👁🗨 Les pays qui livrent du carburant à Israël pourraient être complices de crimes de guerre
BP, Chevron, Eni, ExxonMobil, Shell et TotalEnergies - pourraient être responsables de 35 % du pétrole brut fourni à Israël depuis le mois d'octobre.

👁🗨 Les pays qui livrent du carburant à Israël pourraient être complices de crimes de guerre
Par la rédaction de Middle East Eye, le 21 août 2024 à 14:44
Une nouvelle étude révèle que près de la moitié des exportations de pétrole brut vers Israël a été effectuée après la décision de la CIJ en janvier.
Des experts juristes ont averti que les pays responsables des livraisons de pétrole et de carburant à Israël pourraient être complices des crimes de guerre commis par ce dernier dans la bande de Gaza.
Une nouvelle étude commandée par l'organisation à but non lucratif Oil Change International (OCI) a révélé que “l'approvisionnement permanent et accru en pétrole alimente le génocide israélien en cours”, un nombre croissant de pays signataires de la convention sur le génocide et des conventions de Genève étant responsables des livraisons de produits pétroliers bruts et raffinés depuis le mois d'octobre.
Israël dépend fortement de ces expéditions pour alimenter ses avions de chasse, ses chars et ses véhicules militaires dans son assaut sur Gaza, mais aussi pour alimenter les bulldozers utilisés pour raser les maisons palestiniennes en Cisjordanie.
Les chercheurs de l'OCI, qui ont suivi 65 livraisons de pétrole et de carburant à Israël entre le 21 octobre de l'année dernière et le 12 juillet, ont constaté que, collectivement, ces pays ont fourni 4,1 millions de tonnes de pétrole brut à Israël depuis le début de sa guerre contre la bande de Gaza.
La majorité de ces exportations a été effectuée depuis la décision de la Cour internationale de justice (CIJ) en janvier, qui a ordonné à Israël de mettre fin à ses actes de génocide à Gaza et a averti que ses alliés risquaient d'être accusés de “complicité de génocide” s'ils continuaient à lui apporter leur soutien.
L'avis consultatif de la Cour sur la légalité de la présence d'Israël dans les territoires palestiniens occupés, rendu en juillet, a également conclu que tous les États sont “tenus de refuser aide et assistance” au maintien de l'occupation israélienne.
L'étude a révélé que près de 80 % des exportations américaines de carburéacteur, de diesel et d'autres produits pétroliers raffinés vers Israël ont été expédiées après la décision de la CIJ.
Si l'Azerbaïdjan reste le principal fournisseur de pétrole brut d'Israël, l' Italie, l'Albanie et la Grèce ont également fourni du pétrole non raffiné au pays à la suite de l'arrêt.
Le rapport fait également état d'une augmentation des approvisionnements africains. Le Gabon reste le principal fournisseur de pétrole brut d'Israël, mais des cargaisons arrivent également du Nigeria et du Congo-Brazzaville.
Par ailleurs, le Brésil est responsable de 9 % des livraisons de pétrole brut à Israël depuis le 7 octobre, et a également envoyé un navire-citerne de carburant à Israël en avril.
Le rapport indique que le président brésilien Ignacio Lula da Silva, qui a vivement critiqué les actions d'Israël à Gaza, pourrait faire pression en faveur d'un cessez-le-feu en imposant un embargo sur le pétrole.
L'analyse de l'OCI a également mis en évidence le rôle des entreprises dans la fourniture de carburant à Israël depuis l'arrêt, en constatant que six grandes entreprises internationales de combustibles fossiles - BP, Chevron, Eni, ExxonMobil, Shell et TotalEnergies - pourraient être responsables de 35 % du pétrole brut fourni à Israël depuis le mois d'octobre.
Morale et argent ? Un couple imaginaire...