đâđš Les soldats israĂ©liens ouvrent la voie aux colons & les pogroms se multiplient en Cisjordanie
Les colons qui ont tirĂ© Ă©taient habillĂ©s en civil et armĂ©s de M16. Les soldats ont d'abord tirĂ© en l'air, puis les colons ont tirĂ© [sur les Palestiniens]. Les soldats sont restĂ©s lĂ , sans intervenirâ.
đâđš Les soldats israĂ©liens ouvrent la voie aux colons & les pogroms se multiplient en Cisjordanie
Par Oren Ziv*, le 18 avril 2024
Des colons israéliens armés ont attaqué plus d'une douzaine de communautés palestiniennes sous la protection de l'armée, ne laissant dans leur sillage que mort et destruction.
Les colons israĂ©liens se sont lancĂ©s dans un dĂ©chaĂźnement meurtrier Ă travers la Cisjordanie occupĂ©e au cours du week-end, tuant au moins trois Palestiniens et dĂ©truisant des biens dans plus d 'une douzaine de villages et de villes. L'Ă©lĂ©ment dĂ©clencheur de ces attaques a Ă©tĂ© la disparition, le vendredi 12 avril, de Binyamin Ahimeir, un IsraĂ©lien de 14 ans parti faire du berger ce matin-lĂ depuis l'avant-poste Malachei HaShalom (les âAnges de la paixâ), rĂ©cemment âlĂ©galisĂ©â. Lorsque les autoritĂ©s israĂ©liennes ont retrouvĂ© le corps d'Ahimeir le lendemain et l'ont dĂ©clarĂ© victime d'un acte terroriste, le massacre des communautĂ©s palestiniennes environnantes par les colons battait dĂ©jĂ son plein.
Selon le groupe de dĂ©fense des droits de l'homme Yesh Din, les colons israĂ©liens ont attaquĂ© 11 villages et villes palestiniens au cours de la seule journĂ©e de samedi. Ils ont jetĂ© des pierres, incendiĂ© plus de 100 vĂ©hicules, endommagĂ© des dizaines de maisons et d'entreprises et abattu des centaines de tĂȘtes de bĂ©tail. Dans le village de Beitin, prĂšs de Ramallah, des colons ont abattu Omar Hamed, 17 ans. Ă Al-Mughayyir, un peu plus au nord, Jihad Abu Aliya, 25 ans, a Ă©tĂ© tuĂ© pendant lâattaque du village par des colons, et l'armĂ©e israĂ©lienne a dĂ©clarĂ© qu'Abu Aliya avait Ă©tĂ© tuĂ© par leurs tirs. Un autre incident filmĂ© par une camĂ©ra de surveillance montre des soldats israĂ©liens montant la garde pendant que des colons mettent le feu Ă une voiture dans la ville de Deir Dibwan, Ă©galement prĂšs de Ramallah.
Les pogroms se sont poursuivis lundi, lorsque des colons israéliens ont abattu deux bergers palestiniens - Abdelrahman Bani Fadel, 30 ans, et Mohammed Ashraf Bani Jama, 21 ans - sur des terres appartenant à la communauté de Khirbet al-Tawil, à l'est de la ville d'Aqraba, prÚs de Naplouse. Selon les témoignages des villageois, un groupe important de colons, dont certains étaient armés, a pénétré sur des terres palestiniennes privées prÚs des maisons des résidents vers 16 heures. Plus tard, d'autres colons sont arrivés, certains armés et masqués. Des soldats sont également arrivés sur les lieux.
Peu aprĂšs, selon des tĂ©moins oculaires, les colons ont ouvert le feu en plein jour sur les Palestiniens, tuant les deux hommes. Le porte-parole de l'IDF a ensuite annoncĂ© que les soldats nâavaient pas tirĂ©. L'Ă©vĂ©nement a Ă©tĂ© diffusĂ© en direct sur la page Facebook de la ville palestinienne voisine. Dans la vidĂ©o, on peut entendre des dizaines de coups de feu retentir pendant plus d'une minute.
Nidal, dont le cousin, Abdelrahman, a été tué hier et qui était présent sur les lieux, a déclaré à +972 :
âJ'ai demandĂ© aux soldats de repousser les colons. Certains avaient des armes et des gourdins, d'autres Ă©taient masquĂ©sâ.
Selon Nidal, l'un des colons a alors aspergé l'un des Palestiniens de gaz poivré et une bagarre s'est ensuivie.
âLes soldats ont tirĂ© en l'air et, quelques secondes plus tard, les colons ont tirĂ© avec des M16 de plus prĂšsâ, a-t-il dĂ©clarĂ©. âJe vis ici depuis 35 ans, il n'y a plus de loi ici. Les colons sont au-dessus de la loiâ.
Pour l'instant, il semble que les autorités israéliennes prennent l'incident au sérieux : l'armée n'a pas autorisé l'évacuation des corps, les transférant plutÎt au Centre national de médecine légale pour une autopsie qui pourrait théoriquement permettre à la police d'identifier les tireurs. Mardi matin, des agents de l'unité de médecine légale de la police ont été vus sur les lieux de la fusillade, rassemblant des preuves et photographiant la zone.
Les chances qu'un colon violent soit traduit en justice en vertu du droit israĂ©lien sont toutefois extrĂȘmement faibles : depuis 2005, seuls 3 % des dossiers ouverts par la police israĂ©lienne concernant des violences commises par des colons ont abouti Ă une condamnation. En rĂ©ponse Ă notre demande de commentaire, la police a dĂ©clarĂ© Ă +972 qu'aucune arrestation n'avait eu lieu jusqu'Ă prĂ©sent en rapport avec l'incident.
Les soldats sont restés les bras croisés et ne sont pas intervenus
Mardi, dans la tente de deuil du centre d'Aqraba, Maher Bani Fadel, pÚre d'Abdelrahman, a raconté l'incident à +972.
âAu dĂ©but, ils sont arrivĂ©s - quatre colons avec leur bĂ©tail - et sont allĂ©s dans l'oliveraie non loin des maisonsâ, a-t-il dĂ©clarĂ©. âIls ont appelĂ© d'autres colons : quelques dizaines sont arrivĂ©es et ils nous ont jetĂ© des pierres. Nous Ă©tions une vingtaine, et quatre ou cinq soldats Ă©taient prĂ©sents. Les colons nous ont tirĂ© dessus Ă balles rĂ©elles, peut-ĂȘtre 30 Ă 40 balles, Ă quelques mĂštres de distance. Beaucoup d'entre eux avaient des armes, mais je ne sais pas qui a tirĂ©. Ce sont les nouvelles armes reçues dâ[Itamar] Ben Gvir, le ministre israĂ©lien de la sĂ©curitĂ© nationale.â
âLorsque l'armĂ©e a vu les deux cadavres, elle a commencĂ© Ă sĂ©parer [les colons et les Palestiniens]â, a poursuivi M. Maher, ajoutant qu'il avait reçu un coup de gourdin et une pierre au cours de l'incident.
Avant la fusillade, ânous avons dit [aux colons] qu'ils n'avaient pas le droit d'ĂȘtre ici. Ils ont dit que le gouvernement leur avait donnĂ© la permission, mais c'est une terre qui appartient Ă nos parents et Ă nos grands-parentsâ.
Le maire d'Aqraba, Saleh Jaber, qui est arrivé sur les lieux avant la fusillade, a déclaré à +972 :
âDes habitants m'ont appelĂ© pour me dire qu'il y avait une troupe [de colons] prĂšs des maisons. Nous avons contactĂ© l'administration civile [la branche bureaucratique de l'occupation israĂ©lienne], mais la police n'est arrivĂ©e qu'aprĂšs la tuerieâ.
Le porte-parole de l'IDF a annoncé aprÚs l'incident que des soldats étaient arrivés dans le secteur aprÚs des rapports faisant état d'une attaque de Palestiniens contre un berger juif. Jaber rejette cette interprétation des événements et précise que ce sont des colons qui ont lancé l'attaque.
âLes bergers nâont attaquĂ© personneâ, a-t-il dĂ©clarĂ©. âJ'Ă©tais prĂ©sent et les bergers n'ont pas attaquĂ©. Les colons qui ont tirĂ© Ă©taient habillĂ©s en civil et armĂ©s de M16. Les soldats ont d'abord tirĂ© en l'air, puis les colons ont tirĂ© [sur les Palestiniens]. Les soldats sont restĂ©s lĂ , sans intervenirâ.
Il y a environ un mois, des soldats israĂ©liens ont abattu le berger palestinien Fakher Jaber, 43 ans, dans la mĂȘme zone. Selon un tĂ©moignage publiĂ© par Haaretz, Jaber Ă©tait assis sous un arbre lorsqu'il a Ă©tĂ© abattu. Dans ce cas Ă©galement, le porte-parole de l'IDF a affirmĂ© que l'armĂ©e Ă©tait arrivĂ©e sur les lieux Ă la suite d'un rapport faisant Ă©tat d'une attaque contre un colon.
Dror Etkes, chercheur auprĂšs de l'organisation Kerem Navot, qui suit de prĂšs la mainmise d'IsraĂ«l sur les terres palestiniennes en Cisjordanie, a confirmĂ© que,l'attaque avait eu lieu sur des terres palestiniennes privĂ©es. Ces derniĂšres annĂ©es, deux avant-postes de colons ont empiĂ©tĂ© sur les terres palestiniennes de la rĂ©gion : âJackson's Farmâ, prĂšs de la colonie de Gitit, et âItamar Cohen's Farmâ, au nord.
âLes colonies, les avant-postes, les zones de tir et les dĂ©clarations de terres domaniales se rapprochent d'Aqraba et des communautĂ©s de la rĂ©gion depuis trois directionsâ, a dĂ©clarĂ© M. Etkes Ă +972. âLes terres sont fertiles et sont donc devenues une cible de pillageâ.
Le mois dernier, l'Ătat a dĂ©clarĂ© 8 160 dunams (environ 800 hectares) de terres Ă Aqraba âterres d'Ătatâ, sans compter les terres oĂč les deux bergers ont Ă©tĂ© abattus lundi. Selon M. Jaber, la prise de contrĂŽle des terres palestiniennes dans la rĂ©gion s'est accĂ©lĂ©rĂ©e sous le gouvernement israĂ©lien d'extrĂȘme droite.
âLeur objectif est de s'emparer de toutes les terres de la vallĂ©e du Jourdainâ, a-t-il dĂ©clarĂ©. âCe qui s'est passĂ© [lundi] est la consĂ©quence directe du harcĂšlement des colons et de l'expropriation des terresâ.
Les colons sont revenus cinq fois
Une autre ville palestinienne durement touchĂ©e par les attaques des colons samedi est Douma. Selon des habitants qui ont parlĂ© Ă +972, environ 200 colons - dont beaucoup Ă©taient masquĂ©s et certains armĂ©s - ont fait irruption dans la ville peu aprĂšs la dĂ©couverte du corps de l'adolescent Ahimeir. Ils ont mis le feu aux maisons, aux voitures et au matĂ©riel agricole, et ont attaquĂ© les habitants. Des soldats Ă©taient Ă©galement prĂ©sents, comme le montrent les vidĂ©os de l'incident, et ont mĂȘme tirĂ© des gaz lacrymogĂšnes sur les Palestiniens qui tentaient de repousser les colons.
âS'ils n'avaient pas Ă©tĂ© pas masquĂ©s, on pu les reconnaĂźtreâ, a dĂ©clarĂ© Murad Dawabsheh, 52 ans, pĂšre de cinq enfants, Ă propos des colons qui ont attaquĂ© sa maison samedi. Avant le 7 octobre, il travaillait comme ouvrier du bĂątiment dans l'une des colonies voisines. S'adressant Ă +972 dimanche, il Ă©tait assis devant son jardin brĂ»lĂ© et offrait aux visiteurs quelques feuilles sauvĂ©es des plants noircies.
Outre le jardin, les colons ont rĂ©duit en cendres un petit bĂątiment situĂ© Ă cĂŽtĂ© de sa maison, qui servait de bureau et de salle de stockage, ainsi qu'un entrepĂŽt contenant des planches de construction en bois d'une valeur de plusieurs milliers de shekels. Les assaillants ont Ă©galement tentĂ© de mettre le feu Ă la porte d'entrĂ©e de la maison en utilisant des vĂȘtements et des chaussures trouvĂ©s Ă proximitĂ©.
âDes soldats les accompagnaientâ, raconte Murad. âQuand je les ai vus arriver, je suis entrĂ© dans la maison. Plus tard, j'ai ouvert la porte un instant, j'ai versĂ© de l'eau et j'ai repoussĂ© les vĂȘtements en feu de mon pied. Les colons sont revenus cinq foisâ.
Dans son ancien bureau, les colons ont mis le feu Ă de nombreux livres, y compris des livres religieux et des poĂšmes.
âCe sont mes archivesâ, dĂ©plore-t-il. âQui brĂ»le des livres ? Je comprends l'hĂ©breu, je les ai entendus se dire de brĂ»ler la maison grise [le bĂątiment principal oĂč se cachait la famille de Dawabsheh]. Je n'ai pas eu le temps d'avoir peur pour moi, j'ai eu peur pour ma femme et mes enfantsâ.
Le chef du conseil municipal, Hussein Dawabsheh, a déclaré à +972 que selon les premiÚres informations, trois bùtiments agricoles et sept maisons ont été partiellement brûlés pendant l'attaque, et cinq maisons ont été complÚtement calcinées. Quinze véhicules, une pelleteuse et trois tracteurs, des terres agricoles et des oliviers ont également été détruits.
âNous sommes tous en danger lorsque l'armĂ©e arrive avec les colonsâ, a-t-il dĂ©clarĂ©. âLes colons marchaient en groupe. Les plus ĂągĂ©s ont donnĂ© des instructions aux plus jeunes - oĂč aller et quoi brĂ»lerâ.
Selon Hussein, l'armĂ©e a empĂȘchĂ© les camions de pompiers et les ambulances d'entrer dans le village pendant l'attaque.
Si les habitants n'avaient pas fui, des familles entiÚres auraient brûlé.
La plupart des dégùts causés par l'attaque de Douma se sont produits dans le quartier de Khalat al-Dara, situé parallÚlement à la route d'Alon qui relie la région de Ramallah à la vallée du Jourdain. Dimanche, Mohammed Salawdeh était dans son atelier et évaluait les dégùts considérables. Ici, comme dans d'autres maisons, on pouvait voir des tas de paille et de brindilles dans différents endroits de la maison, preuve des tentatives des colons de mettre le feu au bùtiment.
Lorsque l'attaque a commencé, Salawdeh s'est réfugiée dans une autre maison située dans une partie plus sûre et plus centrale du village.
âEn chemin, nous avons vu des gens armĂ©s - certains avec des bouteilles d'essence et des cocktails Molotov, d'autres en uniforme militaire - protĂ©gĂ©s par l'armĂ©e. Si quelqu'un essayait de dĂ©fendre [le village], il se faisait tirer dessusâ.
à quelques mÚtres de la maison de Mohammed se trouvent les restes calcinés de la maison de son parent, Anwar Salawdeh. L'élégante maison, qu'Anwar, 27 ans, venait à peine de finir de construire et de meubler, a été incendiée par des colons samedi, causant d'importants dégùts.
âJ'ai quittĂ© l'Ă©cole pour travailler Ă l'Ăąge de 13 ans et j'ai Ă©conomisĂ© depuis jusqu'Ă ce que je puisse construire une maisonâ, a dĂ©clarĂ© Anwar Ă +972, la voix Ă©teinte. âAu moment de l'attaque, je travaillais Ă Anata [une ville palestinienne prĂšs de JĂ©rusalem], et je ne suis revenu qu'aujourd'hui.â
Le coût de la construction de la maison s'élÚve à environ 150 000 NIS (environ 40 000 dollars).
âJ'ai encore 100 000 NIS de prĂȘt. J'ai commencĂ© Ă construire la maison en 2020 et j'ai terminĂ© cette annĂ©e avec l'intention de me marier et de vivre iciâ,
poursuit Anwar, en me montrant des photos de la maison avant qu'elle ne soit détruite.
Ailleurs dans le quartier, Mohammed Rashid Dawabsheh est resté pour protéger sa maison pendant l'attaque, aprÚs que sa femme Abir se soit enfuie en voiture avec leurs quatre enfants et un autre parent en direction du centre-ville lorsque les colons sont arrivés.
âLorsque j'Ă©tais dans la voiture, j'ai vu un colon vĂȘtu de noir ouvrir le feuâ, a dĂ©clarĂ© Abir Ă +972. L'appartement du bas de l'immeuble, rĂ©cemment rĂ©novĂ©, a subi d'importants dĂ©gĂąts : les fenĂȘtres ont volĂ© en Ă©clats, et les pierres que les colons ont lancĂ©es ainsi que les poutres de bois qu'ils ont enfoncĂ©es dans les fenĂȘtres brisĂ©es pour pousser la paille brĂ»lante Ă l'intĂ©rieur sont encore visibles.
Pendant l'attaque, Mohammed s'est caché dans la cage d'escalier du bùtiment et a bloqué la porte à l'aide d'une poutre en bois.
âJe les ai entendus dire : âOuvre, fils de puteâ. Je me suis cachĂ© lĂ , puis je suis montĂ© sur le toit et je me suis cachĂ© derriĂšre un placardâ.
Selon Mohammed, quatre jeeps militaires israĂ©liennes Ă©taient stationnĂ©es Ă l'extĂ©rieur de la maison, d'oĂč elles ont tirĂ© des gaz lacrymogĂšnes sur les habitants qui tentaient de se protĂ©ger et de protĂ©ger leurs biens. Dimanche, on pouvait voir de nombreuses bombes lacrymogĂšnes dispersĂ©es autour du site.
âTrois minutes aprĂšs la fuite de ma famille, [les soldats] sont venus ici. AprĂšs plusieurs minutes, les colons ont continuĂ© Ă avancer et une partie de l'armĂ©e est restĂ©e ici. Les soldats ont ouvert la voie aux colons et les ont laissĂ©s attaquer. Sur la route prĂšs de sa maison, il y a encore un barrage de pierre montĂ© par les colons pour que les ambulances et les secours ne puissent pas passerâ, a ajoutĂ© Mohammed.
Le village de Douma a fait la une des journaux en Israël et dans le monde entier en 2015 aprÚs qu'un colon israélien, Amiram Ben Uliel, a mis le feu à la maison de Sa'ad et Riham Dawabsheh, les tuant ainsi que leur fils de 18 mois, Ali. Ahmad, le frÚre de Sa'ad, a subi de graves brûlures lors de l'attaque. Depuis lors, il n'y a pas eu d'attaques de cette ampleur dans le village, et le pogrom de samedi a réveillé des souvenirs traumatisants.
âBien sĂ»r, cela nous rappelle ce qui est arrivĂ© Ă la famille Dawabshehâ, a dĂ©clarĂ© Mohammed Dawabshe. Un Ă©pais grillage protĂšge les fenĂȘtres de sa maison, comme beaucoup dâautres, pour pour bloquer les objets enflammĂ©s - une leçon apprise de 2015.
âIl n'y a plus aucune sĂ©curitĂ©, ni sur les routes ni chez nousâ, a ajoutĂ© le chef du conseil. âSi les habitants n'avaient pas fui, des familles entiĂšres auraient Ă©tĂ© brĂ»lĂ©es vives dans leurs maisons.â
Dans une déclaration à +972, un porte-parole de l'armée israélienne a expliqué la présence des soldats dans le village :
âSamedi, les forces de l'armĂ©e israĂ©lienne ont opĂ©rĂ© dans toute la JudĂ©e et la Samarie afin de faire retomber les tensions qui se sont dĂ©veloppĂ©es dans la rĂ©gion et de protĂ©ger les biens et les vies de tous les civils. Toute plainte reçue au sujet d'un comportement inappropriĂ© de la part de soldats des FDI sera examinĂ©e comme il est d'usage et instruite en consĂ©quence.â
+972 a contactĂ© la police pour savoir si des suspects des attaques de Duma et d'autres villages au cours du week-end ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s : nous communiquerons leurs rĂ©ponses lorsquâelles nous seront communiquĂ©es.
Des versions de cet article ont d'abord été publiées en hébreu sur Local Call. Lire ici et ici.
* Oren Ziv est photojournaliste, reporter pour Local Call et membre fondateur du collectif de photographes Activestills.