur visa étudiant délivré par le Département d'État en raison du non-respect présumé par l'université des exigences de la Maison Blanche. Selon certaines sources, 160 étudiants, dont une proportion considérable d'anciens soldats des Forces de défense israéliennes (FDI), dont on peut supposer qu'ils ont participé aux crimes de guerre et aux violations des droits de l'homme à l'origine de la perception négative de l'État hébreu dans le monde, relèvent de ces directives. Il ne fait aucun doute que l'administration Trump interviendra pour protéger ces merveilleuses personnes, et je crains donc qu'on ne voie bientôt apparaître une législation exemptant les étudiants israéliens aux États-Unis des conséquences auxquelles sont actuellement confrontés leurs camarades étrangers. Les paris sont ouverts !
Ainsi s'achève une nouvelle semaine à Washington, pleine de grandiloquence et de falsification des faits, alors que le monde s'écroule. Plus que trois ans et cinq mois avant la prochaine élection présidentielle ! Si jamais nous y parvenons !
Traduit par Spirit of Free Speech
Philip M. Giraldi, Ph.D., est directeur exécutif du Council for the National Interest, une fondation éducative qui milite pour une politique étrangère américaine au Moyen-Orient davantage fondée sur les intérêts. Son site web est councilforthenationalinterest.org, et son adresse électronique est inform@cnionline.org.
https://www.unz.com/pgiraldi/bad-things-happen-in-washington/
Très dangereux tout ça !!! Il est un fou très dangereux
Il me fait penser à Zelensky....un mégalomane manipulé qui se croit investi par les cieux (tout en se faisant un matelas d’or au passage)...