👁🗨 Les États-Unis, Israël, le Qatar et l'Égypte discuteront à Rome du cessez-le-feu à Gaza
Des milliers de colons israéliens sont descendus dans la rue pour protester et exiger un cessez-le-feu & un accord immédiat d'échange de prisonniers pour ramener les 115 captifs restants.
👁🗨 Les États-Unis, Israël, le Qatar et l'Égypte discuteront à Rome du cessez-le-feu à Gaza
By Al Mayadeen English, Source : Axios, le 26 juillet 2024 à 21:30
Axios rapporte que les hauts fonctionnaires ne discuteront que du cessez-le-feu et de l'accord d'échange de prisonniers, sans aborder les autres questions non résolues.
Le directeur de la CIA, William Burns, doit rencontrer des représentants d'Israël, du Qatar et de l'Egypte à Rome, en Italie, afin de finaliser l'accord de cessez-le-feu et d'échange de prisonniers proposé pour Gaza, a rapporté Axios vendredi, citant des responsables américains et israéliens.
Dimanche, M. Burns s'entretiendra avec le premier ministre qatari Mohammed Bin Abdul Rahman al-Thani, le directeur du Mossad David Barnea et le chef des services de renseignements égyptiens Abbas Kamel, a indiqué le site d'information.
La réunion se concentrera sur l'élaboration d'une stratégie visant à faire avancer les négociations en vue d'un cessez-le-feu et d'un accord d'échange, a indiqué le rapport, précisant toutefois qu'il n'y aurait pas de discussions sur les questions non résolues.
“[Le premier ministre israélien Benjamin] Netanyahu veut un accord impossible à obtenir. Pour l'instant, il n'est pas disposé à évoluer et nous pourrions donc nous diriger vers une crise dans les négociations plutôt que vers un accord”, a déclaré un fonctionnaire israélien selon Axios.
Selon Axios, les négociateurs israéliens étaient pessimistes quant à l'issue de la conférence de Rome, et ne pensent pas que la pression exercée par M. Biden sur M. Netanyahu l'ait persuadé de revenir sur certaines de ses nouvelles exigences fortes contenues dans la proposition israélienne révisée.
En mai, le président Joe Biden a présenté une proposition de cessez-le-feu comprenant un plan d'exécution en trois phases. Le conseiller américain à la sécurité nationale avait alors déclaré que la proposition de M. Biden était en fait une proposition israélienne.
Toutefois, après que le Hamas et les parties concernées ont accepté les termes de l'accord, Netanyahu a annoncé son opposition à l'accord “d'Israël”, déclarant que la guerre contre Gaza ne prendrait pas fin tant que “tous les objectifs ne seraient pas atteints”, refusant également de s'engager à ce que l'agression cesse, que ce soit verbalement ou par écrit.
Cette déclaration intervient alors que les colons israéliens et les familles des prisonniers continuent de manifester dans les principales rues d'Israël, en particulier à Tel-Aviv, pour réclamer un accord d'échange de prisonniers, demande rejetée par Netanyahu lors de son discours au Congrès.
Parallèlement au discours de Netanyahu au Congrès, des milliers de colons israéliens sont également descendus dans la rue pour protester et exiger un cessez-le-feu.
En début de semaine, le Forum israélien des otages et des familles de disparus a déclaré que le retour immédiat des captifs israéliens ne serait possible que dans le cadre d'un accord d'échange de prisonniers avec la Résistance palestinienne.
Le Forum a souligné que Netanyahu doit envoyer une équipe de négociation le plus tôt possible, exigeant clairement un accord immédiat d'échange de prisonniers pour ramener les 115 captifs restants.
👁🗨 Deux responsables israéliens ont informé Axios d'une réunion secrète à Abu Dhabi entre les Émirats arabes unis, les États-Unis et Israël, discutant d'un plan pour le “jour d'après” à Gaza.
Les Émirats arabes unis ont exposé leur proposition dans un article de l’envoyée spéciale du ministre des Affaires étrangères Abdullah bin Zayed, Lana Nusseibeh, un jour avant l’arrivée des responsables israéliens. Mme Nusseibeh a préconisé le déploiement d’une mission internationale temporaire à Gaza, affirmant que cette mission répondrait à la crise humanitaire, rétablirait l’ordre public et jetterait les bases d’une gouvernance.
Le jour de la réunion trilatérale, le responsable émirati a déclaré que les Émirats arables unis étaient prêts à faire partir d’une telle force internationale, et qu’ils “feraient le nécessaire sur le terrain”.
Toutefois, Mme Nusseibeh a exposé plusieurs conditions :
Cette force internationale ne pourra entrer à Gaza que sur invitation formelle de l’Autorité palestinienne
L’Autorité palestinienne doit mener des réformes significatives sous la direction d’un nouveau Premier ministre compétent et indépendant
Le gouvernement israélien doit permettre à l’Autorité palestinienne de jouer un rôle dans la gestion de Gaza et accepter un processus politique fondé sur la solution à “deux états”
Les États-Unis pourraient jouer un rôle de premier plan dans toute initiative du “jour d’après”.
Le rapport d’Axios suggère que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est désormais conscient de la nécessité de décider d’un plan réaliste pour le “jour d’après”. Cependant, Netanyahu ne montre actuellement aucune volonté de mettre fin aux hostilités israéliennes contre Gaza, et refuse que l’Autorité palestinienne joue un rôle officiel dans la bande de Gaza, sans compter qu’il pas ouvert à la reprise de pourparlers politiques centrés sur la solution à “deux états”.