đâđš Matez le âlion en furieâ avant quâil ne nous dĂ©vore !
L'Amérique est le meilleur ami d'Israël. On ne laisse pas un ami commettre un génocide. Les amis ne se poussent pas à la guerre. Ils ne menacent pas la sécurité du monde à des fins personnelles.
đâđš Matez le âlion en furieâ avant quâil ne nous dĂ©vore !
Par Dennis Kucinich, le 16 juin 2025
IsraĂ«l a encore aggravĂ© la crise mondiale en lançant une attaque prĂ©ventive contre l'Iran, dans le cadre d'une opĂ©ration baptisĂ©e âlion en furieâ.
Le gouvernement israĂ©lien, qui s'est livrĂ© en toute impunitĂ© Ă l'occupation illĂ©gale et au vol des sources d'eau, des terres agricoles, des maisons, des biens et des ressources Ă©nergĂ©tiques des Palestiniens par le biais d'un nettoyage ethnique et des crimes odieux de famine massive et de gĂ©nocide Ă Gaza, a encore aggravĂ© la crise mondiale en lançant une attaque prĂ©ventive contre l'Iran, sous le nom de âOpĂ©ration Lion en furieâ.
Cette fourberie meurtriÚre est d'une ampleur telle qu'il est impératif de lutter contre cette réalité effroyable.
Tenter de qualifier ces crimes de frappes défensives est une insulte faite à la raison. L'histoire montrera que le discours israélien sur la menace nucléaire iranienne n'était qu'un artifice censé justifier un renforcement de son arsenal militaire financé presque exclusivement par les contribuables américains.
Ce qui est prĂ©sentĂ© comme un acte de dĂ©fense de la libertĂ© d'IsraĂ«l par les Ătats-Unis n'est en rĂ©alitĂ© qu'un racket dont l'ampleur ferait rougir la mafia. Ce racket dispose de ses propres mĂ©canismes. Les administrations dĂ©mocrates et rĂ©publicaines envisagent toutes deux depuis des dĂ©cennies d'attaquer l'Iran. Les promesses du prĂ©sident Trump d'Ă©viter la guerre tout en Ćuvrant en Ă©troite collaboration avec Netanyahu ternissent la crĂ©dibilitĂ© du prĂ©sident, soit parce qu'il ne dit pas la vĂ©ritĂ©, soit parce qu'il se fait rouler dans la farine par les membres de son propre establishment en matiĂšre de politique Ă©trangĂšre.
Le gouvernement israĂ©lien dĂ©finit dĂ©sormais la libertĂ© comme suit : libertĂ© de commettre un gĂ©nocide, libertĂ© d'affamer une population sans dĂ©fense, libertĂ© de mener une guerre agressive, libertĂ© de feindre et de mentir sur toutes ses agissements inhumaines Ă la face du monde, et d'exiger que tous s'y rallient sous peine d'ĂȘtre qualifiĂ©s d'âantisĂ©mitesâ.
Exiger de l'Iran qu'il renonce à sa production d'énergie nucléaire est une prétention non négociable, ce que tous les participants au JCPOA ont bien compris. C'est la premiÚre administration Trump qui a annulé l'accord limitant à 3,6 % l'enrichissement de l'uranium nécessaire à la production d'électricité pour les quelque 90 millions d'Iraniens.
Une fois cet accord rĂ©siliĂ©, l'Iran a Ă©tĂ© sans cesse accusĂ© de chercher Ă enrichir de l'uranium Ă des fins militaires, donnant ainsi aux bellicistes amĂ©ricains et israĂ©liens le prĂ©texte de brandir la menace de mollahs fous dotĂ©s de l'arme nuclĂ©aire, dont l'unique objectif serait de dĂ©truire IsraĂ«l. L'attaque contre l'Iran n'est donc qu'une manipulation cynique fondĂ©e sur le principe moralement dĂ©pravĂ© âFrappez les autres avant qu'ils ne vous frappentâ.
Un ensemble de lois internationales interdit les frappes préventives, mais lorsqu'il s'agit d'Israël, le droit international ne s'applique plus, nous amenant à nous demander pourquoi Israël souhaite rester membre des Nations unies ou, inversement, pourquoi l'ONU tient à son adhésion. Mais cette question revient à l'Assemblée générale.
Imaginez le dilemme de l'Iran s'il avait acceptĂ© l'autre exigence non nĂ©gociable d'IsraĂ«l, Ă savoir le retrait de ses systĂšmes de missiles balistiques. Il n'aurait pas Ă©tĂ© en mesure de riposter Ă l'attaque. IsraĂ«l a cherchĂ© Ă obtenir le dĂ©sarmement unilatĂ©ral de l'Iran pour pouvoir mettre en Ćuvre sa propre version de la âtactique de choc et effroiâ : bombardements intensifs, puis, avec l'aide des Ătats-Unis, invasion et changement de rĂ©gime.
L'attaque contre l'Iran a été précédée de plusieurs mois de désinformation, de propagande et de tours de passe-passe diplomatiques de la part de l'Occident et d'Israël pour faciliter son exécution. Mais l'attaque lancée la semaine derniÚre est aussi, partiellement, une tentative de consensus parmi la population israélienne, afin que le Premier ministre israélien ne soit pas destitué pour crime en vertu de la loi israélienne, déposé par un soulÚvement à la Knesset ou encore contraint de démissionner pour avoir échoué à ramener les otages.
Ajoutez Ă cela le dĂ©clin de l'Ă©conomie israĂ©lienne, l'effondrement de son commerce international et, aujourdâhui, le lourd tribut payĂ© par le peuple d'IsraĂ«l face Ă la riposte iranienne.
Ă ce stade, il ne s'agit plus de Netanyahu, mais de la sĂ©curitĂ© et du bien-ĂȘtre du peuple d'IsraĂ«l. Au fur et Ă mesure que cette rĂ©alitĂ© s'impose Ă Tel-Aviv et ailleurs, Netanyahu pourrait bien avoir commis un suicide politique.
Le gouvernement israélien a compromis la sécurité de son peuple et celle du monde entier en attaquant la population civile iranienne et les infrastructures nucléaires de l'Iran, au risque de provoquer une fuite radioactive.
Le gouvernement israĂ©lien a toujours refusĂ© de se conformer au droit international, tentant sans cesse de justifier ses agressions illĂ©gales en prĂ©tendant de maniĂšre perverse ĂȘtre la victime.
Les Ătats-Unis ne doivent plus fournir aucun financement, aucun Ă©quipement, aucun ravitaillement ni aucune aide d'aucune sorte Ă IsraĂ«l, et ils n'ont absolument pas Ă s'engager directement dans cette guerre.
Israël voulait une guerre avec l'Iran. Il l'a. Et il l'a bien cherchée.
IsraĂ«l souhaite depuis longtemps entraĂźner les Ătats-Unis dans ce conflit, et il ne fait aucun doute qu'il a agi dans l'espoir de pouvoir les y contraindre.
Il y a vingt-trois ans, M. Netanyahu a prĂ©sentĂ© l'Irak comme une menace pour les Ătats-Unis et a Ă©tĂ© l'un des principaux auteurs de la campagne alarmiste qui a poussĂ© les Ătats-Unis Ă entrer en guerre, une guerre entiĂšrement fondĂ©e sur le mensonge et la manipulation des services du renseignement, qui a coĂ»tĂ© la vie Ă cinq mille soldats amĂ©ricains et Ă plus d'UN MILLION d'Irakiens innocents, pour une facture s'Ă©levant Ă des milliers de milliards de dollars.
J'ai questionné M. Netanyahu lors d'une audience devant une commission du CongrÚs peu avant la guerre contre l'Irak en septembre 2002. Il avait clairement indiqué à l'époque que l'Iran figurait également parmi ses cibles, et qu'il comptait bien utiliser l'armée américaine pour atteindre cet objectif.
L'attaque contre l'Iran illustre clairement le mépris d'Israël pour l'Amérique.
Le but ultime de M. Netanyahu n'est pas la sécurité de son peuple. Il cherche à maintenir l'unité d'une coalition de racistes sanguinaires pour échapper à son propre emprisonnement.
Les Ătats-Unis doivent réévaluer leurs relations avec IsraĂ«l. Les actions prĂ©ventives d'IsraĂ«l mettent l'Iran en danger, et tentent d'entraĂźner l'AmĂ©rique dans une spirale infernale et vaine Ă l'Ă©chelle mondiale.
L'Amérique est le meilleur ami d'Israël. Mais on ne laisse pas ses amis commettre un génocide. Les amis n'entraßnent pas leurs amis en guerre. Les amis ne mettent pas en péril la sécurité du monde à des fins politiques personnelles.
Le prĂ©sident des Ătats-Unis doit intervenir pour faire passer les intĂ©rĂȘts de l'AmĂ©rique avant tout.
La sĂ©curitĂ© et le bien-ĂȘtre du peuple amĂ©ricain ne sont pas et n'ont jamais Ă©tĂ© une prĂ©occupation de M. Netanyahu. Elle doit ĂȘtre celle du prĂ©sident des Ătats-Unis.
Matez le âlion en furieâ avant qu'il ne nous dĂ©vore !
Traduit par Spirit of Free Speech