👁🗨 Les origines du nettoyage ethnique israélien à Gaza.
Privilégiant occupation & suprématie à la paix & la sécurité, Israël a choisi de continuer à persécuter, déplacer & tuer les Palestiniens sous occupation, en représailles contre ceux qui s'y opposent.
👁🗨 Les origines du nettoyage ethnique israélien à Gaza.
Israël a toujours préféré l'occupation et la suprématie à la paix et à la sécurité.
Par Aaron Maté, le 15 octobre 2023
Privilégiant l'occupation & la suprématie à la paix & à la sécurité, Israël a maintenant choisi de continuer à dévaster, déplacer & tuant les Palestiniens sous occupation, en représailles contre ceux qui s’y opposent.
“En quelques jours”, écrit Amira Hass, célèbre correspondante israélienne dont les reportages dans les territoires occupés remontent à plusieurs décennies, “les Israéliens ont vécu ce que les Palestiniens vivent comme une routine depuis des décennies, et vivent aujourd’hui encore”, à savoir “les incursions militaires, la mort, la cruauté, les enfants tués, les corps empilés sur les routes, le blocus, la peur, l'angoisse pour les êtres chers, la captivité... et l'humiliation brûlante".
L'opération menée par le Hamas contre les bases militaires et les quartiers civils israéliens a tué plus de 1 300 Israéliens, et au moins 120 ont été pris en otage. Si endurer ce type de violence relève de la routine pour les Palestiniens, Gaza est aujourd'hui confrontée à l'assaut militaire israélien le plus meurtrier à ce jour.
En moins d'une semaine, à l'heure où nous écrivons ces lignes, Israël a tué plus de 2 300 personnes, dont 724 enfants. Les frappes israéliennes ont touché des immeubles d'habitation, des mosquées, des écoles, des hôpitaux, des universités et des civils en fuite. Israël a intensifié son blocus déjà paralysant en coupant la nourriture, l'eau et l'électricité. Il a ordonné l'expulsion de 1,1 million d'habitants du nord de la bande de Gaza, “une condamnation à mort pour les malades et les blessés”, avertit l'Organisation mondiale de la santé. Si Israël ne rétablit pas l'approvisionnement en eau de Gaza, l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens affirme que “la population va mourir de déshydratation sévère".
À l'approche d'une invasion terrestre, Israël menace de commettre des atrocités à une échelle encore plus grande, tout en adoptant une rhétorique qui appelle au nettoyage ethnique, voire au génocide.
Justifiant ce qu'il a appelé le “blocus total” de Gaza, le ministre israélien de la défense, Yoav Gallant, a déclaré que son gouvernement “se bat contre des animaux”. Selon l'ancien vice-ministre israélien des affaires étrangères, Danny Ayalon, le plan israélien consiste à forcer les Palestiniens à se réfugier dans “le désert du Sinaï, un espace presque infini, juste au-delà de la bande de Gaza”, où ils pourront vivre dans des “villages de toile”. Le président israélien Isaac Herzog a effectivement déclaré qu'il n'y avait pas de civils innocents à Gaza, où vit “une nation entière... qui porte une responsabilité”. Invoquant le nettoyage ethnique de centaines de milliers de Palestiniens avant et après la création d'Israël en mai 1948, connu sous le nom de Nakba [catastrophe], Ariel Kallner, un parlementaire israélien, a déclaré qu'Israël avait “un objectif” : une Nakba qui éclipsera celle de 48”.
Alors même que la menace d'une escalade élargie s'accroît, l'administration Biden soutient pleinement la soif sanguinaire d'Israël. Les appels au cessez-le-feu, a déclaré le secrétaire de presse de la Maison Blanche, sont “écoeurants”. Les employés du département d'État ont même reçu pour instruction d'éviter de mentionner les termes “désescalade/cessez-le-feu”, “fin de la violence/effusion de sang” et “rétablissement du calme”.
La position de Joe Biden est partagée par les deux partis politiques, seule une poignée de législateurs exigeant un cessez-le-feu. Alors que les États-Unis soutiennent l'assaut d'Israël, “nous pourrions assister à un nettoyage ethnique massif” à Gaza, a averti un fonctionnaire de l'Union européenne.
Comme par le passé, les médias et les instances politiques occidentales justifient le soutien apporté à l'attaque de Gaza en affirmant qu'Israël a “le droit de se défendre”, et qu'il n'a pas d'autre choix face aux militants palestiniens qui refusent d'accepter son existence.
D'un point de vue juridique, la première affirmation est fausse : si Israël a le droit internationalement reconnu de se défendre contre une attaque, il n'a pas le droit de commettre des crimes de guerre contre une population civile assiégée. En outre, Israël ne se “défend” pas contre un agresseur extérieur, mais contre une population locale assiégée qui a également le droit reconnu de résister à l'occupation militaire (mais pas, évidemment, de tuer et d'enlever des civils israéliens). Adopter le discours israélo-américain, c'est donc “ignorer la violence et la cruauté structurelles d'Israël”, écrit Amira Hass, “et le contexte de la spoliation permanente des terres palestiniennes”.
Le fait qu'Israël se “défende” contre un peuple qu'il a colonisé est depuis longtemps largement reconnu au plus haut niveau. En 1956, lors des funérailles d'un soldat israélien tué par des Palestiniens à Gaza, le général Moshe Dayan, l'un des plus célèbres chefs militaires israéliens, a donné le conseil suivant :
“Ne rejetons pas la responsabilité sur les meurtriers d'aujourd'hui. Pourquoi devrions-nous condamner la haine ardente qu'ils nous vouent ? Voilà huit ans qu'ils sont enfermés dans les camps de réfugiés de Gaza et que, sous leurs yeux, nous transformons les terres et les villages où eux et leurs pères ont vécu, pour en disposer à notre guise.”
Dayan, qui a dirigé les forces israéliennes lors de la campagne militaire de la création d'Israël en 1948, a reconnu que son pays était né de la dépossession des Palestiniens et du vol de leurs maisons. Pourtant, cette confirmation n'était pas un aveu de remords. Plutôt que de tenter d'inverser ou de réparer l'expulsion forcée des Palestiniens, Dayan a décrété qu'Israël devait poursuivre la colonisation avec encore plus d'agressivité :
“Nous sommes une génération qui colonise la terre et sans le casque d'acier et la gueule du canon, nous ne pourrions pas planter un seul arbre et ni même construire une maison... Ne craignons pas d’affronter la haine qui consume et emplit la vie de centaines d'Arabes qui vivent autour de nous. Ne baissons pas les yeux, de peur que nos bras ne s'affaiblissent. C'est le destin de notre génération. C'est notre choix - être prêts et armés, durs et endurants - sinon le glaive tombera de nos mains et nos vies seront abrégées.”
Près de 70 ans après les déclarations de Dayan, Israël a suivi ses recommandations en étendant la spoliation des terres palestiniennes et en créant de nouvelles générations de réfugiés. Comme l'a reconnu B'Tselem, le principal groupe israélien de défense des droits de l'homme, en 2021, Israël est ainsi devenu “un régime d'apartheid” qui “promeut et perpétue la suprématie juive entre la mer Méditerranée et le Jourdain”.
La conquête de la Cisjordanie et de la bande de Gaza en 1967, entraînant l'occupation militaire israélienne de millions de Palestiniens, a été un moment fondateur du régime d'apartheid israélien. Comme il l'avait fait en 1956, Dayan a reconnu avec franchise la politique directrice : “Vous, les Palestiniens, en tant que nation, ne voulez pas de nous aujourd'hui, mais nous vous ferons changer d'attitude en vous imposant notre présence”. Sous le régime israélien, a déclaré le général israélien, les Palestiniens occupés “vivront comme des chiens, et quiconque voudra partir, partira”.
À Gaza, l'une des régions les plus densément peuplées du monde, cette occupation israélienne forcée a confiné une population de 2,3 millions d'habitants, dont plus de la moitié sont des enfants, dans ce que l'ancien Premier ministre britannique David Cameron a décrit comme “une prison à ciel ouvert” ou ce que le professeur de l'université hébraïque Baruch Kimmerling a appelé “le plus grand camp de concentration jamais créé au monde”.
Le fameux “désengagement” israélien de 2005 a été faussement décrit comme la fin de l'occupation de Gaza, alors qu'il n'a fait qu'aggraver la situation. Après des années de blocus de facto, Israël a imposé un siège total en 2007. C'était la réponse d'Israël et de Washington à la victoire surprise du Hamas aux élections législatives palestiniennes de l'année précédente, lorsque les électeurs ont rejeté l'Autorité palestinienne corrompue et incompétente soutenue par l'Occident. Le Hamas a alors pris le contrôle total de Gaza dans le cadre d'une opération préventive contre un coup d'État soutenu par les États-Unis qui cherchait à saper ses victoires électoraux. Hillary Clinton a ouvertement regretté plus tard que les États-Unis n'aient pas réussi à truquer le vote des Palestiniens. “Si nous devions faire pression pour qu'il y ait des élections, autant nous assurer de faire quelque chose pour déterminer qui doit les remporter”, a-t-elle déclaré.
Parce qu'il n'a pas réussi à contrecarrer la démocratie palestinienne, Israël, toujours avec le soutien des États-Unis, a choisi de punir les civils gazaouis pour avoir mal voté. Contrôlant les flux de denrées et d'énergie à destination de Gaza, Israël a limité les importations de denrées alimentaires en calculant le nombre précis de calories nécessaires pour les épuiser sans déclencher de crise de malnutrition à grande échelle. “L'idée”, a expliqué le conseiller israélien Dov Weisglass, “est de mettre les Palestiniens au régime, mais pas de les faire mourir de faim.”
Sous le contrôle israélien, plus de 90 % de l'eau de Gaza est devenue impropre à la consommation humaine. En 2018, les Nations unies ont déclaré que la situation était si grave que le territoire pourrait devenir “inhabitable” en quelques années. Le siège israélien s'est accompagné d'assauts militaires périodiques qui ont tué, blessé et déplacé des dizaines de milliers de Palestiniens.
L'engagement d'Israël à appliquer la spoliation et l'occupation des Palestiniens a aussi conduit à saper toute perspective de solution à deux États qu'il prétendait soutenir.
Les accords d'Oslo de 1993 entre Israël et l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) ont été “fondés sur une base néocolonialiste”, selon les termes de l'ancien ministre israélien des affaires étrangères, Shlomo Ben-Ami. “Une des conséquences des accords d'Oslo”, a expliqué M. Ben Ami, “était que l'OLP devenait finalement le collaborateur d'Israël dans sa tentative de faire taire l'Intifada” - un soulèvement populaire et largement non-violent contre l'occupation israélienne - “mettant ainsi un terme à ce qui était clairement une lutte authentiquement démocratique pour l'indépendance de la Palestine”. Les artisans israéliens des accords d'Oslo, dont le Premier ministre Yitzhak Rabin, n'ont jamais “cherché à ce que l'autonomie puisse permettre la création d'un État palestinien”.
En tant qu'entreprise néocoloniale camouflée en “processus de paix”, l'ère d'Oslo a vu la population des colonies israéliennes doubler au cours de ses huit premières années d'existence. La soi-disant “généreuse offre de paix” d'Israël à Camp David en juillet 2000 - largement citée par les responsables israéliens et les experts occidentaux comme preuve de la volonté israélienne de “compromis” et du refus palestinien de “coexister” - était en fait le prolongement du projet néocolonial d'Oslo. Comme l'a reconnu Ben-Ami, qui a participé au sommet en tant que négociateur israélien de premier plan, des années plus tard : “Si j'avais été Palestinien, j'aurais également rejeté Camp David”.
En 2002, la Ligue arabe a proposé à Israël une normalisation complète en échange d'un retrait de tous les territoires arabes (syriens, libanais et palestiniens) occupés en 1967, de la création d'un État palestinien en Cisjordanie et à Gaza, avec Jérusalem-Est comme capitale, et d'une “résolution juste” de la question des réfugiés. L'initiative a ensuite été approuvée par l'Iran, qui a signé la déclaration de décembre 2017 appelant à une “solution à deux États avec Jérusalem-Est comme capitale de l'État de Palestine”.
La proposition impliquerait qu'Israël mette fin à son occupation de la Cisjordanie et abandonne les zones de peuplement illégales, qui morcellent les terres palestiniennes et consomment de manière disproportionnée de précieuses réserves d'eau. Par la suite, la Ligue arabe a indiqué qu'elle accepterait des échanges de terres mutuellement consentis, comme l'avait déjà dit l'Autorité palestinienne, qui pourraient maintenir certaines zones de colonisation sous le contrôle d'Israël. Mais même l'offre israélienne la plus ambitieuse, présentée par le Premier ministre Ehud Olmert en 2008, a rejeté la parité dans tout échange territorial. Comme l'a écrit le célèbre négociateur israélien Michael Herzog en 2011, “aucun gouvernement israélien n'a accepté à ce jour la parité des échanges de territoires strictement équivalents en termes de taille et de ‘valeur’”.
Israël a rejeté à plusieurs reprises l'initiative diplomatique de la Ligue arabe, et a même refusé de la considérer comme base de négociations futures. En rejetant la solution des deux États fondée sur les frontières de 1967, Israël a adopté une position moins conciliante que celle que le Hamas, à un moment donné, a prétendu soutenir.
Dans une interview accordée en mars 2008, Khalid Mishal, chef du bureau politique du Hamas, a déclaré que “la plupart des forces palestiniennes, y compris le Hamas, consentiraient à un État sur la base des frontières de 1967”. En 2013, Ghazi Hamad, vice-ministre des affaires étrangères du Hamas, a réaffirmé cette position: “Nous acceptons la création d'un État palestinien avec Jérusalem pour capitale, suivant les frontières de 1967, y compris une solution au problème des réfugiés.”
Si le Hamas a explicitement rejeté toute reconnaissance d'Israël, en acceptant la création d'un État palestinien dans les limites des territoires occupés (environ 22 % de la Palestine historique), il a reconnu tacitement les frontières internationalement reconnues d'Israël dans le territoire de l'autre côté. Cette position contrastait avec celle d'Israël, qui acceptait en théorie la notion d'État palestinien, mais restait déterminé à conserver les grands blocs de colonies de Cisjordanie qui rendraient indéfendable un tel État morcelé par des frontières.
Après avoir fait échouer la perspective d'une solution à deux États, Israël a également brutalement écrasé tout espoir de résistance palestinienne non violente. En mars 2018, des dizaines de milliers de Palestiniens ont lancé la Grande Marche du retour, une campagne visant à briser le siège de Gaza. “Gaza est un ghetto et ce qui se passe... n’est que le soulèvement du ghetto”, a écrit le journaliste israélien renommé Gideon Levy. Israël a répondu au soulèvement du ghetto en abattant au moins 214 Palestiniens, dont 46 enfants, et en en blessant plus de 36 000. Les experts occidentaux qui avaient exhorté les Palestiniens à adopter la non-violence gandhienne ont observé un silence assourdissant.
Le gouvernement Netanyahou, quant à lui, a repris sa politique de soutien au Hamas, reconnaissant que l'isolement mondial et les divisions internes en cours pouvaient être exploités pour saper les chances de création de l'État palestinien que certains dirigeants du Hamas avaient prétendu accepter.
“Quiconque veut empêcher la création d'un État palestinien doit soutenir le Hamas et lui transférer des fonds”, a expliqué M. Netanyahou aux membres du Likoud en mars 2019. “Cela fait partie de notre stratégie : isoler les Palestiniens de Gaza des Palestiniens de Cisjordanie.”
Ayant réussi à approfondir l'isolement des Palestiniens, le gouvernement de Netanyahou a intensifié la répression. En décembre 2022, le gouvernement de M. Netanyahou a déclaré que “le peuple juif a un droit exclusif et inaliénable sur toutes les parties de la Terre d'Israël, et qui inclut la bande de Gaza”, a expliqué la ministre Orit Strock en mars de cette année.
“Je pense qu'en fin de compte, la responsabilité du désengagement [de Gaza] va s'inverser”, a déclaré Mme Strock. “Malheureusement, le retour dans la bande de Gaza entraînera de nombreuses pertes humaines... Mais en fin de compte, Gaza fait partie de la Terre d'Israël, et un jour viendra où nous y retournerons”.
Tareq Bacouni, ancien expert de l'International Crisis Group, résume la manière dont le régime suprématiste de Netanyahou a récemment bafoué les droits inaliénables des Palestiniens :
“Sous le gouvernement le plus à droite de son histoire, Israël a mené des incursions à grande échelle dans les camps de réfugiés palestiniens et les villes de Cisjordanie, tuant et blessant des dizaines de personnes. Des combattants israéliens armés ont fait irruption dans les rues et les maisons palestiniennes presque tous les soirs, arrachant souvent des enfants de leur lit au beau milieu de la nuit pour les placer en détention administrative - des actes de terreur qui n'ont pas été rapportés par la presse occidentale.
L'État a accéléré les expulsions de Palestiniens de leurs maisons à Jérusalem et en Cisjordanie, et a étendu les constructions de colonies illégales. Les colons ont mené des attaques hebdomadaires contre des villages palestiniens, attaquant et, dans certains cas, tuant des Palestiniens, incendiant leurs maisons et détruisant leurs biens, souvent sous protection de l'armée israélienne. La police secrète nationale a facilité et fomenté des violences contre les citoyens palestiniens. Des membres éminents du gouvernement israélien et des extrémistes juifs messianiques se sont montrés de plus en plus agressifs dans leurs provocations à l'intérieur et autour du complexe de la mosquée du Noble Sanctuaire, dans la partie occupée de Jérusalem-Est. Dans les semaines qui ont précédé l'offensive du Hamas, l'État a renforcé le blocus de Gaza en restreignant encore davantage les possibilités d'y entrer et d'en sortir.”
Privilégiant l'occupation et la suprématie à la paix et à la sécurité, Israël a maintenant choisi de continuer à dévaster, déplacer et assassiner les Palestiniens sous occupation, en représailles contre ceux qui s’y opposent.
Zaha Hassan et Daniel Levy, anciens conseillers de leurs gouvernements palestinien et israélien respectifs, proposent trois points d'accord qui pourraient contribuer à mettre fin à la crise actuelle :
“Premièrement, l'attaque des militants contre les civils israéliens est inacceptable, inhumaine et contraire au droit international. Deuxièmement, la punition collective infligée par Israël aux civils palestiniens et ses actions à Gaza sont injustifiables, inhumaines et constituent une violation du droit international. Enfin, il convient de tenir compte du contexte d'occupation et d'apartheid dans lequel ces événements se déroulent, si l'on veut maintenir l'intégrité et être en mesure d'élaborer une stratégie permettant aux Palestiniens et aux Israéliens de vivre librement et en toute sécurité. Si nous parvenons à préserver ces trois principes, il sera alors possible de prévenir d'autres pertes, d'obtenir la libération des prisonniers et de se protéger de l'imminence du conflit”.
Hassan et Levy fondent leurs conseils sur le principe selon lequel “il faut respecter la dignité humaine et le principe d'égalité entre tous les êtres humains, sans discrimination ni différenciation”. Israël a explicitement rejeté ce principe depuis sa création. Et avec le soutien de Washington, la détermination d'Israël à imposer la dépossession et l'assujettissement des Palestiniens donne lieu à la nouvelle campagne de nettoyage ethnique qui se déroule sous nos yeux.
Pour les lecteurs désireux d'en savoir plus, je recommande vivement le livre de Norman Finkelstein intitulé “Gaza : An Inquest Into Its Martyrdom” ["Gaza : Enquête sur un martyr"] de Norman Finkelstein, ainsi que l'ensemble de son travail sur Israël et la Palestine.