👁‍🗨 Les États-Unis évoquent un “ultime accord” de cessez-le-feu à Gaza “à prendre ou à laisser”

“Le premier obstacle est le retrait de l’armée israélienne du couloir de Philadelphie. C’est une condition non négociable. Sans retrait de Philadelphie, Rafah & Netzarim, il n'y aura pas d'accord”.

(Crédit photo : AFP)

👁‍🗨 Les États-Unis évoquent un “ultime accord” de cessez-le-feu à Gaza “à prendre ou à laisser”

Par la rédaction de The Cradle, le 2 septembre 2024

Des négociations unilatérales sont en cours depuis des semaines sans la présence du Hamas.

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Les États-Unis travaillent avec les médiateurs égyptiens et qataris sur une proposition finale de cessez-le-feu et d'échange “à prendre ou à laisser” pour Gaza, qu'ils présenteront aux parties concernées dans les semaines à venir, a rapporté le Washington Post le 1er septembre.

Si les deux parties refusent la proposition, cela “pourrait marquer la fin des négociations menées par les Américains”, a déclaré un haut fonctionnaire américain anonyme au journal. “On ne peut pas continuer à négocier de la sorte. Ce processus doit être interrompu à un moment donné”.

Le fonctionnaire a déclaré au Washington Post que les médiateurs américains, qataris et égyptiens ont travaillé sur la proposition finale avant la découverte des six captifs morts à Gaza au cours du week-end.

“Est-ce que cela fait capoter l'accord ? Non. Au contraire, cela devrait conférer une urgence supplémentaire à cette phase de finalisation, dans laquelle nous nous trouvions déjà”.

Le mois dernier, les États-Unis ont négocié une “proposition de transition” afin de trouver un terrain d'entente entre les deux parties. Toutefois, le Hamas a choisi de ne pas participer en raison de certaines des exigences du Premier ministre Benjamin Netanyahu, à savoir le maintien d'une présence militaire le long de la frontière entre Gaza et l'Égypte et dans le couloir de Netzarim, ainsi que la mise en place d'un mécanisme de contrôle permettant d'empêcher les habitants déplacés de Gaza de retourner dans le nord de la bande de Gaza.

Israël serait également autorisé à reprendre le combat une fois les prisonniers échangés. Le Hamas, qui depuis le début de la guerre s'en tient à ses conditions de cessez-le-feu permanent et de retrait total des forces israéliennes de Gaza, a exigé le retour à une proposition qu'il a acceptée le 2 juillet, sur la base des grandes lignes annoncées par le président américain Joe Biden en mai.

M. Biden a annoncé le plan à la fin du mois de mai et a déclaré qu'Israël l'avait lui-même proposé, mais M. Netanyahu a rejeté la proposition et l'a qualifiée d'“incomplète”. Le Hamas a été informé à l'époque qu'Israël avait accepté l'accord.

Le site d'information hébreu Ynet a rapporté lundi, citant un haut responsable de la sécurité, que si M. Netanyahou avait accepté la proposition de juillet à laquelle le Hamas a consenti, les six captifs retrouvés morts à Rafah au cours du week-end auraient pu être sauvés.

Selon la source israélienne, quatre des six corps retrouvés dans le tunnel étaient des personnes figurant sur la liste des captifs qui auraient été échangés dans le cadre de cet accord.

La semaine dernière, M. Netanyahu et son cabinet de sécurité ont voté à une écrasante majorité en faveur du maintien des forces israéliennes le long du corridor Philadelphie, à la frontière entre Gaza et l'Égypte, suscitant l'indignation des responsables et des familles des captifs, qui attendent désespérément un accord que le Hamas serait prêt à accepter.

Le ministre de la défense, Yoav Gallant, a demandé le 1er septembre que le vote soit immédiatement annulé.

“Le corridor Philadelphie est une bouée de sauvetage pour le Hamas et ne peut être abandonné”,

a déclaré le Premier ministre lundi, selon l'Autorité israélienne de radiodiffusion.

Le 1er septembre, le Hamas a confirmé qu'il ne s'engagerait sur rien d'autre que la proposition du 2 juillet, basée sur les grandes lignes présentées par M. Biden en mai.

“Si l'occupant ne respecte pas les conditions du 2 juillet, nous ne nous engagerons pas dans la voie des négociations. Ils parlent à tort et à travers, mais nous leur avons demandé s'ils étaient parvenus à quelque chose, et ils ont répondu qu'ils n'étaient parvenus à aucun accord à aucun moment, et qu'ils étaient incapables de forcer l'occupation à revenir sur ses nouvelles exigences”,

a déclaré Khalil al-Hayya, haut responsable du Hamas, à Al Jazeeradimanche.

“Le premier obstacle aujourd'hui est le retrait du corridor de Philadelphie. C’est une une condition non négociable. Sans retrait du couloir Philadelphie, du point de passage de Rafah et de Netzarim, il n'y aura pas d'accord”, a-t-il ajouté.

https://thecradle.co/articles/us-drafts-final-proposal-for-gaza-ceasefire-take-it-or-leave-it