đâđš Nasrallah, martyr & lĂ©gende - La terre d'Islam s'apprĂȘte Ă libĂ©rer sa rage
En 1982 la guerre d'IsraĂ«l au Liban a Ă©tĂ© si brutale que mĂȘme Reagan a Ă©tĂ© sidĂ©rĂ©. Un minable escroc nommĂ© Biden a tĂ©lĂ©phonĂ© Ă Begin pour le rassurer : âSi tous les civils sont tuĂ©sâ, ça ne fait rien.
đâđš Nasrallah, martyr & lĂ©gende - La terre d'Islam s'apprĂȘte Ă libĂ©rer sa rage
Par Pepe Escobar, le 30 Septembre 2024
Un symbole a été brisé. Une légende est née. Aujourd'hui plus que jamais, la Résistance ne cÚde pas.
Ce n'est pas un chiite, mais un leader chrétien libanais qui a formulé ces propos, montrant ainsi qu'une véritable icÎne de l'islam politique est capable de transcender toutes les frontiÚres.
Cette dĂ©cennie, que j'ai qualifiĂ©e de âThe Raging Twentiesâ, a commencĂ© par un meurtre : l'assassinat ciblĂ© - intĂ©gralement par les Ătats-Unis - du chef de la Force Qods, le gĂ©nĂ©ral Soleimani, et du commandant des Hashd al-Shaabi, Abou Mohandes, Ă la sortie de l'aĂ©roport de Bagdad.
Plus qu'un symbole, le général Soleimani était le concepteur de l'Axe de la résistance. Malgré tous ses revers, en particulier au cours des derniÚres semaines, l'Axe de la résistance est beaucoup plus fort aujourd'hui qu'en janvier 2000. Soleimani - le martyr, la légende - a laissé un héritage incomparable qui ne cessera jamais d'inspirer tous les pÎles de la Résistance en Asie occidentale.
Il en sera de mĂȘme pour Sayyed Hassan Nasrallah. Plus qu'un symbole, il Ă©tait le Visage de l'Axe de la rĂ©sistance, extraordinairement populaire et respectĂ© dans le monde arabe et en terre d'Islam. MalgrĂ© tous ses revers, notamment ces derniĂšres semaines, l'Axe de la rĂ©sistance sera bien plus fort dans les annĂ©es Ă venir qu'en septembre 2024.
Nasrallah - le martyr, la légende - laisse un héritage comparable à celui de Soleimani, à qui il vouait, soit dit en passant, une admiration sans faille dans le domaine militaire et dont il apprenait sans cesse. Mais sur le plan politique, comme source de sagesse patriarcale et spirituelle, Nasrallah était sans égal.
Passons maintenant des Ă©toiles au caniveau.
Un criminel de guerres en série irrécupérable et génocidaire psychopathe, violant des dizaines de résolutions des Nations unies, s'est présenté à l'Assemblée générale des Nations unies à New York et a ensuite ordonné, de l'intérieur du bùtiment, un autre crime de guerre : l'anéantissement d'un quartier entier du sud de Beyrouth avec des dizaines de bombes américaines anti-bunker, y compris la BLU-109 avec un systÚme de guidage de précision JDAM - laissant d'innombrables civils toujours portés disparus sous les décombres, y compris Sayyed Nasrallah.
Alors que le criminel de guerre s'adressait Ă l'AssemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des Nations unies, plus de la moitiĂ© des dĂ©lĂ©guĂ©s ont procĂ©dĂ© Ă un dĂ©brayage massif : la salle sâest de facto presque vidĂ©e des vrais diplomates des pays du Sud. L'auditoire restant a eu droit Ă une nouvelle prĂ©sentation de âcartesâ au QI altĂ©rĂ©, reprĂ©sentant les âbienheureuxâ - Arabie saoudite, Soudan, Ăgypte, Jordanie, Ămirats arabes unis - et les âmauditsâ - Irak, Iran, Syrie, Liban, YĂ©men.
Un interlope enragĂ© et sans envergure d'origine polonaise - un parfait imposteur - qui porte un jugement sur des civilisations anciennes ne mĂ©rite mĂȘme pas d'ĂȘtre qualifiĂ© d'ordure de caniveau.
L'histoire regorge d'exemples d'entitĂ©s que l'on ne peut pas vraiment qualifier d'Ătats-nations Ă proprement parler. Ce sont plutĂŽt des cas sĂ©vĂšres de contamination bactĂ©riologique. Leur seule spĂ©cificitĂ© est de tuer, tuer, et encore tuer. De prĂ©fĂ©rence des civils dĂ©sarmĂ©s - une tactique terroriste. C'est une tactique terroriste terriblement dangereuse, bien sĂ»r. L'histoire nous enseigne Ă©galement la seule façon de les traiter.
Fini le gant de velours
Israël a tué Sayyed Nasrallah pour deux raisons principales.
Parce qu'il a explicitement rĂ©affirmĂ© que le Hezbollah n'abandonnerait jamais Gaza pour un quelconque âaccordâ permettant la poursuite du gĂ©nocide et du nettoyage ethnique intĂ©gral.
Parce que les fanatiques psychopathologiques talmudiques veulent envahir et réoccuper le Liban.
IsraĂ«l a rĂ©ussi Ă trouver de sĂ©rieuses failles dans la sĂ©curitĂ© du Liban et de l'Iran. Dans le cas de Beyrouth, la ville entiĂšre est infestĂ©e d'infiltrĂ©s. Des cinquiĂšmes colonnes de toutes sortes vont et viennent et font ce qu'elles veulent. L'Iran est un sujet beaucoup plus sĂ©rieux. Alors que le commandant du CGRI, le gĂ©nĂ©ral de brigade Abbas Nilforoushan, a Ă©galement Ă©tĂ© tuĂ© aux cĂŽtĂ©s de Nasrallah Ă Beyrouth, le Corps des gardiens de la rĂ©volution islamique lui-mĂȘme, Ă TĂ©hĂ©ran, pourrait avoir Ă©tĂ© compromis.
Alors qu'il devient impératif de repenser sérieusement la sécurité interne de Téhéran à Beyrouth, les structures soigneusement élaborées du Hezbollah ne s'effondreront pas à cause de l'assassinat de Nasrallah, quel que soit le tsunami d'opérations psychologiques sordides menées par les suspects habituels.
Le Hezbollah est indĂ©pendant des hommes. Sa structure est un labyrinthe, un rhizome - et d'autres unitĂ©s, dĂ»ment formĂ©es, ainsi qu'une nouvelle direction, surgiront, comme ce fut le cas pour les Vietcongs au cours de la âguerre amĂ©ricaineâ.
Bien sûr, il s'agit toujours d'une guerre américaine, car le fondement de l'Empire du Chaos, ce sont les guerres éternelles.
En 1982, la guerre d'IsraĂ«l contre le Liban a Ă©tĂ© si brutale que mĂȘme Ronald Reagan - qui avait un jour menacĂ© de paver le Vietnam et de le repeindre avec des rayures de stationnement - en a Ă©tĂ© stupĂ©fait. Il a dit au Premier ministre Menachem Begin, qui s'Ă©tait fait connaĂźtre comme terroriste de l'Irgoun : âMenachem, c'est un holocauste.â
Et pourtant, un minable escroc du nom de Joe Biden, alors sĂ©nateur achetĂ© et payĂ© par le lobby sioniste, a appelĂ© Begin au tĂ©lĂ©phone pour le rassurer : âSi tous les civils sont tuĂ©sâ, ça ne fait rien.
Comme on pouvait s'y attendre, le sénateur de l'époque, aujourd'hui devenu le zombie du canard boiteux de la Maison Blanche, a pleinement approuvé l'assassinat de Nasrallah.
La balle est maintenant dans le camp de l'opinion publique à travers les terres d'Islam. PrÚs de deux milliards de musulmans, en grande partie, animeront également la nouvelle phase de l'Axe de la résistance. La machine à tuer, quant à elle, continuera à tuer, tuer, et toujours tuer - principalement des civils, des femmes et des enfants désarmés.
DĂ©sormais, rien n'empĂȘche l'Axe de la rĂ©sistance de passer Ă la vitesse supĂ©rieure. Il n'y a tout simplement plus de diplomatie, de compromis, de cessez-le-feu, de âsolution Ă deux Ătatsâ ou autres tactiques d'atermoiement Ă l'horizon. Il s'agit simplement d'une lutte existentielle Ă mort contre une machine Ă tuer implacable qui montre, pour paraphraser (et inverser) Yeats, âun regard vide et impitoyable comme le soleilâ.
à toutes fins utiles, les vraies (italiques de moi) années de folie démarrent maintenant.
Et la rage en terre d'Islam se concentrera non seulement sur la machine Ă tuer, mais aussi sur la louve qui la nourrit : l'Empire des guerres Ă©ternelles.
L'Iran, l'Irak, la Syrie, le Yémen, la Turquie, le Pakistan et de nombreux acteurs de la Majorité Mondiale devraient se préparer à une premiÚre historique : coordonner au maximum la diplomatie, la géoéconomie et le potentiel militaire pour enfin s'attaquer de front à l'infection bactériologique.
Un scénario de bon augure devient aujourd'hui tout à fait plausible : les BRICS assumeront le rÎle de principal canal diplomatique pour les terres d'Islam. La prochaine étape logique consisterait à sortir l'ONU du territoire israélien/américain, et établir son QG dans une nation qui respecte réellement le droit humanitaire international.
La MajoritĂ© Mondiale, politiquement Ă©mergente, Ă©tablira alors sa propre organisation mondiale, vĂ©ritablement unie, laissant les racistes se vautrer et pourrir entre leurs propres murs. Pendant ce temps, sur le champ de bataille, il convient d'ĂŽter le gant de velours : lâheure de la mort par mille coupures vient de sonner.