đâđš Les partisans dâIsraĂ«l prĂ©conisent dĂ©sormais lâassassinat de Greta Thunberg
On qualifie de âguerreâ ce qui n'en est pas une, se contentant d'assister, passifs, au carnage & coasser ça & lĂ sur des pourparlers de cessez-le-feu, laissant ainsi IsraĂ«l de poursuivre son gĂ©nocide.
đâđš Les partisans dâIsraĂ«l prĂ©conisent dĂ©sormais lâassassinat de Greta Thunberg
Notes en marge de la matrice narrative
Par Caitlin Johnstone, le 2 juin 2025
Ăcoutez une lecture de cet article par Tim Foley
Le sĂ©nateur amĂ©ricain Lindsay Graham vient de tweeter un article intitulĂ© âGreta Thunberg prend la mer avec la flottille pour Gaza qui vise Ă briser le blocus naval israĂ©lienâ, en ajoutant le commentaire âEspĂ©rons que Greta et ses amis savent nager !â.
Le penseur sioniste australien Arsen Ostrovsky a réussi à surpasser Graham en tweetant :
âOh regardez, la petite djihadiste Greta Thunberg essaie d'entrer Ă Gaza pour montrer sa solidaritĂ© avec le Hamas. Ce serait si triste s'il arrivait quelque chose Ă sa flottilleâŠâ
On ne peut plus vraiment ĂȘtre choquĂ© par IsraĂ«l et ses soutiens ces jours-ci. Mais si l'on remontait quelques annĂ©es en arriĂšre, il serait difficile d'expliquer Ă quelqu'un comment nous en sommes arrivĂ©s Ă un point oĂč les partisans d'IsraĂ«l prĂŽnent ouvertement l'assassinat de Greta Thunberg.
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La raison pour laquelle les négociations de cessez-le-feu à Gaza ont échoué à plusieurs reprises sous les administrations Biden et Trump est qu'Israël, avec le soutien du gouvernement américain, continue de défendre son droit à reprendre son massacre génocidaire aprÚs une pause temporaire.
Le gros du problĂšme, c'est qu'il s'agit d'un gĂ©nocide, pas d'une guerre, mais tout est prĂ©sentĂ© comme une nĂ©gociation d'un âcessez-le-feuâ pour mettre fin Ă la âguerreâ, alors mĂȘme qu'IsraĂ«l continue de rejeter tout accord de cessez-le-feu qui l'obligerait Ă mettre fin au gĂ©nocide.
Le Hamas insiste pour que le gĂ©nocide cesse, et IsraĂ«l rĂ©pond : âImpossible, mais Ă©coutez, on peut suspendre la guerre quelques semaines !â Et puis les mĂ©dias grand public titrent âLE HAMAS REJETTE LE CESSER-LE-FEUâ, tandis que les libĂ©raux dĂ©plorent âOh, c'est malheureux qu'ils ne puissent pas nĂ©gocier la fin de cette terrible guerre !â
Mais ce n'est pas une guerre, c'est un gĂ©nocide. On peut nĂ©gocier la fin d'une guerre, mais on ne peut pas nĂ©gocier la fin d'un gĂ©nocide. IsraĂ«l a ouvertement dĂ©clarĂ© que les massacres se poursuivront jusqu'Ă ce que plus aucun Palestinien ne survive Ă Gaza, que ce soit en les tuant ou en procĂ©dant Ă un nettoyage ethnique. IsraĂ«l a plus envie d'Ă©liminer tous les Palestiniens de Gaza que de rĂ©cupĂ©rer les otages restants. Il veut les Ă©liminer Ă tout prix, bien plus qu'il ne veut la paix. Le Hamas ne peut rien offrir Ă IsraĂ«l qui lui tienne plus Ă cĆur que de purger les Palestiniens d'un territoire palestinien.
Si l'on traitait rĂ©ellement du gĂ©nocide, tout Ătat respectueux du droit international interviendrait pour contraindre IsraĂ«l Ă cesser ses exactions. Mais comme on prĂ©fĂšre qualifier de âguerreâ ce qui n'en est pas une, on se contente d'assister passivement au carnage et de coasser de temps Ă autre sur des nĂ©gociations de cessez-le-feu, permettant ainsi Ă IsraĂ«l de poursuivre son gĂ©nocide.
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La grande controverse de ce week-end a Ă©tĂ© l'apparition d'une sex tape mettant en scĂšne le journaliste Glenn Greenwald, qui affirme qu'elle a Ă©tĂ© diffusĂ©e âĂ son insu et sans son consentementâ et que le motif est âpurement politiqueâ.
AprÚs la déclaration publique de Greenwald sur le sujet, Twitter a été inondé de commentaires et de messages de soutien de la part de personnes de tous horizons politiques, neutralisant apparemment tout effet que la diffusion de la sex tape était censée avoir.
Je vais qualifier cela de solide victoire pour l'humanité.
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Les Ătats-Unis ont retirĂ© la Syrie de leur liste des Ătats soutenant le terrorisme, maintenant qu'ils ont un rĂ©gime fantoche Ă Damas, avec l'envoyĂ© amĂ©ricain Thomas Barrack proclamant que
âDieu merci, la question du soutien Ă un Ătat terroriste est rĂ©glĂ©e avec la fin du rĂ©gime Assadâ.
Les Ătats-Unis admettent ainsi que la dĂ©signation âterroristeâ signifie simplement ânon alignĂ© sur les intĂ©rĂȘts amĂ©ricainsâ. Le nouveau prĂ©sident syrien Ă©tait un vĂ©ritable responsable de l'Ătat islamique et d'Al-QaĂŻda, littĂ©ralement le chef d'Al-QaĂŻda en Syrie. Mais comme il est alignĂ© sur les Ătats-Unis, le âterrorismeâ n'est plus un problĂšme.
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Nos dirigeants ne s'attendaient pas à ça. Ils ne s'attendaient pas à ce que le public maintienne une opposition farouche à l'holocauste de Gaza depuis 20 mois. En octobre 2023, ils devaient se dire que ces contestations et l'indignation allaient bientÎt retomber, parce que c'est ce qui se passe d'habitude.
Mais cela n'a pas Ă©tĂ© le cas. Les gens ont refusĂ© de laisser la Palestine passer au second plan. Les mĂ©dias mainstream ont Ă©tĂ© contraints de continuer Ă en parler â bien qu'avec un parti pris extrĂȘme â car ils auraient sinon perdu le peu de crĂ©dibilitĂ© que leur accorde encore l'opinion publique, d'autant que l'information continuera Ă circuler grĂące aux rĂ©seaux sociaux.
Vous vous souvenez de l'excitation des apologistes d'IsraĂ«l lorsque ces deux membres du personnel de l'ambassade ont Ă©tĂ© tuĂ©s ? Ils disaient : âEh bien, ça y est, c'en est fini du mouvement pro-palestinien ! Plus personne n'a le droit de dire âPalestine libreâ ! Ah, ouf, on peut respirer, on avait peur que les gens ne lĂąchent jamais l'affaireâ.
Mais cela ne s'est pas passé ainsi. Personne n'y a cru. Les meurtres des membres du personnel de l'ambassade ont été noyés dans le flot quotidien des informations et vite oubliés, tandis que Gaza fait toujours la une.
Et il faut souligner à quel point c'est miraculeux. à quel point c'était inattendu et imprévisible pour nos institutions au pouvoir. Ils pensaient vraiment que nous étions tous suffisamment asservis et matés par la vie sous l'empire pour les laisser agir à leur guise à Gaza sans aucune résistance. Et ils se sont trompés.
Il nous reste encore quelques Ă©tincelles d'espoir. Nous ne sommes pas vouĂ©s Ă assister passivement Ă notre chute dans un abĂźme de dystopie, de catastrophe Ă©cologique et d'apocalypse nuclĂ©aire. La rĂ©volution n'est pas un rĂȘve chimĂ©rique. Il y a encore une lueur d'espoir.
Traduit par Spirit of Free Speech