đâđš Les Palestiniens sont priĂ©s de quitter Rafah pour aller sur la Lune
âCe ne sont pas des Ă©toiles, mon amour, ce sont les Ăąmes de tous les Palestiniens qu'IsraĂ«l a tuĂ©s depuis quâil sâest mis Ă nous voler nos terres. Il y en a bien plus que nous ne saurions en compterâŠâ
đâđš Les Palestiniens sont priĂ©s de quitter Rafah pour aller sur la Lune
Par Laura K, le 10 février 2024
La Lune, nouvelle âzone de sĂ©curitĂ©â.
âCe ne sont pas des Ă©toiles, mon amour, ce sont les Ăąmes de tous les Palestiniens qu'IsraĂ«l a tuĂ©s depuis quâil sâest mis Ă nous voler notre terre. Il y en a bien plus que nous ne saurions en compterâŠâ
AprĂšs avoir ordonnĂ© aux habitants de Gaza de se dĂ©placer vers le sud, et bombardĂ© le sud, puis ordonnĂ© Ă tous de sâinstaller dans des zones sĂ»res, et bombardĂ© les zones sĂ»res, puis ordonnĂ© Ă tous de se diriger vers Rafah, et bombardĂ© Rafah, un drone meurtrier israĂ©lien muni d'un mĂ©gaphone a intimĂ© lâordre Ă tout le monde, en toute compassion, de quitter Rafah. Sans quoi, tout le monde devra quitter Rafah.
Cette demande raisonnable a incitĂ© tous les habitants de Rafah Ă demander : âOĂč voulez-vous que nous allions ? La bande de Gaza n'est plus qu'un champ de ruines !"
Le drone meurtrier israĂ©lien a rĂ©pondu : âAttendez, je reviensâ, et quelques minutes plus tard, il a expliquĂ© que les Palestiniens avaient reçu l'ordre de se rendre sur la Lune... Ă pied.
C'est vrai, aprĂšs avoir transformĂ© Gaza en un paysage lunaire truffĂ© de cratĂšres, IsraĂ«l ordonne maintenant aux habitants de Gaza de partir vers le paysage lunaire original truffĂ© de cratĂšres ! Cette annonce a suscitĂ© des objections de la part des habitants de la Lune, qui ont dĂ©clarĂ© : âMais c'est notre terre, vous ne pouvez pas nous la prendre comme ça !â
L'ambassadeur d'IsraĂ«l sur la Lune s'est contentĂ© de rire et a dit : âComme si on se souciait de ce que pensent les autochtones !â Il semble donc que le plan de relocalisation sur la Lune aille de l'avant, quelle que soit la volontĂ© de la population autochtone. De plus, quiconque prend en compte les besoins de la population autochtone nâest quâun raciste.
Le plan de relocalisation de la Lune a semĂ© la confusion chez les Palestiniens, car ils ne veulent pas voler les terres d'un d'autre, ils veulent rester chez eux. De plus, il leur serait difficile de marcher jusqu'Ă la Lune, la plupart d'entre eux Ă©tant dĂ©jĂ Ă©puisĂ©s aprĂšs des mois Ă tourner en rond, sans avoir de quoi manger, aux ordres d'IsraĂ«l. En outre, beaucoup sont ĂągĂ©s, ou blessĂ©s. Certains n'ont mĂȘme plus de jambes, mais la BBC nâarrive pas trop Ă comprendre comment ils ont bien pu en arriver lĂ . Enfin bref.
On me dit que la situation humanitaire Ă Rafah est si catastrophique que les parents donnent des boissons Ă©nergĂ©tiques Ă leurs bĂ©bĂ©s, mais je ne comprends pas pourquoi les bĂ©bĂ©s ne peuvent pas boire dans les flaques d'eau, comme les autres enfants. Peut-ĂȘtre parce que des matiĂšres fĂ©cales s'Ă©coulent dans les rues, avec la pĂ©nurie de toilettes et de couches. Je comprends que les gens en soient venus Ă manger de l'herbe, mais cela ne se produirait pas sur la Lune, il n'y a pas d'herbe. Ni d'air respirable d'ailleurs.
Un diplomate europĂ©en a expliquĂ© que 1,4 million de personnes sont massĂ©es dans un coin de Rafah âsans lieu sĂ»r oĂč aller, menacĂ©es par la famineâ, mais IsraĂ«l a gentiment acceptĂ© de laisser passer un petit nombre de camions d'aide sur la Lune, Ă condition qu'ils ne transportent pas d'analgĂ©siques. Il ne faut pas exagĂ©rer.
Les maladies se propagent à Rafah avec le manque d'hygiÚne. Il serait donc préférable d'envoyer les réfugiés sur la Lune, pour éviter de les entendre se plaindre. Les sans-jambes vont avoir du mal à marcher jusqu'à la Lune, mais Israël a expliqué que tous ceux qui refuseraient de partir allaient devenir des cibles militaires légitimes.
On ne sait pas trĂšs bien comment les civils pourront ĂȘtre Ă©vacuĂ©s en toute sĂ©curitĂ©, les bombardements et les tirs Ă©tant dĂ©sormais si intenses que le personnel mĂ©dical ne peut plus se dĂ©placer entre les structures mĂ©dicales. Je ne peux que supposer qu'ils devront s'enfuir en espĂ©rant que tout ira bien. Mais quoi qu'ils fassent, ne surtout pas agiter de drapeaux blancs. Les drapeaux blancs sont des cibles idĂ©ales.
Le prĂ©sident amĂ©ricain Joe Biden a dĂ©clarĂ© que les actions d'IsraĂ«l Ă Gaza Ă©taient âexcessivesâ, et son porte-parole John Kirby qu'une offensive terrestre Ă Rafah serait âune action que nous ne soutiendrions pasâ, mais les Ătats-Unis vont tout de mĂȘme fournir les bombes, parce que financiĂšrement, câest le jackpot.
Si mĂȘme les plus ardents dĂ©fenseurs du gĂ©nocide suggĂšrent qu'IsraĂ«l va peut-ĂȘtre trop loin, on imagine alors sans peine le nombre de personnes qu'il s'apprĂȘte Ă tuer.
Une mÚre de deux enfants, déplacée six fois, et qui vit actuellement dans une maison avec 20 autres personnes, a déclaré :
âS'ils envahissent Ă Rafah, câest la fin pour nous, comme si la mort Ă©tait programmĂ©e. Nous n'avons pas nulle par oĂč allerâ.
Je ne comprends pas trÚs bien pourquoi elle ne veut pas aller sur la Lune. Quelle réflexion ingrate.
Benjamin Netanyahu, les yeux exorbitĂ©s, a dĂ©clarĂ© que la âvictoire totaleâ sur le Hamas interviendrait dans quelques mois, qu'il suffirait pour ça de tuer plusieurs centaines de fois plus de civils que le Hamas n'en a jamais tuĂ©, ou ne pourrait jamais en tuer. C'est ce qu'on appelle le ratio.
Il est vrai qu'il n'y a pas d'endroit sĂ»r Ă Gaza, IsraĂ«l continuant Ă bombarder les milliers de tentes sous lesquelles se trouvent forcĂ©ment des tunnels du Hamas. Vous serez rassurĂ©s d'apprendre qu'IsraĂ«l a Ă©galement attaquĂ© l'hĂŽpital al-Amal et arrĂȘtĂ© les mĂ©decins, ainsi que les patients dans leurs lits d'hĂŽpitaux.
Je crois savoir que le plan de relocalisation sur la Lune exclut les hĂŽpitaux, car nous savons tous trĂšs bien que les hĂŽpitaux servent Ă entreposer des armes, sans preuve Ă l'appui.
L'organisation MĂ©decins sans frontiĂšres, soutenue par le Hamas, a prĂ©venu que l'offensive militaire israĂ©lienne Ă Rafah menaçait dâĂȘtre âcatastrophiqueâ. Le Conseil norvĂ©gien pour les rĂ©fugiĂ©s, un organisme nĂ©o-nazi, a mis en garde contre un âbain de sangâ et a dĂ©clarĂ© : âAucune guerre ne saurait ĂȘtre tolĂ©rĂ©e dans un gigantesque camp de rĂ©fugiĂ©sâ. L'organisation pro-terroriste Amnesty International a dĂ©clarĂ© que les civils de Gaza couraient un âgrave risque de gĂ©nocideâ. Rishi Sunak et Sir Keir Starmer ont convenu que quiconque reprend ces allĂ©gations est âinsensibleâ.
Le gouvernement britannique va organiser une formation sur l'antisémitisme dans toutes les écoles et universités, car il craint que le lavage de cerveau des jeunes ne soit pas suffisant, et qu'ils rechignent à soutenir les crimes contre l'humanité. Clairement, cela s'est produit parce que ces jeunes se sont réveillés par erreur en prétendant que nous incarnions des valeurs humanitaires cohérentes, alors que nous avions expliqué que ces valeurs sont trÚs subjectives, et qu'elles n'entrent en ligne de compte que lorsque cela s'avÚre politiquement corret.
Beaucoup ont failli Ă©mettre une objection au plan de relocalisation sur la Lune, mais ils ont eu peur de se faire licencier encore plus vite que les neuf employĂ©s de l'UNRWA qui l'ont Ă©tĂ© - sans preuves - Ă la seconde oĂč IsraĂ«l les a accusĂ©s.
Attention, Israël a le droit accuser n'importe qui - et quiconque conteste ses accusations sera qualifié de nazi. C'est comme ça que ça marche.
Un haut fonctionnaire de l'ONU, qui n'apprĂ©cie manifestement pas son travail, a dĂ©clarĂ© qu'IsraĂ«l semblait enfreindre les mesures provisoires de la CIJ visant Ă mettre fin Ă l'incitation au gĂ©nocide et Ă amĂ©liorer l'acheminement de l'aide humanitaire. IsraĂ«l envisage du coup des dispositifs pour dĂ©placer les Nations unies sur la Lune, oĂč elles cesseront de poser problĂšme.
IsraĂ«l a assurĂ© aux sympathisants inquiets qu'il coopĂ©rait pleinement avec la Cour internationale de justice, et qu'il ne gĂ©nociderait certainement pas les candidats au camp de rĂ©fugiĂ©s lunaire, parce qu'il ne pense pas que ses roquettes aient une portĂ©e aussi grande. Ces rĂ©fugiĂ©s seront libres de reconstruire leur vie sur la Lune, jusqu'au jour oĂč les EuropĂ©ens dĂ©cideront d'y construire des centres de vacances. LĂ , on procĂšdera Ă un nettoyage ethnique de la population locale, et on traitera de raciste quiconque dĂ©sapprouvera cette opĂ©ration.
Le plan de relocalisation sur la Lune est dĂ©jĂ en cours, et plusieurs familles palestiniennes vivent sous un dĂŽme de verre qu'elles espĂšrent assez solide pour rĂ©sister au bombardement constant de micromĂ©tĂ©orites. Bon, soyons honnĂȘtes, ces micromĂ©tĂ©orites ne sont pas aussi terrifiantes que les roquettes israĂ©liennes, il y a donc une nette amĂ©lioration.
Au cours de la premiĂšre nuit passĂ©e dans leur nouvelle maison, un jeune Palestinien a demandĂ© Ă sa mĂšre : âLe ciel est diffĂ©rent ici. Pourquoi y a-t-il tant d'Ă©toiles ?â
Sa mÚre lui a doucement expliqué :
âCe ne sont pas des Ă©toiles, mon amour, ce sont les Ăąmes de tous les Palestiniens qu'IsraĂ«l a tuĂ©s depuis quâil sâest mis Ă nous voler notre terre. Il y en a bien plus que nous ne saurions en compterâŠâ