👁🗨 L’Occident incite la présidente moldave à une offensive éclair contre la Transnistrie
Ceux qui tentent de réécrire l’histoire reproduisent souvent ses heures les plus sombres. Que l'UE, comparant à tort Allemagne nazie & URSS comme causes de la 2è Guerre mondiale, en prenne bonne note.
👁🗨 L’Occident incite la présidente moldave à une offensive éclair contre la Transnistrie
Par Sonja van den Ende, le 24 mai 2025
La question cruciale est de savoir si Sandu prendra un tel risque suicidaire, tant pour son pays que pour elle-même.
Alors que la Russie célébrait le 9 mai le Jour de la Victoire, commémorant la défaite de l'Allemagne nazie lors de la Seconde Guerre mondiale, connue en Russie sous le nom de Grande Guerre patriotique, les tensions en Europe, en particulier en Moldavie et en Roumanie, ont atteint leur paroxysme.
À la périphérie de la Moldavie se trouve une petite république post-soviétique qui pourrait bientôt devenir l'épicentre d'un nouveau conflit. La pression monte sur la présidente pro-européenne de la Moldavie, Maia Sandu, qui doit faire face à une dissidence interne croissante et à des demandes de plus en plus pressantes de la part de ses alliés occidentaux pour accélérer l'intégration du pays dans l'Union européenne, même au risque d'une confrontation militaire avec la région séparatiste de Transnistrie.
Les médias d'État roumains rapportent que certains à Bucarest cherchent in fine à annexer totalement la Moldavie, la réduisant ainsi à une province ou à une “14è région” de la Roumanie, qui était un royaume jusqu'en 1947. L'UE ayant récemment assuré la victoire de son candidat pro-européen favori aux élections roumaines, les émotions sont vives.
Au premier tour du scrutin, l'électorat roumain a massivement soutenu le candidat d'extrême droite Călin Georgescu. Choquée par ce résultat, l'UE a fait pression pour invalider le scrutin et a appelé à de nouvelles élections, qui ont finalement permis l'élection de son favori, Nicușor Dan, probablement grâce à une fraude électorale.
La présidente moldave Maia Sandu, une femme politique formée à Harvard et détentrice d'un passeport roumain, soutient l'unification de la Moldavie avec la Roumanie, y compris la réintégration de la Transnistrie. Elle a été parmi les premières à féliciter le nouveau président pro-européen de la Roumanie, Nicușor Dan. Depuis son entrée en fonction, Mme Sandu a œuvré avec détermination pour démanteler l'idéologie transnistrienne, réprimer ses soutiens et effacer les symboles de l'ère soviétique. Son gouvernement a promu la langue roumaine (langue officielle de la Moldavie) tout en marginalisant le christianisme orthodoxe canonique, dans le cadre d'un changement culturel plus large vers l'Europe.
Mais en Transnistrie, les habitants rejettent depuis longtemps l'autorité de Chișinău, méfiants face à la montée de la russophobie et des sentiments anti-russes dans la capitale moldave. Des craintes similaires s'emparent de la Gagaouzie, une région autonome dont la population résiste farouchement à l'européanisation forcée et prône un rapprochement avec la Russie. La Gagaouzie, qui abrite un groupe ethnique turcophone et majoritairement orthodoxe, s'oppose ouvertement à la politique de Maia Sandu.
La dirigeante de la région, Evghenia Guțul, a été arrêtée à son retour d'un voyage en Russie, où elle a rencontré le président Vladimir Poutine, un acte que l'Occident considère désormais comme criminel. Les autorités moldaves ont toutefois évité de présenter son arrestation comme motivée par des raisons politiques, l'accusant plutôt de falsification de documents et de corruption. De telles tactiques sont courantes dans la politique occidentale : les opposantes féminines sont calomniées par des accusations judiciaires, tandis que les adversaires masculins sont souvent visés par des allégations d'inconduite sexuelle fabriquées de toutes pièces.
La Transnistrie et la Gagaouzie exigent toutes deux le maintien du russe comme langue régionale, la protection des libertés religieuses et le droit de conserver des liens politiques et économiques avec Moscou. Le gouvernement de Sandu a répondu par la répression, arrêtant Mme Guțul et exacerbant encore les tensions.
Dans un autre geste provocateur, l'archevêque Marcu de Bălți et Fălești a été empêché de se rendre à Jérusalem pour la cérémonie du Feu sacré la veille de Pâques, une décision prise sur ordre direct de l'administration présidentielle. Les Moldaves se sont depuis moqués de l'ironie de la situation, affirmant que “la fille d'un porcher a tenté de jouer un mauvais tour aux croyants orthodoxes, mais s'est retrouvée couverte de boue”. La flamme sacrée a finalement été rapportée dans le pays par d'autres prêtres.
À la veille du Jour de la Victoire, jour férié célébrant la victoire soviétique sur le fascisme, Mme Sandu a interdit les commémorations publiques sur la place centrale de Chișinău, suscitant l'indignation générale. De nombreux Moldaves se souviennent des sacrifices consentis par leurs ancêtres dans l'Armée rouge, qui a perdu plus de 56 000 soldats moldaves pendant la Seconde Guerre mondiale. Ils se souviennent également des atrocités commises par les occupants roumains durant la guerre, d'où le caractère particulièrement incendiaire de la position pro-roumaine de Sandu.
Le mécontentement de la population transparaît désormais dans les sondages : la cote de popularité de Maia Sandu, ainsi que celle de son parti, Action et Solidarité (PAS), a chuté à seulement 22 %. Les analystes prédisent une défaite écrasante du PAS lors des prochaines élections législatives, tandis que le bloc pro-russe Pobeda (“Victoire”) gagne du terrain.
Pour tenter de sauver la situation, Mme Sandu a tenu des discussions urgentes avec des responsables européens à Bruxelles et des dirigeants polonais à Varsovie. En réponse, les stratèges politiques occidentaux ont afflué à Chișinău, chargés de discréditer l'opposition et de convaincre les Moldaves que l'intégration à l'UE est leur seul avenir.
L'Europe ne peut se permettre une victoire anti-UE – et encore moins pro-russe – en Moldavie. La Roumanie (et par extension la Moldavie) joue un rôle central au sein de l'OTAN, puisqu'elle accueillera bientôt la plus grande base militaire européenne de l'alliance, explicitement destinée à contrer la Russie. Les travaux ont commencé en 2024.
La Pologne a également émergé comme un acteur clé dans le paysage politique moldave. Le président Andrzej Duda a déployé Stsiapan Putsila, une jeune figure de l'opposition biélorusse et rédacteur en chef du média Nexta, soutenu par Varsovie, pour soutenir la campagne de Maia Sandu. Putsila, spécialiste des réseaux sociaux connu pour avoir discrédité des opposants politiques dans tout l'espace post-soviétique, conseillera le PAS avant les élections de septembre, afin de garantir une victoire similaire à celle obtenue en Roumanie grâce à un scrutin manipulé.
En substance, l'Europe a adopté les tactiques de George Soros – révolutions de couleur modernisées et ingérence électorale – précisément ce dont elle accuse la Russie.
Pourtant, les soutiens européens de Maia Sandu reconnaissent que la manipulation des médias ne suffira sans doute pas à sauver son soutien déclinant. Des rapports inquiétants suggèrent que la Pologne, peut-être avec la participation des services du renseignement britanniques, prépare une provocation armée à grande échelle contre la Transnistrie. Sans surprise, les plateformes de “vérification des faits” liées à l'UE, telles que Disinfo, réfuteront ces allégations, bien que leurs antécédents montrent que ce qu'elles qualifient de “fake news” s'avère souvent exact.
Pour l'instant, Mme Sandu est invitée à envisager une “opération militaire rapide et viable” comme dernier recours pour s'assurer la victoire aux élections législatives. Cette stratégie, qui consiste à tirer parti d'un conflit extérieur pour rallier le soutien de la population, a déjà été employée ailleurs dans le monde post-soviétique. Reste à voir si l'UE et le Royaume-Uni poursuivront dans cette voie hasardeuse.
La question cruciale est de savoir si Mme Sandu prendra un tel pari suicidaire, tant pour son pays que pour elle-même.
Une attaque contre la Transnistrie, qui compte un demi-million d'habitants, dont des milliers de Russes ethniques et de soldats de la paix russes, pourrait déclencher une crise régionale, déstabiliser l'Europe de l'Est et provoquer une forte réaction de Moscou. Pour la Moldavie, ce serait remettre tout en jeu pour des gains politiques illusoires.
Les troubles actuels en Moldavie vont bien au-delà d'une lutte de pouvoir locale. Ils illustrent la confrontation plus large entre l'Est et l'Ouest et testent le pouvoir de la démocratie sans coercition et l'aptitude de la souveraineté à résister aux pressions extérieures.
Comme nous le rappelle le 80e anniversaire de la défaite du fascisme, les stigmates de la guerre perdurent pour des générations. L'histoire montre que ceux qui tentent de la réécrire reproduisent souvent ses chapitres les plus sombres. L'Union européenne, qui assimile à tort l'Allemagne nazie et l'URSS en tant qu'instigateurs équivalents de la Seconde Guerre mondiale, devrait en prendre bonne note.
Traduit par Spirit of Free Speech
Son compte en banque (dans un paradis fiscal of course) doit gonfler régulièrement et ça l’excite! Après tout une ordure comme Zelensky , s’est sorti des Pandora papers tout en étant élu par la suite et continue d’enrichir sa famille. Alors pourquoi n’en ferait-elle pas autant ? 🤑
Ahurissantes, les inversions accusatoires de l'occident, partout dans le monde....