👁🗨 Les soutiens de Julian Assange demandent à Anthony Albanese de se battre pour sa libération
“Le gouvernement doit montrer un peu de courage, comme quand il fait libérer des Australiens de Chine, d'Iran & de Russie. Mais quand on parle d'un grand &puissant allié, l’Australie fait carpette.”
👁🗨 Les soutiens de Julian Assange demandent à Anthony Albanese de se battre pour sa libération
Par Elizabeth Pike, le 9 décembre 2023
Les partisans de Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, ont appelé Anthony Albanese à se battre pour sa libération, alors que son père raconte ses échanges avec Julian de la prison.
La famille et les défenseurs célèbres de Julian Assange ont appelé le Premier ministre Anthony Albanese à “faire preuve de courage”, et à se battre pour que le fondateur de WikiLeaks rentre en Australie.
Les membres de la campagne “Free Julian Assange” se sont rassemblés devant le bureau de M. Albanese à Sydney, dans le quartier de Marrickville, par une chaleur accablante de 41 degrés, samedi, pour exprimer leur soutien et commémorer le 75e anniversaire de la Déclaration des droits de l'homme.
Le père de Julian Assange, John Shipton, a pris la tête du groupe des intervenants et a renouvelé l'appel à la libération de son fils de la prison de haute sécurité au Royaume-Uni, avant son extradition vers les États-Unis où il risque jusqu'à 175 ans d'emprisonnement.
“Julian Assange peut être libéré sur un simple coup de fil, le gouvernement peut appeler ses homologues britanniques et leur dire de le renvoyer chez lui”, a déclaré M. Shipton à la foule.
“Nous avons été témoins pendant 13 ans du consentement à tout ce que les États-Unis et le Royaume-Uni ont voulu faire subir à Julian… 13 ans”, a-t-il ajouté.
“L’Australie a contribué à mettre un homme en prison”.
Après son discours, M. Shipton a révélé qu'il n'avait parlé de sa femme et de ses deux enfants à M. Assange qu'hier, dans sa prison.
“Nous parlons de nos femmes et de nos enfants, puis nous passons aux choses sérieuses, mais entre-temps, huit minutes sur dix se sont écoulées”, a-t-il déclaré.
Il sourit toujours, il aime ses “Aussie-isms”, vous savez comme les Australiens aiment l'humour noir.
Lorsqu'on lui demande s'il parle à son fils de la vie en prison, M. Shipton répond qu'il préfère que leurs brèves conversations restent positives.
“Je ne lui pose pas ce genre de questions, car s'il me dit que c'est merdique, je ne peux pas l'aider à s'en sortir. Je ne peux pas soulager sa souffrance en écoutant sa souffrance”.
Le sénateur des Verts David Shoebridge s'est adressé à la foule et s'en est pris à M. Albanese et à la ministre des Affaires étrangères Penny Wong pour leur apparente inaction.
“Je peux vous dire que M. Albanese a chaud aujourd'hui, et c'est bien normal”, a déclaré M. Shoebridge.
“Quel pays permet à deux de ses plus proches alliés de traiter ainsi l'un de ses propres citoyens, un journaliste citoyen ?”
“Je continuerai à faire pression sur des personnes comme Penny Wong pour qu'elles fassent preuve d'un peu de courage et cessent de dire que tout cela est du ressort des tribunaux, et qu'elle ne peut pas intervenir. Ce n'est pas ce qu'elle a dit lorsqu'il s'est agi de libérer des Australiens de Chine, d'Iran ou de Russie. C'est juste que lorsqu'il s'agit de l'un des grands et puissants alliés de l'Australie, ce gouvernement fait carpette.
“L'Australie devrait faire valoir certains atouts essentiels dans ces relations (...) mettre quelque chose de significatif sur la table, comme cela doit être fait”.
Un autre lanceur d'alerte, David McBride, a également réaffirmé son soutien à M. Assange avant sa condamnation en mars, après avoir plaidé coupable de trois chefs d'accusation pour vol et partage illégal d'informations militaires australiennes secrètes.
“Je bénéficie d'un soutien considérable et, comme nous l'avions prévu, comme je l'ai toujours pensé, nous pourrions bien perdre la bataille, mais nous gagnerons la guerre”, a déclaré M. McBride.
M. Assange, âgé de 52 ans, a passé près de cinq ans emprisonné à Londres à lutter contre l'extradition vers les États-Unis, 13 ans après la publication explosive de milliers de documents militaires ultrasecrets concernant les guerres d'Afghanistan et d'Irak.
M. Albanese a évoqué le cas d'Assange avec le président américain Joe Biden lors d'une visite à Washington en octobre, mais les soutiens d’Assange ont accusé le Premier ministre de ne pas avoir formulé de demande officielle de libération.