👁🗨 “Les États-Unis persécutent Rafael Correa - & sa famille”
Le moment choisi pour cette “mesure” est plus que suspect. Coïncidant avec le début de la campagne électorale de 2025, il suggère fortement que l’action n'est pas liée à l'État de droit en Équateur.
👁🗨 “Les États-Unis persécutent Rafael Correa - & sa famille”
Déclaration de l'Observatoire de l'Internationale Progressiste, le 10 octobre 2024
L'Internationale progressiste exprime son indignation face aux récentes mesures du Département d'Etat américain visant à persécuter les politiciens équatoriens Rafael Correa et Jorge Glas, ainsi que leurs familles.
Cette action illégitime et interventionniste représente non seulement une ingérence significative dans le processus électoral équatorien actuel, mais aussi une attaque répréhensible contre des membres innocents de familles qui ne sont pas impliquées dans la sphère politique.
La nature arbitraire de cette décision est particulièrement alarmante, car elle va au-delà des personnalités politiques elles-mêmes pour nommer explicitement les enfants et l'épouse du président Correa dans l'annonce du département d'État américain. Ce marquage injustifié de membres de la famille constitue une violation flagrante des normes éthiques et des droits de l'homme.
Le prétexte de cette décision est l'affaire dite “Arroz Verde”, dans laquelle Correa a été déclaré “coupable” de l'accusation absurde d’“influence psychique”. Il est crucial de noter que le droit fondamental de Correa à la défense a été suspendu en raison de la pandémie de covid 19, entraînant la condamnation la plus accélérée de l'histoire du système juridique équatorien - à peine 17 jours. Cette condamnation précipitée et illégale a été largement reconnue comme un mécanisme destiné à entraver la participation de Rafael Correa aux élections de 2020-2021, et à bloquer son inscription en tant que candidat.
La légitimité de cette persécution est encore plus compromise par le fait que, dans le cadre de ce procès, INTERPOL a rejeté trois différentes requêtes d'alerte rouge émanant du système judiciaire équatorien, et que cinq pays différents ont accordé officiellement l'asile politique aux personnes inculpées, reconnaissant qu'elles étaient victimes de persécution dans leur pays.
Le moment choisi par le département d'État américain pour cette nouvelle “classification” est plus que suspect. Survenant des années après la condamnation initiale et coïncidant avec le début de la pré-campagne pour les élections de février 2025, il suggère fortement que cette action n'est pas liée à l'État de droit en Équateur.
Il s'agit plutôt d'une mesure de représailles suite à l'accolade fraternelle entre Julian Assange et Rafael Correa la semaine dernière, après que l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe ait reconnu Assange comme prisonnier politique détenu à la demande du gouvernement américain pendant son exil à l'ambassade équatorienne à Londres.
L'Internationale progressiste demande avec insistance le rétablissement immédiat de tous les droits politiques de Rafael Correa, et l'élimination de cette désignation américaine absurde qui vise à le diffamer, lui et sa famille, sur des critères fallacieux.
Nous condamnons cette tentative flagrante d'ingérence dans les processus démocratiques de l'Équateur et exigeons que la communauté internationale prenne acte de cet abus de pouvoir flagrant.