đâđš Les Ătats-Unis - Quelle dĂ©mocratie ?
Les services de sécurité US ne veulent pas qu'Assange soit extradé avant la réélection de M. Biden & les hauts magistrats britanniques font ce qu'on leur dit de faire. DiscrÚtement suggéré, au club.
đâđš Les Ătats-Unis - Quelle dĂ©mocratie ?
Par Craig Murray, le 3 mai 2023
Joe Biden sera trĂšs probablement rĂ©Ă©lu. Aucun prĂ©sident en exercice n'a jamais perdu une primaire (mĂȘme s'il faut rappeler que le systĂšme actuel des primaires est plus jeune que moi). Un seul prĂ©sident en exercice n'a pas Ă©tĂ© choisi par son parti pour se reprĂ©senter, et c'Ă©tait il y a prĂšs de deux cents ans.
Le principal adversaire de Biden lors des primaires, Robert F. Kennedy Jr, et son probable adversaire républicain, Donald Trump, ne sont pas trÚs enthousiastes à l'idée de promouvoir une guerre massive en Europe et de risquer l'anéantissement nucléaire. (J'espÚre que tous les Britanniques ont apprécié le test d'alerte nationale de l'autre jour et ont passé quelques instants à se demander s'ils allaient mourir instantanément ou lentement dans d'atroces souffrances).
Le complexe militaro-industriel ne peut tout simplement pas laisser passer un président qui ne soit pas un faucon de guerre. Les masses d'argent en jeu sont colossales.
Trump, malgrĂ© ses nombreux dĂ©fauts, est le seul prĂ©sident, de mĂ©moire rĂ©cente, Ă n'avoir dĂ©clenchĂ© aucune guerre. Je sais qu'il en a poursuivi certaines, mais toute sa prĂ©sidence doit ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme une dialectique entre Trump et les services de renseignement/le pouvoir militaire, dans laquelle, Ă son crĂ©dit, Trump n'a jamais Ă©tĂ© autant ferrĂ© qu'Obama. (Clinton et la famille Bush n'ont pas eu besoin d'ĂȘtre ferrĂ©s, ils ont toujours Ă©tĂ© de vrais croyants).
Il y a treize mois, j'Ă©crivais ceci :
L'ordinateur portable de Biden a fait l'objet d'une fuite le 14 octobre 2020, trois semaines avant le jour du vote de l'élection présidentielle. Sa suppression par les grands médias, Twitter et Facebook, sur ordre des services de sécurité, est la plus grande ingérence illégitime dans une élection de l'histoire occidentale moderne.
Les preuves se sont accumulĂ©es depuis. Il est vraiment stupĂ©fiant que des volumes incalculables de reportages mĂ©diatique aient Ă©tĂ© accordĂ©s Ă des accusations largement infondĂ©es d'ingĂ©rence russe dans les Ă©lections prĂ©sidentielles amĂ©ricaines, alors que cette ingĂ©rence rĂ©elle, entiĂšrement prouvĂ©e, dans une Ă©lection prĂ©sidentielle amĂ©ricaine, qui a sans doute jouĂ© un rĂŽle clĂ© dans l'Ă©lection de M. Biden, a elle-mĂȘme Ă©tĂ© largement Ă©touffĂ©e.
La lettre publiĂ©e par 51 anciens responsables des services de renseignement amĂ©ricains, qui affirme ce que nous savons dĂ©sormais ĂȘtre un mensonge pur et simple, Ă savoir que l'ordinateur portable de Hunter Biden Ă©tait de la "dĂ©sinformation russe", a Ă©tĂ© initiĂ©e par la campagne de Biden, selon le tĂ©moignage sous serment de l'ancien directeur par intĂ©rim de la CIA, Mike Morell, qui y a participĂ© volontairement dans le but dĂ©clarĂ© de faire gagner Biden.
Si vous n'ĂȘtes pas encore tout Ă fait au courant, ce podcast du Wall Street Journal est excellent.
Il convient de rappeler que, outre le sexe et la drogue, l'ordinateur portable contenait des courriels montrant clairement que Hunter Biden avait profité de l'influence de son pÚre pour obtenir des contrats commerciaux lucratifs avec, entre autres, l'Ukraine et la Chine.
Trois semaines avant une élection serrée, le contenu de l'ordinateur portable de Hunter Biden aurait sans aucun doute pu la faire basculer, s'il n'avait pas été massivement et faussement tourné en dérision comme un canular russe par la quasi-totalité des médias grand public, et censuré à mort par Twitter et Facebook.
Depuis qu'Elon Musk a publié des fichiers Twitter, nous savons avec certitude que le FBI a orchestré la suppression de l'histoire sur les réseaux sociaux. Ce fil de discussion sur Twitter date d'il y a cinq mois, mais est à lire absolument.
Je pense que le fait que l'on puisse encore trouver sur le site de CNN un article de "vĂ©rification des faits" affirmant que Donald Trump a encouragĂ© la dĂ©sinformation russe en faisant rĂ©fĂ©rence Ă l'ordinateur portable de Hunter Biden est l'exemple mĂȘme de la corruption des mĂ©dias grand public modernes.
Les recherches sur Google diffÚrent selon la personne qui les effectue. Mais essayez ceci. Cherchez sur Google l'exposition de l'ordinateur portable de Hunter Biden comme étant un "canular russe" et donc de la désinformation. Combien d'articles provenant des médias "libéraux", de la BBC, du New York Times, du Washington Post, de CNN, de NBC, de Guaridan, etc. vous sont proposés ?
Je n'obtiens rien d'eux sur la premiÚre page de ma recherche sur Google, si ce n'est la vieille désinformation de CNN. Cela en dit long sur les médias traditionnels et sur Google.
L'histoire de l'ordinateur portable de Hunter Biden nous a donc apportĂ© la preuve irrĂ©futable que les services de sĂ©curitĂ©, les mĂ©dias et les gardiens de l'Internet Ă©taient de mĂšche pour assurer l'Ă©lection de Joe Biden. Ce que nous voyons aujourd'hui, ce sont les mĂȘmes forces qui travaillent pour assurer sa rĂ©Ă©lection.
Lisez maintenant ce qui suit, tiré du site web de la campagne de Robert F. Kennedy :
Ă long terme, la force d'une nation ne vient pas de ses armĂ©es. L'AmĂ©rique dĂ©pense autant en armement que les neuf nations suivantes rĂ©unies, et pourtant le pays s'est affaibli, au lieu de se renforcer, au cours des 30 derniĂšres annĂ©es. Alors mĂȘme que sa technologie militaire rĂ©gnait en maĂźtre, l'AmĂ©rique s'est vidĂ©e de l'intĂ©rieur. Nous ne pouvons pas ĂȘtre une nation forte ou sĂ»re lorsque notre infrastructure, notre industrie, notre sociĂ©tĂ© et notre Ă©conomie sont affaiblies.
L'une des grandes priorités de l'administration Kennedy sera de rendre l'Amérique à nouveau forte. Lorsqu'un corps est malade, il retire son énergie des extrémités pour nourrir les organes vitaux. Il est temps de mettre fin au projet impérial et de s'occuper de tout ce qui a été négligé : les villes en ruine, les chemins de fer vétustes, les systÚmes d'adduction d'eau défaillants, l'infrastructure délabrée, l'économie en difficulté. Les dépenses annuelles liées à la défense s'élÚvent à prÚs de mille milliards de dollars. Nous entretenons 800 bases militaires dans le monde. Les dividendes de la paix qui étaient censés venir aprÚs la chute du mur de Berlin n'ont jamais été versés. Aujourd'hui, une nouvelle chance s'offre à nous.
En tant que prĂ©sident, Robert F. Kennedy Jr. entamera le processus de dĂ©mantĂšlement de l'empire. Nous ramĂšnerons les troupes Ă la maison. Nous cesserons d'accumuler des dettes impayables pour mener une guerre aprĂšs l'autre. L'armĂ©e reviendra Ă son rĂŽle de dĂ©fenseur de notre pays. Nous mettrons fin aux guerres par procuration, aux campagnes de bombardement, aux opĂ©rations secrĂštes, aux coups d'Ătat, aux groupes paramilitaires et Ă tout ce qui est devenu si normal que la plupart des gens n'en ont pas conscience. Mais c'est ce qui se passe, une ponction constante sur nos forces. Il est temps de rentrer Ă la maison, et de restaurer ce pays.
En Ukraine, la prioritĂ© la plus importante est de mettre fin aux souffrances du peuple ukrainien, victime d'une invasion russe brutale, mais aussi des machinations gĂ©opolitiques amĂ©ricaines qui remontent au moins Ă 2014. Nous devons d'abord ĂȘtre clairs : notre mission consiste-t-elle Ă aider les courageux Ukrainiens Ă dĂ©fendre leur souverainetĂ© ? Ou s'agit-il d'utiliser l'Ukraine comme un pion pour affaiblir la Russie? Robert F. Kennedy choisira la premiĂšre option. Il trouvera une solution diplomatique qui apportera la paix Ă l'Ukraine, et ramĂšnera nos ressources lĂ oĂč elles doivent ĂȘtre. Nous proposerons de retirer nos troupes et nos missiles Ă capacitĂ© nuclĂ©aire des frontiĂšres de la Russie. La Russie retirera ses troupes d'Ukraine et garantira sa libertĂ© et son indĂ©pendance. Les forces de maintien de la paix de l'ONU garantiront la paix dans les rĂ©gions russophones de l'Est. Nous mettrons fin Ă cette guerre. Nous mettrons fin aux souffrances du peuple ukrainien. Ce sera le dĂ©but d'un programme plus large de dĂ©militarisation de tous les pays.
Il est étonnant que le rejeton de l'une des plus grandes dynasties politiques américaines puisse ainsi s'adresser au peuple américain.
(Je suis conscient de son passé mouvementé, de son soutien à Hillary plutÎt qu'à Bernie, et de son scepticisme à l'égard des vaccins Covid, bien que ce dernier semble davantage fondé sur son engagement à long terme à lutter contre l'influence lucrative et corrompue des grandes sociétés pharmaceutiques que sur une véritable position anti-vaccins).
Je n'ai pas prĂ©dit que les Ătats-Unis deviendraient une gĂ©rontocratie. Biden montre des signes de dĂ©cadence mentale qui font naturellement partie de la condition humaine. Il n'aura pas Ă affronter Kennedy dans les dĂ©bats des primaires - on peut compter sur le NDC pour surmonter cet obstacle potentiellement Ă©norme pour lui - mais le risque de voir Biden se dĂ©grader encore plus mentalement d'une maniĂšre impossible Ă cacher existe pour nâimporte quelle personne de son Ăąge. Le dĂ©fi Kennedy n'est donc pas dĂ©pourvu d'un mince espoir.
Un mince espoir pour un opposant déclaré au complexe militaro-industriel est un espoir de trop, c'est pourquoi les agences jumelles de censures diverses sur les réseaux sociaux, et de ridiculisation des médias dominants sont déjà entrées en action contre Kennedy.
Le dĂ©fi doit ĂȘtre Ă©touffĂ© Ă la naissance. L'Ă©ventail des opinions acceptables pour l'establishment amĂ©ricain est dĂ©sormais extrĂȘmement rĂ©duit.
Trump reste une Ă©nigme. Il est un mĂ©lange de prĂ©jugĂ©s d'extrĂȘme droite et d'Ă©lans de bon sens. Je ne doute pas qu'il ait des intĂ©rĂȘts au-delĂ de la promotion personnelle de Donald J. Trump, mais seulement de maniĂšre accessoire.
En Ukraine, soit nous allons assister à la mort et à la destruction à une échelle bien supérieure aux terribles horreurs déjà infligées, soit il y aura finalement un accord impliquant la cession d'un certain territoire à la Russie (Crimée+, comme mes sources au FCO me disent qu'on l'appelle actuellement dans la diplomatie basée à Pékin).
C'est ce que dit Trump. C'est le genre de chose qui fait que le complexe militaro-industriel-services de sécurité américain le déteste, car il voit les superprofits, les ressources massives et l'influence politique s'étendre sur au moins cinq années supplémentaires. Ils ne se soucient pas du tout du nombre de morts en Europe de l'Est.
Trump est une menace bien plus grande que Biden, et tout le poids de l'Ătat est donc mis en Ćuvre pour l'arrĂȘter par le biais d'une guerre juridique. Certaines de ces mesures sont trĂšs douteuses, et sujettes Ă la rĂ©ponse parfaitement vraie selon laquelle Bill Clinton n'a jamais Ă©tĂ© poursuivi pour des comportements remarquablement identiques.
Il sera fascinant d'observer les agences de l'Ătat trouver un moyen d'arrĂȘter Trump.
Le Russiagate Ă©tait un canular. Il existe toutefois une vĂ©ritable ingĂ©rence dans ce que le public est autorisĂ© Ă savoir, qui vide de son sens la notion de "dĂ©mocratie" aux Ătats-Unis, et il s'agit de l'ingĂ©rence de l'Ătat sĂ©curitaire des Ătats-Unis lui-mĂȘme.
Ces intĂ©rĂȘts ont permis Ă Biden d'accĂ©der au pouvoir et feront tout et littĂ©ralement n'importe quoi pour l'aider Ă y rester.
L'Ătat sĂ©curitaire britannique est bien entendu complice.
Une derniÚre réflexion.
Cela fait bientÎt un an que Julian Assange a déposé son recours devant la High Court contre l'extradition, et la High Court n'a toujours pas décidé si elle entendra le recours ou non. Nous avions initialement espéré que l'audience aurait lieu avant Noël dernier.
L'accusation d'Assange n'est pas populaire aux Ătats-Unis, oĂč mĂȘme les grands mĂ©dias se sont prononcĂ©s contre l'inculpation d'un journaliste pour espionnage. En outre, tout le monde peut maintenant voir le parallĂšle avec Evan Gershkovich, et l'impact potentiel du traitement d'Assange sur Gershkovich.
L'arrivée d'Assange à Washington mettrait en lumiÚre une cause célÚbre de la liberté d'expression, susceptible d'aliéner le soutien libéral de Biden dans une élection serrée. Les services de sécurité américains souhaitent donc toujours que Julian soit emprisonné à vie, mais ils ne veulent pas qu'il soit extradé avant la réélection de M. Biden.
Le gouvernement britannique doit donc maintenir Julian en sécurité maximale à Belmarsh pendant encore deux ans, pour satisfaire la campagne de Biden et ses bailleurs de fonds des services de sécurité.
Cela ne peut se faire qu'en introduisant des délais longs et inutiles dans la procédure judiciaire. C'est ce qui se passe, ou plutÎt ce qui ne se passe pas, de maniÚre "inexplicable", sous nos yeux.
Les hauts magistrats britanniques font ce que les services de sécurité leur disent de faire. DiscrÚtement suggéré, au club.
https://www.craigmurray.org.uk/archives/2023/05/the-usa-what-democracy/